Si vous aimez les films de guerre, vous allez être servis. Si vous aimez Mel Gibson et son côté…. brut de coffre, vous ne serez pas déçus. Ceci est l’histoire véridique de Desmond Doss, le seul objecteur de conscience à avoir reçu la Médaille d’Honneur, décédé en 2006. En 1945, les troupes américaines dans le Pacifique tentent de prendre d’assaut l’infranchissable falaise de Maeda, surnommée Hacksaw (« scie à métaux »), pour lancer de l'île l’assaut final contre le Japon, mais la crête est farouchement défendue par les japonais. Les 2 armées vont payer un très lourd tribu pendant les 82 jours de cette bataille d'Okinawa (plus de 77000 soldats japonais tués ou suicidés, 14000 chez les alliés, sans compter un nombre effarant de civils).
L’action ne démarre pas tout de suite, mais dès qu’on est entré dans les scènes de guerre, vous serez VRAIMENT en guerre, la vraie, la sanglante, la gore, les sensibles sont donc avertis. Si vous avez été secoués par les 30 premières minutes de « Il faut sauver le soldat Ryan » (où une bonne partie des troupes alliées débarquées en Normandie furent hachées menu devant vos yeux), considérez que c’est Mary Poppins à côté de ce qui vous attend ici. Mel Gibson et Sam Worthington (Capt. Glover) ont longuement discuté avec des anciens (dont un qui a perdu ses jambes au combat) pour reproduire au plus près la réalité.
Acceptez sans vous impatienter la première partie du film pendant laquelle Mel pose ses personnages dans le civil, pour qu’on comprenne bien une fois sur le terrain, tout le chemin que chacun aura parcouru, son évolution au fil du temps.
On s’attache aux personnages, ils nous émeuvent, Andrew Garfield qui campe Desmond Doss, Hugo Weaving, son père, abîmé par sa guerre à lui.
C’est du Mel tout craché, qui aime la soldatesque, la castagne, la violence, le courage, le dépassement de soi, l’honneur, la foi, la famille.
A la Mostra de Venise, le public lui octroya 10 minutes de standing ovation. Largement méritées.