Hair est le second film de Milos Forman que je programme pour cette rétrospective en cinq étapes. Si je connaissais très bien son prédécesseur au vue de l'admiration que je lui porte, il s'agissait en ce qui concerne Hair d'une première. Je ne peux pas non plus dire que j'ignorais tout du film, son final iconique m'étais par exemple très familier l'ayant vu de nombreuses fois lors de certaines visites sur Youtube. Pour le reste, une fois encore, Milos Forman se livre et raconte ...
Les similitudes de son cinéma et l'idée propre qui en découle le font basculé à nouveau du coté de ceux qui se battent contre l'ordre établit. Il dresse le cadre dans une première séquence et l'oppose et ceux sans aucun manichéisme ou quelconque jugement hâtif à une seconde qui déjà démontre une sensibilité qui ne fera que s'accroitre durant ses deux heures. Le parcours de ces jeunes gens dépasse l'entendement, le lien qu'ils et elles tissent et les unies ne laisse pas de doute à un attachement désordonné, l'appartenance à une génération meurtrit depuis usurpé mais le débat est tout autre ... Non, ici c'est bien du coté des " perdants " de l'histoire que cette histoire se joue et se narre. Il n'y a pas d'éloge gratuit, personne de revêt les habits de la victime et de son bourreau, non, Hair puisse dans ses principes pour établir une morale et non pas l'inverse, pas de prêche au programme. Juste un abandon, un sacrifice qui renvoie à une conception de la liberté ... La Justice n'a pas besoin d'être mentionné, aucun faux barrages pour divertir et réhabilité, la violence se niche ici à l'état brut. L'humanité sous ses traits bons et mauvais. Milos Forman débite ses croyances, sa vision du monde, souvent triste d'accord mais que le rire combat, qu'ils soit ridicule ou plus enjôleur, cette arme rivalise avec ses accusateurs. Le message est bien là.
Le film m'a donc toucher. Le raccord est flagrant avec Vol au-dessus d'un Nid de Coucou, sur bien des points la route est jalonné par des embuches aussi démesuré les unes que les autres. Un peu comme pour Sydney Lumet que j'aime tant au passage, Milos Forman se bat pour La liberté, la sienne mais surtout pour celle des autres. Les affres de la vie côtoie sans cesses ses bonheurs, le duel est permanent certes, mais dans cette approche de cinéma c'est bien sur ces instants d'émotions les plus désintéressé que la beauté trouve son plus beau geste.
J'ai très peu évoqué les comédiens et comédiennes de ce film musical, c'est un peu injuste au vue de l'implication de chacun. Pour autant, je ne crois que tartiné cette critique d'approbation les concernant n'ajouterai quoique se soit ... Ils et elles sont les visages de ce film, ceux qui l'incarnent, alors comment les oublier ? Surtout dans ces ultimes minutes, la symbiose de cet aurevoir synthétise tout, absolument tout !
Un très grand film, le revoir me semble déjà être une évidence.