Votre avis sur Jane Got A Gun ?
2,0
Publiée le 3 février 2016
Un second western en moins d'un mois après « Les Huit Salopards » ? Et avec Natalie Portman, en plus ! Difficile dans ces conditions de ne pas se laisser tenter... Hélas, le résultat n'est pas franchement à la hauteur. Alors je n'ai aucun souci à être indulgent concernant le résultat, qui a connu de gros soucis de production et une fabrication assez douloureuse. D'ailleurs, tout n'est pas à jeter : les décors naturels sont joliment exploités, la relative épure du scénario est à souligner et quelques scènes, notamment spoiler: l'attaque nocturne finale
, gardent une certaine gueule. De plus, il faut reconnaître à l'entreprise un certain réalisme d'ensemble, à l'image d'une brutalité, voire d'une violence sèche que Gavin O'Connor ne cherche nullement à édulcorer, sans pour autant qu'elle ne soit gratuite. Reste que cela est souvent assez bancal, le rythme s'avérant curieusement mou et l'action statique, les relations entre les différents personnages, sans être inintéressantes, à l'image de cet improbable trio, n'évoluant plus beaucoup assez rapidement. Même Ewan McGregor, convaincant en salaud de service, aurait mérité d'être plus exploité, son temps d'apparition et donc son intérêt apparaissant finalement réduit. Même la photographie, parfois beaucoup trop sombre, et le montage, non sans quelques loupés, ne s'avère pas vraiment à la hauteur, et bien qu'il y ait, tout de même, un relatif plaisir à voir encore sortir des westerns aujourd'hui, difficile de réellement s'enthousiasmer pour ce « Jane Got a Gun » (allusion inattendue au film de Dalton Trumbo), où même la sublime Natalie paraît bien pâlotte, peut-être eut-il fallu Charlize Theron... Déception.
2,0
Publiée le 28 janvier 2016
On peut dire qu'on l'a attendu ce ''Jane Got a Gun'' ! Et on l'a d'autant plus attendu que pendant un moment les bouleversements de casting défrayaient la chronique. Que ce soit l'arrivée de Gavin O'Connor en tant que réalisateur pour remplacer au pied levé Lynne Ramsay, Joel Edgerton s'offrant le rôle du gentil plutôt que celui du méchant ou encore Michael Fassbender, Jude Law et Bradley Cooper défilant pour jouer dans le film pour finalement laisser Ewan McGregor endosser le rôle du méchant. Forcément, de tels remous attirent et intriguent. La seule qui n'a pas bougé, c'est Natalie Portman. La Jane du titre, c'est elle et voilà qu'on retrouve l'actrice dans un rôle principal après des rôles plutôt discrets voire même effacés (''Thor, le Monde des Ténèbres'').Natalie Portman, western, Joel Edgerton (apportant même sa touche au scénario), Ewan McGregor, Gavin O'Connor... On partait donc avec de sérieux atouts. Mais ''Jane Got a Gun'' est un film raté, un western comme on en a vu des centaines de fois, trop classique et trop simpliste pour être apprécié, pas assez beau et pas assez dur pour pleinement convaincre. Il faut dire que l'histoire est assez simple : Jane est en couple avec Bill Hammond, un hors-la-loi qui se fait trouer la peau par une bande de truands menée par Bishop. Jane, qui a déjà eu affaire à Bishop, décide d'aller trouver Dan Frost, son ex-fiancé pour qu'il l'aide à se défendre. Tiraillé entre son amour pour Jane et sa haine pour Hammond, Dan accepte. L'essentiel du film se déroulera d'ailleurs sur la propriété de Jane et Bill alors que Dan et elle préparent l'affrontement qui les attendent, le tout entrecoupés de flash-backs venant insister sur la nature romantique, sympathique mais peu originale, du film. Pas mauvais pour sou, ''Jane Got a Gun'' est simplement trop banal pour être apprécié. Gavin O'Connor se moque ouvertement des codes du western, oubliant au passage de filmer de magnifiques paysages et de nous gratifier de fusillades dignes de ce nom. Natalie Portman, héroïne censée être forte, apparaîtra finalement comme bien frêle et bien fade, à l'ombre de la prostituée vengeresse de ''Shérif Jackson''. Le méchant, rôle dans lequel il est surprenant et plaisant de trouver Ewan McGregor, sera à peine esquissé dans sa cruauté et son charisme. Le seul à s'en sortir ici, c'est Joel Edgerton. Dans ce rôle d'amant délaissé, à la violence brute et au regard perçant, il impose une faiblesse derrière sa carrure et offre une prestation de qualité, éclipsant les autres. Si ''Jane Got a Gun'' doit être vu, c'est bien pour lui. Le reste du film sera bien trop fade.
2,5
Publiée le 10 octobre 2016
Avant toute chose, impossible de ne pas revenir sur production chaotique qu'a connu "Jane Got A Gun" avant de débarquer sur nos écrans.
Résumé des faits : la réalisatrice Lynne Ramsay, attachée au projet depuis le départ, quitte le navire avec son directeur de la photographie Darius Khondji la veille du tournage. Ils sont respectivement remplacés par Gavin O'Connor et Mandy Walker.
Du côté des acteurs, Michael Fassbender était initialement prévu au casting. Il est remplacé, quelques jours avant le début du tournage, par Jude Law. À la suite du départ de la réalisatrice, ce dernier quitte aussi le projet. Le rôle sera finalement confié à Joel Edgerton. Mais ce n'est pas tout, Bradley Cooper qui devait interpréter le grand méchant part à son tour vers d'autres horizons laissant la place à Ewan McGregor pour assurer le rôle...
Bref, avec tous ces faux démarrages, inutile de préciser que "Jane Got A Gun" ne partait pas sous les meilleurs auspices et le fait que le film soit arrivé à son terme tient du petit miracle.

Mais alors, n'en retiendra-t-on que son accouchement dans la douleur ou le résultat final a-t-il réussi à surmonter ses épreuves pour devenir une bonne surprise ?
Oui et non. "Jane Got a Gun" est un western se complaisant dans une forme de classicisme qui ne lui permet jamais de réellement s'imposer.
Ce n'est pas tellement le côté esthétique qui pose problème, c'est même plutôt réussi de ce point de vue -Gavin O'Connor se sert de tout le décorum du genre pour livrer un western crépusculaire à la fois réaliste et très pessimiste- mais bien la trame scénaristique qui souffre de son manque d'originalité. Cette histoire d'un drôle de triangle amoureux rattrapé par une vengeance d'une bande de malfrats peine à vraiment trouver l'équilibre entre sa noirceur ambiante et l'émotion qu'elle veut susciter. Alors que les interprètes illuminent par leur justesse les ténèbres dans lequels est plongé le film (Joel Edgerton et Natalie Portman sont formidables), "Jane Got A Gun" va bien trop souvent lorgner du côté du mélodrame prévisible avec ses scènes répétitives de dialogues où les personnages ressassent leurs sentiments pour gagner du temps jusqu'à l'inévitable affrontement final. Le long-métrage souffre aussi d'un éclatement narratif très bancal sous forme de flashbacks qui est, certes, malin quant à la finalité de ménager les quelques rebondissements de l'intrigue mais qui, au bout du compte, ne fait qu'accroître son rythme déjà très faible.

On peut comprendre pourquoi Natalie Portman a été tellement attachée à ce projet (elle est également productrice), ce portrait de femme brisée qui renaît à chaque fois face à l'adversité a de quoi la séduire (et nous aussi), il est juste dommage que l'écrin de western mélodramatique dans lequel il se trouve ne soit peut-être pas à sa hauteur...
2,5
Publiée le 18 avril 2016
Les westerns ne sont plus ce qu’ils étaient. Si les femmes sont maintenant mises à l’honneur, c’est surtout la photographie qui apporte une dose qualitative supplémentaire au nouveau genre. Dans Jane got a gun, le grain de l’image est poussiéreux et apporte une touche de mélancolie à l’histoire. Ce ton se retrouvera perpétuellement sur le visage d’une Nathalie Portman épuisée et forte en même temps. Le scénario est fidèle aux westerns et ne mérite pas de s’y arrêter davantage. En effet, il s’agit simplement d’une femme se préparant à protéger son mari. Mais alors que les musiques sont souvent pièces maîtresses, Gavin O’Connor a oublié d’en jouer avec les codes. Ainsi Jane got a gun est un long-métrage instable avec un casting et des tons précis mais qui perd en force sur le reste.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
2,5
Publiée le 1 janvier 2017
Un film qui m a vraiment laissé sur ma faim. J'attendais bien mieux de Jane Got a Gun avec son casting alléchant et dans la nouvelle vague de western actuelle ou l'on trouve de bons films. Non pas qu'il soit mauvais mais ce dernier lorgne plus vers la romance contrariée que vers il était une fois en Amérique ou le plus récent Sherif Jackson dont il semble s'inspirer de manière évidente. Esthétiquement c'est plutôt réussi et il n'est vraiment pas désagréable à regarder mais il laisse comme je le disais l'impression d'être mal maîtrisé et de passer à côté de son sujet la preuve Joel Edgerton et Ewan McGregor finissent par voler la vedette à Nathalie Portman dont le personnage est censé être le cœur de l'histoire.
2,5
Publiée le 6 janvier 2017
Le film de O'Connor n'est pas bien original, prenant le dehors du western comme simple prétexte à une histoire classique d'émancipation. Le western n'apporte rien de plus en soit, se contentant d'être un style au service d'une histoire lambda, poussive et parfois passablement ennuyeuse.

https://m.facebook.com/La-7eme-critique-393816544123997/
2,0
Publiée le 20 juin 2016
Un western soft et sans originalité ! Un premier rôle féminin au far west est rare certes, ça tient sur une affiche peut-être, mais c'est loin de suffire sur 1h30 d'images... Le film manque cruellement de lignes scénaristiques et de nouveautés. "Jane got a gun "stagne durant tout le trajet sans oser le moindre sursaut. L'attente se fait longue, et ce n'est ni le suspens (absent) ni les dialogues qui susciteront notre curiosité ou nous tiendront éveillés.
2,5
Publiée le 6 octobre 2018
Un film intense , puissant , mais rempli parfois d'incohérences. En voulant créer un scénario très original, décalé, un peu "féministe", on perd en crédibilité. Il y a une belle réalisation, sobre mais efficace..Une sorte de western road movie moderne , mais qui fonctionne moyennement,
2,0
Publiée le 29 janvier 2016
Pas aidé par une production catastrophique qui a vu sa réalisatrice prendre la clé des champs le premier jour de tournage et plusieurs remaniement dans le casting suite à de nombreux départs, le film avait de quoi laissé craindre le pire lorsqu'il fut miraculeusement sauvé avec après le rattachement d'un nouveau réalisateur ainsi que d'une réactualisation du script. Exit Lynne Ramsay et bonjour Gavin O'Connor donc, qui reprend les rênes du projet avec la lourde tâche d'offrir un western féministe, déclinaison du genre peut répandu et jusqu'ici traité avec vulgarité. Mené depuis son commencement par Natalie Portman et Joel Edgerton (qui a travaillé aussi sur le scénario), le film à clairement pour ambition de redéfinir le genre pour parler de la condition féminine dans la période du Far West, ambition qu'il ne sera pas véritablement en mesure de faire aboutir.
L'ambition première du scénario est noble, mais c'est son exécution qui sera problématique. Voulant jouer sur un registre plus intimiste pour éviter l'épopée, il posera son schéma sur les classiques américains lorgnant vers le cinéma de Sam Peckinpah pour traiter son sujet, relativement original pour le genre, de manière attendue et classique. Alors qu'on se souvient encore de l'excellent The Homesman de Tommy Lee Jones, qui traitait du même sujet mais de manière beaucoup plus couillue et méta qui proposait une véritable réflexion, ici on reste dans un schéma traditionnel qui ne dépasse pas le divertissement. Le film en devient très cloisonné dans son déroulé et donc très prévisible même si il tente un retournement finale maladroit à la symbolique peu subtile et qui témoigne d'une véritable absence de prise de risque. De plus l'ensemble devient assez insultant pour la figure féminine, ici présenté comme une propriété mais qui ne s'émancipe jamais, étant toujours réduite à son rapport aux hommes, elle prend les armes mais ne les utilises finalement pas et est résignée à être l'épouse et la mère de famille. D'ailleurs le cœur du film se joue sur un triangle amoureux et plus précisément la romance qui unit Jane à son ancien amant. L'histoire du personnage étant contée à travers des flashbacks mièvres et lourds qui montre une trame simpliste aux enjeux assez minimes. Alors que c'est un film qui veut défendre une cause si grande, il est dommage de le voir la réduire à si peu et que celle-ci a au final pas d'incidence.
Le casting fait plutôt bien le job, tout les acteurs sont globalement bons même si le cabotinage de Ewan McGregor est légèrement over the top, l'acteur s'amuse suffisamment dans son interprétation caricatural qu'il nous prend au jeu. Noah Emmerich reste passif et n'a donc que très peu à jouer mais on retiendra Joel Edgerton qui offre une très bonne prestation. L'acteur ne semble jamais aussi bon que lorsqu'il travaille avec Gavin O'Connor et ici il démontre toute l'étendue de son charisme et l'intensité de son jeu. Mais le film est véritablement illuminé par la performance de Natalie Portman, qui sans être dans un de ses meilleurs rôles, fait toujours autant preuve d'une intensité dramatique admirable et de talent.
La réalisation pêche un peu en raison de son montage, l'alternance avec les flashbacks est plutôt mal gérée et atténue le rythme de l'ensemble tandis que la photographie manque de fulgurances et que les musiques sont au mieux peu mémorable ou au pire, sorties tout droit d'une mauvaise comédie romantique. Cependant la mise en scène de Gavin O'Connor se montre plutôt aboutie, notamment dans sa façon de montrer la violence et âpreté de cette univers sans détour. Il compose quelques explosions de violences maîtrisées et offre un cachet visuel assez plaisant même si il perd un peu pied lors de l'assaut final avec une action qui manque de lisibilité. Après il faut reconnaître que l'ensemble se veut plus télévisuelle que véritablement cinématographique, avec des plans beaucoup plus resserré sur les personnages que sur les grands espaces, ce qui ajoute de la sobriété mais qui perd en charme et en réussite formelle.
En conclusion Jane Got a Gun est un film bancal et pas vraiment satisfaisant. Même si le divertissement fonctionne, on reste face à une oeuvre insignifiante qui ne rend pas hommage à la cause et la condition qu'il veut représenté. Au final les seuls apports qu'il fait aux westerns pour en faire une approche plus féministe, c'est l'ajout d'une romance par le biais d'un triangle amoureux, chose assez rare dans le genre. Mais ça n'en fait pas de l'originalité, bien au contraire car l'on se retrouve face à un film prévisible et terriblement classique. On est quand même loin d'être fac à quelque chose de mauvais, en raison d'une réalisation qui malgré des problèmes de production arrive à s'en sortir avec honneur ainsi qu'un casting attachant qui fait du très bon travail, mais on est clairement en face d'un film maladroit et inconséquent qui n'a que pour but d'être oublié.
2,5
Publiée le 28 janvier 2016
Beaux decors , belle images , acteurs correct mais un rythme un peu trop lent et une histoire et scenario pas trop credible gache cette beaute visuelle.
2,5
Publiée le 4 mai 2016
On voit si peu de western ces dernière années que j’avais réellement envie d’aller voir celui-ci en plus ça change puisque ce n’est pas un cowboy mais UNE, de quoi nous donner envie d’aller le voir ! Le scénario est assez banal au final même si une histoire de fond bien plus triste que celle que l’on aurait pu croire est derrière. Ce n’est quand même pas une histoire qui est exceptionnelle pour en faire un film. Tout se passe quasiment au même endroit, il n’y a pas beaucoup de scène d’actions et le peu que l’on pourrait voir son vraiment courtes sans compter qu’on entend mais qu’on ne voit quasiment rien !

Par rapport aux acteurs, je n’ai pas été très enthousiaste sur le jeu de Nathalie Portman, peut-être pas le genre de film qu’il lui faut ? Même si le scénario faisait qu’il fallait une femme, il manquait un peu de profondeur à son personnage, même pendant les moments tragiques on reste un peu de marbre face à son jeu. Par contre, j’ai beaucoup aimé Joel Edgerton qui faisait pour le coup très bien son rôle de cowboy et d’homme qui a vu ses espoirs perdus lorsqu’il a perdu sa fiancée et qui espère les retrouver. On ressent beaucoup plus ses émotions à lui qu’à elle au final.

En résumé, je n’ai pas été plus qu’enchantée que cela en regardant Jane got a gun. Il manque cruellement quelque chose pour accrocher le spectateur. Je n’ai pas trouvé Nathalie Portman réellement dans le rôle, elle dénotait vraiment dans ce genre de film et je me suis ennuyée un peu en le regardant. On ne peut pas dire non plus qu’il soit mauvais, il se laisse regarder, mais on peut le voir sur petit écran largement.
2,5
Publiée le 1 février 2016
"Jane got a gun" n'est en aucun cas un bon western, tout juste une série B acceptable, mais c'est surtout une belle déception de la part de Gavin O'Connor après son exceptionnel "Warrior". Ici, tout est beaucoup trop lisse pour convaincre, à l'image de Natalie Portman ou Ewan McGregor, en fait on y croit pas et quand bien même ce serait le cas, on est vite rattrapé par un criant manque de rythme, ce dernier couplé à une intrigue dont on se moque éperdument. Les flashbacks sont censés donner du liant, une certaine force émotionnelle au récit mais il n'en est rien, c'est plutôt plat et même assez mièvre finalement. En fait c'est bien Joel Edgerton qui s'en sort le mieux et même Noah Emmerich dans une moindre mesure et il faut avouer que l'assaut final relève le niveau mais que ce fut long pour en arriver là, j'ai même eu du mal à croire que le film ne dure qu'une heure et demie. Dire que c'est mauvais serait dur, c'est simplement sans saveur malgré de très jolis décors.
2,5
Publiée le 26 janvier 2016
Des westerns avec des personnages féminins forts, il y en a eu beaucoup déjà ces deux dernières années. De Sherif Jackson à The Salvation en passant par The Homesman ou tout récemment The Hateful Eight, Natalie Portman a de la concurrence pour s'imposer dans le rôle principal de Jane Got A Gun. Sa prestation de femme forte voulant s'imposer dans un monde d'hommes sera forcement comparée aux autres d'autant plus que l'actrice n'est pas ici vraiment dans son registre habituel.

On est encore en toute confiance lorsque commence Jane Got A Gun. Tous les codes du western y sont respectés à la lettre dans le choix des couleurs, l'immensité des paysages, les costumes et les décors. Même Natalie Portman s'annonce plutôt du genre qui ne se laisse pas faire. On s'imagine donc passer un très bon moment devant le film de Gavin O'Connor avant que les choses ne se gâtent très rapidement.

Si on ne peut pas reprocher la lenteur du film propre au genre, ce qu'on reprochera a Jane Got A Gun c'est de cacher une intrigue de triangle amoureux qui occupe la majorité du film. Alors qu'on s'attendait à une confrontation intense entre Jane et la bande de John Bishop, le scénario du film se perd principalement à nous révéler par bribe à coup de flashbacks les relations entre Jane et les deux cowboys qui l'entoure. Une histoire qui sent un peu trop la guimauve et n'est franchement pas palpitante. C'est pourtant clairement dans ces scènes plus intimistes que Natalie Portman nous donne le meilleur d'elle même mais c'est dans un autre registre un peu plus risqué qu'on aurait aimé la voir se révéler.

En dehors d'une scène un peu intense passé une vingtaine de minutes, il faudra attendre le dernier quart d'heure pour que la confrontation tant attendue arrive enfin. Le gros soucis c'est que Gavin O'Connor a choisi de la faire se dérouler de nuit, ce qui fait que l'on y voit presque rien ! C'est donc totalement déçu que l'on devra encore subir une happy ending un peu trop capillotractée qui plombe pour de bon ce long métrage qu'on aura bien du mal à qualifier de véritable western.

Avec la valse des acteurs qu'a connu le long métrage, le rôle de Dan Frost initialement prévu pour Michael Fassbender a été finalement confié à Joel Edgerton qui avait déjà joué face à Natalie Portman dans Star Wars Episode III et sous la direction de Gavin O'Connor dans Warrior. Pas franchement charismatique, il fait le strict minimum pour incarner le cowboy mal luné. Le rôle du méchant John Bishop était un temps prévu pour Bradley Cooper qui a finalement laissé la place à un Ewan McGregor quasiment méconnaissable avec son chapeau profondément enfoncé sur la tête et une teinture noire corbeau. Il faut dire que le film ne lui laisse pas non plus vraiment l'occasion de se mettre en avant. Du coup il ne parait jamais vraiment redoutable peut être par manque de temps pour se glisser vraiment dans le personnage.
2,5
Publiée le 28 janvier 2016
C'est pas vraiment ce qu'on peut appeler un western dans les règles de l'art. Je me demandais bien ce que la délicate Nathalie Portmann pouvait donner dans un intrépide tour de gâchette au Far West... Ben je viens de comprendre, elle n'y est pas. C'est plus un mélo gentillet qu'autre chose. Oh mais ça se laisse regarder, déjà pour les (rares) paysages classiques cadrés dans un format assez court et aussi pour l'efficacité de l'intrigue. Le plus gênant dans cette histoire est qu'elle est ponctuée de flash back incessants ce qui rend l'histoire véritable tellement courte qu'elle donne l'impression de passer à côté de sa dimension prodigieuse. Après on peut trouver tout ça jouissif ou un peu gnan-gnan, tout dépend dans quel état d'esprit ou va voir Jane Got a Gun. Mais on est loin des codes en tout cas c'est sur. Il n'y a pas de trouvailles, rien de notable, je pensais avoir le droit à une sorte d'épopée féministe, mais c'est plutôt l'histoire d'une femme blessée qui essaie de sauver sa peau. Voilà si vous êtes amateur de grands John Wayne passez votre chemin, si vous cherchez à vous divertir avec une aventure simple et qui garde des valeurs universelles sans trop se mouiller (bon public) alors pourquoi pas ?
2,0
Publiée le 8 avril 2016
Suite à la production chaotique du film, Jane got a Gun partait très mal. Entre les changements de réalisateurs et la désespérance des producteurs, Gavin O'Connor a fini par être le dernier de la liste. Cela donne un western assez pauvre avec un manque cruel de rythme qui a du mal à sortir des décombres dans lequel il a commencé. Car tout ce qui paraît intéressant n'est pas assez exploité. L'intention est louable, celle de restaurer le rôle des femmes à l’époque de la ruée vers l’or et de souligner leur calvaire dans un monde de ténèbres, loin de la lumière des grandes cités de l’Est qui se développaient alors. Elle reprend la thématique du spectral et dépressif The Homesman de Tommy Lee Jones, qui nous accompagnait aux portes d’une folie contagieuse, mais elle s’agrémente d’un survival furieux, dans un décor propice au suspens, celui de la prise d’assaut d’une maison, par une armée de salopards. Mais tout cela tombe dans le cliché et aucun thématique traitée (comme le triangle amoureux aussi) n'est approfondie, ce qui donne au final un film plutôt plat. Même si ce coté western intimiste marche plutôt bien, ainsi que sa composition de cadre très jolie, Jane Got a gun reste fade dans ses rebondissements et son intrigue. Les acteur ont beau s'en donner à cœur joie, ça ne marche pas souvent.
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