Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Georges P.
71 abonnés
842 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 11 octobre 2018
Étonnante histoire, presque une saga, tirée d'une histoire vraie. A mon goût cela manque d'un peu de nervosité, même je crois que c'est une transcription assez fidèle de l'histoire de ce ministre de l’intérieur espagnol. En tout cas les acteurs sont très crédibles.
Bon polar-politique, pas trop alambiqué, sur un phénomène toujours aussi omniprésent, à savoir la corruption. Le film se déroule à partir d'une séquence de la conclusion et avec une voix off nécessaire à la bonne compréhension du scénario qui révèle tous les péripéties d'une cavale qui n'est pas forcément toujours glamour.! Le spectateur peut se faire piéger.... mais pas forcément !
Encore une preuve de la vigueur du cinéma espagnol. L’homme au mille visage est un thriller qui étudie l’histoire politique hiberique récente et un de ses plus gros scandale. C’est bien interprété, le ton est vraiment bien trouvé entre thriller et légère comédie qui souligne l’énormité de la situation qu’il décrie. C’est soigné et efficace c’est réussi.
Une plongée très intéressante dans la corruption à l'Espagnole. On s'y perd un peu au début, mais on comprend assez vite le mécanisme principal de l'intrigue. La descente aux enfers d'un politicien ripoux en fuite, qui passe de la situation de ministre tout puissant, chef de la redoutable Guardial civil, à celle de fugitif traqué, vivant dans des conditions de plus en plus sordides, est traitée avec virtuosité. Ce Thriller est sans doute moins original que La isla minima du même réalisateur, mais il tient en haleine jusqu'au bout. Le cynisme de la classe politique est décrit avec férocité. On attend avec intérêt le prochain film de Rodriguez.
Assez bon thriller espagnol, qui narre, d'une façon assez complexe d'ailleurs, les arnaques d'un personnage sur des hautes personnalités politiques espagnoles. Les tenants et aboutissants sont souvent obscurs, on suit néanmoins le déroulement des évènements sans trop d'ennui, grâce à une assez bonne réalisation et un bon acteur principal. La compréhension n'est pas toujours au rendez-vous, le récit est parfois a-chronologique, la fin est prévisible. Dans l'ensemble, c'est correct et même prenant.
Le cinéma espagnol peut être captivant, une véritable longue escapade d’intrigue pour les personnages, de la pertinence dans le scénario d’après des faits réels, le périple s’achève subtilement, ça m’a plue.
Après La isla mínima (2014) dont l’action se situait dans une Espagne post-franquiste, démocratie naissante encore fragile, Alberto Rodríguez s’empare, au cœur des années 90, du scandale politico-financier qui provoqua la destitution du Premier ministre Felipe González. Cette affaire de détournement de fonds publics est complexe et encore nébuleuse aujourd’hui. Les évènements, racontés en voix-off par un des protagonistes, sont perçus du point de vue d'un ex-agent secret (Eduard Fernández, Prix du meilleur acteur au festival San Sebastian 2016) engagé pour résoudre cette affaire et qui va jouer double jeu. La isla mínima et L’homme aux mille visages appartiennent au même genre cinématographique du thriller. Mais ici, le thriller livré frise par instant le film d’espionnage et a été récompensé en 2017 de deux Goya, celui de la meilleure adaptation et celui de la meilleure révélation masculine pour Carlos Santos. À l’image de son personnage central, ce film choral se révèle manipulateur en multipliant les chausse-trappes. Si les nombreuses informations dont certaines sont sciemment mensongères ou contradictoires désamorcent la tension du film, elles attestent d’une mécanique narrative efficace déjà perçue dans La isla mínima.
Deux ans après le succès de La Islà Minima, Alberto Rodriguez nous propose un polar au style radicalement différent mais qui, lui aussi, a de quoi en dire long sur l'état de la société espagnole puisqu'il s'agit de la reconstitution d'une histoire vraie qui, il y a 20 ans, a bousculé le pays. Son point de vue, consistant à nous faire suivre le parcours d'un agent secret, nous permet-il de capter tous les enjeux, politiques et humains, de cette affaire complexe ?
Film tiré de l’histoire vraie de Francisco Paesa, espion et financier espagnol, qui dans les années 80, aida son pays à dénoyauter ETA et à tirer son gouvernement d’affaires financières compromettantes, mais qui, soudain trop gênant, fut récompensé en étant écarté et spolié de tous ses biens. Quand Luis Roldàn, l’ancien patron corrompu de la Guardia Civil, lui demande son aide pour fuir avec une véritable fortune de malversations, il voit une occasion de se venger tout en récupérant sa vie, sa femme et son argent. Ce thriller d’espionnage espagnol se sert de ce socle authentique pour romancer l’incroyable et machiavélique plan relativement improvisé de ce stratège qui s’étala de 1988 à 1995. L’égocentrisme du personnage le rend évidemment antipathique, mais on peut lui accorder la qualité d’en avoir là où il faut et surtout d’incarner une sorte de Robin des Bois actuel en se servant dans la panier de la pourriture de notre société. Jonglant ainsi entre l’organisation de la planque de son protégé, le fuyard le plus recherché d’Espagne, la gestion d’argent sale transitant entre les banques de Paris, Rome, Singapour, Genève et Londres, manipulant aussi bien son client, les polices et les medias du monde, valsant avec son ambitieux gouvernement ainsi que son opposition, exploitant ses complices et jouant même de ses amitiés, le film raconte une bluffante et jubilatoire barbouzerie politico-financière. On peut lui reprocher une discontinuité mentale, un rythme intellectuel et une cascade sans pause des événements aux adaptations permanentes. Il y a aussi cette voix off narrative un peu agaçante, adoptant sans arrêt le ton pseudo-dramatique d’un commentaire télé qui exige suspense et attention pour ceux qui ne suivraient pas.
Mis en scène avec un certain talent, L’homme aux mille visages est surtout l’occasion pour le public français de découvrir une affaire très complexe qui a secoué la vie politique espagnole des années 90. Avec beaucoup de fluidité et un rythme soutenu, le cinéaste de La Isla minima nous donne un nombre conséquent de détails qui permettent de prendre conscience de la complexité des arnaques qui se montent dans les allées du pouvoir. L’escroquerie menée à grande échelle pour piller les finances publiques est d’autant plus d’actualité qu’un certain nombre d’affaires ont lieu actuellement en France, un peu sur le même modèle. Cela montre une forme d’universalité de la corruption. Le tout est filmé avec efficacité et suffisamment de clarté pour que l’on s’y retrouve, même si l’on n’est pas familier de la politique locale. Les acteurs sont bons, les dialogues pertinents, le montage brillant et le suspense constant. A noter d’ailleurs la perversité de ce type de films puisque le spectateur se prend à souhaiter que l’escroc réussisse son opération, alors même qu’il s’agit d’une fraude à grande échelle. Ironique.
tres bon film , malgre des sequences plus ou moins longues, on arrive quand meme a suivre l'histoire de cette personne qui a manipule de maitre facon des personnages importants, tres interresssant
Le film est inspiré de faits réels à savoir le rôle joué par Francisco Paesa [l’homme du titre (joué par Eduard FERNANDEZ), spoiler: ayant travaillé pour les services secrets espagnols (contre l’organisation terroriste E.T.A. notamment) et qui ne l’ont pas toujours payé pour ses services, d’où sa volonté de revanche ] dans la mise à l’abri (à Paris notamment) de Luis Roldán, ancien directeur de la Garde Civile, accusé de corruption spoiler: [ce qui provoqua la démission du ministre de l’Intérieur (dans le gouvernement de Felipe Gonzáles), Antoni Asunción] ainsi que de sa fortune (à Singapour) . Au début, on a un peu de mal à rentrer dans l’histoire (si on n’est pas coutumier de l’histoire politique espagnole récente), raconté en voix off par l’un des protagonistes (un pilote d’avion, joué par José CORONADO) avec plusieurs flash-backs ; puis, on y prend goût car il y a du rythme et c’est une bonne description des mouvements bancaires dans le monde et des échanges de « bons procédés » entre gens influents ainsi que les mensonges de certains hommes politiques (spoiler: cf. la fausse extradition de Luis Roldán du Laos en mars 1995 et qui provoqua la démission du ministre de la Justice, Juan Alberto Belloch qui avait succédé aussi au ministre de l’Intérieur le 6 mai 1994 ).
Un bon suspens une histoire pas si compliquée que cela pour ceux qui suivent attentivement et quelques incohérences qui rendent l histoire pas tout à fait crédible mais c'est une façon de romancer et finalement le héros s en sort apparemment face à la puissance de l état. ... ce qui ne tient guère debout
super ! extra ! certes le début est difficile à suivre mais le déroulement est tellement bien fait qu'on plonge dans l'histoire. le dernier quart d'heure du film est truculent.