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Caine78
6 693 abonnés
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1,0
Publiée le 3 mai 2015
Je ne suis pas inconditionnel de Benoît Jacquot (« Au fond des bois » restant l'heureuse exception), mais là, ce « Pas de scandale » reste sans doute ma pire expérience vis-à-vis du cinéaste. Creux, verbeux, incapable de créer une dynamique ou d'offrir des personnages forts, le récit se traîne en longueur et finit vite par ennuyer, voire à irriter. Pourtant, il y a bien quelques moments où j'ai compris ce que Jacquot voulait exprimer, le film parvenant alors à un certain regard sur notre condition et notre isolement souvent quotidien. Mais bon, ils restent tellement éparpillés au milieu d'une prétention et d'un décalage total avec les attentes du spectateur que je ne peux réellement lui reconnaître de circonstances atténuantes, même les efforts de Fabrice Luchini pour apporter une complexité à son rôle restant un peu vain. A éviter.
Comme souvent, on est attiré à voir un film par ses acteurs. Fabrice Luchini c'est toujours un grand plaisir à le voir jouer , Isabelle Huppert aussi , pour Vincent Lindon que j'ai jamais apprécié est-ce le fait d'avoir vieilli (lui) j'ai rien à lui reprocher. Pour le scénario on ne peut s'empêché de penser à Loïk Le Floch-Prigent exPDG de elf.Car l'idée aurait été intéressante de montrer essentiellement le vécu d'une famille honorable dont le chef de famille s'emmêle dans des malversations au point d'aller en prison. Ici en lieu de dialogues intéressants on a la reproduction des classiques silences de familles bourgeoise . On a ainsi des dialogues justes !!! Et pour appuyer le coté juste le couple Luchini/Huppert se vouvoie ! Un film ou on s'ennuie et puis soudain on a un dialogue fait pour Fabrice Luchini quand il bavarde avec la patronne du salon de coiffure qui nous réveille et nous fait pouffer de rire.
Je crois que ce qui me restera le plus longtemps en mémoire de "Pas de scandale" est sans conteste LA scène la plus symbolique, spoiler: celle de fin dans le métro : on dirait un oisillon tombé du nid qui voit pour la première fois le monde tel qu'il est . Mais revenons en arrière : Grégoire Jancourt, grand patron, vient de sortir d'un séjour carcéral de quatre mois fermes. Sa famille le retrouve physiquement, mais très vite il s'avère que sa psychologie a changé. Ce qui promet un lot de scènes incongrues voire désopilantes, avec des dialogues absurdes rappelant parfois certains dialogues du maître Audiard. Tout cela avec un Fabrice Luchini en grande forme. Car il ne faut pas s'y tromper : même si le casting est en général bon, Luchini reste de loin le meilleur. Il a chaque scène cette expression désarçonnante, moitié tête à claques moitié ingénu/candide, qui résume tout son personnage, et il est impossible de ne pas compatir. Alors qu'on devrait plutôt l'invectiver pour son comportement de requin des affaires ! Jacquot filme toute cette histoire avec une sobriété exemplaire et ne prend jamais parti à notre place, nous laissant le soin de nous forger notre opinion. Bon film.
Moi aussi j'ai été deçue par ce film... un scénario assez creux comme l'ont dis déjà d'autres dans leur critique, on comprend pas ce que le réalisateur veut nous transmettre...heureusement que le film n'est pas trop long.....on se dit que ce n'est qu'1h30 à tenir.....
Quand je décide de regarder « Pas de scandale », ce n’est pas pour Benoît Jacquot, c’est pour Fabrice Luchini, Isabelle Huppert et Vincent Lindon en priorité et Vahina Giocante à la rigueur. Fabrice Luchini a un rôle contre-emploi dans la mesure où il parle avec économie. Seulement la direction d’acteurs de Benoît Jacquot passe Grégoire Jeancourt pour un ravi de la crèche. Les mimiques mutiques de Fabrice Luchini ne me paraissent pas toujours très heureuses. Et pas toujours naturelles.
Où veut vraiment en venir le metteur en scène ? Entendu, Grégoire Jeancourt est déstabilisé depuis son retour de prison où il a effectué une peine de quatre mois pour malversations financières. En vérité, on ne sait pas trop. Entendu, séjourner en prison doit chambouler fortement le système, d’autant que ce Grégoire Jeancourt est célèbre. Il erre dans son immense appartement au milieu de sa femme et des siens. Il erre dans Paris, il évite son petit frère, s’acoquine brièvement avec une coiffeuse, bref, il se cherche car il est perdu. Et il n’est pas le seul perdu : son frère justement (Vincent Lindon), la petite coiffeuse (Vahina Giocante) et moi avec ! Je me suis bien ennuyé. Cependant, je l’avoue, le récit partait bien, j’étais très attentionné au parcours de cet homme, j’avais soif de savoir comment sa relation avec sa femme Agnès (Isabelle Huppert) allait évoluer. Au lieu de ça, ça part un peu dans tous les sens avec des personnages inintéressants. La seule consolation : le corps nu de Sophie Aubry (Véronique) ; je provoque car cette séquence m’a paru bien gratuite. Puis peu à peu, le mutisme de Grégoire Jeancourt se noie au milieu de ces personnages inintéressants. Ils prennent trop de place et me sortent du récit.
Benoît Jacquot, réalisateur pour lequel je n’ai pas une très grande tendresse me brosse superficiellement quelques portraits pour lesquels je suis resté indifférent, hormis l’épouse de Grégoire Jeancourt. J’ai bien compris que tout le monde pouvait aller en prison quelle que que soit sa condition sociale (Ouh là là). Ainsi Benoît Jacquot s’amuse à opposer deux hommes sortis le même jour de la Santé au langage différent : le châtié et le grossier. Les deux sont bien soulignés. Tellement perdu le Grégoire qu’il se reconnaît dans la petite frappe ; habité soudainement d’un esprit de camaraderie carcérale, il se rendra aussi soudainement compte que cette relation ne lui apportera rien. En soi, comme Grégoire, j’erre de personnages en personnages qui ne m’apportent rien…
Film très lisse, tant dans son récit que dans sa mise en scène, "Pas de scandale" n'est pas le film le plus passionné de son réalisateur. Il n'en demeure pas moins un témoignage très vivant sur une certaine époque, sur la sidération qui a étreint un certain nombre de dirigeants (et de politiques), jusque là hors sol, qui se sont retrouvés dans la peau de justiciables lambda. La qualité de la direction d'acteurs est pour beaucoup dans l'intérêt que l'on peut prendre à une chronique qui se termine de manière un peu abrupte mais dans une claire bienveillance. Luchini, qui n'a jamais été aussi sobre, est remarquable, tout comme Vahina Giocante, qui, étonnamment, n'aura pas fait la carrière à laquelle elle aurait pu prétendre. Lindon, quant à lui, est - pour une fois - très bien.
Grégoire Jeancourt (Fabrice Luchini), grand patron, sort de prison. Il retrouve entre autres sa femme Agnès (Isabelle Huppert) et son frère Louis (Vincent Lindon). Ses proches le trouvent beaucoup changé. Il se rapproche étrangement de la coiffeuse de sa femme, Stéphanie (Vahina Giocante) dont le petit ami vient de sortir de prison également. J’ai trouvé ce film très lent, long, sans grand intérêt. On ne s’attache pas du tout aux personnages, peu importe ce qui leur arrive. Il n’y a pas spécialement d’intrigue, si ce n’est le retour difficile d’un homme auprès des siens après son séjour en prison. On attend que l’ensemble décolle, mais ça n’arrive jamais.
Ennuyeux comme toute la narration de ce non-évènement. C'est mal raconté, c'est soporifique voire malsain, on se demande où le réalisateur veut en venir : il nous mène en bateau, un bateau sans cap... Quant au casting, à part Fabrice Luchini et Isabelle Huppert, il n'a rien d'extraordinaire... Ce film ne risque pas, lui, de faire scandale : complètement insipide. Aussi passionnant à regarder qu'un combat d'escargots Même un téléfilm d'Hercule Poirot est bien meilleur, c'est dire ! willycopresto
Mon dieu que c'est creux, un scénario et des personnages bidons, sans compter une mutitude de petites scènes ou rien ne se passe et des dialogues minimalistes avec de longs silences sensés en dire beaucoup.
Film sous plate couture, tout est dans le non dit. Un ex-taulard, à peine crédible, déguiser en chef de multinationale. Ca tourne autour d’un retour aux sources un peu cynique. Le cinéaste sait où il va, et le spectateur le suis. Toujours très peu raisonnable, ce cinéma est fascinant par sa mélancolie. Hélas, ici l’ennuie emporte la plus grosse partie du film, pas assez tranchant dans sa volonté de nous dire quelque-chose de sensé.
Je ne m'y attendais pas, mais quel ennui ce film ! J'hésite encore entre le scénario ou les dialogues de "Pas de Scandale" pour la palme de la vacuité ! Les acteurs, aussi bons soient-ils, ne peuvent rattraper le coup d'un tel vide abyssal. A vouloir retranscrire de manière réaliste l'ennui de ces gens ennuyés et ennuyeux, Benoît Jacquot nous le transmet irrémédiablement, cet ennui. spoiler: Et le coup des deux types qui sortent le même jour de taule, qui se retrouvent par hasard, qui se donnent rendez-vous sans aucune raison et qui ont la même copine en commun, il y avait plus subtil pour grappiller quelques minutes ! ^^ Pas de scandale, pas de scandale... C'est très vite dit ! Barbant.
Après quelques mois de prison pour ce que l'on devine être un scandale financier, Grégoire Jeancourt, homme d'affaires important, retrouve la liberté. Il porte désormais un regard différent sur le monde et change du tout au tout, au point d'inquiéter son entourage. Un film sombre mais sans cynisme, qui parle du changement, du retour à la réalité et de la vision radicalement différente que l'on peut avoir des choses lorsque l'on prend simplement un peu de recul, ce que Jeancourt fut obligé de faire. De très bons acteurs, un excellent scénario, particulièrement axé sur la psychologie des personnages, et le tout bien réalisé. À voir !