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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 avril 2017
Après l’incroyable LA ISLA MINIMA, le réalisateur Alberto Rodriguez bouscule nos attentes et nous amènes dans un autres univers, celui de la corruption et des coups bas dans l’Espagne post-franquiste. Un régal !
Nouveau film d’Alberto Rodriguez après l’excellent La Isla Minima (2015). Changement de style pour le réalisateur espagnol qui peine à convaincre avec ce nouvel opus. Son récit, tirée d’une histoire vraie qui a fait vaciller l’Espagne, est rocambolesque mais malheureusement, pour moi, la mayonnaise n’a pas pris. Je me suis bien ennuyé. C’est pourtant bien...
Décidément, A. Rodriguez s'est rapidement imposé comme un auteur à suivre du côté de l'Espagne, et a fortiori, du côté du cinéma mondial. Après deux polars qui m'avait laissé un peu froid malgré leurs énormes qualités, il signe ici un pur thriller politique inspiré d'une histoire vraie rocambolesque, qui marqua l'histoire politique de son pays. Avec deux acteurs magnifiques en tête d'affiche, le cinéaste signe un film au scénario parfois labyrinthique, mais foisonnant et hyper dense (le film a été raccourci d'une 1/2 heure en évacuant l'enquête parallèle de deux journalistes de notre époque). Se faisant le film a semble-t-il gagné en intensité et en rythme, ce qu'il parfois perdu en clarté. Il faudrait sans doute plusieurs visionnages pour tout comprendre, mais en l'état, en me concentrant le plus possible, je n'ai jamais été perdu. Rythme nerveux, acteurs au top, scénario hyper fouillé, mise en scène impeccable, production design au service de la narration (pas besoin de nous indiquer où on est, les décors le disent à chaque fois), un thriller politique qui sonde aussi la psyché d'un personnage principal fuyant, qui habite le cadre et parle peu, mais qui finit par captiver. Excellent et indispensable. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Après l'excellent La isla Minima, Alberto Rodriguez réalise un film mêlant à nouveau les faux-semblants et les tentations de l'après-franquisme dans une Espagne en crise. C'est une sombre histoire d'agents secrets, sortes de barbouzes attirés par l'argent facile, et d'hommes politiques véreux qu'il met en scène ici. Comme souvent dans ce genre d'histoires, il est un peu ardu de suivre - malgré un montage "pédagogique" - les divers rebondissements de cette gigantesque arnaque. On finit par distinguer cependant les motivations de chacun des protagonistes, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'y a pas abondance de héros positifs. Malgré sa longueur, le film reste digestible et tient le spectateur en haleine, d'autant que nous ignorions tout de cette histoire récente tirée d'un fait divers espagnol des années 90. Sur le plan cinématographique, nous n'avons pas trouvé le même talent au réalisateur de La Isla Minima, et notamment la hardiesse de certains plans surprenants, mais il reste sa capacité à filmer à hauteur d'hommes et à dépeindre les différentes facettes de personnages tourmentés par leur avidité mais dont la faiblesse est ici...l'amour conjugal !
Un scénario taillé pour le cinéma, évoquant le monde mafieux jusqu'aux plus hautes sphères... D'abord le récit semble confus et la chronologie désordonnée trouble la compréhension. Mais l'histoire devient passionnante, dans un climat tendu, tenant en haleine, comme ces classiques du thriller noir.
Les histoires vraies fournissent parfois les scénarios les plus farfelus. C'est le cas ici, avec ce thriller politique, monté comme un film de casse type Océan's eleven. C'est plaisant, rythmé et bien joué. Un poil mécanique mais bien huilé.
Peut-être moins efficace que la isla minima, l'homme aux mille visages reste très prenant, il faut juste bien suivre l'histoire qui peut s'avérer complexe par moment. Mais ce personnage fantasque et manipulateur est absolument hallucinant et merveilleusement interprété. Du coup le film passe tout seul !
Ce film d'espionnage basé sur une histoire vraie est rudement bien mené. Il nous fait découvrir les dessous d'un scandale d'état qui ébranla l'Espagne au milieu des années 90. Outre son aspect documentaire, le film nous offre une histoire de manipulation très intéressante mené par un personnage singulier, le très intrigant Francisco Paesa, alias "Paco".
Depuis "Groupe d’élite", Alberto Rodriguez (à qui l’on doit également "La Isla Mínima") s’intéresse de près à l’histoire de son pays, à ses démons et à ses troubles. Avec L’homme aux mille visages, le voilà qui se penche vers une histoire incroyable mais vraie, celle de Francisco Paesa. Un escroc qui a longtemps travaillé pour le gouvernement espagnol mais qui n’a jamais reçu de paiements de la part de ses employeurs.
Intéressant dans le jeu de pouvoir mais complexe, trop. Une mise en scène discutable, des interprétations plutôt "cliché" à mon goût. Belle immersion sur l'environnement mais au final ennuyeux. Moyen 2.5/5 !!!
"La Isla Minima" était un véritable choc cinématographique, avec ses plongées aériennes sur des marais angoissants, ses chemins sinueux où la pire des humanités venait se perdre. Cette fois, Alberto Rodriguez puise son inspiration de nouveau dans l'histoire la plus glauque de son pays, l'Espagne. Il filme d'autres chemins, tout aussi fourbes et ambigus, que sont la manipulation politique, le blanchiment d'argent, les manigances des services secrets, et le mensonge d'état. Mais hélas, le film n'a pas la force magnifique et troublante du premier. Le scénario est hélas souvent confus, même si, heureusement, et c'est tout de même la magie du réalisateur, on retourne sur ses pieds en fin de film. Le format est beaucoup trop long, flirtant parfois avec le risque de l'ennui. Les paysages manquent, la photographie est assez peu réussie, faisant ainsi prendre la tentation que le film se perde dans un pseudo téléfilm. Pour autant, la mise en scène est précise, maline et le réalisateur ne perd pas une occasion pour tourmenter le spectateur devant autant de mensonges et d'entourloupes politicardes. On se sera un peu ennuyé. Mais surtout on aura tremblé devant autant de perversité, en plein contexte actuel de campagne électorale.
Tiré d'une incroyable et rocambolesque histoire vraie, "L'homme aux mille visages" est un film d'espionnage prenant et captivant, un peu comme pouvaient l'être les films politiques des années 70 signés Costa Gavras. C'est compliqué mais c'est vraiment passionnant tant l'intrigue est riche et surprenante. On ne s'attardera pas, par contre, sur la mise en scène sans grande originalité ni sur le casting qui ne nous offre aucune grande prestation d'acteurs.
l'Homme aux Mille Visages prend le temps de rentrer dans la psychologie des personnages et de rendre accessible au profane une histoire qui aurait pu rebuter le spectateur par sa complexité. Le pari est réussi , c'est donc un très bon film.