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Un visiteur
4,0
Publiée le 20 novembre 2014
Magnifique film noir à la fois déroutant et fascinant; déroutant comme son personnage principal qui ne cesse de s'affirmer en filigrane jusqu'à se révéler dans une grande violence et fascinant par cette incroyable tension dramatique maintenue de bout en bout par un recit tout en éllipse. Sa remarquable mise en scène le place au niveau du meilleur James Gray : The Yards !
Quand vient la nuit ne s’autorise rien d’inutile, pétri de miséricorde pour ses prisonniers de la fatalité, distillant la tension au fur et à mesure que les pièces se mettent en place comme on le devine, presque comme on l’espère, mais qui au final parvient quand même à nous bousculer. C’est un de ces films qui ne vieillissent pas, conservent leur venin, et que l’on cite en référence pour trouver de la substance à ceux qui se contentent de répéter et de copier. Pour Michael R. Roskam, c’est une consécration. Quels que soient le domaine et le décor, aussi prestigieux que soit son casting, ce réalisateur-là n’a pas fini de nous emporter.
Bon film, ni plus, ni moins. Pas parfait, ni pleinement original, mais on passe un bon moment, bien joué, bien filmé. A voir ....... enfin, quand je vois 2 salles seulement sur tout le Nord Pas-de-calais, comment voulez-vous que ça marche ?????
Habitué à nous plonger dans des univers sombres et mélancoliques, Dennis Lehane écrit ici son premier scénario de long-métrage et nous raconte l'histoire de Bob, un barman assez solitaire de Brooklyn qui tient avec son cousin un bar qui sert parfois de dépôt d'argent aux gangsters du coin. Lorsque le bar se fait braquer et que Bob trouve un chiot abandonné dans une poubelle qu'il recueille, les ennuis ne vont pas tarder à pointer le bout de leur nez. Avec "Quand vient la nuit", Lehane vient lorgner du côté du film noir où les personnages sont hantés par leur passé et par le fait qu'ils sont devenus des gens qu'ils n'avaient pas forcément voulu être comme en témoigne le personnage de cousin Marv (interprété par l'excellent James Gandolfini dans son tout dernier rôle) qui pense encore aux années où il était respecté et craint. Pas spectaculaire pour un sou, le film amène progressivement sa tension dans son univers où les gens semblent avoir renoncé depuis longtemps à l'espoir mais où un chiot et une femme peuvent changer la donne. Réalisé avec soin par Michael R. Roskam (le réalisateur de "Bullhead"), "Quand vient la nuit" a tout d'un grand polar et bénéficie de l'impeccable prestation de ses acteurs, Tom Hardy en tête.
Tom Hardy excellent porte tout le film. Le regard, la démarche, la voix, tout est intriguant chez lui, on en veut toujours plus! C'est un barman mystérieux qui encore une fois a su jongler à la perfection avec son accent anglais et l'accent américain du personnage. C'est un acteur admirable qui avait sû nous transmettre ses émotions dans Locke alors qu'il était le seul acteur du film! Il est magnifique! Et n'oublions pas que c'est notre dernière entrevue avec James Gandolfini. À voir en VO uniquement!
(...) Quand Vient La Nuit met en scène un anti-héros, probablement taillé dans le moule duquel est sorti celui de Drive, de Nicholas Winding-Refn (2011), dont l’apparente léthargie séduit instantanément. Michael R. Roskam soigne l’ensemble avec une mise en scène calibrée, illustrant une ville torturée et glacée à travers des plans resserrés pour mieux souligner le piège sans fond dans lequel évolue ses personnages. Cependant, le film manque parfois de dynamisme car même si la chute est maîtrisée, certaines longueurs se font ressentir et les cinéphiles avertis ne manqueront pas les quelques failles du scénario qui rendent la conclusion légèrement prévisible. Malgré tout, le charme opère grâce à un quatuor d’acteurs confirmés (Gandolfini, Hardy, Schoenaerts… et le chien ?) englués dans une ville sordide et sans pitié. Violence, vengeance, charcuterie en tout genre… Quand Vient La Nuit est une virée haletante dont on ressort forcément corrompu et conquis. (...
... Vient le sommeil ! Le réalisateur Michael R. Roskam arrive à créer une bonne ambiance froide et met en scène un casting formidable, mais c'est d'une longueur et d'une lenteur intenable. Au final avec le film Quand vient la nuit... vient le sommeil ! Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Un grand thriller dans la suite du chef d'oeuvre que sont Les Affranchis de Scorsese. Le seul défaut léger est de coller un tout petit trop au niveau du décor, des costumes, des accessoires à un réalisme éculé et vu cent fois depuis - celui de Brooklyn, du New Jersey, de Queens et du Bronx - à la limite de l'hyper réalisme. Mais en dehors de cette paresse, le reste est magnifique. Le script qui est à la limite de l'anti-dostoievskien , sans rédemption, plus proche en ce sens de J Conrad ou de V Nabokov avec une dramaturgie très apurée proche de la dramaturgie grecque mais qui ne sacrifie au plaisir du texte, au plaisir de la construction par empilements décalés. Les acteurs sont magnifique - et surtout le rôle principal - Tom Hardy - un acteur génial - dans le non-dit, réellement exceptionnel . Il construit un personnage d'une manière incroyablement subtile - par touches presqu'imperceptible mais d'une efficacité époustouflante - cela s .. son jeu est soutenu par une misce en scéne rigoureuse de simplicité.
C'est vraiment un bon film du genre même si ça reste assez classique dans le traitement. A aucun moment on s'embête et le rythme et la mise en scène sont bien réglés. C'est pas forcément le genre de films qui va me marquer mais ça restera quand même un bon souvenir. Clairement mieux que "bon sans plus". Du solide, et c'est une valeur sûre si on veut regarder un film du genre sans trop prendre de risques. C'est jusque que ça ne soulève pas des montagnes non plus.
Il y a quelques années, nous découvrions le réalisateur belge Michael R. Roskam grâce à son étonnant film Bullhead (2011). Peu de temps après la sortie de ce dernier, la Fox propose au cinéaste l’adaptation du scénario Quand vient la nuit (The Drop) écrit par Dennis Lehane auteur notamment de Shutter Island, Mystic River ou encore de la série The Wire. Un défi que relève Michael R.Roskam qui tourne ainsi son premier film en langue anglaise, à Brooklyn.
ob Saginowski (Tom Hardy) travaille comme serveur dans le bar de son cousin Marv (James Gandolfini, Quand vient la nuit sera son film posthume) mais comme dans tous les bars de Brooklyn c’est la mafia qui gère les comptes. Le schéma est simple, pour que le blanchiment d’argent soit le moins risqué possible, on choisit un bar dépôt (drop bar) qui récoltera ta totalité de l’argent sale pour le rediriger aux leaders mafieux. Le producteur Mike Larocca raconte que cette idée vient de Dennis Lehane lui même « Il savait qu’à un moment donné, la mafia se dirait qu’il était plus sûr de réunir ses fonds dans un même lieu, quitte à en changer ensuite. Du coup, en cas de vol, les mafieux étaient plus susceptibles de savoir qui avait fait le coup. Dennis s’en est inspiré pour inventer le concept du bar comme plaque tournante ». Un soir, Marv et Bob se font braquer par deux hommes encagoulés, enquête policière et comptes de la mafia feront renaître le lourd passé de nos héros.
Ce qui saute aux yeux dans Quand vient la nuit est son casting très cosmopolite, on y trouve le comédien anglais Tom Hardy, la suédoise Noomi Rapace, l’américain James Gandolfini et le belge Matthias Schoenaerts. Malgré leurs différences culturelles et grâce aux cours d’élocutions, ils ont réussi à s’accorder pour nous présenter un Brooklyn tout à fait crédible et réaliste. Si l’on pourrait reprocher le manque d’expression de Tom Hardy, la qualité des dialogues et de la direction d’acteur restent un gros point fort du film qui souffre tout de même de faux rythme et manque d’originalité technique dans sa mise en scène.
Quatre très bons acteurs ne font pas toujours un excellent film.. On peut dire de celui-ci qu'il n'est ni réussi ni raté.. Si le jeu des acteurs est très juste, le scénario, parfois trop lent, parfois trop rapide, n'aide pas le spectateur à rester accroché du début à la fin. La fin justement, surprenante et décevante à la fois, comme un symbole, tire un trait sur une histoire aussi sombre qu’inintéressante... Le mérite du film réside dans sa morale : spoiler: On ne connait jamais vraiment quelqu'un...
Je voulais d'abord dire que l'affiche est abominable mais on s'en fout un peu. The drop, c'est une histoire comme je les aime, poisseuse, tendue, nocturne, urbaine mais le film prend son temps, on pose le décor, les personnages, sur papier ce n'est pas très spectaculaire, mais Roskam filme des génies qui peuvent réciter le bottin en nous scotchant. Le rythme est indolent mais on peut l'accepter si, à la fin, tout est justifié, si on atteint un climax, un point culminant où tout sera accéléré et transformé. Sauf que le climax, il ne vient jamais vraiment et le point d'orgue c'est quelque chose d'assez attendu, qu'on a senti venir de loin.
NY la nuit, ses bars pouilleux et des acteurs qui transcendent un film qui s'effacera rapidement des vies.
Les trois précédentes adaptations des romans de Dennis Lehane ayant aboutis à de grands films (Mystic river, Gone baby gone et Shutter Island), on pourrait s’étonner de voir que la Fox ait offert, après l’abandon de plusieurs réalisateurs américains renommés, la mise en scène de Quand vient la nuit, issu de la nouvelle « Sauve qui peut » à un cinéaste belge n’ayant jamais travaillé outre-Atlantique. Il semble donc que le thriller Bullhead ait été remarqué et apprécié à sa juste valeur par les producteurs car, en permettant à Michael R. Roskam d’inclure au projet son acteur fétiche Matthias Schoenaerts et son chef opérateur Nicolas Karakatsanis, ils ont fait preuve d’une confiance rare dans le système hollywoodien. Ce que Roskam a réussi à faire de ce récit mafieux, à forte inspiration Scorcesienne, est un film brillant, dans sa forme d’une part, puisque les cadrages et les lumières font de la plupart des plans nocturnes des images d’une beauté picturale impressionnante, et sur le fond grâce notamment aux prestations des quatre acteurs principaux qui rendent leurs interactions savoureuse et porteuse d’une morale sur la difficulté de se fier aux préjugés. Tandis que l’enquête policière est un peu passé à la trappe, le petit monde de l’antihéros incarné par l’excellent Tom Hardy et sa violence sous-jacente sont merveilleusement portés à l’écran dans une intrigue plus astucieuse qu’il n’y parait. En plus de nous rappeler à quel point James Gandolfini va manquer au cinéma (en livrant sa dernière prestation dans un savoureux rôle à contre-emploi), ce grand film noir annonce les débuts prometteurs de la carrière américaine d’un réalisateur plein de talent.