Ce que je retiens, c'est la prestation de Clothilde Hesme. Rôle secondaire. Dommage .....elle est belle, talentueuse et juste. Idem, Denis Podalydès. L'histoire est "jolie" mais tirée par les cheveux dans son traitement. L'après guerre où tout est beau, vert et rayonnant. Les visages souriants ..on lutte encore en clopant cigarette sur cigarette, on tire des tracts tirés à quatre épingles. Bref! tout est beau en 45. L'image et la photographie sont égales à la prestation des protagonistes = lisse. Mélanie Thierry est jolie, elle prend parfaitement la lumière, se débrouille bien mais on a du mal à croire qu'elle a vécu la guerre ....Benoît Magimel : la blague. Il dérape dans son rôle, il ne le tient pas, on ne croit pas à son attachement au parti communiste, ni à son amour pour Léna (personnage de Mélanie Thierry), ni au combat mené, ni à la lutte ....il reste assez crédible dans le rôle du vendeur de costumes. Nicolas Duvauchelle, le "Dewaere" de la nouvelle génération ? dans quel film exactement cette rumeur a débarquée ? il parle sans articuler, nous tient la même mimique que dans la majorité de ses films. A comparer le film d'Hugo Gélin avec la même Mélanie, où il est aussi amoureux d'elle ....pareil ! il joue pareil. C'est un sanguin, il le dit, je veux bien mais sanguin ou pas, l'acteur a encore du travail. Ce film manque de recherche. Diane Kuris fouille dans son passé mais les acteurs ne semblent pas avoir fouillé dans les archives historiques, liées aux traumatismes de la 2é guerre mondiale. Sylvie Testud est là, un mélange de Sagan et Bernadette Chirac dans la coupe, elle est bien mais ne sert pas à grand chose. La fin de l'histoire avec le père est inutile, et grimer de la sorte Magimel en vieux de 85 balais .....a fait rire les quelques spectateurs présents ce jour dans la salle. Tout est réussi sauf le jeu, on ne parle pas à 40 ans comme on parle à 80, on ne marche pas à 40 comme on marche à 80. Bref! beaucoup de faussetés, beaucoup d'ennui, beaucoup trop de couleurs, beaucoup trop de "je fais un film pour gagner ma vie mais sur ce coup là je me demande ce que je fais ici"...les acteurs ne semblent tellement pas croire en leurs personnages que nous, spectateurs, nous passons à côté. La marque de fabrique "comédie française" Denis Podalydès, aurait, je crois, mieux servi le rôle tenu par Benoît Magimel .....Bref! pour une femme et puis après ?