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traversay1
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2,5
Publiée le 20 mars 2013
Ingrédients pour un cocktail franco-islandais tragi-comique : une jeune veuve éplorée, une urne funéraire qui git au fond du bocal à poissons, deux islandais en transit dont une fumeuse de pétards, un conducteur de grue, une otarie (faute de raton-laveur, sans doute). Solveig Anspach (Back soon) nous a habitués à ces mélanges improbables, fruits de sa double culture, où la fantaisie et une certaine poésie absurde prennent le pas sur le drame. Si cela fonctionnait à peu près à Reykjavik, c'est moins le cas dans la banlieue de Paris, par manque d'exotisme peut-être. Pas question de tout jeter dans Queen of Montreuil, qui n'ennuie pas une seule seconde, mais dont le ton nonchalant et ouvertement pittoresque est la porte ouverte à une sorte de brocante cinématographique dont on ressort quasi les mains vides. On peut éventuellement retenir le jeu de Florence Loiret-Caille et quelques scène rigolotes. Pas de quoi fouetter une otarie.
En 2000, Karin Viard était sacrée meilleure actrice aux César pour Haut les cœurs ! C'était le premier film d'une réalisatrice franco-islandaise Solveig Anspach. Celle-ci assez discrète depuis, nous offre aujourd'hui cette petite comédie qui se révèle être une excellente surprise et même un très joli coup de cœur. Queen of Montreuil est de ces films qu'on a peu l'habitude de voir aujourd'hui en France. C'est frais, décalé, burlesque, grave tout en étant très léger...
Cet étrange mélange d’humour loufoque et de drame intimiste signé par la franco-islandaise Solveig Anspach profite de son style visuel plein de poésie mais ne trouve jamais son ton, cafouillant tout du long entre ses sources d’inspiration. Un vilain imbroglio cinématographique donc, mais aussi un divertissement mou du genou trop rarement amusant. Constater que ces gags décalés fassent aussi peu mouche que ceux des précédents films de la réalisatrice sembler prouver que le contexte francilien serait un des principaux freins à l’efficacité de cette fable baroque.
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4,5
Publiée le 29 septembre 2020
Une poétesse islandaise excentrique et son fils venant de la Jamaïque, un grutier sympathique travaillant gaiement au sommet du monde, une laverie qui sert aussi de cybercafé, une loutre dans la salle de bain du personnage principal, vous pensez que ce sont les mots de poème de Jacques Prévert ou Charles Cros. Ce sont en fait des caractéristiques du petit film décalé et sucré de Solveig Anspach, Queen of Montreuil . Une chose est sûre aussi burlesques soient-elles ces incongruités vous feront sourire plus d'une fois. Mais ne vous y trompez pas, Queen of Montreuil n'est pas qu'une comédie, ou disons que c'est une comédie douce-amère dont le sujet principal est la mort et ses conséquences amères, le chagrin, le deuil et le retour problématique à la vie. Mais si l'ombre de la Mort est présente dans plusieurs de ses films Solveig Anspach ne recourt jamais aux violons du mélodrame ou au réalisme brut. Au contraire elle opte pour un ton léger et décalé. Ainsi la pauvre héroïne de cette comédie sérieuse Florence Loiret-Caille qui excellente est confrontée comme évoqué précédemment, à une islandaise complètement folle , a son fils irresponsable, a un lion de mer dans sa baignoire et un voisin amoureux d'elle. Grâce à ce choix astucieux, le rire alterne avec les larmes, la légèreté avec la gravité, le goût acidulé de la vie avec le goût pâteux de la mort. Rarement le cœur a-t-il été aussi léger face à l'évocation d'une œuvre de deuil. Eh bien n'hésitez pas à entrer dans le monde personnel et attachant de Solveig Anspach votre cœur coulera et en même temps vous rirez élégance suprême...
Queen of Montreuil oublie toutes les conventions du cinéma en imposant un style libre et fantaisiste. La première demi-heure, le spectateur ne saura pas ou Anspach souhaite nous mener, mais on se prend au jeu. Malheureusement, ce long-métrage manque terriblement de rythme et paraît interminable. L’originalité est pourtant plaisante mais l’ennui y est insupportable. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Quelle déception ! Comment ce tout petit film certes très sympa mais vraiment trop mollement filmé et pas très bien interprété a-t-il pu recueillir autant de bonnes critiques et de bons avis ? Personnellement, je n'avais déjà pas follement apprécié "Haut les coeurs !", le premier long métrage de cette réalisatrice d'origine islandaise. J'avais par contre plutôt bien aimé "Back Soon", vu à la télé. Dans "Queen of Montreuil", j'ai senti dès le début que je n'accrochais pas au film, non pas à cause de l'histoire mais pour 2 raisons très simples : que ce soit au niveau des plans et du montage, ce n'est (presque) jamais digne d'un film de cinéma. On va me dire : "manque de moyens". Et alors, il y a des films et des téléfilms qui sont réalisés avec 3 francs 6 sous et qui respirent le cinéma ! 2ème raison, le jeu des comédiens : Florence Loiret-Caille est totalement transparente du début à la fin. C'est peut-être (sans doute) ce que la réalisatrice lui a demandé de jouer mais comme elle avait déjà failli plomber l'excellent "La dame de trèfle" de Jérome Bonnell, je me pose des questions ! Quant à Didda Jonsdottir, manifestement la réalisatrice l'aime bien puisque c'est le 3ème film pour lequel elle la convoque, mais on a le droit de trouver son jeu beaucoup trop forcé. Un peu plus haut, j'ai mis un "presque" entre parenthèses. En effet, en plus de 2 ou 3 clins d'œil très courts mais plutôt bien venus, il y a 2 scènes qui montrent ce qu'aurait pu être le film, scènes qui, notons le, nécessitaient encore moins de moyens que le reste : la scène où Sophie Quinton (maîtresse du mari défunt) débarque à l'improviste et la scène où une amie d'Agathe, la jeune veuve à l'urne funéraire, lui explique que faire une liste de tout les points négatifs du mari décédé l'aiderait à surmonter son deuil. Ces 2 scènes sont justes, bien interprétées par Sophie Quinton et Anne Morin, elles ont la bonne durée et elles sont bien cadrées.
Bon petit film bien sympa qui, malheureusement, ne sera pas vu par beaucoup de personnes car il est peu distribué dans les salles. J'ai bien apprécié, passé un bon moment. A voir.
Vu en hyper avant-première mondiale (plus de 6 mois avant sa sortie) au festival Paris Cinéma, le nouveau film de Solveig Anspach s'avère être une fantaisie délicate et fragile, qui mérite d'être découverte.
L'action de situe à Montreuil (spécial dédicace à Dominique Voynet, maire de Montreuil, dans le générique de fin). Une jeune femme récupère les cendres de son mari, mort brutalement en Thaïlande. Elle croise une mère et son fils islandais en transit entre la Jamaïque et leur île nordique en pleine crise.
L'intrigue est loufoque et tournée avec un souci de réalisme qui rappelle dans l'esprit le style du trio belge Abel/Gordon/Romy. Elle s'agrémente de personnages secondaires assez délirants : un phoque abandonné et son gardien moustachu, un grutier bien sympathique (Samir Guesmi, toujours impeccable), un amoureux éconduit...
L'actrice Florence Loiret-Caille tient le film sur ses .... la suite ici :
C'est du bobo-art que cette "Queen of Montreuil". On est dans un fief bobo : le Montreuil des petites maisons anciennement ouvrières, souvent nichées dans des îlots de verdure, où s'épanouissent des "artistes" et autres faux marginaux, comme "Agathe" (Florence Loiret-Caille - plus vraie que nature, et donc bien meilleure interprète qu'à l'accoutumée). L'héroïne promène son mari dans son gentil chez-elle. Elle y accueille (ceux-ci lui forçant un poil la générosité..) des "exotiques" du grand Nord - nous sommes au moment de la crise majuscule qu'a connue l'Islande, en 2008 (leur compagnie aérienne a fait faillite entre Kingston et l'escale à Paris). Lesquels (la mère surtout) ont du goût pour plus traditionnellement exotique - que du bonheur ! L'attrait principal de cet avant-dernier film en date de l'Américano-Islandaise Solveig Anspach (ayant maintenant un 3e passeport, français), c'est le tableau dressé de la boboïtude - in situ, et par le menu (mais on imagine que cet aspect ethnologique n'est pas celui poursuivi par la réalisatrice....). Elle a voulu faire du "décalé", du poétique (l'affaire du phoque..)... Il y a bien quelques touches de ci, de là, lyrico-romantico-nostalgiques, mais ce n'est pas (pour moi) la tonalité dominante.... La moyenne - pour la justesse (involontaire) de l'étude de milieu.
C'est le genre de comédie art et essai qui fait du bien.....Fraicheur, voire innocence des personnages, le film cherche l'humour décalé, un ton islandais et des décors qui vous donneraient presque envie d'habiter le 93....Je plaisante je préfère mon finistère et son bel océan.... Pour en revenir au film, c'est une petite succession de gags, et l'histoire au bout d'un certain temps semble bien secondaire....C'est un pari de la réalisatrice, car on aime parfois un scénario un peu alambiqué.... Idée générale, avec l'urne funéraire de son mari , une jeune femme (Florence Loiret Caille (pétillante) visite sa famille.....Beaucoup de personnages secondaires, deux islandais, une grue, un marocain, une ancienne amoureuse du mari.... J'ai entendu beaucoup d'éclats de rire dans la salle, mais personnelement je n'ai pas considéré que l'humour atteignait des sommets, juste un peu innocent, un brin décalé..... Ne vous attendez pas à un modèle du genre, le film est simplement sympathique et c'est déja pas si mal....
"Aujourd'hui j'ai contacté un phoque à Vincennes..." Assez loufoque et absurde; dans l'esprit de Bruno Podalydes "Vous avez fait quoi aujourd'hui en Islande"? "On a tapé sur des casseroles, on s'est bien éclaté!!!!!" Les personnages sont attachants et très sympathiques et le regard complètement naïf sur la ville vue de haut avec ses immeubles gris est assez original. C'est l'occasion d'ailleurs de revenir sur le leitmotiv franchement hilarant de la robe de mariée !!!
Une très joli film coécrit et parfaitement mis en scène par Solveig Anspach. Elle nous offre avec " Queen of Montreuil " une Comédie intimiste basée sur la fraternité. Son scénario, aussi original qu'audacieux, nous propose des personnages empathiques, des scènes fantastiques, quelques jolies pointes d'humour, mais aussi des instants tendres et mélancoliques. Dans son rôle de veuve et future Reine ayant un phoque dans sa salle de bains, Florence Loiret nous montre un jeu d'actrice naturel et efficace. Un film avec des acteurs peu connus, un budget très serré mais une belle intention et une belle réussite.
Difficile d'écrire des lignes et des lignes sur Queen Of Montreuil. Il fait partit de ses petits films discret et assez peu médiatisé qui ne sont pourtant pas moins réussi. Mais malgré tout, Queen of Montreuil fait aussi partit des films anecdotiques que l'on oublie assez rapidement. La preuve, c'est que j'ai du procéder à un exercice de concentration ultra-poussé pour me souvenir de quel film j'avais regardé la veille. C'est dire si il m'a marqué.
Il s'agit d'un petit film bien sympathique, un peu bobo sur les bords dans lequel on rit peu mais ou l'on sourit beaucoup. On y suit une femme qui essaye de faire le deuil de son mari et qui héberge deux islandais. Une vieille hippie qui se fume des gros oinjs en haut des grues et son fils qui s'entiche d'une otarie. Cette Sólveig Anspach filme ses personnages avec un drôle de mélange entre le surréalisme de Kaurismaki et l'absurde léger des frères Podalydes. Du coup c'est Queen of Montreil est un film fort agréable, même si il ne casse pas trois pattes à une otarie...
Encore un film pas abouti. Dommage car plutôt original avec parfois un cote surrealiste et des personnages bien joue mais il manque de la folie , trop sage.
Décalage total entre le deuil du personnage principal et l'humour qui se dégage des multiples situations loufoques. Si l'histoire n'est ici qu'un prétexte, le spectateur passe un très bon moment et ressort un grand sourire aux lèvres.