Un mauvais script ne peut pas faire un bon film, surtout quand il est tourné comme ça !
L'histoire est plate et sans surprise, manichéenne, avec des personnages monoblocs qui ne changent pas et n'apprennent rien de tout le film.
L'histoire : pris par surprise, Tarzan laisse Jane se faire enlever. Mais ne vous en faites pas, elle ne sera jamais en danger. Et Tarzan, capable d'assommer seul 20 congolais bodybuildés ou 30 soldats qui flottent dans leur uniforme ne rencontrera jamais d'obstacle qu'il ne puisse surmonter en dix secondes. Un gorille lui mettra une rouste, mais une minute de film plus loin et il ne paraîtra plus... La liste des points ridicules, non expliqués ou sans intérêt est encore longue. Mais en bref, c'est aussi varié qu'un jeu vidéo des années 80 où le héros met facilement des baffes à tout ce qui se présente, sauf que dans ces jeux, il y avait quand même la difficulté du "boss de fin de niveau" --pas ici, où on coule un bateau avec une mitrailleuse.
Les gentils sont très gentils, les méchants sont très méchants. Les méchants, ce sont les blancs en général (sauf deux, Tarzan qui a été élevé par des gorilles et Jane par des Congolais) et les Belges en particulier ! Bon, ça au moins, ça change. Leur chef est un cliché, "emprunté" aux Aventuriers de l'arche perdue. Il a la tenue et le chapeau blancs, il invite à un repas la gentille tenue en otage (et elle en profite pour essayer de lui piquer un couteau, etc.). L'autre "grand méchant", le chef de tribu qui commandite la traque de Tarzan, est en fait gentil, et il suffira de dix secondes de confrontation entre les deux pour que le malentendu soit levé. En on n'en parlera plus, ce chef et sa tribu n'apparaîtront plus.
Qu'est-ce qui reste ? Les acteurs ? Quand on voit le relief qu'a S. Jackson quand il est dirigé par Tarentino, on se demande quel fer à repasser magique Yates a pris pour l'aplatir à ce point ! Christoph Waltz hérite d'un meilleur rôle simplement parce qu'il est, donc, emprunté à un meilleur réalisateur.
Pensez que malgré un acteur comme Christophe Lambert, Hugh Hudson nous avait donné Greystoke... Yates, lui, prend de bons morceaux pour faire un steak hâché...
Bon, mais il y a au moins les paysage ? Même pas. Pourquoi nous faire rêver avec des images à la Greystoke ou Out Of Africa quand on peut nous bombarder d'effets visuels numérique ?
Bref, attendez que ce film sorte en DVD ou en VOD, et... ne le louez pas.