C'est donc le quatrième long métrage du Montréalais Xavier Dolan, le jeune prodige est de retour et change complètement d'horizon avec thriller à la tension homosexuelle dans un environnement glaçant.
Un jeune homme se rend dans une ferme et aura du mal à en sortir bien qu'il ait beaucoup d'occasions de s'échapper.
Alors, tout a été dit sur ce film dans la presse: Dolan a fait un thriller Hitchcockien et blabla. En effet ca fait penser un peu à Hitchcock, mais je dirai, que Tom à la ferme est un vrai film de Xavier Dolan sans scène clipesque, sans copier sur Wong kar wai, sans scène pop, sans citation de Cocteau pour montrer sa culture intellectuelle.
Parce que le nouveau Dolan la joue profil bas et d'ailleurs ca m'amuse beaucoup de lire ses interviews dans la presse et quand il dit ma culture cinématographie c'est Jumanji, Titanic et Batman et il dit aussi j'ai arrêté de regarder des films à 17 ans et blabla alors, que pour ses premières interviews il nous parlait facilement de Bresson, Rohmer, Godard et compagnie...un peu menteur l'ami.
Bref, Xavier Dolan veut changer d'image et essaye de se faire respecter d'une autre manière.
Quant à Tom la ferme, ca reste un film intéressant sans marquer les esprits, car il manque une chose très importante que je n'ai pas ressentie "l'émotion".
Dolan réussit son thriller psychologique en y apportant quelque chose de personnel.
La mise en scène est très réussit avec quelque scènes remarquables comme la course poursuite dans les champs filmé avec un format différent ou encore les 20 dernières minutes du film.
Xavier Dolan est toujours aussi doué avec une caméra, beaucoup d'idées de ce côté là. Scénario tout en tension et en suggestion, il y a juste cette égocentrisme démesuré autour de sa personne qui finit par être "trop".
Je ne m'attendais pas à grand chose de ce film, mais je l'ai trouvé assez bien il y a une bonne tension maintenue tout le long du film, l'ambiance est très spéciale. Mais le film est très long par certains côtés !
Lorsque est "Tom à la Ferme", l'amour est lui dans le pré, noir, sadique, masochiste, violent. La romance tordue intrigue et dérange à la fois. Xavier Dolan brouille constamment les pistes par son récit ambigu, ses non-dits et une réalisation pas si approximative qu'il n'y paraît. A défaut de convaincre par son sujet et ses choix de narration, X.Dolan offre un film brut et particulièrement poignant pour susciter l'intérêt et la curiosité.
Le moins qu'on puisse dire est que Xavier Nolan s'aime bien et doit se regarder souvent dans la glace si le visionnage de ses films ne lui suffit pas. Reconnaissons un ton original à ce film assez étrange qui oscille entre Haneke, Hitchcock et Losey (de The servant pour les rapports sado-maso entretenus par les deux personnages). Il manque tout de même quelque chose pour faire de Tom à la ferme une vraie réussite. Peut-être les invraisemblances (nombreuses) du scénario plombent-elles ce film.
Ce quatrième film de Dolan s’apparente à un thriller psychologique tendu se passant dans une ferme perdue en pleine campagne québécoise. Là, Tom est confronté au frère de son petit ami décédé avec lequel un jeu pervers et complexe va s’instaurer. Entre sadomasochisme et homosexualité refoulée, le film repose aussi sur les non-dits qu’on espère être dévoilés à la fin. Mais même pas, c’est elliptique mais bien fait et on passera de l’étouffement au soulagement. Enfin ! Un métrage tout à fait captivant, même si on peut lui reprocher son côté énigmatique.
Un film qui, sans être forcément irréprochable, est par moments assez impressionnant et joue parfaitement d’une ambiance toujours un peu anxiogène. La mise en scène est davantage épurée que dans son long métrage précédent. Et ça réussit mieux à son auteur, très bon aussi devant la caméra, comme ses deux accolytes.
Très agréablement surpris par Tom à la ferme, alors que j'avais entendu dire que c'était l'un des moins bons films de Xavier Dolan. Je ne trouve pas que ce soit le cas même si effectivement, ce n'est pas non plus le meilleur : le rythme du film est sans doute un peu trop lent et perdra certains spectateurs, et la mise en scène n'est pas aussi magnifique que dans Mommy ou Laurence Anyways. Mais hormis ça, on retrouve les qualités principales de Dolan : des personnages qu'on apprend à connaître et comprendre petit à petit auxquels on finit par s'attacher. L'histoire entourant Guillaume se dévoile petit à petit et rend le scénario extrêmement agréable à suivre : on apprend au fil du film qui il était, et les problèmes qu'il y avait dans sa famille. Bref, encore un bien beau film de Xavier Dolan (dans lequel il excelle en tant qu'acteur également !), je vous le recommande !
Le génial Xavier Dolan prouve encore une fois sa virtuosité avec ce film qui fait office de première incursion dans le thriller où il installe grâce à sa mise en scène une ambiance glaciale et malsaine. Il fait monter crescendo la tension et le suspense dans ce duel sadomasochiste qui rappelle le cinéma de Michael Haneke ou Alfred Hitchcock. Dommage que la dernière partie soit moins définitive que ce qu'on aurait pu croire au vu de ce qu'il nous a proposé tout au long du film. Reste cependant un très bon thriller psychologique qui augure du meilleur pour la suite de sa filmographie.
Homme protée de son dernier film, Xavier Dolan y tient aussi le rôle principal. C’est Tom qui débarque dans une ferme paumée du Québec pour y enterrer Guillaume, un amour de jeunesse. Avec son teint blafard, la mère à l’air bizarre. Et Francis, le frère ainé, encore moins engageant. L’atmosphère devient plus trouble encore lorsque Tom accepte de prolonger son séjour au-delà du raisonnable…
Evidemment, le souvenir de Guillaume est partout dans la maison et l’anxiété permanente. Cela donne lieu à des scènes anxiogènes dans l’obscurité de la stabulation ou dans un champ de maïs. Même le superbe tango entre Tom et Francis intrigue. Il faut dire que ce dernier a le chic pour semer l’angoisse et même la violence sur fond de pulsion sexuelle à peine contenue. Veut il venger ou reproduire l’homosexualité du frère ?
Xavier Dolan joue brillamment avec les codes du thriller. Avec des moments d’hypertension entretenus par une musique très prégnante. Et si la mère fait une héroïne très hitchcockienne, Tom a plutôt des allures d’ange noir. Dans leur sombre ballet, les personnages font le deuil de la mort et de l’amour. Et tous se débattent dans leurs relations toxiques, sans qu’on sache très bien qui manipule qui. Original, mais ça peut laisser perplexe.
Taxé de thriller par la « distribution » ce film va bien au-delà des apparences du genre, pour flirter avec les métamorphoses d’un film noir confronté aux règles d’or d’Alfred Hitchcock. Ce qui nous donne du Dolan total , réalisateur aguerri autour de l’ acteur qui parfois se regarde peut-être un peu trop jouer. Mais l’ensemble est si bien agencé, que le plaisir des yeux l’emporte malgré un récit angoissant, qui renoue avec la thématique du dominant-dominé et de son inversion programmée… Oppressant je vous dis, mais indispensable désormais, ce jeune cinéaste. Pour en savoir plus
À travers la multiplication de mensonges et une forme de syndrome de Stockholm, Dolan livre ici un discours louable contre l'homophobie. Mais ce thriller perd toute sa force dans sa construction brutale et la sur-utilisation de la musique pour fausser l'atmosphère régnante dans cette ferme. De bonnes idées mais qui perdent leur public sur la longueur.
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Tom à la ferme, une autre pépite à part dans la filmographie de Xavier Dolan. On oublie rapidement le narcissisme de son réalisateur qui comme François Truffaut préfère se mettre en scène et soigner à la perfection ses différentes prestations. Ici il signe son film le plus sombre et glauque. Complètement isolé pendant 1h40, nous vivons et découvrons au fur et à mesure l'enfer et le vrai visage d'une famille de "paysans" moderne au lourd secret. Comme toujours la mise en scène est exquise, la musique au diapason de l'ambiance étouffante de ce film.