Mon compte
    Jimmy P.
    Note moyenne
    3,4
    1446 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Jimmy P. ?

    194 critiques spectateurs

    5
    9 critiques
    4
    65 critiques
    3
    72 critiques
    2
    30 critiques
    1
    13 critiques
    0
    5 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 20 septembre 2013
    Un film dont je n’ai pas forcément compris le véritable intérêt mais qui se révèle, après une première partie un peu compliquée, finalement assez « fascinant » et, surtout, très bien réalisé et magnifiquement interprété, notamment par un Benicio del Toro épatant.
    Thierry-Gautier
    Thierry-Gautier

    42 abonnés 149 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2013
    Une histoire fascinante et une interprétation magistrale mais un film un peu long.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    113 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 février 2014
    La psychanalyse d’un indien des plaines par Arnaud Desplechin n’est pas foncièrement captivante, loin s’en faut, mais possède au moins le mérite d’illustrer très habilement une relation médecin-patient hautement intimiste. Le succès d’estime de Jimmy P., périple américain d’un réalisateur français, tient simplement d’une complémentarité, celle de Mathieu Amalric, fidèle compagnon de route du cinéaste, et Benicio Del Toro, acteur qui crève l’écran, comme souvent. Présenté sur la Croisette durant le festival de Cannes 2013, Jimmy P. n’aura réellement emballé personne, tout en ayant déçu qu’un très petit nombre de festivaliers. Pour cause, si le plomb dans l’aile du film est dû à son manque de rythme accablant, sa réelle qualité n’aurait pu voir le jour sans se tempo pachydermique. Paradoxale.

    En effet, c’est l’intimité qui régit les échanges entre l’anthropologue, psychologue pour le coup, et son patient, un indien Black Foot vétéran de la seconde guerre mondiale qui font sans conteste la richesse du film de Desplechin. Si quelque fois, les discours et dialogues tombent à plat, en d’autre circonstances, le cinéaste et ses acteurs semblent jouer habilement sur une corde sensible, celle de la blessure de l’âme. L’indien, Jimmy Picard, parle librement à ce docteur exubérant, de ses maux, de son malaise social, de son inadaptation. En retour, le médecin, qui accessoirement n’est pas le moins mystérieux des deux personnages, se livre à jouer au grand diagnostiqueur parmi ses confrères, avec une certaine réussite. Au fond, lequel de ces deux hommes si particuliers est-il le plus inadapté?

    Si Mathieu Amalric, avec son accent chantant, fait de son mieux pour prendre le dessus sur l’acteur américain, avouons sans remords que Del Toro lui pique littéralement le vedette. La présence d’une telle pointure au casting du film est hautement bénéfique pour celui-ci. L’intimité au cinéma nécessite l’engagement profond des acteurs, d’où un choix des rôles primordial durant le pré-production. Ici, c’est gagné tant Del Toro et Amalric semble solides dans leurs costumes. Malheureusement, alors que certaines séquences s’envolent vers des échanges profonds et pour le moins intéressants sur la nature de l’esprit humain, le cinéaste manque le coche lorsqu’il s’agira de s’insinuer dans les rêves du patient. Les élucubrations du soi-disant malade, relativement mal mise en scène, freine sur sa lancée la vraie thématique du film, la psychologie.

    Notons également que l’approche des médecins blancs, américains notamment, des symptôme que peuvent avoir les peuplades amérindiennes tient de l’étude animalière, sans que le film en fasse un scandale. Nul psychologue ne semble en mesure de pouvoir aider Jimmy, les diagnostics physiques n’ayant rien donné, l’on finit par faire appel à un anthropologue. Certes, nous voilà en 1948, mais l’image est relativement forte. L’on pourra aussi regretté que les maux de Jimmy, dû à son expérience de la guerre en terre européenne, ne sont que très légèrement abordé. L’on aurait aimé en savoir plus sur son combat, son rôle sous les drapeaux. Bref, intéressant dans le fond mais très étouffant sur la forme, Jimmy P. est convainquant mais jamais très divertissant. Enfin, s’agit-il sans doute de choisir son camp. 09/20
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    23 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 octobre 2013
    J'ai dû lutter pour garder l'esprit éveillé jusqu'au bout du film. Car malgré la remarquable performance des acteurs, le fil du scénario ne suit pas. Des dialogues plats, sans émotions qui ne correspondent même pas à la réalité de la psychanalyse ou de la psychothérapie. On ne voit pas le chaos mental qui est censé montrer, lorsque un ethnologue français cherche dans les profondeurs de cet amérindien en quête de son mal, dont on soupçonne l'origine (accidenté du cerveau).
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    273 abonnés 1 650 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2013
    Desplechin a toujours été attiré par la psychanalyse qui a influencé plus ou moins tous ses films. Là, il en fait le sujet même de ce Jimmy P., sa première réalisation aux États-Unis, qui peut se résumer à une longue série de conversations analytiques. Conversations reprises du bouquin même de Georges Devereux, Psychothérapie d'un Indien des Plaines. Considéré comme l'un des pionniers de l'ethnopsychanalyse, après avoir été marginalisé par les institutions anthropologiques ou psychanalytiques, Devereux aurait mérité un biopic complet : sa naissance dans une province austro-hongroise, au sein d'une famille juive, sous le nom de György Dobo ; son baptême catholique en France, en 1933, suivi d'un changement de nom ; son exil aux États-Unis et sa naturalisation en 1941 ; tout cela rythmé par l'apprentissage de nombreuses langues, une série de voyages et d'immersions complètes en terres inconnues, une assimilation et une appropriation des théories anthropologiques et psychanalytiques... Bref, un film reste à faire sur la vie de cet intellectuel aventurier. Desplechin nous en offre déjà un épisode intéressant, fondateur d'un point de vue scientifique, mais pas seulement. La confrontation entre Devereux et Picard donne la matière d'une relation humaine singulière. Avec à la clé une belle approche de l'altérité, au-delà des différences culturelles, sociales, religieuses. Aussi différents soient ces deux personnages, Desplechin les réunit dans un mouvement parallèle d'affirmation de soi : d'un côté, Picard apprend à se connaître, à révéler et à dompter un passé refoulé, pour devenir maître de son présent et envisager l'avenir ; de l'autre, Devereux cherche à faire reconnaître son savoir, ses compétences, et à gagner sa place dans le monde psychiatrique. Au-delà de ce double enjeu, le film séduit plus basiquement par sa mécanique narrative, qui lève le voile progressivement sur des moments marquants de la vie de Jimmy Picard et suit son évolution en tant que patient (la transition entre certaines étapes de son cheminement est tout de même parfois rapide, surtout vers la fin du film). Cette reconstitution façon puzzle, le réalisateur a su la rendre captivante avec un minimum d'effets : quelques reconstitutions du passé, quelques visualisations de rêves, mais surtout une mise en scène habile des dialogues. Réalisation classique pour un sujet original. L'efficacité est au rendez-vous, sans toutefois toucher la corde sensible. Là est peut-être la limite de ce film qui se présente comme le récit d'une amitié mais qui met finalement peu l'accent sur les sentiments derrière l'analyse. La distance entre le psy et son patient se retrouve aussi un peu entre l'écran et le spectateur. En laissant transpirer un peu plus d'empathie, ce film dense et intelligent sur les "blessures de l'âme" aurait pu atteindre une autre dimension.
    Jonathan M
    Jonathan M

    136 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    Un début flamboyant, les vingt premières minutes sont même excitante. On s’attend un duel docteur/patient tenace, ferme et tendu. Il n’en ait rien. On reste figé au round d’observation. De la violence, mais pas trop. C’est pas le Arnaud Desplechin des grandes heures. Pourtant avec ce duo Amalric/Del Toro, il y avait de quoi faire. Peut-être aussi que les promesses du début sont trompeuses. On s’attend à de la folie et au final, on se courbe dans le fauteuil à contempler un scénario qui s’enlise au fil du temps.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 septembre 2013
    Une psychanalyse va occasionner la naissance d'une amitié et une exploration de ces deux personnages attachants. Le sujet et sa mise en scène en forme d'ascèse font de ce film un spectacle exigeant mais, pour peu qu'on se laisse entrainer, vraiment agréable et enrichissant.
    Critik D
    Critik D

    154 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 février 2014
    Magnifique film offert par Arnaud Desplechin qui recouvre plusieurs réalité encore actuelle à ce jour. Notamment qu'à partir du moment où l'on arrive pas à pointé une maladie du cerveau on la pointe de schizophrénie. On suit donc dans ce film Jimmy P. qui ressent des douleurs à la tête depuis son accident de guerre mais celle-ci s'étant accentué sa sœur le conduit à l'hôpital militaire. Sur place il passe d'innombrable examen tous positif sauf le test psychologique auquel il n'a pas souhaité se soumettre. Il le caractérise donc atteint de Schizophrénie et font appel à un spécialiste. Jimmy P. est alors interné et ne trouve pas sa place au milieu des malades. Mais ses séances avec Georges Devereux même si elles sont difficiles au départ vont s'avérer bénéfique et un travail de psychothérapie va aider Jimmy P. a ressortir son passé et son influence sur sa vie actuelle... Forcément dès qu'on parle psychothérapie, analyse, schizophrénie, je suis déjà conquise (défaut professionnel quand tu nous tiens). Mais c'est une belle surprise, alors que je m'attendais à une amitié à la "Rain Man" entre un schizophrène et son thérapeute, c'est une histoire totalement différente qui nous est offert, la psychothérapie aidant à ce que le personnage nous livre son histoire et ses déboires. Nous aidant également à comprendre ce dernier, ses réactions actuels... Tout en comprenant que le patient évolue on se rend compte que le thérapeute a également quelques soucis. La réalisation d'Arnaud Desplechin est très belle, propre et naturelle, on sent sa direction (je ne saurais l'expliquer). Le scénario est vraiment captivant, parfois quelques longueurs car le travail thérapeutique est long mais passionnant. Et je trouve vraiment intéressant de mélanger passif des personnages et thérapie, surtout de cette façon car tout n'est pas rose. Le casting est très bon, Benicio Del Toro est excellent dans ce film, ne laissant transparaître aucune émotion et pour autant on sent un mal être constant, un manque de confiance et ce regard qui en dit long. Et son opposé Mathieu Amalric débordant de joie de vivre, très confiant malgré ses différences, très cultivé et pour autant il traîne aussi quelques casseroles. J'ai personnellement adoré ce film que je recommande, sachant qu'il faut quand même adhérer à la psychothérapie sinon vous allez fortement vous ennuyer même si l'histoire du personnage de Jimmy P. est très intéressante. On rit, on pleure, on est empathique et on s'attache à ce personnage qui a pourtant l'air très froid.
    Joce2012
    Joce2012

    213 abonnés 594 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2013
    Ce film ma ennuye, au point de m endormir, pas tres bien interprete, aucun interet
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 septembre 2013
    un film sensible, un bon jeu d'acteur qui tient vraiment la route, bref un film à voir au ciné.
    Jean-philippe N.
    Jean-philippe N.

    109 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 janvier 2014
    Décidément, j'ai vraiment du mal avec les films d'Arnaud Desplechin. Malgré le fait que la tronche et le timbre de voix de Mathieu Amalric me filent des gaz, à chaque fois que j'ai l'opportunité de voir l'un de ses (leurs) films au vu des notes plus qu'élogieuses de la presse et des spectateurs, je me jette dessus comme une phalène découvrant une nouvelle ampoule au krypton. Et à chaque fois avec le même résultat: je m'ennuie, mais je m'ennuie!!! Moins avec "Jimmy P." car on sent l'effort du réal à lorgner vers un public moins élitiste malgré la sécheresse ardue du sujet, cependant on reste encore devant une œuvre à la limite du pensum: çà fait du bien quand c'est fini...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 septembre 2013
    Colosse doux et taiseux, Jimmy Picard vit avec sa douleur. Sourds vertiges et affreuses migraines ne lui laissent plus « qu’une demi-vie ». Le mal est-il lié à sa trépanation lors de la dernière guerre, en France ? Comme les examens cliniques n’en disent pas plus que lui sur son passé, les médecins militaires penchent pour la schizophrénie, avant de s’en remettre à un psychanalyste français passionné de cultures amérindiennes… Jimmy P., c’est l’histoire de cette rencontre entre un indien « blackfoot » du Montana avec un anthropologue, en 1948.
    . Georges Devereux va fouiller ailleurs et autrement. Pour plonger dans la mémoire de Jimmy, faire resurgir ses souvenirs et interpréter ses rêves, tout passe par la parole et la confiance. Alors, mêlé à un drame de jeunesse ? Perte identitaire liée à la disparition de la tribu ? Peut-être. Et puis apparaît sa gêne avec les filles. Et cette femme qu’il a quittée alors qu’elle était enceinte, par ce qu’il se croyait trompé. Et cette petite Mary Lou qu’il aimerait tant voir…
    « C’est bien que vous compreniez pourquoi vous êtes dépendant, c’est ce qui vous guérit », dit Devereux à Jimmy. Classique travail d’analyse. Sauf qu’ici, la cure a un double effet : en libérant le premier, elle réhabilite le second. Lui aussi a jadis aimé et perdu une femme. Lui aussi, en manque de reconnaissance, était comme un indien à Paris. En brisant le carcan des idées reçues ; en se libérant des maîtres à penser et des dieux, tous deux avancent sur le chemin de la paix intérieure.
    La psychothérapie d’un Indien des Plaines vaut donc aussi pour le Juif Hongrois qui la dispense. Le film de Desplechin est magnifique. Et magnifiques les scènes de retrouvailles avec les femmes. Le tandem d’acteurs est formidablement complémentaire : imposant Del Toro, malicieux Amalric. Et magistrale la séance de psychanalyse. Si brillante parfois que l’admiration étouffe l’émotion. On sort rincé et un peu sec !
    Extremagic
    Extremagic

    73 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2015
    de Desplechin j'avais adoré 3 souvenirs de ma jeunesse, alors comme j'avance dans sa filmographie à rebours. Ca ne vaut pas son dernier certes mais ça reste excellent de bout en bout. On a deux acteurs géniaux et même Del Toro que je trouve régulièrement monolithique est ici superbe, il faut dire que Desplechin a une direction d'acteur très particulière mais non moins exceptionnel. Et puis il a des trouvailles de mise-en-scène très originales, très belles, ici on a le superbe plan en regard caméra où la femme récite sa lettre. C'est beau, intense. Et puis sinon l'intrigue est très chouette, j'ai pas lu le bouquin de Deveureux, ce qui me fiat marrer c'est que devant la communauté scientifique et en écrivant son livre on a l'impression que c'est un freudien totalement barré qui voit des Œdipes par tout et puis devant l'indien il a des analyses pertinentes, il fait des liens intéressants. Il y a une sorte de mystère dans ce film c'est qu'on cherche vraiment à savoir ce qu'à cet indien, et ça c'est cool. Ca cause beaucoup parce que la psychanalyse c'est du blabla mais c'est très bien illustré, je pense aux rêves, il y en a de très beaux esthétiquement, quelque peu étranges mais sans trop en faire (peut-être que la voix off met à distance). Bon on a là un très beau film d'amitié, assez émouvant vers la fin sans jamais faire tire-larme (l'art d'être un grand réalisateur). Après je ne suis pas tout à fait convaincu de ce trucs de psychanalyse parce que comme le disait Lacan "Si quelqu'un est guérit par une psychanalyse c'est un accident". Quoi qu'il en soit on a envie d'y croire et c'est assez beau. Après je n'ai plus vraiment envie de lire Deveureux, dans le film on le voit tellement comme un freudien que ça ne m'attire pas des masses. Bref. C'est un excellent film, très beau, très simple, très vrai, subtile et touchant. Et je vais me jeter sur le reste de la filmographie de Desplechin.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 septembre 2013
    Intéressant sans plus. Il est ici question d'un Natif Américain, Jimmy Picard (interprété par Benicio Del Toro d'une très belle façon) en proie à de nombreux problèmes neuropsychologiques d'origines inconnues. Celui-ci revient de la guerre en France où il s'est blessé à la tête. Un médecin anthropologue (interprété par Mathieu Amalric de façon bien moins éclatante) va alors être convié à l'hôpital où séjourne le malade pour l'aider à sortir de ses cauchemars et ses maux incessants de manière psychothérapique.

    Le duo fonctionne mais malheureusement pas très bien servi par l'histoire, qui n'est après tout pas très fournie et ne mène en apparence nul part. Pour honorer son statut de biopic, l'oeuvre raconte en détail la vie de Picard mais n'apporte pas de satisfaction de mon point de vue. D'une part il y a beaucoup trop de personnages pas assez définis si ce n'est que par leurs noms. On s'y perd donc un peu. Ensuite, les plans sont monotones, fixes et pas très marquants sauf un (seul) zoom intempestif en plein milieu du film qui n'avait pas lieu d'être... Je trouve que le cinéaste ne s'attache pas assez sur la signification de tel ou tel détail des rêves que raconte Jimmy Picard.

    Il y a également cette histoire d'amour soit disant fusionnelle entre deux personnages secondaires du film qui tombe comme un cheveu sur la soupe et qui ne sert absolument pas l'histoire au-delà de la caractérisation "facultative" du personnage du médecin.

    Cependant, il y a tout aussi bien des points forts comme par exemple la culture indienne qui imprègne le film (malgré le fait que certains acteurs dont Del Toro ne soient pas du tout Indiens ni à l'image ni en vrai). Également le fait que le personnage principal reste un personnage fort de mon point de vue, il donne malgré tout envie d'en savoir plus sur son histoire et incite à l’intérêt de la part du spectateur.

    Bref, film tout juste divertissant.
    Septième Sens
    Septième Sens

    87 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 septembre 2013
    De grandes envolées orchestrales traversent des terres mythiques, semblant encore vierges. Le Montana et le Michigan sont devenus les terrains de jeu d'Arnaud Desplechin, qui réalise avec Jimmy P. son deuxième long-métrage franco-anglais après Esther Kahn. Avec Howard Shore (compositeur de Cronenberg, Scorsese et Jackson) travaillant une nouvelle fois pour lui, l'adaptation du français lui donne un côté grandiose, un air de belle légende. Celle de Jimmy Picard, vétéran de la guerre souffrant de maux de tête, et Georges Devereux, ethnopsychiatre cherchant à le guérir.

    Ne nous étonnons pas d'entendre beaucoup de dialogues, inhérents au genre de Desplechin (Comment je me suis disputé, ma vie sexuelle..., Un Conte de Noël). Le cinéaste propose une nouvelle fois un cinéma intellectuel qui plonge dans le subconscient de l'être humain. Jimmy P. est très bien retranscrit car on sent le travail de documentation derrière et l'amour porté à ce sujet. Mais encore faut-il seulement qu'il trouve avec ce récit un auditoire qui saura s'intéresser. Cette œuvre reste en effet assez plate, où la narration n'évolue pas tout le temps et laisse le spectateur dans le brouillard. La mise en scène, un peu trop classique et manquant d'inspiration, n'aide pas non plus à ce que le public entre plus vivement dans ce travail d'analyse. On peut sentir la rapidité à laquelle Desplechin a du être confronté pour tourner son film, à petit budget.

    Si l'interprétation des rêves peut nous paraître parfois obscure, il n'empêche que le réalisateur recrée à partir de ces archives un duo intéressant. Nous sommes au début confrontés à un rapport médecin / patient, qui va par la suite se transformer en lien amical, presque fraternel. Par leurs multiples conversations qui poussent forcément aux confidences d'abord, et par une complicité qui se traduit parfaitement à l'écran. Del Toro et Amalric forment une belle osmose devant le cadre de Desplechin grâce à deux morphologies opposées et des interprétations aux antipodes l'une de l'autre. L'un joue la carte de la puissance physique en prenant une place importante à l'image. L'autre, bien moins imposant, flirte avec un ton comique allant bien avec ce personnage d'intellectuel.

    Jimmy Picard est notamment brillamment interprété par Benicio del Toro, qui montre une fois encore qu'il fait partie des grands. L'espagnol campe son personnage avec un mysticisme affolant, une métamorphose fiévreuse allant jusqu'à un accent indien nous laissant bouche bée. À la fois exténué et perdu par ce qui lui arrive, il subit en silence. En deux mots, la grande classe.

    Une anecdote aussi cocasse que pertinente prouve que le cinéma veut, par tous les moyens, se rapprocher du réel. Afin de se mettre dans la peau de l'ethnologue, Amalric a commencé une psychanalyse pour comprendre ce domaine. Mais après son travail dans Jimmy P., celui-ci continue les consultations. Preuve que le cinéma peut dépasser le réel.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top