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this is my movies
699 abonnés
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4,0
Publiée le 10 mars 2016
Un bon petit polar urbain qui permet à un réal européen repéré grâce à un 1er film qui a fait sensation ("Bullhead" dans le cas présent) et il adapte ici un scénario original signé par un des maîtres modernes du polar US : Dennis Lehane. Il s'octroie en sus un casting impérial dominé par T. Hardy et N. Rapace qui forment un couple de base peu banal. Hardy est comme d'habitude impeccable, d'une grande densité et il rend palpable la puissance rentrée de son personnage, toujours à la limite et insaisissable. Rapace quand à elle peut enfin faire étalage dans un film US de son immense talent, composant là encore un personnage mystérieux et assez dense. J. Gandolfini régale dans un numéro d'acteur incroyable tandis que M. Schonaerts épate encore dans un rôle peu évident et très cliché. Au final, un film noir de chez noir, bien mené et d'une efficacité formelle épatante. Du grand art en définitive, qui vous tient en haleine jusqu'au bout. D'autres critiques sur
Un excellent polar noir dont le scénario est assez simple, mais tellement bien fait qu'on ne sait pas où il va nous mener. Sombre et sobre, sans effusion de sang malgré des explosions de violence inéluctables, ce film est superbement interprété. Le calme apparant des personnages, malgré les enjeux, est un peu déroutant et empêche peut-être d'être complètement pris aux tripes, même si cela participe indéniablement à l'identité du film.
Le premier film de Michaël R. Roskäm «Bullhead» (aka «Rundskop») avait révélé tel un double upercut, un acteur, Matthias Schoenaerts, et un metteur en scène. Ce dernier réalise son premier film américain sous la plume de Dennis Lehanne, scénariste de l’adaptation du livre dont il est également l’auteur («Animal Rescue») ; on lui doit également les romans «Gone Baby Gone», «Mystic River» et «Shutter Island». C’est donc dans un décor noir, crade et urbain, comme souvent chez Lehanne, que «Quand vient la nuit» va se dessiner. Sur la base d’une histoire somme toute classique dans son déroulement (moins dans son postulat de départ), Michaël R. Roskäm va tenter de dépeindre un certain pan de la mafia russe de Brooklyn. Hélas on ne retrouve ni la patte, ni la manière de filmer qui nous avaient tant séduites dans son premier film. Il est probablement difficile d’être aussi radical dans l’aspect esthétique lorsque les exécutifs des studios sont derrière les écrans de contrôle pour diriger la machine. C’était presque écrit d’avance. Cependant, le verdict n’est pas négatif car il émerge de «Quand vient la nuit» une petite intensité, une vraie note de polar qui sort un peu des sentiers (archi-) battus. Il faut donc se tourner vers le casting pour prendre la tension la plus importante et généreuse du film. Voir Tom Hardy reste toujours un plaisir, et qui de mieux peut prétendre à rendre toute l’animalité d’un personnage. Car chez Lehanne, comme chez Roskäm, c’est bien la bestialité qui domine. Il se retrouve donc parfaitement ici. Tom Hardy, comme Matthias Shoenaerts avant ,ici dans un petit rôle, simple, efficace et intriguant, livre encore une prestation magnétique de corps et de voix. Ce dernier sert de parfait compagnon de jeu à James Gandolfini qui lors d’un dernier round, prend corps dans un personnage discret mais nécessaire à ce polar ténébreux. Par sa mise en scène simple mais stylée, «Quand vient la nuit» fait figure de polar qui vient chuchoter au spectateur une intrigue simple mais différente qu’à l’accoutumé par sa forme esthétique. Si au final ce n’est pas la réalisation qui l’emporte mais un semblant d’histoire et un twist (même prévisible), reste la force majeure et brute de ce joli discret moment de cinéma. Explose en surface, les acteurs, leur force vive et animale, dans leur rudesse extérieure comme dans leur fragilité intérieure.
Si Ichaël R. Roskam n’avait pas impressionné les honnêtes cinéphiles par ses films précédents. « The Drop », se détache vraiment du reste. S’il avait été traduit par « le dépôt », les distributeurs en France auraient moins été à côté de leurs pompes. Avoir choisi « Quand vient La Nuit » semblait peut-être élégant, mais d’un point de vue du respect de l’intrigue, ce titre français était totalement inepte. De belles prestations d’acteurs et de beaux retournements.
Au-delà de la qualité du scénario, c'est la mise en scène de Roskam qui séduit dans ce film noir. Le réalisateur belge filme, comme dans Bullhead, des hommes massifs (les trois acteurs principaux ne sont pas vraiment des brindilles), des corps lourds et des énergies animales.
Si Quand vient la nuit avait pu bénéficier d'un scénario plus élaboré, plus construit et original, le film aurait été une oeuvre marquante, plus qu'un bon film assez prenant. Mickael Roskam montre ses qualités de mise en scène, très soignée, de ses cadrages, de ses choix de couleur (remarquable photographie durant tout le film) et de sa direction d'acteurs. Je retiens principalement Tom Hardy dans un rôle superbe. Un personnage qui semble écrasé par une destinée sans avenir, au coeur doux et généreux (le chien qu'il recueille est sûrement la métaphore de la recherche d'une innocence impossible dans un environnement de brute sans sentiments ou la substitution pour lui d'un amour qu'il ne peut trouver. James Gandolfini, très fatigué, dans son dernier rôle montre toute la perte d'un acteur sensible et intelligent. Son personnage évoque la mythologie, renvoie à un sacrifice. La relation avec sa soeur évoquant un père agonisant est un grand moment de Quand vient la nuit. Dommage que la fin du film, avec une scène pathétique qui fit rire la salle et un épilogue un tantinet hésitant, ne gâchent la valeur d'un film sombre et pessimiste. Que Brooklyn recèle de meurtres !
"Quand vient la nuit" est un polar solide est assez sombre en raison des bas fonds dans lesquels il évolue et de son héros cabossé (et modérément équilibré). N'attendez pas un film violent ou même empli de poudre et de douilles dans tous les sens, la romance Tom Hardy / Noomie Rapace tient autant de place que l'intrigue mettant en scène la mafia tchetchene (pas la plus cool de la planete). Recommandable pour un visionnage... 3 / 5
Ce film mystérieux et fascinant retrace le portrait ambigu et profond d'un tueur au milieu de tueurs aussi glauques. On traverse ce film en pensant à la grande époque de Lynch. On en ressort littéralement ébloui.
Quand vient la nuit est un film basé sur la nouvelle The Drop de Dennis Lehane (auteur de Gone Baby Gone, Mystic River et Shutter Island entre autres) dont il signe également le scénario. Réalisé par Michaël Roskam (Bullhead), le film nous plonge dans les bas-fonds de Brooklyn où Bob, barman solitaire, suit d’un regard désabusé le système de blanchiment d’argent basé sur des bars-dépôts. Jusqu'au jour où un jeune chiot entre dans sa vie. Le début d'une nouvelle vie ? Porté par un Tom Hardy toujours excellent dans n'importe lequel de ses rôles, Quand vient la nuit est un très bon polar où s'entremêle truands, âmes perdues et rédemption. En plus de Tom Hardy, le reste du casting est constitué de Noomi Rapace, Matthias Schoenaerts et du regretté James Gandolfini dont c'est la dernière apparition au cinéma, tous parfaits dans leur rôle respectif. La réalisation est maîtrisée, l'histoire est prenante et les ruelles de Brooklyn offrent un décor parfait pour le déroulement de l'histoire. Dennis Lehane a de la chance, trois de ses romans ont été adapté au cinéma (je les ai cité plus haut) et à chaque fois cela a donné un très bon film voir un chef-d'œuvre (Mystic River). Et ce n'est pas Quand vient la nuit qui viendra mettre une tâche sur le tableau car c'est un film réussi doublé d'un très bon polar.
Annoncé comme un thriller et un film de gangster, Quand vient la nuit, ressemble davantage à un drame. Un drame qui prend son temps pour nous dépeindre la vie pas toujours roses de certains habitants de Brooklyn.
Le réalisateur réussit en quelques images à nous immerger dans une ambiance de bouge cradingue des bas-fonds d'un New-York de polar poisseux. Gandolfini en raté demi-sel et son cousin, le barman taiseux vivotent dans une petite vie minable de banlieusards au garde à vous devant les terribles Tchétchènes qui ont repris, semble-t-il, le business de la mafia aux précédents immigrés de la ville. Même Naomi Rapace fait figure de pauvresse dans ce sinistre trou à rats. Et pourtant, la description du quotidien se répétant en boucle, on finit par se lasser de l'absence de mouvement et de la faiblesse du scénario ....jusqu'au Twist final, pas mal, mais trop tardif pour nous convaincre.
Dennis Lehane dont les romans sont régulièrement adaptés au cinéma a décidé cette fois-ci d'adapter lui-même la nouvelle “Animal rescue” en scénario. Dans le Brooklyn sombre des bars qui servent de zones de collecte à la maffia l'écrivain nous tresse un thriller/polar où l'intrigue compte finalement moins que les personnages qui la vivent. On fait dont la connaissance de 4 personnages dont le destin va se croiser par le truchement d'un chien sur fond de casse et de menace de représailles du crime organisé. Centré sur le personnage de Bob Saginowski formidablement incarné par un Tom Hardy tout en retenue et nuance, l'intrigue tel un serpent se déplace dans les péripéties que vivent ce barman, son associé, la jeune fille qui ne le laisse pas indifférent et un mystérieux homme dont les intentions cachent mal des menaces à peine voilées. Si l'ambiance et les personnages sont biens écrits il flotte dans ce film un léger parfum de langueur du fait d'une histoire finalement assez plate et qui n'est véritablement sauvée que la présence magnétique de Tom Hardy dont le calme et la douceur laissent deviner une dangerosité qui ne semble évidente qu'au travers des soupçons du flic qui enquête sur le braquage dont a été victime son bar. On n'est donc pas happé par ce qui se passe devant nos yeux, mais on est quand même intrigué et curieux de savoir comment les choses vont décanter. Un polar un peu atypique, mais dont le charmant discret et la belle interprétation de Tom Hardy donnent un spectacle intéressant qui mérite un coup d'œil.
Après un tonitruant "Bullhead" qui avait été mon film de l'année (rien que ça!), M.R.Roskam pond un film plus hollywoodien, plus sage et nettement moins surprenant. Le casting assure avec des comédiens que j'adore et malheureusement un peu trop sous évalués (à part Tom Hardy). L'écriture qui était le point fort de Bullhead est toujours alerte sans gros clichés, mais la plongée psychologique ne s'attarde pas des masses et la mise en scène reste trop calme. Au final le film est bon mais trop fragile pour être culte ou devenir un classique.
Un polar classique dans une atmosphère tendue et noire. On suit les déplacements nombreux et répétés de cet gars discret et taiseux en se demandant dans quels beaux draps il va se mettre avant une fin révélatrice qui nous met par terre. Un vrai succès !