Avis : Alien: Covenant - Page 4

Alien covenant est vraiment excellent. Il signe le vrai retour de la saga. Le film est sombre, glauque, bien scenarisé. Bref, un très bon épisode pour la saga alien.

C'est une honte, ridley scott devrait sérieusement arrêter de faire des films
C'est tellement décevant et totalement prévisible...
J'ai presque envie de pleurer

Alien covenant n'avait pas un énorme challenge: celui d'être meilleur que son prédécesseur Prometheus. Pourtant il arrive à faire encore pire. Une équipe d'aventuriers qui ne comprend rien à la situation et qui s'amuse à tout toucher sur une planète dont ils ne connaissent absolument rien. Aucune relation entre les personnages, le cinéma américain ne sait plus écrire un semblant-même de dialogue intéressant et constructif. Trop de choses ne sont pas expliqués dans covenant spoiler: comme la folie de David et sa passion pour les xénomorphes mais aussi ses tests sur Elisabeth Shaw, alors que dans le trailer qui était sortie justement sur ce qui s'est passer entre les deux lors de leur arrivée sur la planète des créateurs, les deux semblaient créer un semblant d'amitié, David décide de la tuer et de faire des expériences sur elle, complètement incohérent.
L'histoire est d'une faiblesse affligeante et molle, on attend 30 min avant de voir les premières scènes d'action spoiler: n. On pourra aussi noter la présence invisible de James Franco qui meurt au bout de 2min et 30 sec de film, ridicule
Encore une fois on essaye de nous faire kiffer avec l'apparition de l'alien ou plutôt "des" mais non c'est trop anecdotique, c'est trop faible. Les personnages sont tous aussi insipides et restent complètement déconnectés spoiler: : sérieux tout l'équipage est mort et les deux survivants rigole
. Pourtant l'histoire aurait pu être intéressante mais c'est bâcler comme une bouillis infâme. Pas grave avec la promo du film il y aura toujours des gens pour aller au cinéma. On ne comprend pas où va Ridley Scott. Simplement qu'il se perd dans son propre univers. On ressent surtout de la tristesse devant le désastre de ce film et on se rappelle que c'est ce même réalisateur qui a créer Alien 1, qui est aujourd'hui encore l'un des plus grands films de l'histoire de la SF. Comment Scott a t-il pu tomber si bas? En voulant s’accaparer son bébé, le réalisateur a oublier qu'il n'a pas été le seul à façonner l'univers d'Alien. Alien covenant est un désastre monumental, une horreur, une insulte a ce qu'est la saga Alien et surtout c'est indigne d'un réalisateur qu'est Ridley Scott. Son dernier film n'est qu'une coquille vide alors qu'il aurait dû être bien plus que cela.

Après avoir visionné « Alien the convenant », qui est quand même le 6ème épisode de la saga officielle, je me suis senti un peu décontenancé par la débauche d'informations, parfois nébuleuses et difficiles à mettre dans l'ordre. Et soudain, j'ai eu une illumination (si, si !). Pour comprendre où ce vieux renard de Ridley Scott veut vraiment nous emmener, il suffit de faire abstraction des épisodes qu'il n'a pas réalisé lui-même... Et tout s'éclaire d'un seul coup ! Non que Cameron, Fincher ou Jeunet soient mauvais, c'est loin d'être le cas et leurs films sont excellents. Simplement, ils n'apportent rien (ou presque) sur le fond de la série. Il me semble en effet que « Prométhéus » et « The convenant » sont reliés directement au « 8ème passager » pour former une œuvre homogène qui devient alors beaucoup plus facile à appréhender. Le réalisateur nous dirige d'ailleurs dans cette voie, dès le générique de début, véritable hommage au premier Alien. Pour le reste, il suffit de se laisser porter par la beauté des images et la force des effets spéciaux, une nouvelle fois hors du commun. Mais ce qui fait véritablement le lien, c'est l'atmosphère sombre et inquiétante, si particulière au cinéaste et commune aux trois épisodes. Quelques scènes bien gores nous rappellent que Science-fiction et horreur peuvent être conjugués avec bonheur et le plaisir est total. Du haut de ces 80 printemps, M. Scott démontre qu'il est bien le seul détenteur de l'ADN de la créature la plus effrayante du cinéma. Dieu lui prête vie encore de nombreuses années pour qu'il puisse parachever son œuvre, d'ores et déjà culte, mais qui l'inscrira alors au Panthéon du 7ème art.

Covenant débute là où Prometheus s'arrêtait...on en sait donc plus sur l'origine de la bestiole, et la piste explorée par Ridley Scott est intéressante malheureusement le scénario ne suit pas....on a affaire à un enchevêtrement de scènes déjà vues dans les précédents opus, en moins bien....on ne s'ennuie pas mais on ne s'amuse pas et surtout on n'a pas peur...en 1979 on disait "Dans l'espace personne ne vous entendra crier", en 2017 on rajoutera "Dans les salles de cinéma non plus"....Covenant est donc sans conteste le plus faiblard des opus de la saga...Fassbender par contre lui est fabuleux.

En dépit d'innombrables défauts - incohérences, qualité de montage ambivalente, dialogues sans intérêt ou situations déjà vues - ce nouvel opus d'Alien vaut pour le nouveau regard du réalisateur porté sur la relation entre l'homme et la créature : alors que le premier volet (celui de 1979) insistait davantage sur les préliminaires de l'attaque - et avec tout ce que ça comporte en terme de sexualité, filmant en profondeur l'intimité malsaine d'une vie continuellement harcelée par la mort et se complaisant paradoxalement par son penchant à l'autodestruction - Alien Covenant rompt avec l'idée d'une cohabitation dans la haine par l'annihilation pure et simple de toute vie, filmant directement des ventres qui explosent, des têtes arrachées, des bras coupés et des contaminations soudaines. Chaque attaque devient un génocide - dont une qui y fait très allusion, mettant particulièrement mal à l'aise - et laisse penser que le réalisateur exprime par ce biais son pessimisme et son désespoir face à la vie, surtout depuis la mort de son frère Tony. Dommage que le film soir d'une qualité si inégale car le sujet ne manque pas de fond.

Si comme moi vous considérez le premier Alien comme un chef d'œuvre, n'allez surtout pas voir Covenant. Pire qu'un mauvais film, il salit tout ce qu'on pouvait avoir admiré dans le premier. Déjà Prometheus était assez mauvais mais c'était une merveille à côté de ce dernier opus. Intro grotesque et bavarde, démarrage poussif, heroine aussi inspirante qu'elle l'est dans Harry Potter, c'est dire, scénario effrayant de bêtise grandiloquente, scènes d'actions sales, tristes et poussives. Remettez vous Blade runner ou Gladiator en VOD et laissez passer

DÉCEPTION
RS nous présente un produit sans âme ni saveur.
Le visuel est joli, mais c'est tout.
Reprise des éléments des précédents opus, aucune surprise, on connaît la fin 30 mn avant qu'elle arrive, etc....
Si vous cherchez le frisson du 1 et 2, zouppp passez votre chemin, vous verrez du sang mais ne sur-sauterez pas une fois.

Alien: convenant
Enorme déception. C'est mauvais, caricatural, paresseux, prévisible. Tous les défauts d'un bon gros blockbuster ricain, mais aucune des qualités. Si on en apprend un peu plus sur l'origine des aliens, le scénario est simpliste, d'une paresse absolue. Les personnages sont pâles et ineptes, si stupides qu'on en vient à rire quand il se font démonter. Et Katherine Waterston, dans le rôle de la femme-forte-qui-sauve-la-mission, aurait mérité le même sort. Très loin d'arriver au quart du dixième de la cheville d'Hélène Ripley, elle possède le QI d'une dinde en phase terminale (Cf. spoiler: le non-rebondissement de la fin du film, affligeant
) et n'est, à mon sens, pas digne pour ce rôle. Reste Michael Fassbender...qui est bon, mais pas sensationnel. Il ne sauve pas le film, mais on dira simplement "heureusement qu'il était là"...Mais malheureusement, ça ne suffit pas à compenser ce grotesque empilement de clichés. Ridley Scott n'a pas peur de prendre les spectateurs et les fans pour des cons...
Bref, un film à voir et à oublier très rapidement, le mieux étant de suivre le conseil donné par l'affiche du film ("Fuyez").

Grosse déception.
Un scénario simpliste et truffé incohérences par rapport à ce qui est déjà établi. Les scénaristes ne se cassent même plus la tête à nous sortir quelque chose qui tient la route.
Aucun suspense bien qu'on sursaute à une ou deux reprises.
Des personnages d'une bêtise accablante.
Un suspense final risible.
Voilà le nouveau Alien...
J'aurais vraiment aimé écrire quelque chose de plus élogieux mais là....

C'est bon ne cherchez plus, on connaît le grand vainqueur des prochains Razzie Awards.
Ridley Scott vient de dynamiter sa propre création. Quelle déception ! Quelle amertume !
Pour résumer rapidement et pour vous éviter la peine d'aller voir ce navet :
spoiler: - Aucune réponse (mais vraiment AUCUNE) apportée aux questions que vous auriez pu vous poser dans "Prometheus". - La diégèse de l'univers Alien bafouée (cycle de reproduction de l'Alien ridiculeusement accéléré et on veut nous faire croire que David est à l'origine de la création de l'alien tel qu'on le découvre dans le premier film). - Un xénomorphe, pardon, une bouillie de CGI qui ne fait plus peur à personne.

Non vraiment ce film est un gros nanar qui crache à la figure du spectateur.
Et Scott qui justifie ce désastre en prétextant vouloir faire plaisir au public. Où comment renoncer à son intégrité artistique pour faire plaisir au Dieu Dollars.
spoiler: "Attendez, vous n'avez pas aimé "Prometheus" ? Vous vouliez des xénomoprhes public adoré ? Tenez ! En voilà plein ! Oh et puis c'est vrai les Ingénieurs tout le monde s'en bat les roupettes, supprimons les carrément de l’histoire. Et hop ! Ah la la ! Quel réalisateur de génie je suis !"

Je suis écœuré.
"Prometheus", s'il n'était pas parfait, avait le mérite d'être original, de soulever plein de question, d'avoir des thèmes passionnants comme la création, les origines de l'humanité, Dieu... A sa sortie j'ai même passé des heures à rédiger une analyse poussée du film, publiée sur le forum Allociné il y a 5 ans, et fortement alimentée par la communauté (merci à vous d'ailleurs !).
Cette suite, elle, ne mobilisera plus mon attention dès que j'aurai publié cette critique.
"Alien Covenant" est creux, stupide, fainéant et médiocre.
Oui, tu peux prendre ta retraite Ridely Scott.

Vu ce matin, et personnellement j'ai vraiment bien aimé. Pas mal de points mal gérés dans Prometheus sont éclairés, et le lien avec les films suivants est déjà bien établis. Il fait donc son boulot, en étant à la fois divertissant, gore, intriguant, etc. Mais bon, comme les gens ne sont jamais contents, il risque de faire un tollé, car tout le monde se dit expert en cinéma... :D

Avec Alien Covenant Ridley Scott revient à ses premiers amours qu'est la science-fiction. Après avoir réinventé le genre avec le premier Alien de la saga, on a eu le droit à plusieurs titres plus ou moins bons. Prometheus avait grandement déçu et c'est un fait indéniable. Covenant arrive donc à un moment où la saga n'est pas attendu pour son côté révolutionnaire et intriguant tout comme elle l'était au début. Cependant, et aussi surprenant que cela puisse paraître, ce nouveau volet de la saga débarque en renouvelant les codes usés que l'on a pu voir de nombreuses fois sur grand écran. Covenant possède un scénario relativement bateau quant à sa première partie. On voit vite de grandes similitudes avec les bases de la science-fiction et c'est bien dommage. Néanmoins, très rapidement le film prend une autre tournure tellement plus intéressante et nous révèle enfin de nombreux secrets que la saga a caché avec soin tout au long de ses films. Même si ça paraît un peu usé, on ne peut s'empêcher d'adhérer... Et oui c'est usé mais c'est efficace. Bref, hormis le scénario, il faut avouer que la qualité visuelle du long-métrage est impressionnante. Les effets spéciaux sont réalisés avec beaucoup de soin et l'immersion n'en est que plus géniale. Tout est fait avec attention que ce soit les différents vaisseaux, les aliens ou les créatures c'est parfait. En matière de casting, il faut considérer que Michael Fassbender réussit une performance absolument incroyable et toute en maîtrise. Quant à Katherine Waterston et Billy Crudup, ils savent faire vivre leurs personnages avec une grande facilité. Mais le reste du casting est assez limité dans sa palette de jeu, on est déçu par des performances trop faciles ou alors trop exagérées. De même, la musique est assez transparente pendant une bonne partie du film et même si elle s'avère largement plus intéressante à certains instants on en reste assez déçu. Alien Covenant se place pour moi dans les meilleurs de la saga avec une qualité visuelle incomparable et des performances très intéressantes. Il faut surtout noter la qualité du scénario qui, même en étant cliché, amène enfin toutes les réponses qu'on attendait depuis un bon moment.

J'étais allé voir "Prometheus" sans rien connaitre de la saga "Alien" et je me rappelle n'avoir pas compris grand chose en relisant ma critique. Pour "Alien Covenant", j'ai mis les pieds à l'étrier et je me suis regardé le tout premier opus "Alien : le huitème passager" qui est une révolution cinématographique pour 1979, autant graphiquement que par son suspense maîtrisé. Même si la bande-annonce envoit du pathé, on tombe de haut lorsqu'on s'aperçoit que "Alien Covenant" reprend vulgairement, par le procédé bateau du copier/coller, le scénario du premier film de la saga ; à savoir un vaisseau qui suit sa trajectoire avec ses occupants en hibernation soudainement réveillés à cause d'un dysfonctionnement lié à un signal provenant de la même planète où a échoué Prometheus. On retrouve les mêmes doutes et interrogations ("doit-on y aller ou suivre notre trajectoire d'origine ?", "pourquoi n'a-t-on pas remarqué cette planète vivable avant ?"...), les mêmes tempéraments dans les profils de l'équipage (on devine qui va vite y passer...) ainsi que des éléments de décor subtils mais néanmoins identiques. Bien sûr, les effets spéciaux et le budget n'ont rien de comparable au premier mais cela range néanmoins le film dans une catégorie de survival déjà vu et revu (il suffit de voir "Life - origine inconnue" sorti il y a peu)... Mais fort heureusement, en parallèle de cette boucherie prévisible et parfois clichée, l'intrigue amorcée avec le personnage d'androïde joué par Michael Fassbender dans "Prometheus" se poursuit et se complexifie, expliquant ainsi son lien avec les xénomorphes, les Ingénieurs (les habitants tout blancs) et Elizabeth Shaw. Il devient même le personnage principal du film, laissant Katherine Waterston au second plan... C'est une belle performance que nous livre l'acteur qui interprète deux rôles différents ; deux facettes pour une ambiguïté totale rappelant considérablement la performance de Ian Holm dans "Le huitième passager". Même si on retrouve de nombreuses similitudes avec le premier opus, on se réjouit d'en savoir plus sur la naissance de ces bêbêtes spatiales et sur comment Ridley Scott va faire le lien avec son premier film (il a annoncé qu'il en avait encore deux en préparation)... Il faudra cependant penser à réinventer l'histoire de l'équipage qui devient l'amuse-gueule de ses bestioles baveuses au risque de nous lasser car ça devient un modèle de moins en moins surprenant, même si il est ici divertissant et bien gore !

Saga devenue culte, Alien est un objet intouchable pour un bon nombre de fans qui à la suite du premier film de 1979 c'était crée leur propre mythologie autour de la créature et de l'univers conçu par Dan O' Bannon et H. R. Giger. Lorsque James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet étaient venus apporter leurs pattes à l'édifice dans 3 suites, les fans ont accepté voire même préféré certains ajouts fait par ces derniers, Aliens de Cameron étant pour beaucoup considéré comme le meilleur de la saga. Fonctionnant sur un système d'upgrade qui améliore ou modifie le Xenomorph plus qu'il ne l'explique, les suites n'entachait jamais l'aura mystérieux de l'original. Alors quand Ridley Scott retourna à la saga qu'il avait contribué à créer pour apporter des réponses à ce premier film via une nouvelle saga préquelle, c'était clairement jouer avec le feu. Car les fans ne veulent pas réponses qui pourraient égratigner le mythe qu'ils se sont forgés mais ils veulent être rassurer dans leurs propres certitudes. Ce qui a causé en grande partie le rejet de Prometheus, même si le film est relativement moyen à cause de réelles lacunes scénaristiques mais qui propose des pistes intéressantes, et ce qui cause surtout une haine féroce qui vient entourer ce Alien: Covenant, plus radical dans son bousculement de la saga.

Vendu comme un film qui assume beaucoup plus son appartenance avec la saga Alien, jusque dans le titre d'ailleurs, on aurait pu croire qu'il allait s'éloigner des réflexions amenées par Prometheus pour ne s'apparenter qu'à un remake déguisé du premier Alien. Mais Ridley Scott tient à rester raccord avec ces thématiques et les imprègnent dans ce nouvel opus. Beaucoup le traite déjà de vieux sénile et le compare à George Lucas dans sa démarche, mais il a une véritable vision sur son oeuvre qui marche ici de manière beaucoup plus symbolique que ce que Lucas avait entrepris avec sa prélogie de Star Wars. Ici, au delà de ses lacunes narratives, et il y en a, Alien: Covenant fonctionne avant tout comme un objet méta. Non seulement Scott se met à la place de son personnage principal, un androïde mégalo qui a un complexe divin et cherche la création parfaite quitte à semer la destruction, ce qui lui permet de prendre un recul pertinent sur le culte qu'il a crée mais en plus il retourne aux fondamentaux de sa filmographie. Car plus qu'évoquer Alien, Scott lorgne aussi du côté de Blade Runner.

Une influence marquée dès la brillante première scène, qui s'ouvre sur un œil renvoyant au plan iconique de Blade Runner, mais qui pose aussi les bases thématiques et les questionnements rhétoriques de ce Covenant. Ici ce qui intéresse Scott est la nature même du besoin de création, d'interroger la place du créateur face à sa créature mais aussi de montrer le besoin de reconnaissance de la créature vis à vis de son créateur. La machine qui se rêve humain, le fils qui veut être reconnu par le père. C'est là tout les enjeux de ce nouvel épisode qui va même balayer d'un revers de main ce qu'amenait Prometheus avec les Ingénieurs, la réalisateur n'est clairement pas intéressé par la mythologie avec un grand M mais au contraire cherche l'intimiste et reflète la beauté aussi fascinante et monstrueuse de ce qui est humain. C'est dans ses développements là que le film est à son meilleur, scénarisé par Michael Green qui s'occupe aussi du scénario de Blade Runner 2049 et qui montre que dans le domaine il sait gérer ses questionnements de façon intéressante. Mais faisant partie d'une saga bien plus vaste, Covenant à aussi un cahier des charges à remplir et c'est là qu'il paraîtra par moments assez peu inspiré.

En dehors de Davis, véritable héros de cette saga préquelle, les personnages manquent de substances surtout qu'ils dépendent un peu trop du prologue réalisé par Luke Scott et qui précède les événements du film. Ce court métrage permettait de faire connaissance avant l'heure de ces personnages et voir leurs liens entre eux pour s'y attacher un peu plus. Un effort que ne fera pas le film, prenant un peu trop pour acquis que le spectateur à forcément vu ce petit supplément. Mais si ce n'est pas le cas, on peut très vite se sentir détaché de ses personnages qui ne servent que de chair à canon malgré des acteurs impliqués. Ici Michael Fassbender mène la danse dans son double rôle, il est très bon notamment dans la dimension troublante de David. Katherine Waterston souffrira forcément de la comparaison obligatoire avec Sigourney Weaver mais l'actrice offre une prestation honorable et parvient vraiment à apporter une couche émotionnelle à son personnage. Tout comme Billy Crudup, impeccable comme à son habitude, mais surtout Danny McBride qui est la bonne idée de ce casting. Non seulement il est d'un naturel dont on n'attendait pas forcément de lui, mais étant surtout un acteur de comédie, il arrive à apporter une justesse à son rôle que ne possède pas forcément les autres. Mais malgré les efforts du casting, ils ne sont pas aidé par un scénario qui les néglige et fait définitivement le choix de se mettre du côté de la créature. Scott signe d'ailleurs un bel hommage au travail de H. R. Giger en reprenant certains de ses concepts originaux mais surtout en redonnant toute la dimension iconique du Xenomorph mais aussi en lui accordant une empathie comme on en avait pas vu à son égard depuis le premier Alien. Lui offrant une naissance pleine d'empathie et de tendresse par delà sa violence viscérale.

En terme de mise en scène, Ridley Scott doit aussi jongler avec les codes de sa saga. Il va d'ailleurs offrir un troisième acte peu inspiré faisant très remake de l'original mais qui se fait assez jubilatoire dans ses tentatives de pur slasher mais surtout qui redonne à la créature tout son aura hyper sexualisé. Le Xenomorph n'a d'ailleurs jamais paru aussi félin et imposant. Mais le final garde un aspect légèrement précipité qui manque d'impact, que ce soit dans un twist final trop prévisible et un affrontement final qui tient que sur quelques secondes. Néanmoins avant ça, Scott arrive à faire monter la tension habilement et fait preuve d'une sauvagerie visuelle qui fait plaisir à voir. Le film ne fait pas de concession sur la violence et offre quelques affrontements mémorables comme la première apparition du nouvel Alien qui offre une séquence brutale et maîtrisée de bout en bout. La mise en scène chirurgicale impressionne vraiment dans les deux premiers tiers notamment dans certains exubérances érotiques inattendues qui souligne un jusqu'au boutisme bienvenu loin du lissage systématique dont nous habitue un grand nombre de blockbusters actuels. Surtout que l'ensemble est soutenue par une réalisation de haute tenue entre la direction artistique toujours aussi inspirée, la photographie somptueuse de Dariusz Wolski et le score percutant de Jed Kurzel.

Alien: Covenant est un film radical dans sa démarche car il n'a pas peur de perturber encore plus un fan déjà fragiliser par les pistes lancées dans Prometheus. Ridley Scott continue de poursuivre ses obsessions autour de la création et du rapport entre le maître et son élève, l'héritage du père à son fils. Se rapprochant encore plus du mythe de Frankenstein de Mary Shelley, son film déstabilise mais fascine par ses exubérances et sa capacité à faire des choix dans une industrie de plus en plus aseptisés et moins enclin à s’aliéner son public. Ici le réalisateur déconstruit son mythe pour mieux le remodeler même si narrativement certains problèmes s'accumulent avec ses personnages sacrifiés et une autonomie aux abonnés absents. Car il est évident, et c'est son plus gros défaut, que le film ne se suffit pas à lui-même. Il est une porte ouverte à des suites déjà annoncées qui continueront à façonner l'idée que ce fait un créateur sur sa propre création, quitte à avoir tort. Alien: Covenant pouvant très bien être rejeté pour celui qui n'aime pas ses réponses, mais c'est mutation maîtrisée, efficace et tout à fait valide de la saga Alien. Et même si certaines incohérences persistent, elles seront probablement résolues dans les suites car Covenant n'est que le chaînon d'une oeuvre qui ne pourra être évaluée que lorsqu'elle sera complète. En l'état, Alien: Covenant est aussi perfectible que fulgurant, tout aussi bon qu'il est malade car encore incomplet.