Robin des Bois et la créature de Sherwood est un film pas terrible. Vu sur Syfy, vous imaginez bien que l’histoire doit déjà être sacrément burlesque, car un film historique diffusé sur une chaine réservée au fantastique, il y a un hic. En effet je vais commencer cette critique sur le scénario et celui-ci équivaut à du grand n’importe quoi. Il commence assez normalement pourtant, mais il vire ensuite à la farce grotesque avec une histoire de créature maudite, de monde parallèle auquel on peut accéder via une porte dans les bois de Sherwood. Le mélange aurait à la limite pu fonctionner, on a vu d’autres mélanges improbables ou de détournement qui ont donné lieu à des surprises honnêtes. Pourtant non, le film finit complètement par perdre de vue sa dimension première, et en fait le héros aurait pu s’appeler Marcel Dupont cela n’aurait pas changé grand-chose. Le nom de Robin est surtout là pour attirer le public. D’ailleurs le réalisateur est tellement embarrassé de ses personnages qu’il va faire disparaitre ceux qui l’embêtent (je vous laisse imaginer lesquels meurent). Dans l’ensemble ce n’est pas trop mal rythmé, mais les rebondissements sont tellement inintéressants que je doute que beaucoup de monde accroche. Coté interprétation ce n’est guère mieux. Pourtant le casting est plutôt relevé. Si Robin Dunne (tient un vrai Robin) n’a pas une grande carrière certes, Erica Durance a tout de même une belle expérience à la télévision. Il y encore Julian Sands et Katharine Isabelle dans des seconds rôles. Pour ma part seuls deux acteurs surnagent : Bill Dow en frère Tuck et Katharine Isabelle en Alina. C’est deux possédant aussi, il faut l’avouer les personnages les plus intéressants au fond. Pour le reste malheureusement… Dunne n’a pas de charisme. Il n’est pas le seul d’ailleurs et Will Scarlet est lamentable. Durance est trop discrète, à croire qu’elle cherche à se cacher le plus possible. La plupart des acteurs sont transparents en fait, et peut-être que c’est mieux pour eux. Visuellement le film est sans grand intérêt. Les décors ne sont pas mauvais, mais pas grandiose non plus, la photographie bénéficie d’une certaine application c’est un fait, mais là encore c’est juste acceptable. La mise en scène n’est pas géniale, mais c’est dans l’ensemble passable. Les effets spéciaux sont largement perfectibles (euphémisme), mais imaginant le budget très serré, à la limite on peut tolérer. Au final c’est correct, mais malheureusement sans recherche particulière, sans imagination. C’est regrettable. Robin des Bois et la créature de Sherwood est donc un film très moyen, qui s’en tire tout de même pas si mal par rapport à certains concurrents. En fait il a un léger capital sympathie car il a des idées pas si idiotes pour certaines. Certes le fantastique est mal géré, mais la créature maudite est émouvante finalement, et le réalisateur aurait du exploiter bien davantage ce personnage (joué en plus par sa meilleure actrice, de loin). Par ailleurs visuellement il n’était pas si terrible, et avec quelques arguments scénaristiques et un casting plus relevé, il aurait pu être un petit divertissement sympathique.
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1,5
Publiée le 7 juillet 2015
Une relecture ni bonne ni mauvaise de Robin des Bois fait avec peu de moyens par un metteur en scène spècialisè dans la sèrie TV! Cette relecture en vaut bien une autre dont l'action se dèroule en Angleterre, en l'an 1174! Les temps sont très durs pour Marianne car tant que Richard sera retenu par les Croisades, il est crucial que sa famille fasse de l'Autriche son alliè et non son ennemi! Erica Durance est une Marianne au tempèrament fougueux ; le jeune Robin Dunne, un Robin des Bois qui devient chaque jour populaire et Julian Sands, le mèchant Malcolm qui tue ses ennemis avec une rapiditè dèmentie. "Beyond Sherwood Forest" est du genre inègal mais assez plaisant à suivre, notamment la partie dans les bois sombres où il fait aussi sombre le jour que la nuit, mais aussi les passages avec le dragon! Tirez vous-même les conclusions qui s'imposent avec des sorcières, des chauves-souris et autres monstres! On y rafraîchit un vieux matèriau avec un Robin gentiment noble et vaillant qui a grandi dans la forêt comme un fils de famille...
Téléfilm canadien initialement nommé La créature de Sherwood, cette version de Robin des Bois tente une incursion fantastique avec le mystère entourant un dragon servant le shérif de Nottingham, incarné par le (pas du tout) terrifiant Julian Sands (Arachnophobie, Le fantôme de l’opéra, Le médaillon). Terriblement classique, il met en scène le jeune Robin voyant son père se faire tuer, et revenant plus tard pour se venger du shérif en en profitant pour voler quelques pièces aux riches histoire d’en donner aux pauvres (il ne le fait en réalité qu’une seule fois de tout le film, et Will l’écarlate refuse, pas de bol). La forêt cache une partie sombre à travers un portail menant vers un nouveau peuple à l’apparence presque fantomatique, dont est issue la mystérieuse femme pouvant se changer en dragon.
Interprétée par Katharine Isabelle (Insomnia, le téléfilm Carrie de 2002, Freddy contre Jason), elle présente une apparence chétive et innocente tandis qu’elle peut se changer en dragon à des conditions pas vraiment claires, et avec des effets spéciaux dignes du Cobaye. La créature ressemble à une sorte de raptor avec des ailes, est incapable de cracher du feu et se forme avec une technique à peine plus convaincante que celle de Mortal Kombat destruction finale. Elle parvient tout de même à provoquer quelques blessures avec ses griffes (on repassera sur l’effet de rouge pour imiter le sang), et même une jolie fatality où elle emmène un personnage dans les airs avant de le trancher en deux avec ses dents.
Jouée par Erica Durance (L’effet papillon 2, Smallville), Marianne n’est au moins pas prise pour une femme faible avec sa façon de se battre, son combat au bâton contre Robin au bord d’une rivière étant d’ailleurs un sympathique clin d’œil. Mais le plus beau reste que cette chère Erica Durance avait aussi joué dans l’adaptation du jeu vidéo House of the Dead, où Uwe Boll avait littéralement empilé les clichés les uns sur les autres avec tout ce qu’il ne faut pas faire quand on fait du cinéma. Si on est loin d’une catastrophe de réalisation, ce téléfilm reste largement dispensable et se regarde surtout comme une simple curiosité parmi les très nombreuses adaptations de la légende de Robin des Bois.
Petit film sympa pour un dimanche après-midi quand on a vraiment rien à faire ! Je l'ai surtout regardé parce que j'aime bien le personnage de Robin des Bois et j'aime bien Erica Durance mais on ne peut pas dire que les deux soient à leurs avantages dans ce film !
Quelle honte!! Sacrilège même. On a devant nous une pale copie du conte de robin des bois dans lequel vient s'imiscer un dragon des plus mal faits. c'est mal joué, les bagarres sont risibles et l'histoire est booooooooooooooorrrriinngg...
En un mot : nul. Peter DeLuise (auteur de quelques épisodes de la magnifique saga Stargate) réalise surement la plus mauvaise adaptation du célèbre Robin des Bois, le voleur justicier. Le scénario est vraiment nul en surfant maladroitement sur un ton fantastique alors que l'histoire de base est déjà assez pauvre et dégoulinant de niaiserie. Bien évidemment, les dialogues sont au même niveau (notons la version française particulièrement mauvaise ici), les acteurs, mal dirigés, ne sont clairement pas à la hauteur (Robin Dunne en particulier alors acteur principal) et n'aidant pas a renforcer le charisme des personnages que le scénario à très largement laissé de côté. Les personnages secondaires tel que Petit Jean par exemple sont stéréotypés et ne sont là qu'en guise de décors. La bande originale est enfantine, légère renforçant plus encore le ressenti de niaiserie. Quant aux effets spéciaux, costumes et maquillages, ils ne sont pas réussis mais acceptable pour un téléfilm avec par conséquent un budget limité. Finalement, je déconseille vivement ce téléfilm à tous les amateurs de Robin des Bois sous peine de voir leur héros anéanti ou à un public majeur, seul les plus jeunes pourront être séduits... et encore !