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Un visiteur
4,0
Publiée le 6 mars 2015
Si ce n'est certainement pas le meilleur film de Dolan, il n'en est pas moins réussi. Prenant, oppressant, fascinant, ce film, qui fera parfois penser à Shinning par moment, est très bien fait. Mais comparer aux autres films de Dolan, on peut être un poil déçu : les acteurs sont bons mais pas bluffant, la BO est plus discrète... Des petits défauts, mais qui m'ont pas empêché d’apprécier le film et d'être plongé dans l'angoisse constant ressenti par Tom...
Étrange de la première à la dernière seconde. On ne sait pas où Xavier Dolan veut nous emmener (sinon à la ferme) ni pourquoi. Mais il le fait en nous mettant dans une ambiance si étrange qu'on ne peut que se laisser porter. D'autant que le film est pur et spontané, sans trop de lumière, sans trop d'artifice. Juste comme dans la vie. Et les acteurs sont très forts, notamment dans cette scène intense aux plans ultra serrés. Bref, à voir, ne serait-ce que pour se faire son propre avis sur cette étrangeté.
Un quatrième film moins accessible que les précédents, de par sa noirceur et de son aspect suggestif. C'est dur, cruel, triste, pessimiste dans un décor rural qui glace le sang. Une deuxième vision de ce film s'impose, afin d'y comprendre tous les détails, dont certains nous échappent lors de la première vision.
Xavier Dolan , réalisateur de nous enmène dans un thriller passionnant . Surfant continuellement sur une certaine confusion des sens , à la frontière d'une relation masochiste comme celle plus passionnelle qu'il sous entend entre frère. Très bien joué avec force, trouble et finesse. Sans violence physique, le film est pourtant tendu tant la relation de domination est autant roublante que pesante. Très bien joué par Xavier Dolan qui y met une certaine naiveté. P Y Cardinal, met sa beauté au service d'un rôle troublant fait de pulsions et de passions. Passionnat jusqu'au dénoument! Bravo!
Le film commence par une très belle photographie sur une longue ligne droite prolongé par une belle musique de circonstance. La suite est à l'aune du préambule : beau et sensible, émotionnel et violent selon l'instant. Tom débarque dans une famille pour assister aux funérailles de son ami mais tous ignorent la relation exacte de Tom avec le défunt, sauf le frère du décédé, un être frustre et provocateur, fermier de son état. Xavier Nolan, ce jeune cinéaste québécois, aborde avec un certain réalisme et la discrétion nécessaire, le thème délicat de l'homophobie dans un contexte relationnel conflictuel. Pierre-Yves Cardinal lui donne la réplique dans le rôle du frère agressif. Bénéficiant d'une superbe scénographie, cette histoire est parfois déroutante, entre le jeune homme dominé, révolté intérieurement mais semblant incapable de réagir face à la brute dominante. Il s'établit une relation particulière et ambigüe qui frise les frontières du sadomasochisme. L'atmosphère constamment pesante assombrit le tableau et laisse présager des lendemains douloureux. Voilà un sujet traité sous un angle spécifique où l'auteur apporte sa marque personnelle. Des longueurs auraient pu être évitées parfois conduisant à l'ennui à certains moments mais cette œuvre ne peut laisser indifférent. Le scénario est très abouti et dirigé habilement jusqu'au dénouement.
Syndrôme de stockholm, ambivalence, ambiguité, glauque, un tabernacle de beau bordel ! Le désir refoulé entre deux hommes pris au piège de leurs propres mensonges. Anyway, fucking dérangeant et brillant !!
Pour son quatrième film, Dolan s'essaye au thriller intimiste. Quittant la pop des villes québécoises, il filme et se filme dans la triste campagne québécoise et soigne avec une grande maîtrise l'ambiance automnale de son film. Cette fois-ci, le ton du film passe du gris au jaune, dans un froid et un mauvais temps permanent, le tout est rythmé par une musique angoissante réussie. Tom (Nolan donc, qui joue comme d'habitude très bien) arrive dans cette campagne perdue pour assister aux funérailles de celui qu'on soupçonne être son ex-petit ami. L'homosexualité, un de ses thèmes de prédilection est encore présent et utilisé cette fois-ci différemment. La mère ignore l'homosexualité de son défunt fils. Seul son frère, un obscur personnage est au courant. Le thriller commence ici. Un terrible huis-clos s'installe entre la mère ignorante, Tom et ce frère psychopathe, qui fait tout pour cacher la vérité à sa mère et fait ainsi pression sur Tom. Il le violente, le retient quasiment prisonnier. On comprend que Tom est tombé sur une vraie famille de dingues. Certes, le scénario n'est pas le plus riche de l'histoire du cinéma, néanmoins le travail sur le côté technique, sur l'ambiance et sur l'enfermement sont très réussis, ce qui suffit amplement à le considérer comme un très bon film, surtout vu l'âge de Dolan. Je l'encourage grandement à faire d'autres thrillers ! Léo, Le Frisson de la Pellicule
Coup de Coeur pour le film “Tom à la ferme" de et avec Xavier Dolan, Pierre-Yves Cardinal, Lise Roy, Evelyne Brochu… sortie en salles le 16 Avril 2014.
Ce jeune prodige du cinéma francophone nous emmène danser le #tango dans les granges du Canada, profond où l'homophobie et les nons-dits planent comme sa caméra au dessus des plaines agricoles... Ambiance Hitchcockienne pour ce dernier opus de Xavier Dolan qui traite du deuil, de l’absence, d'ambivalentes attirances, de fratrie et d'abandon... et des relations avec la mère, qu'il veut ici encore tuer...
Pour son quatrième film, Xavier Dolan abandonne son thème fétiche, à savoir l'amour impossible, pour passer au thriller psychologique et c'est très réussi ! C'était pourtant un pari risqué de sa part puisque passer d'un genre à l'autre comme ça est assez risqué surtout que ce film-là n'a absolument rien à voir avec les autres. C'est donc l'histoire d'un jeune homme de la ville qui vient de perdre son copain, il va donc au contact de la famille du défunt à la campagne mais qui est pas mal de surprises. Le synopsis et les extraits que j'ai vu ne m'attirais pas trop au départ et puis j'ai eu confiance en Dolan, qui m'avait déjà beaucoup surpris avec ses deux précédents films, je me suis donc laissé tenter et je n'en suis effectivement pas déçu. C'est le genre de film où l'on en ressort perplexe car on ne sait pas trop quoi en pensé et l'histoire est tellement spéciale que ça nous touche au plus profond de nous-même, nous laissant un sentiment incertain. On reconnaît à travers cette œuvre bien-sûr le style de Dolan avec cette mise en scène lente mais non ennuyante car elle est bourrée de vrais sentiments humains. Dès le début, on ressens ce style avec la scène d'introduction où l'on voit Tom conduire sur la musique "Les Moulins de mon Cœur" qui annonce déjà d'ailleurs la couleur du film, à savoir très sombre dans l'ensemble. Dolan nous montre également que c'est un très bon acteur car il tient le rôle principal et c'est le rôle le plus dur à tenir car il est assez ambiguë, tout comme sa relation avec le frère de son ex qui est très particulière et troublante pour le spectateur. Du côté des autres acteurs, nous avons également Pierre-Yves Cardinal, Lise Roy et Éveline Brochu qui jouent très bien. S'ajoute à cela une très bonne B.O qui vient renforcer la gène dans certaines scènes fortes. "Tom à la ferme" est donc une œuvre très particulière qui ne laisse pas de marbre et qui fait réfléchir.
Ce que fait Xavier Dolan à 25 piges, c'est bluffant. Quiconque s'y prête à une séance peut au moins le reconnaître. Toujours dans le style "on aime, on n'aime pas", n'empêche que ce jeune est audacieux. Tom à la ferme est plus singulier que Mommy. Il se prend plus un genre de drame psychologique. Mais le fond ici n'est pas la préoccupation. La fascination est dans le forme. Autant de maîtrise, un style vraiment unique. S'il peut se pérenniser dans ses prochaines pépites, ce serai parfait. Mention spécial à Pierre-Yves Cardinal et une composition nickel.
Dans un trou paumé du Canada, Tom interprété par Xavier Dolan se confronte à une famille qui ne sait rien de l’homosexualité de Guillaume, son ancien compagnon désormais décédé. C’est dans cette ambiance que Tom va devoir s’affirmer devant une vision réfractaire de la sexualité. « Tom à la ferme » marque le quatrième long-métrage de la jeune carrière productive de Xavier Dolan. Un film d’auteur comme on aimerait en voir plus souvent. Le réalisateur multi-tâches écrit son film en collaboration avec Michel Bouchard, ce qui constitue le point fort du métrage. C’est en effet dans la finesse d’écriture que les personnages se révèlent (mais aussi grâce aux interprétations vraiment justes) et que la tension ne cesse de progresser, surtout quand vient l’opposition des mentalités notamment caractérisée par Francis, le frère homophobe de Guillaume. La ferme familiale va être le théâtre de mensonges, mais aussi d’une relation ambiguë entre Francis qui prend le dessus physiquement et mentalement sur Tom qui semble pris au piège, une situation qui rappelle le syndrome de Stockholm. Un certain nombre de moments illustrent ce propos, comme lorsque Tom est forcé de courir dans un champ de maïs, ce qui lui lacère le visage, ou encore la danse improvisée entre ce dernier et Francis. La ferme sale et sombre sublimée par la lumière tamisée met le personnage principal dans un profond sentiment de rejet et de tristesse durant le film. Son état d’esprit est souvent représenté symboliquement par l’image, c’est très bien travaillé. Un thriller réaliste et maitrisé qui saura nous montrer avec justesse le monde fermier et les réticences de certaines personnes face à l’homosexualité.
Voilà un film, que l'on peut qualifier de "thriller psychologique" qui très prenant et surtout très angoissant. Trop angoissant même. Le personnage du frère du défunt est terrible et Tom va vraiment souffrir psychologiquement et perdre ses repères pendant un certain temps. Cependant, bien que ce ne soit pas un film facile, il est très bien réalisé et interprété. Aussi, bien qu'il y ait des scènes dérangeantes, on est scotché à son fauteuil par cette histoire.
Adapté de la pièce de théâtre éponyme, ce thriller du jeune surdoué Xavier Dolan repose sur un scénario admirablement bien écrit, un rythme crescendo précis, une mise en scène parfaitement maîtrisée et interprétée par des comédiens remarquables. Un petit bijou.