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Insp. Harry Callahan
7 abonnés
50 critiques
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5,0
Publiée le 18 avril 2017
Un thriller haletant qui vous tient du début jusqu'à la fin. Un léger baisse du rythme au milieu mais ça reprend vite à tel point qu'on n'a pas envie que ça se termine. Des acteurs excellents qui jouent intelligemment et subtilement (le clin d'oeil aux hauts fonctionnaires qui ne connaissent rien en musique classique mais qui prétendent connaître).
Ce film de qualité, bien interprété, décrit de façon très claire une arnaque politico-financière assez ardue. Là où certains films américains deviennent incompréhensibles en raison d'un montage saccadé, l'Homme aux Mille Visages prend le temps de rentrer dans la psychologie des personnages et de rendre accessible au profane une histoire qui aurait pu rebuter le spectateur par sa complexité. Le pari est réussi , c'est donc un très bon film.
Très bon film, en plus tiré d'une histoire vraie. Je reconnais avoir été largué à un moment car il est vrai qu'il y a beaucoup de personnages et que le cinéaste nous embarque dans un rythme assez élevé et il faut être au courant de l'histoire de ce personnage en Espagne, mais je suis resté captivé par ce suspens avec une bonne musique en fond. A force de multiplier les multiples scènes, et à disparaitre cet escroc arrive à se faire passer pour un simple intermédiaire dont la situation est trop grave ou trop importante pour qu'il continue à en assumer la charge. Comme tout personnage assez atypique, au lieu de le détester, on en revient à le trouver attachant, même le narrateur semblait montrer une nostalgie à l'avoir perdu de vue. J'aime bien ce genre de personnage qui montre une grande habilité derrière ce côté simple et même trouillard où la situation lui échappe, il arrive à berner tout le monde. Film à voir car il rappelle d'autres films avec ce rythme et cette ambiance bien particulière qu'on qualifie de bijoux.
L'un des meilleurs films d'espionnage que j'ai vu depuis longtemps. Cette fresque des troubles années 1990 en Espagne est ébouriffante par sa réalisation : pas de temps mort, pas de certitudes scénaristiques, pas d'esbrouffe. C'est vraiment du film d'espionnage à l'ancienne, pas à la James Bond : du coup il y a un réalisme très froid, à la mesure du personnage principal (Eduard Fernandez est magistral de crédibilité avec sa faconde impassible). L'on navigue de l'Espagne à Singapour en passant par la France (souvent). Le propos du réalisateur est clair : la lutte contre le terrorisme a généré des dérives que la démocratie était prête à pardonner pour arriver à ses fins, mais au fil du temps ces pratiques sont restées dans les moeurs alors que leur justification était bien moindre d'où la propension de la justice à y voir plus clair. Une critique toutefois : le tempo est assez endiablé et il faut rester bien attentif les vingt premières minutes car il y a un tel kaléidoscope de personnages que l'on peut rapidement s'y perdre mais la trame du film en vaut la peine, et ceux qui ont apprécié les oeuvres d'Alberto Rodriguez ne seront pas surpris de retrouver ses thématiques fétiches.
Quelle histoire! On s'y perd un peu au début mais quand on est accroché c'est pour de bon. Une histoire incroyable et quel escroc ! On attend l'arnaque pour savoir où elle va être et à la fin on comprend... Bravo à voir rien que pour étoffer notre culture de l'histoire moderne. Après c'est pas le film de l'année mais c'est intéressant !
Adapté du livre de Manuel Cerdán que le réalisateur reconnaît avoir apprécié, L’homme aux mille visages tire avant tout son histoire de faits réels. S’il n’a pas la prétention de délivrer toute la vérité sur le plus gros scandale financier qui a touché l’Espagne, l’œuvre d’Alberto Rodríguez reconstitue merveilleusement bien une thèse de ce qu’il a pu se passer. Il recrée à la fois le cadre politique et spatio-temporel dans lequel l’histoire est ancrée. S’il souffre d’un rythme trop inégal et de quelques longueurs n’impactant pas sur l’appréciation, L’homme aux mille visage a le mérite de proposer un casting haut en couleurs dont les répliques ne manquent pas de mordant. La voix off d’un narrateur, distillée tout au long du film, sert de fil conducteur et de guide, rendant l’œuvre plus accessible. Derrière cette volonté d’escroquer, se dissimule finalement l’humanité d’un homme, qui comprend peut-être trop tard qu’il aurait préféré privilégier sa vie de famille à sa fortune. Au-delà de sa morale et de sa complexité politique, cette œuvre offre un visage profondément humain, qui ne manquera pas de faire écho à la situation actuelle de nombreux pays.
Film plutôt intéressant mais malheuresement il y a beaucoup de longueurs. Tiré d'une histoire vraie, le réalisateur a bien retranscrit les faits en y mêlant des images d'archives des journeaux télévisés. Au vu du potentiel de l'histoire, il y avait mieux à faire au niveau du rythme. Cela aurait demandé plus de punch dans le scénario pour passer un cap supplémentaire au film.
Petit goût d'inachevé devant l'homme aux mille visages !
Surtout être attentif dès le début, sinon vous vous perdrez dans les complexes ramifications d’un scénario bien mené qui parlera évidemment davantage à ceux qui se souviennent des faits réels qui ont bouleversé l’Espagne. Pour les autres la presse de l'époque se trouve facilement sur internet. C’est l’histoire d’une cavale qui commence dans des voitures de luxe et des appartements de rêve. Mais, pour échapper aux recherches, il faut s’isoler dans des lieux de plus en plus glauques, faire confiance à des amis louches, accepter une surveillance constante, obéir à des hommes de main, perdre le contrôle. A cette école, Luis Roldan résiste mal et c’est un des intérêts du film. L’ex chef de la garde civile, qui se vante d’avoir échappé à trois attentats de l’ETA, devient un homme traqué, perd le contact avec ses proches, connait la peur, la déprime, devient dépendant de ses « protecteurs ». L’argent, idéalisé lorsqu’on prenait tous les risques pour l’amasser illégalement, devient inaccessible. Pour en jouir, il faut changer de vie, renoncer à ses amours, (cantonnées par le film au rôle de « sel de la vie », les femmes rendent la fuite impossible ou déchirante), et à tout ce pourquoi l’argent était si désirable. Luis Roldan a fini en prison, seul. La morale serait sauve si…. ce film parlait de Roldan.
Au début, il faut bien s'accrocher car l'intrigue est très complexe. Mais au bout d'un moment le puzzle se rassemble! Un très bon thriller qui nous tiens en haleine et nous fait imaginer des tas de chose !