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deaq25
8 abonnés
441 critiques
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4,0
Publiée le 31 mars 2014
"Pour une femme" est une très belle histoire d'amour dans un paysage sublime et reproduit avec soin de la France d'après-guerre. Michel et Lena, deux anciens prisonniers des nazis dans un camp de concentration se réfugient en France et tente de reprendre un nouveau départ dans leur vie de couple loin de leur pays natal. Leur nouvelle vie se déroule dans la paix et le bonheur jusqu'à l'arrivée imprévu du frère disparu de Michel. Reproduisant avec une finesse sincère l'époque qui a suivi la fin de la guerre en 1945, on est plongé dans l'intimité de ces personnages agrémentés de flashback sur les filles de Michel et Lena bien des années plus tard. Le triangle amoureux formé par Mélanie Thierry, Benoît Magimel et Nicolas Duvauchelle se sublime par leurs présences. Un jeu tout en finesse et porté par des acteurs secondaires tout aussi talentueux. Le scénario sans être exceptionnellement intéressant, la mise en scène nous emporte complétement dans cette histoire d'amour. A conseiller !!
Film qui tient en haleine sur toute sa durée traitant d une période de l histoire de la France que l on connaît peu. Très bon jeu des acteurs avec mention spéciale pour Magimel.
Dans le cadre de la deuxième guerre mondiale un grand nombre de gens avaient de doutes sur ses origines, comme par ailleurs d'autres sont disparus. Le cinéma s'est inspiré de ce thème en donnant des films plus ou moins connus. Ce qui peut être intéressant c’est l’amour dans des circonstances exceptionnelles ou difficiles. Avec cette thématique Diane Kurys a fait le film pour une femme, avec Benoit Magimel au rôle de Michel, Mélanie Thierry pour Lena et Nicola Duvauchelle pour Jean. Ces trois acteurs ont bien joué et ont compris les caractères de leurs personnages ainsi que le cadre de cette époque. Le décors tiennent parfaitement compte de cette époque et les va et vient entre les années 80 et l’ époque de l’occupation nazie nous permettent d’apprécier les qualités incontestables de ce film. De même on se rappelle que l’idéologie communiste était très importante à cette époque, voire un long espoir pour un meilleur monde. Ce film nous rappelle la désillusion de cette idéologie dont l’effondrement promet une nouvelle décadence telle que nous vivons aujourd’hui. Le conflit idéologique entre les deux frères nous rappelle donc ce qui était caché derrière l’idéologie communiste et la passion politique qui pourrait diviser voire dissoudre des familles. En revanche, ce qu’on pourrait rapprocher à ce film c’est l’absence d’une morale qui régissent la solidarité entre les gens ou les membres de la même famille. Une passion clandestine entre deux êtres humains c’est un thème plausible, mais l’omnipotence de la sexualité face à laquelle toute valeur positive s’avère impuissante n’aboutit qu’à une histoire qui n’a aucun message positif à nous donner. Je me demande au nom de quoi on crée une histoire au nom de laquelle quelqu’un « pique la femme de son frère ». Quelles valeurs put-on transmettre aux gens d’une société qui traverse une crise profonde ? Dommage car ce film avait tous les atouts d’un chef d’œuvre !!!
Agréablement surprise par ce film de Diane Kurys, dont je ne suis pas fan. On retrouve son obsession pour son histoire familiale et on retrouve des personnages familiers de ses précédents films Diabolo menthe, Coup de foudre et La Baule les pins. Le scénario est fluide et bien construit (pas de petites saynètes comme dans ses films précédents mais une vraie histoire), les comédiens jouent bien. Seule la fin m'a dérangée pour le maquillage raté de Benoît Magimel en vieillard et l'attitude des filles dans la chambre d'hôpital (spoiler: elles pouffent de rire alors que leur père se meurt )... Le générique est super avec toutes les photos familiales ou extraites du film Diabolo menthe (la chanson d'Yves Simon y est reprise aussi).
Le fait que l'on sache qu'il s'agit une fois de plus d'un film autobiographique donne de l'épaisseur aux personnages. Scénario sans trop de surprises, mais ce genre d'histoire reste éternel!
Franchement je m'attendais à mieux, à bien mieux. Je trouve Duvauchelle assez cata dans ce film, Magimel s'en sort à peu près, et comme d'habitude, je tombe sous le charme d'actrice de Mélanie Laurent. L'histoire est finalement assez creuse, il n'y a pas une grande intensité entre ce trio. Il y avait de la matière pourtant qui a visiblement échappé à Diane Kurys...
Un très beau film qui vient compléter l'oeuvre autobiographique de Diane Kurys. Une superbe distribution au service d'une passionnante histoire familiale autour d'un secret de famille.
Beau film sur la passion amoureuse et les engagements politiques bousculés par l'histoire individuelle et collective (fin de la guerre de 39-45, guerre froide, chasse aux nazis). L'intrigue est complexe mais compréhensible avec un peu de patience. Les interprètes sont parfaits. Très agréable à regarder surtout si on garde la mémoire de cette époque si différente de la période contemporaine.
Excellent ! J'ai adoré ce film plein de sentiments et très bien interprété. Pourtant au départ je me disais "bof encore une histoire de famille" mais non allez y ! C'est le meilleur film que j'ai vu depuis le début de l'été. On sent la scénariste très impliqué dans cette histoire c'est peut être pour cela que c'est vraiment réussi. Pour moi c'est le meilleur de Diane Kurys.
Dans le landerneau des cinéastes français, certains suscitent ma sympathie de façon particulière. Diane Kurys est de ceux-là. D'abord, parce que j'avais affectionné à l'époque "La Baule les Pins", relatant les vacances bretonnes d'une famille en période de turbulences sentimentales. Attachante et efficace, cette fraîche comédie m'avait d'autant plus marqué qu'un mien ami m'invita dans la maison de son aïeule pour des vacances familiales, sise à Sainte-Marguerite de Pornichet pendant l'été 91; la dite maison ayant servi de lieu de tournage à l'équipe du film quelques mois auparavant. Plus récemment, Diane Kurys acheva de me convaincre en concoctant un très bon biopic sur mon "idole" Françoise Sagan, campée par une Sylvie Testud, troublante de ressemblance avec l'écrivain amateur de vitesse. Vantant les mérites de son dernier film, "Pour une femme", à coups d'enthousiastes anecdotes; la réalisatrice me fit comprendre qu'il y avait de fortes chances que le sujet me réjouisse et je ne fus pas déçu. D'abord, la distribution. Le trio Magimel-Duvauchelle-Thierry fonctionne comme une machine de compétition. Elle, galanterie oblige, au sommet de son charme et idoine dans son rôle d'épouse parfaite malgré les grondements de la guerre. Eux, jouant dans le registre de la gravité, si différents mais si proches à la fois et se tirant la bourre en matière de charisme. Clément Sibony, qui n'apparait que peu souvent sur le grand écran y est lui aussi joliment convaincant. L'histoire, quant à elle, fait plus qu'entrouvrir la porte de ma curiosité. Le vent du scénario tourne autour d'un secret de famille. Anne ( Sylvie testud, encore elle ) vient de perdre sa mère et tombe sur des documents inédits dont une photo qui va la replonger quarante et quelques années en arrière pour se rendre compte que sa défunte maman n'avait pas aimé que son père. Le tout est filmé avec force sincérité avec pour toile de fond une seconde guerre mondiale méticuleusement reconstituée, dans un climat de passion donnant un rythme des plus agréables au film. Même pendant l'occupation, des hommes et des femmes prenaient de temps de s'évader, au sens figuré, pour briser l'angoisse de cette période lourde de tragédies; en l'occurrence, grâce au regard sensible et à l'humilité de Diane Kurys.
Un superbe casting, de beaux décors, de somptueux costumes, une réalisation soignée et une plongée dans cette époque où l'élégance et la soif de vivre étaient de mise... Un très beau film romanesque.