une histoire forte, bien que simplissime. c'est traité sans trop de mièvrerie, ce qui est un bel exploit avec un sujet comme celui-ci. chapeau! ça fera un beau score un dimanche soir sur TF1.
Nous sommes tous d’accord là-dessus: « De toutes nos forces » est un film qui est pétri de très bonnes intentions. Mais cela ne suffit pas. Pour bien faire, il faudrait qu’il y ait une histoire solide, un suspense un tantinet palpable et quelques surprises dans le déroulement de l’histoire. Ici, il n’y a rien de tout ça. On sait que ça va commencer comme ci pour se terminer comme cela. Certes, ce n’était certainement pas l’objectif recherché, mais tout de même ! Pour faire son film, qui est d’ailleurs tiré d’un fait réel, Niels Tavernier s’empare d’un sujet sensible: le quotidien difficile des enfants touchés par un lourd handicap. Fort heureusement, le cinéaste évite quand même le piège dans lequel les trois quarts des cinéastes tombent à pieds joints: celui de tomber dans le pathos outrancier. Mais en ce qui me concerne, il n’y a rien eu à faire: impossible pour moi d’être touché par cette histoire. Des films comme celui-là, qui ne font pas d’efforts pour se montrer ne serait-ce qu’un petit peu dramatiques, qui se contentent du minimum, ça me laisse complètement froid. En dehors d’un déroulement très prévisible, y a un autre truc qui m’a agacé: les dialogues. Bon sang quelle pauvreté. C’est simple, on a l’impression d’entendre quasiment les mêmes répliques pendant une heure et demie. Bon, fort heureusement, il y a du positif, c’est important de le signaler. Tout d’abord nous avons une bonne réalisation, très soignée parfois même qui vous met sur le râble avec de sacrés plans séquences. Notamment ceux qui nous montrent les marathoniens s’élançant dans la mer. Des plans séquences aériens, je le précise, qui sont parfaitement maîtrisés, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Autre point positif: le casting. En particulier Jacques Gamblin qui comme souvent est excellent. Alexandra Lamy, malgré son rôle de mère poule peu étoffé fait également une très bonne impression. Dans « De toutes nos forces », qui est par ailleurs un film parfaitement calibré pour les prochains Césars, il y a du bon et du mauvais. C’est un film qui surpasse largement bon nombre de productions françaises actuelles. Mais y a pas moyen, j’ai beaucoup de mal à me sentir concerné par ce genre d’œuvre.
L’histoire est belle, l’émotion forcément au rendez-vous et les acteurs plutôt bons. Mais c’est un film très convenu et qui manque d’un vrai traitement cinématographique. Ca ressemble plus à un téléfilm qu’autre chose et c’est un peu dommage car on aurait envie de plus apprécier…
Un film intéressant, bien qu’un peu larmoyant sur le combat quotidien d’un handicapé. Une approche particulière sur la difficulté pour les jeunes handicapés et leurs proches, de lutter contre les préjugés. Le scénario tient la route et la réalisation est bonne mais la sauce ne prend pas. Jacques Gamblin est performant dans son rôle de père bourru au grand cœur mais on ne le sent pas vraiment investi. Fabien Héraud joue avec conviction le jeune Julien Amblard. Il est la petite lumière du film, son pote Yohan est interprété avec gouaille par Pablo Pauly et les bons moments du film sont avec ces deux là. Alexandra Lamy nous la joue mère courage mais ça passe tout juste.
Le film passerait presque pour une histoire vraie et collerait très bien en première partie de soirée après le journal. Un cinéma « vérité » qui plombe un peu.
Cette comédie dramatique, mettant en scène le dépassement de soi et l'acceptation du handicap, possède un bouleversant scénario, de superbes paysages et est interprétée par un casting de choix, dont un excellent Jacques Gamblin. Une véritable leçon de vie.
Excellent film, efficace, et terriblement touchant. Le thème s'y prête, bien entendu, mais le jeu des acteurs contribué de cette efficacité et de l'émotion et la réflexion qu'il nous apporte.
Nils Tavernier réalise un film sur le thème de l'handicap (sujet qu'il connait bien pour avoir déjà tourné des documentaires) d'une justesse et d'une maîtrise de bout en bout, émouvant, sans jamais tomber dans l'excès. Le jeune acteur Fabien Héraud, (réellement handicapé dans la vie), est, à l'instar de Jacques Gamblin et d'Alexandra Lamy, criant de vérité. A ne pas manquer...
Un film sur la maladie ou le handicap, surtout quand il s'agit d'un enfant ou d'un adolescent = terrain miné, pathos à redouter ! Mais ce 2e "long" de fiction du fils de Bertrand Tavernier, Nils, est surtout un film sur l'effort, le dépassement de soi (participer, sous le même dossard, à un triathlon très exigeant, l'"Ironman" de Nice). Julien Amblard (Fabien Héraud) va avoir 18 ans, et ne pèse que 48 kgs. Il est cloué dans un fauteuil roulant depuis toujours, et le sera à vie. Paul, son père (Jacques Gamblin), saura saisir l'opportunité du chômage, le laissant libre de son temps, pour se rapprocher enfin du garçon. L'histoire est simple (un peu trop "lisse" - en fort bémol), la mise en scène aussi. A aucun moment dans ce récit découpé et filmé comme un documentaire (Tavernier Jr a d'abord été documentariste), on ne s'apitoie, on ne larmoie. Sobriété, authenticité (c'est une vraie compétition qui est présentée), humanité (l'amour parents/enfant-s est le plus précieux des trésors). Alexandra Lamy complète heureusement le casting des rôles principaux, en mère d'abord inquiète, puis se rassurant peu à peu sur l'envol de son "poussin".