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Flore A.
35 abonnés
518 critiques
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3,5
Publiée le 21 septembre 2013
Cette psychothérapie mâtinée de western doit beaucoup à son casting irréprochable, Benicio Del Toro en tête. Cette rencontre entre deux hommes complexes à la recherche des blessures de leurs âmes est aussi l'occasion de filmer les séquelles psychologiques sur les soldats après-guerre ainsi que d'évoquer la vie des indiens aux Etats-Unis. Parfois trop bavard et un peu lent, mais néanmoins plutôt réussi et intéressant.
Vu sous un angle purement scénique , le film est très statique et parle beaucoup. Mais si on prend la peine de regarder derrière le miroir, le message qu'il fait passer est bien plus profond qu'il n'y paraît. Dés lors on retrouve une grande interprétation de la part des deux acteurs principaux et une approche de la psychanalyse pas si idiote que cela. Ce film doit se voir sans être pressé , en prenant le temps de bien se délecter de chacune des répliques. La profondeur du propos peut parfois perdre ou ennuyer, mais elle ne laisse pas indifférent. Amalric trouve ici un rôle qui lui va à ravir . La confrontation des deux personnages est retranscrite sans aucune erreur de goût. On regrettera cependant certaines scènes un peu longues.
Excellent film! les acteurs jouent très bien, le déroulé est assez lent pour nous imprégner, et assez soutenu pour ne pas nous ennuyer. On en sort même avec des questionnements sur soi. Une belle révélation
Film intello à la française, c'est à dire très lent, très long et très bavard. Et si l'on n'est pas convaincu par l'analyse très freudienne des rêves, il y a de quoi profondément s'ennuyer, ce qui a été mon cas. D'ailleurs, cette analyse onirique peut sembler comme un ethnocentrisme qui projette les thèses très européennes de la psychanalyse des rêve, en occultant du coup les différences anthropologiques plus profondes entre société indienne et société occidentale. Sinon, le film n'est pas mal joué et filmé.
C'est long et un peu sans fin. On ne s'ennuie pas vraiment mais on ne se divertit pas non plus. Les scènes sont longues et denses. L'idée de base et le jeu d'acteurs sont intéressants mais ça ne m'a pas séduit... pire, ça ne m'a pas captivé. Au final je me suis demandé pourquoi est ce que j'avais voulu voir ce film a la base... Je ne sais toujours pas.
Georges Devereux speaking ! Très intéressante façon de narrer la rencontre entre cet indien blackfoot et son thérapeute. On y pressent ce que deviendra l'ethnopsychiatrie. Ce n'est pas un documentaire mais un beau film biographique. Une partie des aspirations de Georges Devereux y sont. Mais si c'est du cinéma et pas du documentaire, alors cela manque un peu de sentiments.
Focalisée a priori sur la relation entre deux hommes, cette psychotérapie d'un indien des plaines s'étend sur un confortable canapé de plus de deux heures. Relation officiellement d'ordre anthropologique ou ethnopsychiatrique, mais l'on aura remarqué que la réflexion sur les couples masculins foisonnent ces derniers temps à l'écran, qu'ils soient hétéros ou homos, comme s'il quelque chose avait changé dans la nature de ces relations. Cette réflexion conserve pourtant un visage pâle chez Desplechin qui, en revanche, a le mérite de ne pas trop dramatiser et sentimentaliser l'affaire (comme à Hollywood), si affaire il y a. Jimmy P. semble contenir les maux de tout un chacun, de toutes les "âmes en peine", des maux (sentimentaux) qui parfois rejoignent ceux de l'anthropologue, mais ce discours est réchauffé, non prolongé. Le véritable intérêt de cette relation entre les deux hommes était, entre autres, d'ordre psychologique, non pas simplement amical, mais cette voie n'est curieusement pas assez exploitée puisque le film se concentre surtout sur l'Indien. Il est aussi vrai que si les deux interpètes sont en mode "Actors Studio", Del Toro intériorise son rôle et monopolise l'écran, alors que la composition d'Amalric ne peut répondre à cette puissance qu'en frôlant la caricature. Au final, on quitte le film comme on y est entrés, comme un étranger.
Attention ! Sujet casse-gueule ! Vouloir réaliser un film sur la psychothérapie d’un ancien combattant américain de la dernière guerre mondiale, d’origine amérindienne de surcroît, relève de la gageure. Certes, maints cinéastes se sont aventurés sur le terrain glissant du freudisme : les surréalistes en premier lieu (Buñuel en particulier), les spécialistes du film policier dont Hitchcock (« la maison du Dr Edwardes »), d’autres encore pluridisciplinaires dont Milos Forman (« vol au dessus d’un nid de coucou ») et, dans une moindre mesure Nanni Moretti avec « la chambre du fils ». Mais tous se sont appuyés sur la matière psychanalytique pour lancer une histoire qui n’est pas le sujet même. Avec Jimmy P., c’est la cure psychothérapique qui devient le sujet en tant que tel. Je dis : psychothérapie et non psychanalyse car, il me semble, Devereux n’emploie pas la méthode freudienne (divan, silence devant le patient, etc.) de façon stricte et c’est, d’ailleurs, le mot utilisé dans le livre qui a donné titre au film. Ce film démarre plutôt bien avec une atmosphère de mystère. D’emblée le spectateur se trouve plongé dans un conflit opposant des médecins confrontés à un malade dont la mentalité leur échappe totalement. Ce patient, en effet, n’est pas un anglo-saxon bien carré mais un américain de souche à savoir un amérindien. Pour couper court, ils décident de faire appel à un spécialiste de l’ethnopsychanalyse, Georges Devereux. Les premières scènes attirent l’attention et les rappels en images de la pensée et des souvenirs de l’Indien s’insèrent avec habileté. Mais bien vite et malgré la volonté du réalisateur de relancer l’intérêt du spectateur en émaillant son récit centré sur le duo malade-médecin par des séquences sur la vie de Devereux, l’ennui s’installe. On attend la résolution du problème avec impatience. Cette œuvre reste, malgré tout, attachante en ce sens qu’elle suscite réflexions et interrogations : au-delà des différences ethniques, les hommes et leurs problèmes de relations humaines (relations familiales en particuliers) ne sont-ils pas au fond issus du même moule et façonnés de la même glaise ? Reste aussi la performance des acteurs. Pour moi, Benicio Del Torro qui prononce l’anglo-américain avec un accent surprenant, est une révélation. J’ai connu des Amérindiens du Canada et cet acteur a su fort bien en imiter le comportement. Quant à Mathieu Amalric, j’ignore ce qu’il pense de son rôle, mais, à mon humble avis, c’est celui de sa vie.
Un très bon film, avec deux excellents acteurs. Les seconds rôles sont bien trouvés également. Seul bémol : le scénario simple et linéaire. Mais l'histoire de ce soldat amérindien est tellement touchante et dramatique ; elle est belle.
Avant toute chose, je me suis décide à aller voir ce film pour une seule raison : Benicio Del toro que j'avais découvert dans le sombre et palpitant "21 grammes" d' Iñárritu.
Points positifs : Je ne m'étendrais pas sur les raisons pour lesquelles j'adore cet acteur, mais je dirai simplement que les deux acteurs principaux sont juste énormes, et même lorsque le film devient un peu trop lent à mon goût, ils arrivent à nous faire rester dans ce récit. Sensation étrange, mais que j'ai adoré, on a véritablement le sentiment d’être en face d'un psychologue durant tous le film. Comme si ce n'était pas un film pour lequel nous avons payé, mais une thérapie de groupe. Je n'avais jamais eu cette sensation avec un autre film. A la fin on est véritablement triste que les deux se quittent, tellement leur relation a été forte, deux hommes si différents physiquement, n'ayant pas du tout le même parcours et pourtant qui vont apprendre à se connaître et liés une véritable amitié. Preuve que le film est véritablement poignant, on aimerait que ces deux là ne se quittent plus, que l'indien accepte de devenir l'assistant psy du français.
Points négatifs : Un poil trop long? La relation entre le docteur français et son amie n'est pas intéressante. On aurait préféré que ces minutes soient dédiées à la relation entre lui et son patient. En effet, l'amitié entre les deux hommes m'a beaucoup plus touché, que cette amour beaucoup plus lambda. Mon second reproche serait la difficulté à suivre totalement l'histoire. Ou plutôt l'histoire de l'indien. On s'y perd dans les prénoms, les noms anglais, les noms indiens, les différentes époques de sa vie. A la fin je me suis retourné vers l'amis avec qui je suis aller voir le film et je lui ai demandé : "mais pourquoi il va mieux au final???". Je m'attendais à une révélation énorme sur la fin qui allait permettre au héros de sortir de ce mal-être... Et bien non, on reste sur notre faim.
Le film met en scène le duo Mathieu Amalric / Benicio Del Toro, deux personnages qui se découvrent essentiellement par la parole, dans un rythme lent, sans envolée dramatique. La chose peut effrayer au premier abord, et pourtant cela fonctionne plutôt bien. Rappelant un peu le principe de la série "In Treatment", les séances de psychanalyse forme la colonne vertébrale du film, qui est indubitablement une réussite.