Derniers Avis : American Sniper - Page 19

De la romance sur une teinte de guerre. Un prétexte trouvé par Clint Eastwood pour nous donner à manger des drapeaux américains, du patriotisme, Dieu, la bible, la bonne famille américaine, et du flingue. On reste sur les clichés de la bonne conscience collective américaine. Aucune émotion ne ressort de cette oeuvre.

Ce film n'a pas besoin d'explosion et de fusillades interminable pour saisir, seul la réalisation et le jeu d'acteurs font le travail. Eastwood nous montre encore que, derrière la caméra il reste un patron.
Film qui retrace la vie du plus grand tireur d'élite américain, on se retrouve plongé dans sa vie de tout les jours, celle d'un militaire, qui n'a d'yeux que pour son pays. Magnifique.

Encore du grand Clint Eastwood, un hommage à un héros sans tomber dans le mélo mais toujours avec ce brin de patriotisme cher à l auteur

Ce film est tout simplement plus "American" que "Sniper". En effet, l'objectif n'est rien d'autre que de faire l'éloge des Etats-Unis par l'intermédiaire du héros de guerre américain Chris Kyle, symbole du patriotisme à son paroxysme. Ainsi, le film traite plus de ce que représente l'Amérique pour ses soldats et de l'impact de la guerre dans leurs vies ( en particulier familiale ), plutôt que l'intensité que peut ressentir un sniper en enlevant une vie, thème abordé avec génie dans une seule scène ( spoiler: la scène de l'enfant
). Eastwood abandonne toute objectivité et aborde la guerre d'Irak avec une vision la plus manichéenne que possible, confrontant les "gentils américains" contre les "méchants irakiens", faisant de ce film une oeuvre de propagande. Malgré ses objectifs discutables, le film reste intéressant et plaisant à regarder, grâce à l'évolution de Chris Kyle caractérisé par le compromis entre patriotisme et famille. Bradley Cooper rend d'autant plus le film intéressant par son jeu d'acteur irréprochable et sa prise de poids considérable ; il rend le personnage de Chris attachant. Le détachement de celui-ci envers sa famille nous pousse à avoir de l'empathie pour celle-ci, en particulier pour sa femme, sans être pour autant émus, et c'est là le plus gros défaut de ce film : le manque d'émotion. Mis à part la scène spoiler: où Chris tue l'enfant
et celle où spoiler: un rebelle Irakien tue un enfant à l'aide d'une perceuse
, le spectateur n'arrive pas à être bouleversé autant qu'il le voudrait, le thème de la famille aborde un ton tragique sans parvenir à nous émouvoir, les scènes de sniper ( qui ne sont pas si fréquentes ) ne nous prennent pas aux tripes. En bref, un film plaisant avec un thème intéressant, gâché par un manque d'émotions ainsi qu'une vision manichéenne trop marquée.

L'histoire classique d'un soldat américain perturbé psychologiquement par son expérience de terrain en Irak, et qui peine à retrouver une vie normale : si la dernière œuvre de Clint Eastwood m'a convaincu dans l'immersion en territoire hostile, à l'image d'une ultime tournée haletante, et que l'évolution psychologique des protagonistes tient la route, j'ai été beaucoup moins impressionné par le casting sans relief qui ne parvient pas vraiment à susciter de l'empathie. Bradley Cooper livre néanmoins une prestation satisfaisante. L'autre écueil, plus personnel, réside dans le traitement du sujet : bien qu'assez neutre dans le ton, l'ensemble reste très manichéen, "à l'américaine", et constitue une sorte d'hommage aux soldats les plus courageux. Beurk... A vous de juger !

Encore un grand film de Mr Clint Eastwood...on vit l'histoire du plus grand sniper américain (pas du monde!!! Je précise) entre sa vie civil et sa vie de militaire en oscillant entre les 2 sans que cela nuise au film. Des moments de gros stress dans certaines scènes j'avoue et pi quand là, (encore) comment cela finit...
Un bémol...les parties "chasseurs"...aaaaah mais bon c'est sa vie.

Eastwood signe un film haletant et très bien construit autour du personnage de Bradley Cooper.
Sans doute dans son meilleur rôle il passe par tous les états tellement la guerre a des impacts sur sa vie.
En un peu plus de 2h on suit le calvaire qu'il subit et l'addiction qui l'attire toujours plus à y retourner.
Tendu et sec tout au long du film la fin secoue aussi.

Un film très bien réalisé, qui dure plus de deux heures, sans qu'on s'en rende compte, ce qui est toujours un excellent signe. Signe que l'histoire ne se perd pas en longueurs, va droit au but, et qu'il y a quelque chose à raconter. Petit bémol pour la fin, qui est, à mon sens, un peu brusque alors qu'elle aurait pu être beaucoup plus grandiose tant l'histoire est source d'inspiration. Eastwood prouve une fois de plus qu'il est un réalisateur de talent après avoir fait plus que ses preuves de l'autre côté de la caméra.

Difficile de dire du mal de Clint Eastwood, difficile de dire du mal d'un de ses films tant ils sont bien réalisés, bien scénarisés, bien photographiés, bien tournés, bien joués... Alors on dira juste que cette histoire, ce personnage, cette confrontation ne nous ont pas touché.

Américain Sniper : Encore une fois, bravo Clint car il nous réalise avec talent un film de guerre qui est pas fait a moitié, il exploite a fond plusieurs éléments et ça c’est du bon travail. Car, j’avais étendu parler qu’il se passer pas grand-chose dans le film mais c’était très immersif. Donc, je m’attendais a que des séances de sniper, très lent… ça aurait pu être très intéressant mais c’est pas du tout ça. C’est un film bien plus complet car il exploite la dureté de la guerre, le devoir, l’engagement avec ses partenaires, la guerre qu’est une vraie drogue, la vie de famille en parallèle, l’après guerre et les répercutions sur le morale… Et c’est thème sont parfaitement dosé avec une justesse qui fait plaisir. Et il faut dire, le film est très crédible, très réaliste dans son ambiance, réactions des personnages, les événements et le déroulement de l’histoire. Vraiment, on est à fond avec le personnage et cette ambiance crédible permet une parfaite immersion sans ennuie, surtout que le film dur plus de 2H10. Et puis, il faut dire que le film est basé sur des faits réels, surtout sur le personnage principale qui est la légende, le meilleur sniper du monde, ce qui renforce l’immersion. Après, dommage pour le coté sniper car je m’attendais vraiment a de longue scène très immersif et le rythme du film est soutenu donc pas de longue scène… C’est une partie prix que je peux comprendre. Ensuite, la mise en scène, très classique de Clint est juste fabuleuse, il y a jamais d’extravagance, il en fait jamais trop… Et pour finir, les acteurs sont tops et très juste, et Breadlay Cooper est juste excellent, il a prit du poids, il est vraiment imposé et très en retenu, bravo a lui. Donc voila, un film de guerre qui sonne juste, je ne peux que vous le conseillé.

Moralement, j'ai trouvé ça douteux. D'habitude les critiques "engagés" m'exaspèrent. Ceux qui finissent toujours par trouver un rapport au Vietnam ou au 11 septembre dans tous les films américains, pour nous mettre en garde contre les dangers du parti républicain. Ceux qui pensent qu'on est en danger devant un film de Bronson ou Statham, parce que là où ils voient de la propagande, d'autres y voient un simple divertissement...

Mais là moralement j'ai trouvé ça douteux parce qu'on est pas dans la fiction. J'ai attendu tout le film la nuance dans le propos, en vain. On voit les deux tours en flammes, puis la guerre. Sous entendu, ceci justifie cela. Pas un mot sur les réelles motivations du conflit ? Ce n'est pas le propos du film certes, et c'est l'angle de vue du "héros" qui est présenté, pas (forcément) celui du réalisateur. Mais ça m'a vraiment gêné cette présentation des causes du conflit.

Ensuite, je trouve que le film s'éparpille et ne trouve pas son sujet. On parle à la fois des traumatismes de la guerre, de guerrila urbaine et d'un duel de snipers. Full metal jacket, Black hawk down et Stalingrad en même temps. Sauf que chacun de ces films est plus réussi dans son genre.

Enfin, même si c'est secondaire, le sang et les vues d'hélicoptère numériques sont vraiment ratés. Et puis les 3 notes de piano noyées dans la reverb qui sont la marque de fabrique des films d'Eastwood depuis Million dollar baby, j'en peux plus.

Un très beau film que je n'ai pas aimé du tout.

Pas très fan des films de guerre de manière générale, ma curiosité à été motivée à la fois par le succès et la partie biopic de cet "American Sniper".
Après coup, quelle analyse en faire?
L'importance des scènes de guerre se substitue, selon moi, à la partie finalement la plus intéressante, la psychologie de Chris Kyle et l'impact de la guerre sur lui et sa famille.
Cet homme dont l'Amérique a fait un héros, s'est battu contre lui-même pour arriver à être plus qu'un soldat parfait, un père et un mari présent et aimant.
Cette aspect du film est touchant et le destin de "La Légende" particulièrement émouvant.
Pour autant, l'ensemble du film ne m'a pas apporté l'émotion que j'en attendais.
Si l'intention d'Eastwood était de rendre hommage à cet homme courageux, brillamment interprété par un Bradley Cooper métamorphosé, le pari est réussi et c'est peut-être tout ce qui compte.

Très come on America mais quelle réalisation !
Superbe er ce dans tous les détails. Super crédible. A voir !

Une véritable curiosité que le dernier Eastwood! Je commence par les (indéniables) points forts: tout d'abord Bradley Cooper, acteur inégal s'il en est, est ici phénoménal. Sobre et concerné, il n'a pas hésité à prendre beaucoup de poids pour incarner la "légende", surnom donné par ses camarades au fameux Chris Kyle, 160 victimes au compteur en presque trois années effectives de conflit irakien. Deuxièmement, Eastwood a toujours excellé dans les mises en places des différents quotidiens de ses héros cinématographiques, et la relation entre Kyle et son épouse (excellente Sienna Miller) et certainement le point le plus réussi du film, donnant lieu à une belle quantité de scènes à la fois poignantes, révoltantes et ambiguës. On peut signaler également le réalisme sans concessions de la violence guerrière (même si un montage plus rapide qu'à l'accoutumée semble paradoxalement dépersonnaliser la réalisation de l'auteur), tout comme l'approche (un brin téléphonée mais néanmoins passionnante) des traumatismes psychologiques et physiques dus aux combats. Ce dernier point est la transition idéale pour aborder l'énorme point faible du film, celui qui m'a fait sortir de la chose avec un sentiment on ne peut plus partagé: pendant deux heures on a droit à une réflexion plutôt fine et originale du statut de héros, puisque le fameux Kyle était manifestement ce qu'on peut qualifier de "bourrin texan typique", un gars qui ne recule devant aucun pugilat, élevé à la dure dans l'idée relativement nauséabonde que le second amendement est une chose si naturelle et évidente qu'on ne peut qu'en profiter pour coller un flingue dans les mains d'un gosse d'une douzaine d'années. Armes que l'on retrouve d'ailleurs chez l'enfant "d'ennemi barbare", ennemi réduit ici au simple rang de silhouette indigne d'être comprise en profondeur. Le détail est d'autant plus gênant que les mômes irakiens armés sont dégommés avec à peine moins de remords que leurs parents. Quant aux autochtones qui coopèrent avec les américains, ceux là finissent curieusement par les trahir systématiquement. Bref l'approche dudit conflit est on ne peut plus manichéenne et il en ressort une morale inutile façon "Fury" de David Ayer: la guerre c'est caca mais il faut la faire quand même (diantre, si j'me doutais!). Mon gros regret de cinéphile concerne la toute fin, sans rien en dévoiler Eastwood préfère se contenter (après un retour discutable à une vie normale suivi d'une chasse efficace aux démons intérieurs) d'une ellipse et d'un insert à l'écran pour expliquer la façon dont Chris Kyle a fini par mourir, et filmer la scène aurait permis une nuance indéniable en apportant un questionnement humain sur l'utilisation de la violence, questionnement qui manque cruellement au film. Et le générique de fin renvoi directement le tout à l'hagiographie. Bref, une majorité d’américains ne comprendrons jamais que leur pays n'as pas le monopole de la beauté, et sont simplement incapables de discerner une part de laideur idéologique dans leur sentiment de supériorité non fondé, sentiment qui leur autorise tous les excès dans la défense du drapeau. Pas étonnant que "American sniper" ait cartonné outre-atlantique!

Américain au possible ! L'histoire est quand même intéressante, bien qu'un peu lourde.