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    Ma nuit chez Maud
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    VOSTTL
    VOSTTL

    96 abonnés 1 937 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 septembre 2022
    Mon voyage sur la Nouvelle Vague continue avec « Ma nuit chez Maud » d'Eric Rohmer. Je l’avoue préférer au « Genou de Claire » ou à « L’Amour l’après-midi ».

    Pour commencer, pas trop d’acteurs non-professionnels mal dirigés, pénibles à l’oreille ; l’un des cadres qui déjeunent à la cantine est laborieux mais ça passe dans la mesure où il fait une brève apparition !
    L’essentiel du film tourne autour de Jean-Louis Trintignant (Jean-Louis), de Françoise Fabian (Maud), d’Antoine Vitez (Vidal) et de Marie-Christine Barrault (Françoise).
    De toute manière, je ne crois pas que Rohmer dirige vraiment ses acteurs. Tout au plus quelques indications.
    Il doit être en mode automatique, en mode confiance.
    Et c’est vrai que Trintignant fait du Trintignant, idem pour ses partenaires.
    Les dialogues travaillés, soutenus coulent assez naturellement parce que bien servis par ces talents.

    Conversations à bâtons rompus sur Pascal, les mathématiques, la religion catholique, la place de l’homme et de la femme pris dans le tourbillon du désir amoureux.
    Dans ce méli-mélo de questions essentielles ou existentielles de l’amour libre ou engagé se place, la foi… ou pas !

    Comme toute conversation, il y a des bons moments et des moments où on s’ennuie. C’est mon cas, car Rohmer, objet de curiosité, ne parvient pas encore avec ce film à m’inviter. Je reste sur le bord du lit de Maud sans me sentir vraiment concerné.

    Une chose est à relever : comme pour « L’Amour l’après-midi » voire comme pour « Le Genou de Claire » (mes souvenirs sont vagues), le personnage principal ne prend pas la direction que Rohmer m’incite à penser.
    Au cours des nombreuses conversations, le personnage principal est soit pris d’une envie qu’il souhaite assouvir, soit il envisage de succomber à la tentation.
    Ici, tout est habilement fait pour m’amener à penser que Jean-Louis pourrait finir par ne pas être fidèle à ses principes, comme Frédéric (Bernard Verley) dans « L’Amour l’après-midi ».
    Si j’osais, Rohmer a l’art du retournement de situation.
    Eric Rohmer doit avoir un rapport étroit avec la morale religieuse.
    Dora M.
    Dora M.

    64 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2020
    Jean-Louis (Jean-Louis Trintignant) habite en Province et croise un ancien camarade qui l’invite chez une amie à lui, Maud (Françoise Fabian). La neige l’oblige à passer la nuit chez elle, l’occasion de discuter de divers sujets. Le lendemain, il croise une autre jeune femme qu’il avait repérée à la Messe, Françoise (Marie-Christine Barrault).
    Il ne se passe pas grand chose mais c’est pourtant captivant. Les personnages discutent beaucoup entre eux, abordant plusieurs thèmes. Par exemple, les échanges autour des probabilités et de la théorie de Pascal sur le pari sont très intéressants, notamment en ce qui concerne l’espérance et le gain possible : même si un événement a peu de chance de se produire, le gain possible est tel qu’il vaut le coup de se tenter. Que la vie ait un sens ou non, on est obligé de croire qu’elle en a un car si on part de l’autre postulat, on a tout perdu si jamais la première hypothèse se réalise. Les échanges sont une bonne façon d’apprendre des notions philosophiques, ce n’est pas pompeux, je trouve que cela fait naturel. C’est profond.
    Divers autres thèmes sont abordés comme la religion, l’amour, le pardon. C’est vraiment l’occasion de réfléchir, certes il faut rester bien concentré, mais on est face à différents points de vue. Il se passe très peu de chose mais les échanges maintiennent le rythme car ils sont très intéressants.
    J’ai trouvé Françoise Fabian captivante, elle a beaucoup de charisme et la nuit chez elle semble rapide, on ne s'ennuie pas à suivre toutes ces discussions. En revanche, j’ai trouvé que le rythme retombait avec Marie-Christine Barrault, beaucoup plus discrète, un peu ennuyeuse. Heureusement, elle arrive quasiment à la fin du film.
    Aimerico
    Aimerico

    18 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mai 2020
    Vrai chef d'oeuvre. Original, brillant, émouvant. Les acteurs sont parfaits. Le scénario aussi. Clermont-ferrand, trintignant
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2024
    Eric Rohmer soumet le personnage de Jean-Louis Trintignant à un débat contradictoire et, consécutivement, à un dilemme qui pourrait le destabiliser. Les conceptions morales et catholiques de Jean-Louis concernant l'amour, notamment dans le mariage, sont-elles solides, ou cohérentes, au point de ne pas faillir devant la séduction et la simplicité de Maud, son interlocutrice d'une nuit et possible maitresse?
    Tel est, grossièrement, l'enjeu de la discussion philosophique entamée par Rohmer, dans laquelle celui-ci, sans prendre parti, bien que fervent catholique, confronte une théorie de la relation amoureuse fondée sur le raisonnement à l'approche plus libre, fondée sur la sensibilité, de Maud.
    La nuit chez Maud constitue la majeure partie du film et, quoique sobrement mis en scène, le tête-à-tête dialectique entre Trintignant et Françoise Fabian découvre un charme ludique et un intérêt philosophique ou moral certain. Rohmer est sans doute le seul cinéaste qui puisse oser des dialogues aussi éloignés du quotidien, aussi littéraires, sans tomber dans le verbiage. Probablement parce que ses textes montrent autant d'érudition que d'humilité, et que ses personnages sont des intellectuels que leur réflexion n'a dépourvus ni de modestie ni d'une certaine candeur.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2016
    quelle esprit d'indépendance ce film à contre-courant en pleine vague soixante-huitarde; film culte à l'époque notre jeunesse, parler d'infidélité, de religion beaucoup, de marxisme toute la nuit dans une ville de province sans saveur. Un regard sur nous-même, des dialogues de haute tenue. La photo est sans intéret, la mise en scène statique, pourtant on ne s'ennuie pas sans tomber à genoux.
    TV - janv 10
    Serge K
    Serge K

    14 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2020
    A travers ce film, comme une littérature cinématographique, presque une pièce de théâtre, on peut mesurer à quel point les mœurs ont changé,je vois ce film en 2020, et je constate combien le poids des religions, de la morale, et di puritanisme sont omniprésent dans la vie de tout un chacun
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2020
    *Ma nuit chez Maud* est un voyage entre les mots et les sentiments. Un petit chemin entre les pensés de renom avec cette fixation sur Pascal, et celle plus personnelles à l'image des questionnements du personnage de Jean-Louis, incarné par Jean-Louis Trintignant. Eric Rohmer s'approprie la notion d'immersion pour l'enlever des griffes de l'attraction, au profit d'une soirée que le spectateur passe en compagnie d'êtres replaçant l'amour à sa place la plus primordiale. Un *Manhattan* de Woody Allen délocalisé en Auvergne, où la potentielle répétition des citations et des références se délaissent au profit de personnages misant sur le : « et toi, qu'est ce que tu en penses ? ». On retourne à hauteur d'homme, un lieu où seule l’expression des sentiments peut triompher.

    Quatrième volet des *Six contes moraux*, cette nuit chez Maud s’intéresse à la dimension de l'amour concernant un homme pris entre sa volonté de pureté religieuse et le désir inévitable d'aimer et d'épouser la liberté. Concernant le bonhomme Rohmer, j'avais pour ma part seulement eu affaire au premier épisode de cette petit saga philosophique. Ce fût *La Boulangère de Monceau* et il s’avérait déjà très intéressant dans le traitement de cette question cruciale des jeunes rapports amoureux : qui dois-je préférer, la personne qui comble mon désir et ma soif d'amour présente ou celle qui m'a toujours fait rêver ? Dans *Ma nuit chez Maud*, Eric Rohmer s’intéresse donc à ces volontés de vie opposées qui ne peuvent finalement que se rejoindre. Le désir naturel qui sublime chaque humains face à la pureté religieuse qui magnifie autant qu'elle questionne. Rohmer construit comme une articulation entre naturalisme et l'idéalisme avec entre les deux extrême, une très belle réflexion sur le coup de foudre. Poésie personnel et complètement universelle théorisée par le pari de Pascal, et illustrée par ces regards entre Jean-Louis et Françoise au sein de l'entre de Dieu.

    Eric Rohmer construit son récit au fil des mots et des heures qui tournent. Nous sommes comme en communion avec les personnages, au rythme de cet éclaircissement somptueux sur l'amour. Qu'ils sont agréables ces moments où l'ont arrive face à une oeuvre en étant remplie d'incertitudes et où l'on en ressort éblouie et conquit par un fleuve de mots agençant les sentiments. Pouvoir d'un cinéma poétique remplie d’intelligence et de bonne volonté qui sait tailler ses personnages pour les ramener à de simple Homme échangeant sur la vie telle qu'elle fredonne.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 17 octobre 2008
    Incroyable mais vrai, ce film parvient à accomplir l'exploit d'être à la foi drôle, intéressant et ennuyeux; du jamais vu. En tout cas il ne laisse pas indifférent. On peut adorer ou détester, personnellement je suis plutôt partagé en ce qui concerne ce film.
    cinephile74
    cinephile74

    16 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2010
    A travers une réflexion existentielle empreinte d'une sensualité toute rohméreinne, le cinéaste parvient à instaurer une très belle harmonie de tons
    Les interprètes sont excellents (Trintigant, Fabian, Vitez...) et la longue séquence centrale (qui donne son titre au film) constitue un véritable moment de grâce !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mai 2009
    La soutenable pesanteur de l'être: on est, on s'attache, on se detache. Le dieu n'est jamais la, la grâce oui. Et la reflexion, toujours a double sens, toujours double: philosophique (quoi somme nous et nos amours?) et optique (Maude qui regarde Trintignant qui la regarde). Il y'a une telle profondeur, dans chaque personage, et un simplement humain qui font que ce film est à la fois grave et leger, une somme des tous les contraires, comme le jesuite et janseniste personage de Trintignant, comme la triste et heureuse Maude. Belle Maude, veut elle coucher avec lui? Et lui avec elle? Oui, biensur. Et non, pourtant. Le désir n'est jamais simple chez Rohmer, qui aime le prolonger, le comprendre, le vivre, le contraindre, au lieu de l'assouvir. Plaisir de philosophe, de romancier et, surtout, de grand cinéaste. Oui, ce film est un chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mai 2015
    Le seul drame de ce film est qu'il nous manque à l'instant même ou il se termine. Les hommes parlent comme si la vie n'était qu'une quête philosophique. La force du scénario est de s'attarder sur un événement semblant insignifiant mais qui l'air de rien définit une existence. Un vrai plaisir.
    Shiba Otoko
    Shiba Otoko

    46 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2021
    Le film comporte un moment fort, évoqué dans le titre, une excellente soirée, où les protagonistes citent et commentent, naturellement, les Pensées de Pascal. Cette scène est un moment fascinant de cinéma. On retrouve sinon le thème habituel du réalisateur, la recherche de l'amour humain, évoquée ici avec un humour réussi - comme la petite annonce suggérée " cherche femme catholique et blonde"-.
    guillebotis
    guillebotis

    3 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 avril 2020
    Admirable résistance au temps d'un film qui a 51 ans ! Actualité brûlante des questionnements religieux et existentiels, des engagements, des choix, du sens de l'amour. Intemporalité des Pensées de Pascal, intelligibilité irréprochable de la diction des acteurs qui ar-ti-cu-lent, malgré la volubilité du dialogue rohmérien, au passage un hommage absolu à la langue française. Françoise Fabian, actrice sensible et irrésistible beauté indémodable, et Trintignant parfait comme toujours. Bref, quand on pense que ce film a vu le jour un an après Mai 68, c'est à dire à contre-courant absolu de l'anti-religiosité obligatoire du temps, il est rafraîchissant de constater qu'une oeuvre courageuse, qui se fout des mots d'ordre, est la seule qui demeure. Comme toujours, la caméra de Rohmer nous embarque dans ses contes, oui, mais partout pour de vrai.
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 juillet 2020
    Si vous êtes un initié de Eric Rohmer nul besoin de dire que je ne vous apprendrais rien. Déjà que c'est un film assez clair. Je pense même que tout ce que l'on peut en dire est superflus. C'est clairement un film d'ambiance qui a due et qui continuera à en mettre sur la touche. Car oui il s'agit d'un film d'auteur en noir et blanc, des gens qui discute de philosophie en consumant leur baguette de nicotine. Autant dire que ce film est un cliché. Gros cliché ne veut pas dire que c'est nul. Tout au contraire il faut déjà essayé de comprendre ce genre. je m'adresse ici évidemment à ceux ( et je sais qu'il y en a beaucoup), qui ne connaisse pas le cinéma d'auteur Français. C'est un cinéma très riche sur lequel beaucoup crache dessus souvent à tort et parfois à raison. J'ai entendue dire qu'il arrive que l'on tombe sur ces films au mauvais moments. C'est à dire trop tôt, ça me parait étrange comme point de vue, même si je suis assez partisan de l'idée, je pense qu'avec assez d'ouverture et de minutie on peut comprendre ce cinéma. L'aimé c'est autre chose. En tous cas il y a effectivement des moments où l'on aime pas Fillon et l'on préfère Mélenchon; et que le temps en soit témoin on finit souvent par aimé celui que l'on détesté, sans avoir pourtant omit l'amour qu'on a pour son opposé. Car il s'agit avant tout de comprendre ce que l'on voit et ce que l'on prétend aimer. Et Ma Nuit Chez Maud est assez propre à ce sujet. Un jour j'ai craché sans honte sur les films du genre, mais ça me faisait bien rire surtout. Et lorsqu'on a envie d'enfin s'intéresser sur cet étrange animal qu'est le cinéma français, il y a bien un moment où il faudra s'attarder sur ce genre de films très bavards, pourtant si juste et si premier degré. Aucune prétention, ce qui ne semble pas si évident pour l'éventuel moi du passé qui considéré que tout ce qui est intello est relou et ennuyeux. Pourtant réfléchir et être noble n'a rien d'ampoulé. Tant que c'est sincère.

    Tout a déjà été dit sur ce film, ce que j'ai écrit au dessus suffit selon moi à expliquer en quoi je considère ce film.
    Mon avis est le suivant, c'est bien.
    Sabine
    Sabine

    9 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2023
    Je suis loin d'avoir fait le tour complet de l'oeuvre de Rohmer. Je ne suis pas fan de tous ces films, mais j'ai beaucoup aimé l'esthétisme de "La collectionneuse". Ici ce sont les dialogues et les acteurs qui m'ont séduite. Je trouve ce film beaucoup plus réussi que "La femme de l'aviateur" ou "L'amour l'après-midi" vus récemment. Je le trouve plus abouti, mieux construit, et vraiment intéressant. Et puis il y a Clermont-Ferrand... J'y suis passée il y a quelques années et j'ai adoré voir via ce film comment était la ville dans les années 60. Donc pour Clermont-Ferrand, mais surtout pour Jean-Louis Trintignant, Françoise Fabian et Marie-Christine Barrault que j'ai adoré, et pour les dialogues ! Il y a une sincérité bouleversante et une vraie profondeur dans le personnage de Jean-Louis qui m'a touchée.
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