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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 juillet 2013
En plus d’une très grande profondeur psychologique, le personnage de Niko Fisher, est interprété pas un jeune acteur talentueux, très prometteur, Tom Schilling. Cette balade, dans un Berlin à l’ambiance jazzy, renforcée par le noir & blanc, ainsi que l’excellente bande-son, nous transporte dans un univers riche en émotions et nous donne une leçon de vie formidable. Décalé, et on est ravi du résultat !!! Critique complète sur cineaddict...
Le film suit pendant 24 h un trentenaire désabusé qui accumule les emmerdements avec en fil rouge sa difficulté à obtenir un café. Cela donne lieu à de nombreuses rencontres loufoques, souvent touchantes et drôles. Le tout est bien servi par du jazz, du noir et blanc (décidément à la mode !) et un excellent acteur. Un premier film d'auteur très prometteur.
Jan Ole Jarmusch, la nouvelle vague fantaisiste, toujours appuyée par l'homme solitaire. Première scène délibérément puissante du fait qu'on entre directement dans l'intimité de ce "boy" si particulier. Garçon, un café s'il vous plaît. En noir et blanc, rendez-vous avec l'histoire terrifiante des allemands, avec une pointe d'humour sagement dosée. Et encore une fois, rien ne remonte à la surface. Le réalisateur dévoile le système Berlinois tout en cachant les sujets fâcheux d'une vie banale. Je repense forcément au film "Stranger than paradise", où les personnages perdus dans leur existence, ne feront que courir après une vie meilleure. Là, le "héros" déchu tente de pavoiser, mais l'image quelque peu délictuelle de Berlin va l'en empêcher. Le cinéma allemand est lancé, le notre coule de plus belle ; OH !
Oh Boy s’installe dans la vie de Niko (Tom Schilling), jeune berlinois marginal, durant une journée entière. Sans amis, sans travail ni diplôme, il va vivre, toujours en gardant la tête haute, 24 heures d’échecs et de désillusions. Le film, fort de récompenses obtenues dans différents festivals dont six Lola au festival du film allemand, 2 prix au festival d’Angers, ainsi que d’autres nombreux prix à l’étranger (République Tchèque, Oldenbourg, Marrakech…), fort également d’une campagne publicitaire pour le moins réussie profitant notamment du renouveau du cinéma Allemand, pouvait apparaître comme un véritable chef d’œuvre. Le premier film de Jan Ole Gerster n’est certes pas un mauvais film mais ne mérite pas l’encensement médiatique qui lui est fait. Loin d’être un film exceptionnel, Oh Boy s’apprécie comme une comédie dénonciatrice, originale, et provocatrice. La suite ici:
Oh Boy est un film pas forcément facile à appréhender tant il ne ressemble pas à grand-chose. Entre road-trip, film à sketch et réflexion accélérée sur le vrai passage à l’âge adulte, ce long métrage se cherche quelque peu. Et moi, j’ai eu du mal à m’y retrouver malgré une esthétique pas déplaisante.
L'affiche, une fois n'est pas coutume, ne ment pas ; oh boy relate bien 24heures à Berlin et incarne véritablement la révélation 2013 du cinéma Allemand. Premier film d'un jeune acteur-espoir de la nouvelle génération Germanique, "oh boy" possède cette boulimie et à la fois cette maladresse-tendresse qui habite les premiers pas d'un auteur. À partir d'un pitch "simplissime" de prime abord ; un jeune Allemand, au d'une journée riche en rencontres rocambolesques, peine à boire un café à Berlin, Gerster signe un film sensible, très malin et d'un sincérité à toute épreuve. C'est à la fois léger et grave, crédible et sans prétention aucune. On aurait peut-être apprécié un brin de "folie" supplémentaire, mais en l'état le film se tient habilement, grâce à sa mise en scène douce et l'interprétation impeccable du casting. Du cinéma sobre, révélateur, prometteur dont le propos dépasse les frontières avec intelligence et subtilité.
Le cinéma allemand, personne n'en parle. Il n y a que dans les festivals et Internet qui parviennent à faire surgir de la masse de films quelques perles. Ici pas de film folklorique ou d'extrêmement attaché à la culture allemande : il s'agit d'un film universel, qui traite de l'errance d'un homme, perdu au beau milieu de la ville, et lassé de toutes ses relations. C'est avec cette même lassitude qu'il rejettera ou qu'il se fera rejetter par les autres personnages qui ont grande peine à lui faire part de leurs soucis personnels, dont son avis extérieur reste partagé, voire révulsé. Ce n'est qu'à la fin du film où un vieil homme lui délivrera comme son ultime secret, et que le héros s'attachera à ce personnage jusqu'au dernier moment. La séquence finale nous montre ce tiraillement qu'éprouve le héros sur ses attitudes passées, qu'il finit par regretter le passé alors qu'il semblait autrefois indifférent aux mains que lui tendaient les autres et à les aider ( la jeune fille anciennement obèse ). Le choix du noir et blanc pour l'image renforce en plus la fatigue des visages et leur dureté face au quotidien. Le film est bien écrit, bien réalisé, avec des jeux d'acteurs corrects, à la bande-son très belle qui donne à la séquence de la rencontre entre le héros et la grand-mère le meilleur moment onirique du film, qui mérite plus de vues qu'à ses récompenses en festival.
Pitch : 24 heures de la vie d’un trentenaire berlinois vivant aux crochets d’un père le pensant toujours étudiant. Un joli noir et blanc, un fond jazzy emballant, des répliques pince sans rire (qui se permettent même de rire du nazisme… en Allemagne !!!), Jan Ole Gerster démontre une belle maitrise et de la cohérence esthétique. Résultat : de nombreux prix dans son escarcelle pour un premier film considéré comme le meilleur film allemand de 2013. Le jeune homme s’y connait en ciné et a bien digéré ses références cinématographiques : des dialogues et un personnage décalés type Woody Allen ; une flânerie douce-amère à la Jarmush ; errance sur une journée à la Joachim Trier ; et le charme de « After Hours » de Scorcese ;… un film de faiseur ; oui, mais inspiré… oui mais manquant de coffre. L’enchainement des rencontres du jeune homme finit vite par tourner au film à sketchs. Peu de lien entre elles et dans leurs déroulés, la structure narrative devient anecdotique. Un bon petit film mais peu personnel… Un produit Sundance de bon goût. Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
C'est un morceau de roi que ce film. Aussi émouvant et simple que son réalisateur venu l'annoncer sur la scène du Katorza au cycle Univerciné nantais 2012, Jan-Ole Gerster, un jeune homme souriant, presque gêné de s'afficher en chair et en os, d'office sympathique ! Sans jamais peser ni racoler, son film expose avec brio les caractéristiques humaines principales, la manière de se rendre agréable à autrui et puis les contrariétés, le goût du pouvoir sans limites, les haines qui conduisent au pire. Côté forme, il y a quelque chose de "A bout de souffle", ce noir ou anthracite prédominant sur le blanc, deux ombres profilées sur un lit dans une chambre rappellent la Nouvelle Vague revisitée pour ce qui est des dialogues... Toujours à distance des situations, on frôle des catastrophes (le golf du père, la blonde qui a placé son surpoids dans un autre registre). Les expressions des visages bien mises en valeur. Des plans très rapprochés seulement lors de la la scène décisive, au coude à coude sur le zinc, le typique radoteur de comptoir en peut-être plus distingué que la moyenne, son histoire de petit sur grand vélo soldée par du verre cassé : une confidence qui autoriserait toutes les interprétations sans l'histoire berlinoise, un tabou levé à l'intention des jeunes générations tentées par le radicalisme (à quoi la haine d'une collectivité peut conduire, rappel de la "Nuit de Cristal". Séquence stupéfiante de délicatesse pourtant, qui fait définitivement sortir du luxe de "trouver un bon café". Deux jours au hasard qui constituent un parcours initiatique. Des petits riens qui en disent beaucoup. Les grands voyageurs, les spectateurs ayant connu des tournants de désespoirs se retrouveront pleinement dans le personnage de Niko. S'installer dans un fauteuil inclinable auprès d'une mamie, rouler avec un chauffeur de taxi qui a le fou rire au théâtre quand c'est triste, retrouver une maigre au lieu d'une ronde qu'on moquait, accompagner l'inconnu d'un soir à l'hôpital. Ce film invite à être davantage attentifs aux uns et aux autres dans l'instant et là où nous nous trouvons.
Si le film fait un peu penser à du Woody Allen d'un point de vue esthétique, il n'en a ni l'intelligence ni la finesse des dialogues. Les personnages sont plutôt attachants mais l'ensemble manque vraiment de surprise et d'originalité. Un road movie minimaliste où l'on suit les errements d'un trentenaire un peu paumé qui tourne en rond, un peu comme le film. Rien de bien passionnant donc.
Dès les premiers instants, une réelle empathie se crée pour le personnage de Niko, un jeune berlinois complètement paumé auquel chacun peut s'identifier. On se laisse facilement embarquer, avec bienveillance, dans ses pérégrinations tantôt très sérieuses, tantôt plus légères, et au ton doux amer très plaisant. Les plans en noir et blanc et la musique jazz subliment un ensemble réussi malgré une intrigue qui manque de conviction.
Même si les très bonnes critiques au sujet de ce film berlinois paraissent un peu surfaites, il faut bien reconnaître qu'on passe un moment agréable face à l'image soignée de ces scénettes drôles et originales. Dommage que la fin soit aussi simpliste et laisse le spectateur sur sa faim.
24 heures dans la vie d'un jeune trentenaire berlinois aussi désabusé que oisif, qui a passé les deux dernières années de sa vie à ... réfléchir. Avec son tempo nonchalant, Oh Boy est un film d'atmosphère, rythmé par sa BO. Entre trompette de jazz et piano mélancolique. On y peut y déceler des tonnes d'influence, de Scorsese à Wenders en passant par Jarmusch et Godard, mais Jan Ole Gerster possède déjà un ton personnel, triste et tragi-comique. Le récit n'est fait que de rencontres dans lesquelles le héros reste plus ou moins passif : son père, une ancienne camarade de classe, un ami, un vieux très alcoolisé. Son seul but est de boire un café durant cette journée, chose qu'il n'arrivera pas à faire. L'errance est élégante, filmée dans un noir et blanc impeccable, elle traduit aussi un certain vide existentiel qui déteint sur ce film auquel il manque peu pour aller au-delà de l'anecdotique.