Ce « film », ou devrais-je dire produit de propagande commandé par nos « élites » de gauche bien pensantes est un outrage à l’Etat Français. Il trahit ses valeurs, en niant le principe d’universalisme au profit de considérations communautaires. Une fois de plus, nous sommes dans ce type de pseudo pamphlet héroïque, à l’image d’ « indigènes » et « hors-la-loi » (l’absence de majuscules est volontaire). Par une pure coïncidence, jamel debbouze (bis) sévit dans ces trois navets. On le regrette presque en massacreur de classiques de la bande dessinée française ou belge. Alors que reste-il à sauver ? Des « acteurs » qui ont du mal à se convaincre eux-mêmes tel leur jeu est piètre, une bande son d’une pauvreté affligeante, des dialogues jalonnées de clichés et de blagues niveau carambar. Si ce produit n’a rien pour lui, c’est surtout le message nauséabond qu’il véhicule qui interroge ici. Au-delà de quelques bobos de gauche adeptes de l’autoflagellation (« décidément les méchants français ne cesseront jamais de s’acharner sur nos pauvres frères de la rive sud de la méditerranée »), c’est bien l’impact de cette diatribe contre la France, son histoire et ses valeurs qui indigne. Comme si « les espoirs pour la France » qui gangrènent les cités ne haïssait pas assez ce pays qui leur a tout donné, comme s’il fallait trouver un alibi de plus à tous ces immigrés qui vomissent notre patrie. Une tentative de plus, à peine masquée, de faire rentrer de manière insidieuse dans l’inconscient collectif que ces gens sont dans leur bon droit, que la société ne leur laisse pas le choix. Et cela fonctionne : il apparait aujourd’hui impossible de réaliser un film sur le racisme anti-blanc ou anti-français qui sont pourtant des réalités reconnues. En France, « plusieurs chanteurs » de rap (comme le groupe Sniper) ont été accusés d’incitation à la haine et de racisme envers les personnes ayant une couleur de peau blanche. Ils ont notamment fait l’objet de poursuites judiciaires de la part de députés UMP, à l’initiative de l’un d’entre eux, François Grosdidier. Sa plainte n’a pas été reçue, au motif que « le tribunal a jugé irrecevable son action en justice, estimant que les poursuites en sa qualité de député n’étaient pas fondées et qu’il n’avait pas d’intérêt personnel à le faire, n'étant plus le père d'enfants mineurs ». Mais ne nous y trompons pas, le problème ici n’est pas le racisme mais bien le refus des personnes issues des dernières vagues d’immigration à s’intégrer et à exprimer de la reconnaissance au pays d’accueil. Qui se rappelle de la tragédie d’Aigues-Mortes, le 17 août 1893, qui vit des altercations entre travailleurs immigrés italiens et français dégénérer en véritable émeute, durant laquelle la foule excitée poursuivit les Italiens, armée de fourches et de pioches, provoquant un véritable massacre. Moins d’une génération plus tard, ces immigrés, de même que les portugais et les espagnols avaient réussi avec succès leur intégration. Parce qu’ils avaient conscience de ce que la France leur avait apporté, parce qu’être français représentait pour eux une fierté, parce qu’ils n’avaient pas de double nationalité, parce qu’enfin ils aimaient la France. Relater de tels faits historiques apparait presque incongru de nos jours. Preuve que de tels outils de communication finissent par toucher la masse. Ne faisons pas fausse route, la fracture d’aujourd’hui n’est pas sociale, elle est culturelle, cultuelle et idéologique. Et ce n’est certainement pas ce « film » qui apaisera les esprits…