Il aura fallu attendre près d'une décennie pour voir à nouveau sur grand écran la poupée rousse diabolique avec La Malédiction de Chucky, écrit et réalisé par Don Mancini. Hélas, cette attente n'est pas récompensée puisque ce sixième volet de la franchise n'est pas un bon film, même s'il a le mérite de vouloir renouveler la formule. L'histoire nous fait suivre Nica, une jeune femme en fauteuil roulant depuis sa naissance, vivant avec sa mère dans un grand manoir. Un jour, sa mère se fait livrer un colis contenant Chucky. Peu de temps après, Nica retrouve sa mère morte. Contrainte de passer le week-end avec des membres de sa famille pour l'enterrement, les morts vont s'enchaîner. Ce scénario n'est malheureusement pas une réussite pendant un peu plus d'une heure et demie. En effet, cette tragédie familiale peu emballante donne lieu à une intrigue insipide. La faute à beaucoup de suspens pour au final peu d'action. De plus, il faut attendre les vingt dernières minutes pour avoir un contexte et une explication à ce massacre. Pendant donc plus d'une heure on ne comprends pas vraiment quels sont les motivations du jouet démoniaque. C'est d'autant plus regrettable que cet opus signe un retour aux sources avec une ambiance à nouveau horrifique, délaissant la comédie pure. Cependant, les mises à mort manquent grandement d'inspiration. Mais si ce récit est aussi faible, c'est en grande partie à cause des personnages totalement inintéressants, interprétés par des acteurs peu convaincants, dont on retiendra uniquement le visage de Fiona Dourif. Le reste de la distribution ne mérite même pas d'être mentionnée tant le niveau est bas. L'actrice fait face à un Chucky à l'allure étrange, avant de retrouver son visage d'antan. Mais le reste de sa famille est totalement évincé, sans aucune explication, ce qui est franchement regrettable. Avec de tels individus, les relations entretenues sont assez ridicules, la faute également à des dialogues sans saveur. Même Chucky est moins bavard et donc moins percutant. Sur la forme, c'est plutôt bien réalisé par Don Mancini. Sa mise en scène comporte quelques idées, même si celle-ci ne peut pas s'exprimer complètement à cause d'un environnement presque unique. En effet, on assiste à un quasi-huis clos dans cette grande demeure peu exploitée. Ce visuel sans charme est accompagné par une b.o. aux notes inquiétantes signées Joseph LoDuca. Ses compositions sont assez bonnes, sans pour autant être mémorables. Cette réunion familiale s'achève sur une fin correcte, puis délivre une scène post-générique présente pour faire plaisir aux afficionados de la saga, mais qui n'a que très peu d'intérêt. En conclusion, La Malédiction De Chucky rate son retour et s'inscrit comme étant l'épisode le moins qualitatif de la franchise.