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benoitG80
3 412 abonnés
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2,5
Publiée le 22 mars 2013
"Zaytoun" est certes une belle histoire mais cela suffit-il à en faire un film réussi pour autant ? Sans être désagréable à regarder, on attend quand même autre chose de cette rencontre entre un soldat israélien prisonnier et un enfant palestinien réfugié, tous deux au Liban... Car même si Farhed est touchant, voire même attachant et que sa fuite en compagnie de Yoni révèle d'assez beaux moments parmi des paysages époustouflants, on ne peut pas ne pas être un minimum agacé quand on songe à la dureté du difficile conflit israélo-palestinien, ici en toile de fond un peu oubliée et où cette histoire complètement tirée par les cheveux n'a absolument pas sa place ! En effet, rien n'est crédible tant les incohérences sont présentes sans compter que tout déborde de bons sentiments tire-larmes qui frôle l'excès plus d'une fois ! On peut bien sûr voir et prendre cette histoire comme un conte tel un espoir de paix et de réconciliation, mais le propos est bien trop naïf pour y croire ne serait-ce qu'un instant ! Ce serait d'ailleurs plutôt réducteur et signe d'un optimisme démesuré ! Il aurait peut-être fallu traiter cette réalisation sur un autre mode, la comédie par exemple avec une certaine distanciation où l'humour serait à prendre au second degré... Pourquoi pas ?
Zaytoun est avant tout un très beau film rempli d'humanité. Certes c'est très romancé mais ça fait du bien de temps en temps et cela montre qu'une entente est possible entre n'importe qui. Ce film, même s'il n'est pas parfait, est pour moi tout un symbole et mérite d'être vu. C'est dommage qu'il soit sorti dans si peu de salles, éclipsé par des films de bien moins bonne qualité.
Ce n'est pas un chef d'œuvre certes mais malgré les maladresses et des facilités c'est un film à ne pas négliger Les acteurs sont excellents ;ils quittent la stéréotypie et rendent le propos ( volontairement porteur d'espoir) audible et partageable!
Indéniablement, Eran Riklis est un réalisateur intéressant et sincère, et j'ai d'ailleurs longtemps pensé mettre une troisième étoile à « Zaytoun ». Et puis... Ce n'est pas faute d'avoir de bonnes scènes, un propos pertinent, une interprétation correcte. Non, il manque surtout une vraie ligne claire, une force narrative au-dessus de la moyenne qui aurait permis à l'oeuvre de marquer les esprits. Il y a des idées intéressantes, des réflexions justes, mais la façon de les amener, d'interroger le spectateur ne sont pas à la hauteur, ce dernier n'étant en définitive pas plus concerné que cela par ce qu'il voit. De plus, l'œuvre s'étire de manière un peu inutile, perdant du coup pas mal en densité sur la fin, à l'opposé des très percutantes premières minutes. Riklis filme toutefois bien les décors, nous offrant un dépaysement total de qualité. Rien de honteux donc, au contraire, mais un inévitable sentiment de frustration devant ce qui aurait pu être un grand film. Dommage.
Après un passage "européen" et sportif avec "Play Off" (2011) le réalisateur israélien revient à ses premières amours, et à ce qu'il fait de mieux avec des films comme "La fiancée syrienne" (2004) et surtout le magnifique "Les citronniers" (2008).On suit donc un soldat israélien forcé de faire équipe avec un gamin palestinien pour pouvoir s'enfuir ; une sorte de road movie avec une amitié adulte-enfant et ami-ennemi, on pense à des films comme "Un monde parfait" (1993) et "Après la guerre" (1989) de Jean-Loup Hubert... Avec ici, en toile de fond le conflit israelo-palestinien et un appel à la Paix qui est salutaire bien que peu subtil. Emmené par Stephen Dorff et surtout un gamin étonnant, Abdallah El Akal (quiparle arabe, anglais et hébreu !) le duo fonctionne à merveille et incarne parfaitement les deux parties, entre drame personnel et idéologie. La vraie force du film est qu'il ne tombe jamais dans un manichéïsme facile (comme il l'a très bine fait dans ses précédents films). Certe Eran Riklis frôle souvent le pathos mais malgré une certaine utopie on a envie de croire à cette aventure humaine et amicale. Des détails gênent parfois (pourquoi ne pas se servir de l'arme pour biser les menottes ?!) mais ça reste un beau film même si il n'atteint pas la justesse et le réalisme de "Les citronniers".
Il y a 5 ans : "les citronniers"; il y a 9 ans : "La fiancée syrienne". De bons souvenirs de cinéma pour ces films réalisés par l'israélien Eran Riklis. Malheureusement, depuis, il y a eu "le voyage du directeur des ressources humaines", décevant. "Playoff" : pas vu. Voici "Zaytoun" : le thème est sympa, la bande annonce prometteuse. Résultat : un très grand ennui pendant la première moitié du film. Ensuite, l'ennui disparait, mais le film apparait plein de défauts : des situations invraisemblables, une très grande naïveté dans le propos. Franchement, on aimerait croire à ce rapprochement entre un aviateur israélien et un jeune palestinien dont la famille est réfugiée au Liban et qui rêve de revenir dans son pays, la Palestine. Eh bien, si vous y croyez, c'est que vous êtes très, très optimistes ! En fait, petit à petit, on s'aperçoit que le réalisateur cherche à greffer les rapports de filiation sur ce conflit israélo-palestinien, mais cela n'est que très maladroitement esquissé. 2 points positifs, toutefois : la beauté des paysages (film tourné sans doute dans la partie nord d'Israël) et la chanson du générique de fin interprétée par le groupe anglais "Dry The River".
C'est mignon tout plein et très dans l'air du temps. Un juif et un arabe font copain-copain le temps d'un voyage entre le sud-Liban et la Palestine. Le film est bien structuré, pas désagréable, mais assez peu palpitant. Un "Lebanon" ou "Les citronniers" valent autrement plus le détour.
"Zaytoun" est un film qui envisage le conflit israélo-palestinien à la fois directement, en ce sens qui le place en 1982 quand l'OLP via ses réfugiés au Liban lance des attaques contre le territoire israélien, et indirectement puisque l'histoire ressemble plus à un road-movie d'apprentissage qu'à un film sur le conflit lui-même. On suit donc les pérégrinations dans le Sud-Liban de Yoni, aviateur israélien en fuite au Liban après le crash de son F-16, et de Fahed jeune orphelin d'un camp de réfugiés palestiniens qui tentent tous les deux de rejoindre Israël en mettant de côté méfiance et rancœur. On est loin des débats sur ce conflit quant aux responsabilités de chacun dans les problèmes de l'autre, pourtant le film réussit à montrer que la méfiance et les rancunes sont plus responsables des problèmes de ces deux peuples que les conflits armés qu'ils ont connus. Il fait en outre un point sur les conditions de vie des palestiniens réfugiés au Liban où ils sont considérés comme des gêneurs et leurs poids (avec celui de la Syrie) dans les problèmes que ce pays a traversés pendant sa guerre civile. L'histoire sait aussi se faire drôle et également touchante dans l'attachement que cet homme et ce jeune orphelin, dont les histoires personnelles se font écho, éprouvent à l'issue de ce périple de quelques jours. Un film touchant qui sur un fond maintes fois utilisé arrive à faire jaillir une histoire pleine d'humanité. À voir sans hésitation.
Film émouvant, manque un peu de réalisme mais émouvant. Je n’ai pas compris ce qu’Alice Taglioni faisait là, elle m’a sorti du film, trop « bankable » pour un si petit rôle. On se dit, ah mais oui, il fallait une star française pour monter le film. Ça fait rentrer plus de gens ? Mais que nenni, tout le monde s’en tape d’Alice Taglioni dans ce rôle, et ça aurait été pire avec Marion Cotillard ! De servir de faire valoir à un financement, quel rôle ! Mais bon, c’est sûrement de la faute des bureaucrates distributeurs, qui « bankabilisent » des films comme des produits boursiers. Moi, je suis partisan de les virer, avec le système de la « bankabilité » ils transforment le cinéma en un truc de caste privilégiée. C’était sympa de produire cette histoire, mais pourquoi un Américain dans le rôle du pilote israélien ? Il n’y a pas assez d’acteurs israéliens ? Et Alice, une tête de plus que Stephen Dorf, qu’allait-elle faire dans cette galère ? Pour la première fois de sa carrière, elle est plutôt moche et semble avoir pris un coup de vieux. Mais c’est pas de sa faute, elle a dû aimer le scénar, et ne pas comprendre les règles idiotes et anti-artistiques des producteurs. Arrêtez avec la théorie de la bankabilité ! C’est de la m…. !
J'ai vu un film... qui se veut un film qui oscille entre bons sentiments, aventures et buddy/road movie d'un nouveau genre... Si on se place d'un simple vue cinématographique, on peut dire que le scénario n'est quand même pas de très haut niveau... Beaucoup de trop de situations ont un air de "déjà vu"... On suit les pérégrinations de ces 2 personnages antagonistes (Israelien/Palestinien, Adulte/enfant..) avec un certain intérêt -du moins au débuut- malgré qq légèretés (et invraisemblances) dans l'histoire... Lorsque l'enfant retrouve le chemin de la maison de sa famille qui a quitté La Palestine, eh bien, il la trouve assez facilement... Ses intuitions sont toujours justes... Il va à droite, c'est à droite, à gauche, coup de bol, c'est à gauche... Et lorsqu'il glisse la clé historique dans la seule serrure d'un village en ruine, eh bien, coup de bol encore, elle ouvre la porte qui était restée fermée pendant toutes ces années... Trop d'invraisemblances. Mais bon, on suit cette histoire avec un certain plaisir. Stephen Dorff incarne vraiment bien l'officier Israelien, et son alter-ego palestinien est très touchant (et polyglotte). La présentation "équilibrée" de ce conflit est un tantiner angélique, mais après tout, un peu d'humanité dans cette histoire ne fait pas de mal...On en apprend aussi beaucoup sur les relations entre les Palestiniens et les Libanais, où manifestement l'arabité n'est pas une condition suffisante à une coexistence pacifique... Cela dit, la première partie du film recèle une intensité dramatique forte, tandis que la deuxième qui se veut plus émotionnelle est complètement ratée. Cela dit, on ne s'ennuie pas, et on espère un jour avoir un film à forte fibre "humaine" dans le cinéma du Moyen-Orient, où des personnages plus fin seraient campés pour aborder ce conflit qui sépare tant les hommes...
Depuis Les citronniers, Eran Riklis n'en finit pas de décevoir : Le voyage du DRH, Playoff et maintenant, Zaytoun. Il était une fois un soldat israélien et un petit palestinien qui, dans le Liban déchiré de 1982, décident, bon gré mal gré, de faire route ensemble vers Israël. Que croyez-vous qu'il arrivât ? Les deux ennemis ne pouvaient que sympathiser dans un road-movie où moult dangers les menaçaient. Riklis dit ne pas avoir voulu tourner un film politique mais une sorte de fable sur l'innocence et la force de l'amitié au-delà des différences (euphémisme). Mais même pris sous cet angle, Zaytoun est d'une grande faiblesse tant pour sa mise en scène que pour sa direction d'acteurs (Stephen Dorff, aïe !, Alice Taglioni, ouille !). Pétri de bonnes intentions, le film navigue à vue au gré d'un scénario invraisemblable qui verse peu à peu vers une émotion forcée. A vrai dire, ce n'est pas ennuyeux mais sans autres enjeux véritables que de nous conter une histoire d'un doux angélisme.
Que l’on considère le choix du réalisateur de ne pas prendre de parti-pris politique dans l’écriture de son film soit un levier ou un frein à son intensité dramatique, personne ne peut nier qu’Eran Riklis a toujours son don pour rendre ses personnages particulièrement attachants. L’amitié qui nait entre ce soldat israélien, incarné par un Stephen Dorff qui se fait de plus en plus rare, et Farhed, joué par le jeune et prometteur Abdallah El Akal, se propage au public qui ne peut qu’apprécier ce road-movie poignant filmé dans de splendides décors.
(...) En résulte un film très périssable pour nos petites mémoires, un drame qui, en partant du concept intéressant de centrer un conflit interminable et plein de haine sur deux êtres qui doutent, a fini par se mordre la queue et passer à côté de son sujet et de l’émotion. Ma première vraie déception de 2013, qui ravira beaucoup d’entre vous j’en suis convaincu mais qui m’a laissé de marbre. Un drame !
Une fable sympathique plaine de bons sentiments, pas désagréable à regarder, en grande partie gràce à la fraicheur du jeune garçon qui porte le film. On est bien loin de la réalité terrible dans cette partie du moyen-orient, mais oui, si la cohabitation entre palestiniens et israéliens pouvait être à l'image de cette amitié entre ces deux personnages que tout sépare, cela serait un grand pas. Hélas....
Cette première coproduction anglo-israélienne traite d’une amitié, entre un pilote israélien et un enfant palestinien. La mise en place du sujet, la condition de vie des palestinien est excellemment traitée. Malheureusement, une fois la rencontre des deux personnages effectué, Zaytoun ne prend plus aucun risque. Chaque camp à son round et aucun conflit ne peut être discuté. Ainsi, ce film de Riklis reste trop confortable et peu risqué. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44