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    Ma nuit chez Maud
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2024
    Eric Rohmer soumet le personnage de Jean-Louis Trintignant à un débat contradictoire et, consécutivement, à un dilemme qui pourrait le destabiliser. Les conceptions morales et catholiques de Jean-Louis concernant l'amour, notamment dans le mariage, sont-elles solides, ou cohérentes, au point de ne pas faillir devant la séduction et la simplicité de Maud, son interlocutrice d'une nuit et possible maitresse?
    Tel est, grossièrement, l'enjeu de la discussion philosophique entamée par Rohmer, dans laquelle celui-ci, sans prendre parti, bien que fervent catholique, confronte une théorie de la relation amoureuse fondée sur le raisonnement à l'approche plus libre, fondée sur la sensibilité, de Maud.
    La nuit chez Maud constitue la majeure partie du film et, quoique sobrement mis en scène, le tête-à-tête dialectique entre Trintignant et Françoise Fabian découvre un charme ludique et un intérêt philosophique ou moral certain. Rohmer est sans doute le seul cinéaste qui puisse oser des dialogues aussi éloignés du quotidien, aussi littéraires, sans tomber dans le verbiage. Probablement parce que ses textes montrent autant d'érudition que d'humilité, et que ses personnages sont des intellectuels que leur réflexion n'a dépourvus ni de modestie ni d'une certaine candeur.
    Gellis
    Gellis

    4 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2024
    Jean-Louis 34 ans, catholique, ingénieur chez Michelin flashe sur une jeune femme blonde lors d'un office. Mais le lendemain par l'intermédiaire de Vidal un ami d'enfance, il rencontre Maud, jeune divorcée chez qui il va passer une nuit inoubliable, quoique. . .
    Serait-il passé le charme des amours passées !?
    Je n'ai pas retrouvé le goût unique qu'avait eu il y a 30 ans cette nuit chez Maud qui m'avait paru éternelle.
    En lieu et place, ce sont les chicanes dialectiques qui m'ont semblé sans fin, les ratiocinations sur la foi, questions capitales sur jansénisme, jésuitisme et autres crises de foi.
    Reste le rayonnement de Françoise Fabian, charmeuse et mutine, vraiment divine, elle.
    (qu'est ce que l'on pouvait fumer dans un film à l'époque ! Cette odeur perpétuelle de gitanes devait être un sacré tue-l'amour !)
    evariste75
    evariste75

    154 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mars 2024
    Vu au moins 2 fois à la Filmothèque du Quartier Latin dont une fois en présence de l'actrice principale, toujours magnifique.

    Ce film est très verbeux, voire socio-culturellement prétentieux, ce qui nuit quand même à la penetration du film.

    La chasteté de la nuit passée avec Maud est typique d'un ingénieur !
    Vador Mir
    Vador Mir

    258 abonnés 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2024
    Un film passionnant, qui rappelle le style des meilleurs Woody Allen. Trintignant et Françoise Fabian sont excellents. Les dialogues sont savoureux.
    Claude DL
    Claude DL

    90 abonnés 1 682 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2023
    De manière générale, j’apprécie l’œuvre d’Eric Rohmer : c’est un cinéma intelligent, avec des dialogues très fournis mais jamais vides de sens. Ici, on retrouve la marque de fabrique, avec trois acteurs-rices, Marie Christine Barrault, Françoise Fabian et Jean Louis Trintignant jouant au jeu du chat et de la souris, dans de la cadre de la ville de Clermont Ferrand en hiver. C’est léger, avec beaucoup d’allusions philosophiques non déplaisantes, et on passe un moment agréable.
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    3 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2023
    Les acteurs, la mise en scène, la profondeur des dialogues : un chef d'oeuvre où pourtant il ne passe presque rien.
    Marcelo_Di_Palermo
    Marcelo_Di_Palermo

    8 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2023
    Intéressant à voir en 2023... comme une visite dans un grenier poussiéreux. Le film a très mal vieilli, son intérêt aujourd'hui n'est qu'historique. Dès le début du film, la scène de la messe, INTERMINABLE et sans aucun intérêt, est un gag. On a affaire à des cathos, OK on a compris, pas la peine de nous infliger cette scène de 10 mn où il ne se passe rien , si ce n'est un regard entre les protagonistes... Idem pour ces discussions d'intellectuels autour de la pensée de Pascal: deux types se retrouvent par hasard 20 ans après le lycée, et tu crois qu'ils vont parler de leur vie? Non, tout ce qu'ils trouvent à faire, c'est de parler du pari de Pascal... Comment y croire? Quel intérêt? Idem pour la soirée Trintignant - Fabian. Le personnage de Trintignant est incohérent, il clame sa pureté catholique pour refuser de coucher avec Fabian, mais finalement il essaie, puis il ment à MC Barrault en affirmant qu'il a couché avec Fabian... En fait on se demande de quoi parle le film: une discussion au coin du feu sur le pari de Pascal? Faut-il le classer dans la série "Documentaires"? Quant aux critiques qui invoquent la beauté de Fabian... c'est affligeant, la beauté d'un acteur ou d'une actrice ne fait pas un film. Cela dit, le film se laisse malgré tout regarder, Rohmer parvient à créer une ambiance agréable, si on passe sur les défauts évoqués. Et si on aime les Renault 16, ça peut aussi aider.
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 octobre 2022
    Pas inintéressant bien que très directif. Éric Rohmer se livre à ses idéaux, ses conflits moraux, ses partis pris. Ce qui est dérisoire, c'est qu'il convoque Pascal comme témoins en se faisant l'ennemi du jansénisme. Cela peut se comprendre, le jansénisme est à l'extrême opposée du marxisme, et il est difficile de concevoir un individu émancipé des liens sociaux, lorsque tout est prédestiné et que chaque être humain devient ce qu'il est. Cela veut dire que l'être humain ne peut pas échapper à la caste sociale et à l'inégalité. Et ce n'est pas entendable pour un enfant du marxisme et de la French Théorie. Pascal s'intéresse à l'être humain, Rohmer s'intéresse à l'individu. C'est dans ce principe originel que l'erreur est faite. Rohmer qui semble plus tenir du jésuite que du janséniste, ne souhaite pas se désolidariser de la force du style de Pascal, mais se désolidarise de ses fondements.

    Le récit est intelligemment écrit et interprété. Rohmer traduit son érotisme propre: l'intellect se laissant aller au péché originel. Ce film est un peu une réflexion acétique qui prend vie, et atteste le conflit intérieur de l'auteur.

    Maintenant il n'était pas nécessaire de convoquer le médium cinématographique pour partager cet essai. Les images ne montrent rien de plus que ce qui est dit, les sons ne font qu'illustrer ce qui est "montré". La mise en scène dépourvue de point de vue, d'audace et de créativité nous enferme dans l'esprit autocentré de l'auteur.
    VOSTTL
    VOSTTL

    96 abonnés 1 937 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 septembre 2022
    Mon voyage sur la Nouvelle Vague continue avec « Ma nuit chez Maud » d'Eric Rohmer. Je l’avoue préférer au « Genou de Claire » ou à « L’Amour l’après-midi ».

    Pour commencer, pas trop d’acteurs non-professionnels mal dirigés, pénibles à l’oreille ; l’un des cadres qui déjeunent à la cantine est laborieux mais ça passe dans la mesure où il fait une brève apparition !
    L’essentiel du film tourne autour de Jean-Louis Trintignant (Jean-Louis), de Françoise Fabian (Maud), d’Antoine Vitez (Vidal) et de Marie-Christine Barrault (Françoise).
    De toute manière, je ne crois pas que Rohmer dirige vraiment ses acteurs. Tout au plus quelques indications.
    Il doit être en mode automatique, en mode confiance.
    Et c’est vrai que Trintignant fait du Trintignant, idem pour ses partenaires.
    Les dialogues travaillés, soutenus coulent assez naturellement parce que bien servis par ces talents.

    Conversations à bâtons rompus sur Pascal, les mathématiques, la religion catholique, la place de l’homme et de la femme pris dans le tourbillon du désir amoureux.
    Dans ce méli-mélo de questions essentielles ou existentielles de l’amour libre ou engagé se place, la foi… ou pas !

    Comme toute conversation, il y a des bons moments et des moments où on s’ennuie. C’est mon cas, car Rohmer, objet de curiosité, ne parvient pas encore avec ce film à m’inviter. Je reste sur le bord du lit de Maud sans me sentir vraiment concerné.

    Une chose est à relever : comme pour « L’Amour l’après-midi » voire comme pour « Le Genou de Claire » (mes souvenirs sont vagues), le personnage principal ne prend pas la direction que Rohmer m’incite à penser.
    Au cours des nombreuses conversations, le personnage principal est soit pris d’une envie qu’il souhaite assouvir, soit il envisage de succomber à la tentation.
    Ici, tout est habilement fait pour m’amener à penser que Jean-Louis pourrait finir par ne pas être fidèle à ses principes, comme Frédéric (Bernard Verley) dans « L’Amour l’après-midi ».
    Si j’osais, Rohmer a l’art du retournement de situation.
    Eric Rohmer doit avoir un rapport étroit avec la morale religieuse.
    Sabine
    Sabine

    9 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2023
    Je suis loin d'avoir fait le tour complet de l'oeuvre de Rohmer. Je ne suis pas fan de tous ces films, mais j'ai beaucoup aimé l'esthétisme de "La collectionneuse". Ici ce sont les dialogues et les acteurs qui m'ont séduite. Je trouve ce film beaucoup plus réussi que "La femme de l'aviateur" ou "L'amour l'après-midi" vus récemment. Je le trouve plus abouti, mieux construit, et vraiment intéressant. Et puis il y a Clermont-Ferrand... J'y suis passée il y a quelques années et j'ai adoré voir via ce film comment était la ville dans les années 60. Donc pour Clermont-Ferrand, mais surtout pour Jean-Louis Trintignant, Françoise Fabian et Marie-Christine Barrault que j'ai adoré, et pour les dialogues ! Il y a une sincérité bouleversante et une vraie profondeur dans le personnage de Jean-Louis qui m'a touchée.
    Santu2b
    Santu2b

    249 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2022
    Parmi les cinéastes de la Nouvelle Vague, Eric Rohmer fait figure de cas à part², ne serait-ce que pour son catholicisme et son royalisme. En 1970, sort son film le plus emblématique et peut-être le plus beau : "Ma nuit chez Maud". Quatrième volet de ses contes moraux, il constitue un excellent résumé des thématiques favorites du cinéaste : le catholicisme, l'oeuvre de Pascal, le couple, la morale... Jean-Louis Trintignant y campe en effet un croyant qui hésite entre deux femmes ; l'une issue de sa condition et l'autre plus libertine jouée par Françoise Fabian. Les deux acteurs sont fabuleux et ne sont pas étrangers au caractère passionnant du long-métrage. Un film austère mais en même temps d'une grande simplicité qui propose une approche sincère des sentiments humains.
    Shiba Otoko
    Shiba Otoko

    46 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2021
    Le film comporte un moment fort, évoqué dans le titre, une excellente soirée, où les protagonistes citent et commentent, naturellement, les Pensées de Pascal. Cette scène est un moment fascinant de cinéma. On retrouve sinon le thème habituel du réalisateur, la recherche de l'amour humain, évoquée ici avec un humour réussi - comme la petite annonce suggérée " cherche femme catholique et blonde"-.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 juillet 2021
    Je ne connaissais pas le cinéma d'Eric Rohmer avant "Ma Nuit chez Maud", et je dois dire que cela a été une révélation qui m'a donné envie d'en découvrir plus. Reposant quasi-exclusivement sur des dialogues finement ciselés, déclamés sur des intonations anciennes, et portant le plus souvent sur le thème très vaste de l'amour (mais aussi la philosophie, la religion, le mariage et même les mathématiques...), l'oeuvre ici-présente constitue une comédie romantique très singulière, relativement intellectuelle dans son approche, mais d'une richesse et d'une simplicité fascinantes. D'une certaine façon, et que l'on me pardonne cette comparaison hasardeuse, ce style bavard, cette tendance à la philosophie et à l'introspection m'a rappelé celui de Woody Allen. A noter qu'ici, outre le noir et blanc, le film est quasi-intégralement dénué de musique d'ambiance, et pourtant à aucun moment le récit ne perd son intensité: un vrai plaisir passé en compagnie de personnages intéressants, bien interprétés, et dont les conversations ont suffit à me passionner.
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2021
    Troisième film du cycle des six contes moraux, un triangle amoureux savoureux, au noir et blanc élégant, porté par des dialogues subtils et bien écrits et des personnages attachants, notamment la sublime Françoise Fabian et Jean-Louis Trintignant acteur romherien compatible.
    Starwealther
    Starwealther

    75 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2021
    Ce film de Rohmer est d'une telle richesse qu'il est difficile d'en résumer toute la teneur. Comme c’est le cas dans tous ses contes moraux, un homme en personnage principal (Jean Louis Trintignant) a une morale en tête qu'il souhaite tenir (se marier avec Françoise (Marie Christine Barrat)) mais la vie fait que l'on rencontre des imprévus (Maud (Francoise Fabian)). Ces hasards de la vie sont récurrents dans la filmographie Rohmérienne, c'est une constante pour chacune de ses oeuvres. Les dialogues d'un registre soutenu appartenant au XVIIème siècle sont très agréables à entendre, Jean Louis Trintignant est d'ailleurs très à l'aise dans ce jeu d'acteur d'ingénieur raffiné, intellectuel et féru de mathématiques. Les dialogues d'une très grande finesse accordent beaucoup d'importance à la religion catholique et sont une réflexion sur la philosophie de Blaise Pascal et sur le sens de la vie. Aucune musique n'est présente à part lors du concert de musique classique, Rohmer voulant rendre son film le plus réaliste possible. Certainement un des plus intéressants films du cinéma français.
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