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    Ma nuit chez Maud
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    71 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 novembre 2010
    Faire un film qui parle de philosophie, ça me semble un pari risqué. Mais réussir à le rendre aussi intéressant et captivant, ça tient du miracle. Pourtant, c'est le cas ici : une vraie oeuvre artistique à tout point de vue, tant au niveau de la qualité d'interprétation que de la réalisation.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 avril 2014
    Loquace, affable, intelligent ... Le film coule comme un ruisseau, jusqu'à sa conclusion aussi paradoxale que limpide.
    Gellis
    Gellis

    4 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2024
    Jean-Louis 34 ans, catholique, ingénieur chez Michelin flashe sur une jeune femme blonde lors d'un office. Mais le lendemain par l'intermédiaire de Vidal un ami d'enfance, il rencontre Maud, jeune divorcée chez qui il va passer une nuit inoubliable, quoique. . .
    Serait-il passé le charme des amours passées !?
    Je n'ai pas retrouvé le goût unique qu'avait eu il y a 30 ans cette nuit chez Maud qui m'avait paru éternelle.
    En lieu et place, ce sont les chicanes dialectiques qui m'ont semblé sans fin, les ratiocinations sur la foi, questions capitales sur jansénisme, jésuitisme et autres crises de foi.
    Reste le rayonnement de Françoise Fabian, charmeuse et mutine, vraiment divine, elle.
    (qu'est ce que l'on pouvait fumer dans un film à l'époque ! Cette odeur perpétuelle de gitanes devait être un sacré tue-l'amour !)
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 août 2010
    Je trouve que Rohmer est un excellent pédagogue !

    Par des scènes banales de la vie quotidienne il exprime des sentiments assez fort.

    Par des exemples et des images concrètes, il explique du Pascal à son spectateur

    Par une histoire simple, il exprime un message complexe.

    Mais ce n'est pas non plus une reflexion premachée, c'est juste ce qu'il faut...

    C'est un art d'être pédagogue, et il a le mérite de ne pas devenir "poseur" avec ses références comme Godard peut parfois l'être...
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    3 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2023
    Les acteurs, la mise en scène, la profondeur des dialogues : un chef d'oeuvre où pourtant il ne passe presque rien.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 avril 2011
    Un drôle de film, un drôle de sujet, un drôle de rythme... pour un drôle de résultat. Une réflexion sur le choix et sa liberté très poussée de la part de Rohmer qui nous emporte avec lui dans un vaudeville tragi-comique dont on ne ressort pas indemne! A voir
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 octobre 2022
    Pas inintéressant bien que très directif. Éric Rohmer se livre à ses idéaux, ses conflits moraux, ses partis pris. Ce qui est dérisoire, c'est qu'il convoque Pascal comme témoins en se faisant l'ennemi du jansénisme. Cela peut se comprendre, le jansénisme est à l'extrême opposée du marxisme, et il est difficile de concevoir un individu émancipé des liens sociaux, lorsque tout est prédestiné et que chaque être humain devient ce qu'il est. Cela veut dire que l'être humain ne peut pas échapper à la caste sociale et à l'inégalité. Et ce n'est pas entendable pour un enfant du marxisme et de la French Théorie. Pascal s'intéresse à l'être humain, Rohmer s'intéresse à l'individu. C'est dans ce principe originel que l'erreur est faite. Rohmer qui semble plus tenir du jésuite que du janséniste, ne souhaite pas se désolidariser de la force du style de Pascal, mais se désolidarise de ses fondements.

    Le récit est intelligemment écrit et interprété. Rohmer traduit son érotisme propre: l'intellect se laissant aller au péché originel. Ce film est un peu une réflexion acétique qui prend vie, et atteste le conflit intérieur de l'auteur.

    Maintenant il n'était pas nécessaire de convoquer le médium cinématographique pour partager cet essai. Les images ne montrent rien de plus que ce qui est dit, les sons ne font qu'illustrer ce qui est "montré". La mise en scène dépourvue de point de vue, d'audace et de créativité nous enferme dans l'esprit autocentré de l'auteur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 juillet 2020
    Ma nuit chez Maud est la tension morale et amoureuse qui traverse Jean-Louis, un homme mûr de 34 ans. Avec son long manteau noir et son air renfermé, il nous est présenté comme un ingénieur austère. Pendant son temps libre, il lit Pascal ou révise ses maths. Il habite seul.
    Quand il repère Françoise à la messe, sa décision sera vite prise : il ne la connaît pas, mais elle sera sa femme. Parmi toutes les fidèles ce dimanche, c’est elle la plus blonde, et la plus fervente. À la sortie de la messe, il la suit. À ce stade du film, il pourrait très bien être un psychopathe.
    Sa langue commence à se délier lorsqu’il rencontre Vidal par hasard, mais on le voit se tordre les mains. Quelques jours plus tard chez Maud, il se montre d’abord effacé. C’est au cours de la soirée cependant, au contact de Maud qui le provoque souvent (« vous me choquez beaucoup », « vous n’êtes pas très gentil ce soir », « je vous trouve bien scandaleux », lui dit-elle), qu’il commence à s’animer. On rencontre alors un nouveau Jean-Louis, celui qui plaît aux femmes et qui en joue. Après sa nuit chez Maud, il troquera d’ailleurs son long manteau noir pour un blouson plus bad-boy et abandonnera sa cravate. Plus tard, il dira à Maud qu’elle l’a fait progressé moralement. Peut-être en effet l’a-t-elle rendu moins taciturne, plus vivant. Quel rapport avec la moralité ? Les nombreux sermons qui ponctuent le film célèbrent « l’aventure de la vie » et « la joie d’aujourd’hui ». Jean-Louis se disait déjà bon vivant, mais Maud transforme ses paroles en actes et le rend finalement plus chrétien.
    Revenons à sa nuit chez Maud. Jean-Louis défend son mode de vie : oui, il eu des aventures, mais quand il se mariera il restera fidèle ; oui, il n’est pas un saint, mais le siècle est accepté par l’Eglise ; non, il ne pariera pas, quel intérêt ? il a déjà son propre destin. Dans ses paroles, il semble sûr de lui. Dans sa vie, il ne lui apparaît que des choix simples. Par exemple, il a toujours échappé au dilemme de coucher ou non avec une fille pour un soir seulement, ce qui irait contre son idée de l’amour.
    Mais le destin le provoque et Jean-Louis se retrouve pris au piège chez Maud, nue dans son lit. Sa confusion est comique : il est gêné (il se ligote puritainement dans un plaid pour garder la nuit chaste), hésitant (doit-il partir, rester ?), tiraillé (l’embrasser, puis la rejeter). Avec Maud, il n’est plus maître de lui.
    Le lendemain, alors même qu’il vient d’aborder Françoise pour la première fois, il se montre incroyablement tendre avec Maud. Il l’enlace, lui parle de mariage… « c’est fou ce que je me sens bien avec vous », lui dit-il. Il nie l’existence de « la blonde ». C’est une scène romantique, ils s’attirent l’un vers l’autre, s’échangent des mots doux. Est-il sincère, ou joue-t-il au Don Juan ? De toute façon, Maud quitte Clermont – encore une fois, les « circonstances » qui arrangent bien Jean-Louis le sépare d’une femme. Le destin choisit pour lui, il ne reste plus que Françoise.
    Alors que Maud est clairement entreprenante – elle insiste pour qu’il reste dormir, l’invite dans son lit, lui propose de l’accompagner faire les courses –, avec Françoise, c’est Jean-Louis qui prend toutes les initiatives. Il l’aborde, propose de la raccompagner, tente un premier baiser. Elle est réceptive et avenante la plupart du temps, mais lui refuse ce baiser. Les circonstances les amènent à dormir sous le même toit, mais pas question de faire lit commun comme chez Maud. D’ailleurs, quand il vient la voir dans sa chambre pour lui demander du feu et la surprend au lit, elle se montre très froide. Avec elle, ce ne sera donc pas l’amour passion. La nuit qu’il passe chez Françoise est à l’opposé de celle qu’il a vécu avec Maud. On se couche tôt, et dans des pièces différentes. Pas de tension sensuelle, Françoise paraît fille quand Maud était femme.
    Pourtant, c’est à Françoise que Jean-Louis déclare sa flamme, dès le lendemain matin. « Je vous aime ».
    Cinq and plus tard en vacances, Jean-Louis, désormais marié à Françoise et père d’un petit garçon, rencontre Maud par hasard. Françoise fait peine à voir, avec son fichu et sa robe bien sage. Jean-Louis marche devant elle, et non avec. Maud, elle, est plus sensuelle que jamais. Elle rayonne, les cheveux au vent. Derrière son sourire elle avoue cependant que son nouveau mariage n’est pas heureux. Pour elle, le destin aura donc été cruel : deux mariages ratés, l’amour de sa vie mort, Jean-Louis avec une autre.
    Si Jean-Louis s’attarde, il finit par rejoindre sa famille. Il comprend certaines choses – sa femme avait été la maîtresse de l’ancien mari de Maud. « N’en parlons plus », dit Françoise, qui symboliquement enlève sa ceinture, se déshabille, et court à la mer avec son enfant. Elle n’est pas que l’épouse et la mère, elle est aussi une femme gaie qui vient de se libérer de son passé. Jean-Louis finit par les rejoindre.
    S’il avait été pascalien, il aurait parié sur Maud. Il choisit plutôt Françoise, l’amour qui ne faisait pas rêver, l’amour sous condition (blonde et catholique) que lui reprochait Maud. Il a préféré suivre ce qu’il pensait être son destin. En fait, il a peut-être même parié sur son destin plutôt que sur Maud. En tout cas, il finit heureux et c’est nous, les spectateurs, qui sommes tristes de la victoire de l’amour-raison.
    Chemisebleue
    Chemisebleue

    22 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Film intellectuel, Ma nuit chez Maud est le récit d'un homme catholique (Jean-Louis Trintignant) de 34 ans confronté à ses principes moraux et qui déroule lors de conversations avec Maud (Françoise Fabian) ou Vidal sa vision du monde. Les personnages ont une vraie épaisseur et les discussions autour de la prédestination et du jansénisme - a priori assez abstraites - sonnent justes. Un très bon film de la nouvelle vague en somme.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 janvier 2013
    Excellent film sur l'amour avec des acteurs que l'on ne voit plus comme Françoise Fabian, MC Barrault, JL Trintignant qui fait se rencontrer entre elles des personnes inconnues jusque-là. Elles ont des échanges verbaux très riches, recherchés d'une finesse inégalée. L'amour y est traité de façon subtile. JL Trintignant confie ses secrets quasiment spontanément alors que dans son personnage, il est plutot réservé, ce qui fait avancer le film. La fin réserve 1 petit effet de surprise. Juste un peu long mais intéressant par rapport aux sujets traités : maths, la philo, etc ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 août 2019
    Le chef d'oeuvre d'Eric Rohmer. Où comment conjuguer, en bon disciple de Marivaux, le verbe aimer au temps prosaique et au temps philosophique.
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