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Pascal
159 abonnés
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3,0
Publiée le 19 janvier 2021
La décennie 2010 /19 va montrer que le cinéma Coréen produisait ce qu il y avait de meilleur au monde. Beaucoup de réalisateurs et de très bons films. KKD livre ici un portrait sans concession de la vie en Coree du Sud et des ravages du libéralisme économique sur la vie de beaucoup de gens, à travers l histoire d un recouvreur de dettes, solitaire et sans concession. La pitié, cet homme qui n a jamais été aimé, en est dépourvu. La société à laquelle il appartient non plus. Un jour , une femme se présente à lui et pretend être sa mère. Il finit par s ouvrir à elle pour recevoir l amour qui lui manque. Mais n est il pas déjà trop tard pour tous les deux ?
Conte moral et tragique , Pieta a obtenu le lion d'or au festival de Venise. Sec, violent et sans fioriture, Pieta pourra dérouter beaucoup de spectateurs. L acteur principal est excellent.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 25 octobre 2020
Pieta décrit dans quelle mesure un usurier se rabaisserait pour récupérer de l'argent sur des parias sans le sou. Les méthodes de recouvrement sont perverses et extrêmement violentes. C'est dans un climat de méfiance si hostile que l'arrivée d'une femme entraîne des changements imprévus qui transformeraient complètement leurs vies respectives. Cependant il n'y a pas de bonne surprise pour personne car la femme se révèle aussi bestiale que son fils de mauvaise humeur qu'elle a quitté il y a de nombreuses années. En encourageant son fils dans plusieurs actions viles elle prouve que le sang est plus épais que l'eau. Le seul atout du film est sa représentation réaliste du ventre de la société sud-coréenne avec ses parias malchanceux qui trouvent impossible de survivre dans un monde capitaliste dur. Il a été observé à maintes reprises que les films de Ki-duk Kim ne sont pas appréciés des masses dans son pays natal car les spectateurs sont très sceptiques quant à sa vision pessimiste qui dépeint la société sud-coréenne ainsi que les femmes sous un jour négatif. C'est également le cas de Pieta car il a été récompensé dans divers festivals internationaux de cinéma bien qu'il ait été surnommé l'échec du box-office national. Pieta est une expérience cinématographique très douloureuse que seuls les fidèles admirateurs de Ki-duk Kim pourraient digérer. En ce qui concerne les spectateurs ignorant la vision misanthropique du réalisateur il est supposé qu'ils quitteraient avant la fin du film car il ne serait pas dans leurs intérêt de digérer le cynisme dur de Ki-duk Kim...
Les premières images ont fait fuir beaucoup de spectateurs tant elles étaient violentes. Le personnage principal, trentenaire, mutile ou handicape les personnes qui ne remboursent pas leurs dettes. Sa vie solitaire et sans compassion est perturbée par l’arrivée de sa mère qui l’a abandonné à sa naissance. Un film malsain, hybride entre Oshima (« L’empire des sens ») et Pasolini (« Salo ou les 120 jours de Sodome »). Pourquoi a t'il obtenu le Lion d’Or à Venise en 2012 ?
Âmes sensibles s'abstenir bien que vous allez rater un film juste énorme! Je ne connaissais pas du tout ce réalisateur jusqu'à maintenant. Ce film est une vrai claque pour moi tellement l'intensité du film est poignant entre les 2 protagonistes : le fils et la mère ... Avec un scénario à rebondissement et totalement bien pensé, on n'en ressort pas indemne ! Ce long métrage a réussi à me déstabiliser. De nombreuses scènes nous font supposer l'horreur de l'action bien que rien n'est explicitement montré. Cependant le plus intérressant est sans nul doute l'évolution de la relation entre la mère et son fils. Tout deux, en manque d'affections, ne sachant pas forcement communiquer, vont s'attacher. Grâce à ce film, on voit l'envers du décor d'une Corée su Sud en difficulté avec une population pauvre et totalement désœuvré. Pour résumé, un excellent film dramatique qui a du cœur ... dommage que celui-ci ne soit pas plus médiatisé et proposé dans de nombreuses salles ... Dommage, je suis sûre qu'il aurait pu trouver un large public.
Un film assez noir (les films de la "nouvelle vague" coréenne sont rarement joyeux cela dit), un film dur, qui pourra en déranger certains, le tout filmé avec deux caméras au poing. Caméra dont on sent la présence (volontaire) dans certaines scènes, via des effets de zoom ou autre. Un début de film assez malsain qui dresse un sombre portrait du capitalisme coréen, puis le film monte en puissance tout en continuant de broyer du noir et des hommes.. Plus le film avance, plus j'ai été pris par l'histoire. Un très bon Kim Ki-duk à mon sens. Cela reste un film qui divise, qui ne plaira pas à tout le monde. D'où son intérêt.
Kim Ki-duk est certainement le cinéaste coréen dont on voit le plus de film en Europe. Comme ses films précédents celui-ci est digne d'intérêt mais au contraire de certains de ceux-là, la violence et la cruauté ne sont pas dans les images mais "sous" les images. Le film est relativement facile à suivre et la psychologie des personnages proche de celle que nous connaissons. Le film est "à voir" !
Film extrêmement sombre et violent, c'est vraiment une épreuve que nous impose Kim Ki-Duk. Mais la fin est belle, et rachète tout ce monceau de cruauté du début.
Quels talents pour developper le morbide que ce scenario là . Mais il manque un certain manque dans certaines scènes qui empèchent de tenir finalement totalement convaincu de l'ensemble .
Pieta est un film incroyablement malsain, même si il ne verse jamais dans le grand-guinolesque. Kim ki-duk préfère en effet prendre son temps, poser sa caméra, poser ses personnages. Il n'y a pas de violence gratuite, tant toutes les scènes servent un propos très marqué sur la déshumanisation qu'entraine l'argent.
Quelle déception ! Je n'ai pu tenir au bout des 1h44 que dure le film... Film répétitif et ennuyeux à souhait, les personnages ne communiquent rien, aucun empathie sans compter les nombreuses grossièretés scénaristiques. Certains passages font même sourire tellement c'est ridicule.
Extraordinaire, comme toujours la sombre beauté du cinéma de kim ki duk est a l oeuvre. D une brutalité hors norme ce film divisera sans doute, mais il est pour moi un des grands films de l année
Du Kim ki-duk à l'état pure. Des personnages mystérieux dans une réalité froide et effrayante. Un film qui ne laissera personne de marbre, tant les sujets abordés sont perturbant et intriguant.
Ne faites pas comme les spectateurs qui ont quitté la salle en début de film, ayez les tripes de dépasser les scènes où la noirceur de l'âme humaine est à son apogée, il vous le rendra...On cherche en vain sur l'affiche un" interdit au moins de 12 ans" à minima, mais la descente aux enfers en vaut la peine. Kim ki-duk, réalisateur de génie (Samsara) pour nous emmener dans les tourments de la conscience humaine, nous plonge dans une rédemption au goût de thriller majestueusement portée par les deux acteurs principaux. le film qui vous colle à la peau des heures durant, de ceux qu'on oublie pas....
Autodidacte, Kim Ki-Duk dresse depuis 1996 – avec son premier film The Crocodile – le portrait d’une société coréenne délaissée où le pire reste possible et l’horreur permanente. Cinéaste torturé, il renvoie l’image d’un artiste maudit, adepte d’une violence crue, totale et excessive. Avec Pieta, Lion d’or à Venise l’année dernière, le réalisateur revient à sa symptomatique fascination pour le thème de la rédemption et soumet à son spectateur le chemin de croix obscur d’un monstre déshumanisé dont le recours à l’amour est synonyme de vengeance trouble et intérieur. Abandonné à sa naissance, Kang-do mutile sans la moindre compassion des personnes endettées dans un quartier miséreux au bord de la disparition. Un jour, une femme le suit et prétend être sa mère.
Le long-métrage ressemble à une plongée sans fin dans un monde malade et extrêmement passif. Constamment affublée d’une insupportable esthétique de la douleur, l’histoire tombe piteusement dans un marasme indéfinissable. Ainsi, des personnages aux traits grossis errent sans véritable but dans une ville en ruine et semblent uniquement rechercher une destruction gratuite et sans fondement. La dimension religieuse n’est qu’un prétexte boiteux à un scénario plus proche du commun que du transcendantal. Si quelques effets de lumières rehaussent un bilan calamiteux, tout comme divers mouvements de caméra intéressants, l’ensemble sombre littéralement dans une lourdeur invivable et atroce. D’une complexité minime, les péripéties d’un antihéros grotesque, surnommé "Le Boucher", se heurtent à une imagination grossière et bien trop faible pour susciter l’enthousiasme. En effet, les traitements très asiatiques du corps, du sexe, de la famille et des relations humaines sont poussés à un paroxysme tellement usité que le public se retrouve affreusement coincé devant une splendide caricature. Censé dénoncer la prédominance de l’argent sur nos vies, Ki-Duk ne transmet qu’une dérangeante complaisance teintée d’une sauvagerie devenue caduque face à ses démonstrations vaguement symbolistes. Faussement malsain, son oeuvre s’écrase fatalement au contact de ces explosions souffreteuses et non-maîtrisées de sang et de larmes.
Pieta et son rythme académique ne parviennent pas à nourrir autre chose qu’un sentiment pénible aux limites de l’épouvantable. Entre nervosité maigrelette et supplice constant, l’auteur signe un travail sérieusement hasardeux semblable à une hystérie pompeuse.