Comme le titre l’indique, il s’agit d’un film sur le réalisateur américain, Robert Altman (1925-2006). Après avoir été aviateur dans le Pacifique pendant la 2nde guerre mondiale, Robert Altman a été scénariste de films commerciaux (pour l’essence, la sécurité routière, etc.). C’est donc assez naturellement qu’il obtient un poste à la télévision où il réalise des feuilletons tels que « Together », « Wirlybird », « Bonanza », « Route 66 ». Il passe ensuite au cinéma avec « Objectif Lune » (1968) pour la Warner, « That cold day in the park » (1969), tourné au Canada. C’est « M.A.S.H. » qui lui apporte la célébrité car le film obtient, contre toute attente, la Palme d’or au festival de Cannes en 1970. Viennent ensuite « Brewster Mac Cloud » (1970), « John Mac Cabe » (1971), « California split » (1971), « Le privé » (« The long goodbye ») (1973), « Nashville » (1975), « Trois femmes » (« Three women ») (1977) , « Un mariage » (« A wedding ») (1978), « Quintet » (1978), « Un couple parfait » (« A perfect couple ») (1979), « Health » (qui ne sort pas) (1979), « Popeye » (1980), descendu par la critique et où joue son petit-fils dans le rôle de Mimosa, fils de Popeye (Robin Williams) et d’Olive (Shelley Duvall), « Streamers » (1983), « Secret honor » (1984). Il vécut en 1985 à Paris. Il obtient le prix de la mise en scène au festival de Cannes pour « The player » (1992). Malade du cœur, il subit une greffe d’organe mais c’est le cancer qui l’emporte, le diagnostic ayant été posé lors de son 40e film. Une bonne filmographie mais il manque une analyse poussée de ses films ou de certaines scènes (comme dans le documentaire sur Hitchcock de Kent Jones) car dire que c’était un rebelle et un réalisateur indépendant ne suffit pas, il faut le démontrer, d’autant qu’on peut réaliser des films subversifs tout en étant dans le système.