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cylon86
2 515 abonnés
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3,0
Publiée le 18 juin 2013
Pour une fois les critiques ont raison, ce film est une révélation. Celle d'un réalisateur aussi bien que celle d'un acteur qui joignent leurs forces pour livrer au spectateur une œuvre pleine de charme, qui témoigne d'un sens de la mise en scène et qui assume ses références. On pense parfois à Woody Allen pour la bande-sonore et la description d'une ville (Berlin en l'occurrence) en noir et blanc, parfois à Jim Jarmusch mais beaucoup à l'"After Hours" de Scorsese. Ici, nous suivons 24 heures dans la vie de Niko, jeune trentenaire qui ne fait rien de sa vie et qui passe sa journée à aller de droite à gauche, entre un rendez-vous avec un psy, un avec son père, des rencontres étranges et sa volonté de boire un café sans jamais qu'il n'y parvienne. La mise en scène propose un véritable parti pris et le scénario est très bien écrit, atteignant des sommets lorsque Niko rencontre un vieil homme dans un bar. Si il faut se plonger dans le film et lui pardonner quelques longueurs et maladresses, il arrive cependant à tenir le rythme en ayant un ton un peu décalé bien à lui aussi drôle que parfois perturbant. Et Tom Schilling, avec sa bouille de jeune homme un peu paumé, est parfait dans ce rôle.
Oh boy, le titre ne doit rien au hasard... C'est ce que l'on se dit à la fin du film....Voila un premier film qui réunie et condense le savoir-faire de la nouvelle vague, le désabusement à La Woody Allen, et la quête sociale à la Fatih Akin.... Une histoire d'un jeune homme désœuvré, qui erre dans Un Berlin Lumineux (même la nuit) et rencontre des personnages plus ou moins perdus comme lui.... L'émotion est brillante, presque fastueuse, et je dois dire que le jeune homme (Tom Schellig éblouissant) a l'art d'ouvrir les portes de la relation sociale, par une fausse innocence consentie mais très attachante... Le film finit par vous "posséder", par vous appartenir aussi, que ce soit au vu de l'ancienne fillette boulotte de la classe, où ses voyous patibulaires et marginaux..... Le film est magistral dans son noir et blanc, dans son atmosphère et en fin de compte dans son humanisme.... L'eldorado est dans le cœur dit il, il peut être chez ce vieil homme qui dans un bar aux lumières tamisées, rappelle les premières agressions de juifs avant guerre ( on peut supposer que c'est cela dont il parle) ou chez cette danseuse amoureuse qui essaie d'oublier son enfance.... C'est un film d'une lumière rare, qu'elle soit dans la photographie concrète de la ville ou dans le cœur de ses personnages.... Il serait dommage de passer à côté.....
Sans être novateur, ni très rythmé, c'est soutenu par une belle photo et une B.O. jazzy et les déambulations de Niko, jeune Berlinois s'avèrent placé sous le signe de l'incongru et de l'étrangeté pour offrir le portrait d'une jeunesse hésitante, sans aspérité et d'une ville cacophonique ou l'incommunicabilité règne en maitre. C'est, grace aux dialogues percutants, souvent amusants et pas dénué de mélancolie. Pas mal du tout.
Il est vrai qu’Oh Boy présente des qualités indiscutables. Ce parcours, entre spleen et apprentissage, d’un jeune Berlinois dans les méandres de sa mégalopole cosmopolite ne fait de mal à personne. Cette ambiance jazzy, cette mise en scène en noir et blanc donnent un côté un peu chic à cette petite production, un charme de film d’auteur indiscutable. Oui mais tout ca pour quoi ? Car au final, le rite initiatique auquel se livre Niko reste vide, l’acteur traversant les tableaux avec pour seul but son café tant désiré. Et même si la rencontre de quelques personnages est légèrement amusante, la plupart des discussions restent rébarbatives, un peu répétitives et ne font en rien avancer l’histoire. A un point tel qu’on se demande après 1h30 d’endurance si Oh Boy avait seulement une histoire….
Des nombreux films que j'aurais pu découvrir cette semaine au festival Premiers Plans d'Angers , le meilleur est sans aucun doute celui-ci. Premier film allemand d'un jeune réalisateur ayant déjà opéré avec les plus grands (Haneke) et sur des grands films (Heaven) , "Oh Boy" est vraiment un petit bijoux comme on aimerait en voir plus souvent. Le film ne raconte pas une grande histoire et non , il n'y à pas de l'action à tout va mais il se contente d'une histoire simple ; celle de résumer la vie ordinaire d'un jeune homme. Ses petits problèmes personnels et toutes les rencontres qu'il fera au coeur d'un Berlin très bien filmé seront les péripéties et autres évènements de ce film. Le fait que le film soit en noir et blanc accentue encore plus la beauté de certains plans d’extérieur. Les acteurs sont juste très très bon , et tous sans exception !! L'acteur Tom Schilling qui tient le rôle principal est inoubliable mais ce n'est pas son meilleur rôle selon moi , car je l'avais déjà vu en jeune Hitler dans l'adaptation de 2006 de "Mein Kampf". Sinon à part ça , peut être un seul petit bémol , c'est que les 10 dernières minutes soient un peu longuettes et que ça part un peu trop loin dans la discussion , mais rien de grave. Je pense que pour apprécier ce film , il faut être quasiment plongé dedans , autrement vous risqueriez de vite vous ennuyez. Dernière chose : le film sera dispo en VOD sous-peu , sur des sites allemand , et donc ...en allemand. Aucune date de sortie française n'est prévu malheureusement pour l'heure. A voir , si toutefois vous en avez l'occasion.
Sous une ambiance musicale jazz, Oh Boy fait incroyablement penser à la Nouvelle Vague et en particulier les films de Godard. S’agissant du premier long-métrage de Jan Ole Gerter, le réalisateur allemand nous livre une chronique drôle et attachante. Aux allures improvisées, Oh Boy est pourtant maîtrisé à la perfection et soulève des questions sur nos générations actuelles, qui nous laissons porter par le vent, plutôt qu’à planifier nos vies. Oh Boy est donc très réussi pour un premier film et on attend de voir ce que sera cette nouvelle vague allemande au fil du temps. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Les diverses rencontres qui émaillent cette journée particulière dans la vie de Niko sont inégalement intéressantes mais l’atmosphère générale qui se dégage de ce film magnifié par un noir et blanc intemporel décrit parfaitement les affres d’un personnage qui éprouve de la difficulté à s’affirmer. Ce brassage de personnalités multiples donne lieu à quelques scènes drôles, émouvantes, les meilleures demeurant celles où notre antihéros côtoie la vieillesse (la mémé du dealer, le vieil homme rencontré dans un bar). Excellente illustration musicale et Berlin poétisée par un metteur en scène inspiré. Tom Schilling est vraiment épatant. Encore un bel exemple de la bonne vitalité et créativité du cinéma allemand actuel.
Vu dans le cadre du Festival du Film d'Histoire International à Pessac,nous suivons Niko, un berlinois un peu perdu pendant 24 heures de galère ou le sort s'acharnera de bout en bout.. Une ambiance très sympathique avec ce noir et blanc, cet humour et cette B.O tout en jazz. Allant de surprises en rencontres inattendues, on suit cette drôle de journée avec ces personnages saugrenues, un film original à voir.
Une oeuvre fraiche et originale qui rappelle irrésistiblement la "nouvelle vague". Sous des dehors légers, ce film aborde tout de même un sujet social qui prête à la réflexion. Il met en parallèle le vide de l'existence et les états d'âme d'un bobo, fils à papa berlinois, avec les drames vécus par la génération du nazisme et de la guerre. Le tout traité avec beaucoup d'humour et un regard très lucide. Certaines scènes sont de véritables morceaux d'anthologie : le client qui demande un "café normal" dans un bistro bio ou le metteur en scène d'avant-garde qui ne supporte pas la critique. La photo en noir et blanc est superbe et la bande son jazzy sympathique, même si tout le monde ne peut pas être Miles Davis.
Un film un peu hors norme, voguant entre légèreté et drame dans une atmosphère étrange teintée de poésie. L'histoire est simple et charmante, ce garçon qui se cherche est extrêmement touchant et le tout se regarde avec plaisir.
Ce film retrace en temps réel la journée d'un jeune berlinois au fil des rencontres qu'il va faire. Premier film d'un réalisateur prometteur, on pourrait le comparer au récent "Frances Ha" dans l'esprit, mais aussi dans la forme, les deux films adoptant le même noir et blanc et la même sonorité jazzy, et ils traitent tous deux du passage délicat à l'age adulte.
Un cinéma aussi rare que précieux qui offre une vision du monde singulière et pessimiste mais amenée avec charme, un certain raffinement dans cette prise de vue qui nous laisse une fin ouverte. Jan Ole Gerster, nouveau talent à suivre signe avec Oh Boy un premier et grand film.
Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Pour son premier film Jan Ole Gerster a peut-être plein de références dans la tête, mais ce qu’il en garde c’est une petite musique très personnelle qui nous promène dans un Berlin plutôt branché, mais qui se souvient de son passé de manière très particulière. Chaque séquence (les flics du métro, le tournage de film, le distribanque…) mérite un coup de chapeau et l’interprétation de Tom Schilling est tout à fait dans l’esprit du réalisateur : intemporel pour en savoir plus
Saisir quelque chose d'éphémère, d'à la fois léger et tout à fait existentiel. Filmer un homme déambulant dans les rues, n'ayant aucun objectif en tête. Seules des pensées, plutôt négatives, subsistent dans l'esprit désorienté de cet individu. L'incertitude de sa relation avec sa petite amie (étrangement ressemblante à Jean Seberg dans À bout de souffle), la surprise de voir sa carte bleue avalée après que son père lui ait coupé les vivres, remarquer que le temps passe mais que sa vie n'avance pas. Bienvenue dans les vingt quatre heures de Niko à Berlin. Bienvenue dans Oh Boy.
Le premier long-métrage de Jan Ole Gerster dresse un hymne à l'art de l'anecdote, de l'embarras et de la nostalgie. Chacun d'entre nous vit de temps en temps de mauvais jours. Cela arrive à tout le monde, et c'est aujourd'hui le tour de cet ex-étudiant allemand. Le comique de situation et cet humour noir nous permettent de rire de ses malheurs. Il croise sur sa route des personnes solitaires, tristes. Mais le but n'est pas de rendre profondes ces rencontres. Le réalisateur ne les explique pas, et n'entre pas en détail dans les relations père-fils. Seuls quelques dialogues bien placés nous permettent de savoir dans quel contexte se placer.
Sans un excellent acteur ayant les épaules pour rendre ce film crédible, Oh Boy n'aurait pu être que du vent. Mais Tom Schilling répond présent en nous faisant directement entrer en empathie avec son personnage à la gueule de chien battu. Ressemblant à un antihéros de la nouvelle vague (nouvelle référence), la ville de Berlin et ses notes jazzy remplissent un second rôle capital. Si l'on note des clins d'œil au cinéma des années 1960, il faut toutefois différencier cette mise en scène allemande et celle des Godard ou Truffaut, qui n'ont rien à voir.
Quasiment sans téléphone portable pour essayer de donner au récit une dimension universelle, cette première œuvre en noir et blanc est atemporelle. Dans son parcours fait de rien mais surtout de tout, le cinéaste souhaite capter quelque chose d'ineffable, une sensation que l'on ne peut expliquer. Il réussit à saisir l'insaisissable : un sentiment de liberté absolue. Il faut rester positif et savoir qu'après l'orage vient le beau temps. Le café revient, et l'espoir renaît.