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Ykarpathakis157
4 517 abonnés
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3,5
Publiée le 2 septembre 2020
Encore un exemple de ce que j'aime le plus dans les petits films policiers français. Ce n'était pas très largement diffusé et je suppose que peu de public le regardera. L'histoire d'un vieux voleur qui rencontre un voleur encore plus petit, un gars dans la vingtaine. L'histoire met l'accent sur la différence entre les deux. Le vieux qui essaie d'enseigner au jeune quelques trucs sur les affaires. Mais aussi comment lire ou comment conduire. Cela nous donne des séquences touchantes mais ce film nous réserve aussi des séquences déprimantes et sombres comme celle de la baignoire. Le personnage de Patrick Chesnais est exceptionnel et personne dans le public ne peut dire s'il est totalement sympathique ou non il est tout au plus ambivalent. J'aime ça. Et gardez à l'esprit que Chesnais a rarement joué de tels personnages à l'écran. Un bon essai transformé pour le réalisateur...
Film sans fioriture où l'on découvre un duo excellent avec la valeur sûre Chesnais, parfait dans ce rôle de vieux briscard, et un novice brut de décoffrage. Comme l'indique le sous-titre, le spectateur visionne une tranche de vie des petits voleurs dans un environnement bétonné où la débrouille et les embrouills rythment leur vie. Un film avec un côté social et documentaire certes un peu court et avec des personnages peu développés mais vraiment intéressant et à découvrir.
La présence de Patrick Chesnay, excellent, sauve ce film auquel il manque visiblement un scénario. C'est décousu, parfois incompréhensible, et le duo du vieux truand chevronné et du jeune loubard n'est guère original. De plus, cette Braconne comporte de nombreuses invraisemblances, à commencer par cette association : quel truand expérimenté, même au bout du rouleau, aurait l'idée de s'associer avec un partenaire aussi incapable de se maîtriser, illettré de surcroît ? Dommage car il y a tout de même quelques bonnes scènes de comédie.
On suit 2 petits voleurs à la petite semaine, un vieux à l'ancienne méthode et un jeune rebeu aux méthode violente, pas vraiment de lien au fil de l'histoire qu'une accumulation d'arnaque, mais on sent une autre histoire sous- jaçente à peine évoquée, et on s'ennuie assez rapidement, avec une fin sans queue ni tête.
La confrontation générationnelle est un mode narratif très usuel du film policier. Samuel Rondière jeune réalisateur est parvenu à convaincre Patrick Chesnais, acteur parfait du désenchantement à le suivre dans l'aventure de son premier long métrage. Confiner l'action dans les décors tout à la fois bariolés et anonymes des zones commerciales pourrait devenir un genre en soi, Benoît Délépine et Gustave Kervern y avaient déjà enfermé Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel pour une fable amère sur les dérives du grand capital. Rondière ne sortira pas non plus de cet espace clos où toute une vie que l'on ignore, parfois tragique se déroule à côté de nous pendant que nos chariots se remplissent dans les vastes rayons de ces hangars sans âme. Danny sorte de dinosaure de la braconne (arnaques et rapines en tous genres) en bout de course s'est échoué dans cette zone commerciale après alors qu'on lui suppose un passé un peu plus glorieux dans une grande métropole aux temps plus cléments de sa jeunesse. Seul il ne pourra subsister, ses arnaques reposant sur un fonctionnement en duo qu'il ne peut plus exercer, son complice croupissant en prison. C'est dans l'urgence et au hasard qu'il va recruter Drisse jeune délinquant agissant sans méthode misant tout sur son agilité et sa rapidité à s'enfuir qui l'amènent malgré tout parfois aux limites de la correctionnelle. C'est un compagnonnage de fortune et de survie qui va se mettre en place, Danny étant pris à la gorge par des créanciers complètement étrangers à un quelconque code de l'honneur. Très conscient de l'anachronisme de la présence de Danny dans cet univers des parkings, Rondière filme Chesnais comme les vieux cowboys de "La Horde Sauvage" de Sam Peckinpah (1970), héros d'un Ouest finissant, marchant fatigués vers un dernier coup d'éclat avant de disparaitre sous les coups de butoir du progrès qui avance. C'est sans fioriture et sans pathos que le jeune réalisateur très inspiré nous montre cette marche vers le cimetière des éléphants d'un Patrick Chesnais dont la gueule cassée l'apparente de plus en plus aux compagnons d'armes de Peckinpah qu'étaient les Warren Oates, William Holden ou Jason Robards. Nos réalisateurs tiennent un acteur hors pair dont les brisures intérieures viennent griffer le cuir tanné, qu'ils s'en saisissent! Samuel Rondières lui n'a pas manqué l'occasion.
Un premier film plein de promesses pour son réalisateur : Samuel Rondiere. Fin, intelligent, très bien filmé, ce western de banlieue est en plus porté par deux excellents acteurs et d'intéressants seconds rôles. Divisé en plusieurs chapitres, ce film noir mais emprunt d'humour et de tendresse, nous fait suivre les destins croisés d'un vieux voyou de peu d'envergure mais avec des principes et d'un jeune paumé, plutôt violent, qui suivra la trace de son mentor.
Premier long-métrage de Samuel Rondière, cette comédie dramatique repose sur un scénario léger mais sombre, violent et bien écrit évitant les clichés, une esthétique visuelle épurée, de long plans, et une direction d'acteurs remarquable. Un bon divertissement.
Chronique de la canaillerie ordinaire, pour banlieue crapoteuse, avec "passage de témoin". L'aîné, c'est "Danny" (Patrick Chesnais - excellent), un "vieux de la vieille" des petites et grosses combines, écumeur de parkings de zones commerciales, le "disciple", c'est Driss, racaille en éclosion (le modèle "Gold" : totalement analphabète, ne sachant même pas - plus étonnant - conduire), en rupture de famille, avec des côtés "fleur bleue" étonnants. Le premier croise le second chez leur fourgue commun, et ayant besoin d'une petite main pour sa "braconne", depuis que son complice de toujours est à l'ombre, le recrute et le forme. Tout en s'y attachant très vite. Ce 1er "long" de Samuel Rondière (également à l'écriture) a pas mal de qualités, d'écriture justement. Plongée réaliste dans la délinquance, petite et grande, "à l'ancienne" et "nouvelle" (celle des petits caïds de cités, plutôt très violents), avec un vrai style à l'exposition. Prometteur.
Si peu de réactions ou de notes pour un film qui date de 1 an déjà, ça sent le bide... Le film n'est pas mauvais, mais le scénario ne nous propose pas grand chose, c'est l’histoire d'un vieux briguant qui prend sous son aile un jeune vagabond. Le duo est attachant, Patrick Chesnais est très bon, mais l'histoire tourne trop en rond et surtout trop vite, on assiste aux mêmes petites arnaques et aux mêmes petites querelles de bandits pendant 70 minutes, ce n'est pas ennuyeux, mais il n'y a rien de bien divertissant ou d'original.
Les films qui restent dans l'histoire du cinéma sont parfois imperceptibles et hermétiques pour les masses, a fortiori pour les producteurs ou critiques vulgaires devenus opaques à force de compromission avec la médiocrité aux évidences esthétiques les plus certaines.
Les personnes de médiocrité verront donc en ce film une fragilité et simplicité de motif qu'ils interpréteront comme de la faiblesse alors que ces qualités témoignent toutes deux d'un ressort du génie artistique français.
La Braconne s’inscrit dans la tradition de l’épure et du sens à proprement parler française : des distiques de Verlaine, aux visages des odalisques de Matisse, de la sécheresse d’un Bresson à la violence et au vide d’un cinéma de Dumont jusqu'à la dureté d’un Audiart. Cette œuvre de S.Rondière s'inscrit dans le prolongement de cette tradition et nous donne à méditer sur le sens de nos existences tout en inventant avec légèreté un nouveau personnage de criminel différent du personnage principal d'un Prophète. Qui pourrait demander mieux à un premier film que d’être déjà un film de maturité et d’audace, affirmateur de son exigence artistique et créateur d'un nouveau personnage contre les courants clichés et les facilités scénaristiques opportunistes les plus diverses ? L'épure et le sens sont l’une des plus nobles solutions artistiques française à la saturation cinématographique charriée par les productions américaines. C'est un travail d'estampe qui augure de prochaines œuvres prometteuses et pleines de découvertes. T.M
Un petit film passé trop vite à la trappe. Sorti dans trop peu de salles parisiennes, il nous montre la grandeur dans la médiocrité. Ces voyous sont terrifiants et attachants à la fois. Patrick Chesnais est comme à son habitude, magistral. Il transmet à la jeunesse, incarnée par le personnage de Driss (interprété par Rachid Youcef), son expérience délinquante. Danny (Patrick Chesnais) repère qu'il peut exploiter la vivacité d'un jeune truand encore tout fou, inconscient et sans limites. Mais, ce qui est remarquable, c'est qu'il va surtout le contraindre à apprendre à lire! Il l'envoie à l'école et s'assure de sa fréquentation de cette école pour les grands. Danny est un père, qui s'est absenté et va finir son existence tragiquement. Chez ces petites frappes, on constate combien le courage ne leur fait pas défaut. Si seulement la société était à même de faire fructifier ce potentiel... Si seulement cette intelligence était exploitée... Et puis, il y a aussi la "merco", qui est un élément important de ce film, une voiture mythique un peu datée comme son propriétaire. Bravo à Samuel Rondière, c'est un magnifique premier film, qu'il a réalisé.
Un grand moment, intense, humain et parfois très drôle. On sort du film un peu sonné, on aurait envie d'en voir plus, de continuer un bout de chemin avec les personnages.