La mode est à la jungle, et aux animaux qui la peuplent. Après "Le livre de la Jungle", qui, indiquons-le montrait une performance époustouflante en matière d'effets spéciaux et de réalisme des bêtes, nous voilà plongés en plein Congo, au moment où la Belgique s'était arrogé ce territoire africain pour ses ressources minières et ses diamants. Au passage, le Congo n'a cessé depuis d'être traversé par des guerres terribles pour les mêmes raisons, jusqu'à ce jour, à savoir ses richesses, ce qui, donne à ce film "Tarzan" tout à fait honnête au demeurant, une connotation politique assez sensible. Si le fond polémique traverse donc cette œuvre, il s'agit surtout d'une banale aventure avec un homme demi-dieu, aux muscles saillants, époux richissime de sa Jane, d'une beauté à tomber par terre. Ce Greystocke a élevé par les singes, ce qui ne l'empêche pas de vivre en plein Londres, en maîtrisant la plupart de ses règles sociales ; seuls quelques indices amoureux nous rappellent à ses origines animalières, mais trop peu pour croire qu'on puisse passer d'un état d'enfant sauvage à celui d'un homme courtois, grâce à une rencontre sensuelle. Pour le reste, "Tarzan" est une aventure plaisante, bien ficelée, avec ses bon méchants, ses bons gentils, ses bons musclés, ses bons gringalets, ses bon imbéciles, et surtout des animaux incroyablement vraisemblables. On apprendra que les autruches finalement sont des animaux hargneux avec leurs griffes de plusieurs centimètres, qu'il faut se méfier des hippopotames, et que les singes ont la mémoire coriace. Bref, "Tarzan" mérite le détour, juste pour le plaisir.