Votre avis sur Jane Got A Gun ?
3,5
Publiée le 2 avril 2016
L'histoire est très simple et se résume à ce qu'on peut lire dans le synopsis ni plus ni moins, mais Gavin O'Connor compense largement ce scénario simpliste par une réalisation soignée, un bon cadre ainsi qu'une très bonne ambiance ce qui rend le film assez immersif et prenant. Le réalisateur ne fait pas dans la surenchère, il développe tranquillement son histoire à travers des flashbacks et fait monter la tension tout doucement jusqu'à un final qu'on devine certes depuis le début, mais qui est explosif et très efficace. J'ai vraiment bien accroché à ce film qui ne prend pas la tête et qui est surtout très divertissant.
2,0
Publiée le 3 février 2016
Un second western en moins d'un mois après « Les Huit Salopards » ? Et avec Natalie Portman, en plus ! Difficile dans ces conditions de ne pas se laisser tenter... Hélas, le résultat n'est pas franchement à la hauteur. Alors je n'ai aucun souci à être indulgent concernant le résultat, qui a connu de gros soucis de production et une fabrication assez douloureuse. D'ailleurs, tout n'est pas à jeter : les décors naturels sont joliment exploités, la relative épure du scénario est à souligner et quelques scènes, notamment spoiler: l'attaque nocturne finale
, gardent une certaine gueule. De plus, il faut reconnaître à l'entreprise un certain réalisme d'ensemble, à l'image d'une brutalité, voire d'une violence sèche que Gavin O'Connor ne cherche nullement à édulcorer, sans pour autant qu'elle ne soit gratuite. Reste que cela est souvent assez bancal, le rythme s'avérant curieusement mou et l'action statique, les relations entre les différents personnages, sans être inintéressantes, à l'image de cet improbable trio, n'évoluant plus beaucoup assez rapidement. Même Ewan McGregor, convaincant en salaud de service, aurait mérité d'être plus exploité, son temps d'apparition et donc son intérêt apparaissant finalement réduit. Même la photographie, parfois beaucoup trop sombre, et le montage, non sans quelques loupés, ne s'avère pas vraiment à la hauteur, et bien qu'il y ait, tout de même, un relatif plaisir à voir encore sortir des westerns aujourd'hui, difficile de réellement s'enthousiasmer pour ce « Jane Got a Gun » (allusion inattendue au film de Dalton Trumbo), où même la sublime Natalie paraît bien pâlotte, peut-être eut-il fallu Charlize Theron... Déception.
3,0
Publiée le 28 janvier 2016
Au départ ce film est un projet porté par la réalisatrice Lynn Ramsay. Nul doute que ce choix aurait assurément porté un oeil attentif sur le personnage de Jane et au vu du potentiel on ose imaginer ce que ça aurait pu être avec un script linéaire de 2h30-45 avec du souffle épique en plus ! Avec ce scénario l'émotion n'a que trop peu de place pour s'installer, et pourtant l'action en découle directement. C'est un bon western de base, classique et tout à fait maitrisé. Mais on se dit qu'un tel matériau valait un peu plus d'ambition générale.
3,5
Publiée le 1 février 2016
"Jane Got a Gun" n'a rien d'un western mineur, même s'il s'éloigne des codes du genre pour lorgner du côté du vécu personnel en lui donnant ainsi un aspect intimiste...
Un des points forts de ce film de Gavin O'Connor, est déjà qu'il est porté par une femme, en l'occurrence Natalie Portman.
Elle interprète son rôle justement et avec assez de présence pour qu'on adhère à sa prestation pas mal du tout...
Sur le plan de l'ambiance et des décors, il n'y a rien à dire, c'est beau et aride, désertique comme on s'y attend... La photographie est soignée, les tons et les rendus sont tout à fait comme on l'attend dans ce style de réalisation.
Sur le plan du scénario, après un début classique et habituel, une menace de règlement de compte, le portrait de Jane prend doucement tout son sens par le passé de l'héroïne qui est révélé par flashbacks successifs, revenant comme des souvenirs jaillis de son esprit pour éclairer le spectateur.
Des petits indices sont aussi égrenés adroitement ici et là également pour intriguer, puis pour mettre en place le déroulement de cette vie de souffrance...
Procédé habituel certes, mais par le jeu très sobre des acteurs, on entre mine de rien dans ces vies croisées avec sensibilité et délicatesse !
Les hommes en particulier Joel Edgerton, sont plus en retrait à fortiori mais complètent bien et renforcent même celui du personnage de Jane Hammond...
Ce qui rompt au final avec la brutalité et la rudesse du western classique !
Une touche de féminité mais maîtrisée et bienvenue dans ce film à l'issue elle aussi et bien entendu, dans l'esprit américain classique !
Un film assez touchant avec des qualités bien personnelles, à travers une tranche de vie comme certaines femmes de l'époque du Far West ont certainement et tristement connue...
Intéressant, touchant et donc à découvrir...
3,5
Publiée le 4 septembre 2019
Je suis assez surpris de découvrir des moyennes si faibles pour ce bon western (que ce soit sur ce site ou ailleurs) ; c'est vrai Jane Got a Gun n'est pas original et n'apporte rien au genre mais il est bien fait de plus le titre trompeur laissait présager une vengeance solitaire d'une femme devenue une redoutable tireuse (un peu comme Un colt pour 3 salopards).
Pourtant l'histoire tout en étant classique parvient à être prenante et c'est du en grande partie à une réalisation vive et sans temps mort qui utilise judicieusement des flash-back sans que ces allers-retours entre passé et présent coupent le rythme du film après il y a aussi un bon casting avec la Jane du titre bien campée par Natalie Portman, Ewan McGregor convaincant en méchant (peut-être que son personnage n'est pas assez exploité) tandis que Joel Edgerton fait un pistolero appréciable (je l'avais peu vu avant mais il ne m'avait jamais marqué par sa présence).
Je m'attendais par contre à une fin plus sombre.
Donc voilà de quoi faire un bon western et Jane Got a Gun en est un bon dont je ne saisis et ne comprends pas son échec non mérité
1,0
Publiée le 4 février 2016
Je m’interroge toujours quand je vois un Western sortir de nos jours. L’air de rien, il y en a toujours un ou deux par an. Ce n’est pas que je sois hostile au genre – bien au contraire – mais ce type de film est tellement codifié que je me demande toujours ce que va bien pouvoir y chercher un auteur en allant s’enliser dans un tel dédale cinématographique. Alors, je ne dis pas : il y en a qui s’en sortent très bien, comme ce fut le cas, me concernant de « 3h10 pour Yuma » ou de « Django Unchained ». Mais bon, la plupart du temps je me retrouve confronté à un banal exercice de style totalement fade dont je ne comprends absolument pas la démarche. C’était un peu le cas d’« Appaloosa », c’était totalement le cas de « Salvation ». Alors oui, dans le doute je suis allé voir et – manque de pot – pour moi « Jane Got A Gun » rentre clairement dans la deuxième catégorie. C’est triste à dire, mais personnellement je n’ai trouvé absolument rien à quoi m’accrocher. Cette histoire, j’ai l’impression de l’avoir vu mille fois ; ce type de personnages et de situations aussi. Des gars lambdas grognons et à sale gueule, des méchants vraiment sadiques, une banale histoire de règlements de compte… Franchement, mais « pfff » quoi… Même le personnage de Jane est finalement bien fade. Au vu du titre du film, on pouvait s’attendre à une tentative de la part de Gavin O’Connor pour introduire un personnage féminin un peu iconoclaste dans cet univers d’habitude très masculin, eh bien que dalle. J’ai beau adorer Natalie Portman, je trouve que son personnage ne parvient jamais à prendre racine dans cet univers. Elle a un côté trop désincarné, trop propret, presque illogique et anachronique par rapport à l’univers qui l’entoure. Un personnage féminin aurait dû heurter cet univers du far west, un peu à l’image d’une Claudia Cardinale dans « Il était une fois dans l’Ouest ». Là, il n’en est rien. Et le pire, c’est qu’avec le recul, je pense que c’était là toute la plus-value qu’entendait apporter O’Connor au genre du Western par ce film. « Jane Got A Girl » voulait juste se distinguer en construisant toute son intrigue autour d’un personnage féminin. Parce que bon, franchement, à part ça, je ne vois vraiment pas ce qui aurait pu être l’ambition de ce film. La photographie est grossière, elle aplanie tout. Les grands espaces sont vraiment filmés sans génie. Les ressorts de l’intrigue se limitent à des mécaniques plus que connues. Non, décidément non, je pense sincèrement que Gavin O’Connor pensait qu’il suffirait de mettre un personnage féminin au cœur de son film pour que celui-ci ait une identité qui frappe et séduise. Bon bah désolé, mais me concernant, c’est tellement superficiel, fade et impersonnel, que je suis totalement passé à côté. Ce film, pour moi, c’est un coup d’épée dans l’eau, un exercice de style pour rien. C’est faire du cinéma pour ne rien faire vraiment au fond… Voilà qui est bien triste quand j’y pense… Un peu d’audace, ou de travail d’imagination, après tout, ça ne ferait pas de mal au septième art d’aujourd’hui moi je dis…
2,0
Publiée le 28 janvier 2016
On peut dire qu'on l'a attendu ce ''Jane Got a Gun'' ! Et on l'a d'autant plus attendu que pendant un moment les bouleversements de casting défrayaient la chronique. Que ce soit l'arrivée de Gavin O'Connor en tant que réalisateur pour remplacer au pied levé Lynne Ramsay, Joel Edgerton s'offrant le rôle du gentil plutôt que celui du méchant ou encore Michael Fassbender, Jude Law et Bradley Cooper défilant pour jouer dans le film pour finalement laisser Ewan McGregor endosser le rôle du méchant. Forcément, de tels remous attirent et intriguent. La seule qui n'a pas bougé, c'est Natalie Portman. La Jane du titre, c'est elle et voilà qu'on retrouve l'actrice dans un rôle principal après des rôles plutôt discrets voire même effacés (''Thor, le Monde des Ténèbres'').Natalie Portman, western, Joel Edgerton (apportant même sa touche au scénario), Ewan McGregor, Gavin O'Connor... On partait donc avec de sérieux atouts. Mais ''Jane Got a Gun'' est un film raté, un western comme on en a vu des centaines de fois, trop classique et trop simpliste pour être apprécié, pas assez beau et pas assez dur pour pleinement convaincre. Il faut dire que l'histoire est assez simple : Jane est en couple avec Bill Hammond, un hors-la-loi qui se fait trouer la peau par une bande de truands menée par Bishop. Jane, qui a déjà eu affaire à Bishop, décide d'aller trouver Dan Frost, son ex-fiancé pour qu'il l'aide à se défendre. Tiraillé entre son amour pour Jane et sa haine pour Hammond, Dan accepte. L'essentiel du film se déroulera d'ailleurs sur la propriété de Jane et Bill alors que Dan et elle préparent l'affrontement qui les attendent, le tout entrecoupés de flash-backs venant insister sur la nature romantique, sympathique mais peu originale, du film. Pas mauvais pour sou, ''Jane Got a Gun'' est simplement trop banal pour être apprécié. Gavin O'Connor se moque ouvertement des codes du western, oubliant au passage de filmer de magnifiques paysages et de nous gratifier de fusillades dignes de ce nom. Natalie Portman, héroïne censée être forte, apparaîtra finalement comme bien frêle et bien fade, à l'ombre de la prostituée vengeresse de ''Shérif Jackson''. Le méchant, rôle dans lequel il est surprenant et plaisant de trouver Ewan McGregor, sera à peine esquissé dans sa cruauté et son charisme. Le seul à s'en sortir ici, c'est Joel Edgerton. Dans ce rôle d'amant délaissé, à la violence brute et au regard perçant, il impose une faiblesse derrière sa carrure et offre une prestation de qualité, éclipsant les autres. Si ''Jane Got a Gun'' doit être vu, c'est bien pour lui. Le reste du film sera bien trop fade.
2,5
Publiée le 10 octobre 2016
Avant toute chose, impossible de ne pas revenir sur production chaotique qu'a connu "Jane Got A Gun" avant de débarquer sur nos écrans.
Résumé des faits : la réalisatrice Lynne Ramsay, attachée au projet depuis le départ, quitte le navire avec son directeur de la photographie Darius Khondji la veille du tournage. Ils sont respectivement remplacés par Gavin O'Connor et Mandy Walker.
Du côté des acteurs, Michael Fassbender était initialement prévu au casting. Il est remplacé, quelques jours avant le début du tournage, par Jude Law. À la suite du départ de la réalisatrice, ce dernier quitte aussi le projet. Le rôle sera finalement confié à Joel Edgerton. Mais ce n'est pas tout, Bradley Cooper qui devait interpréter le grand méchant part à son tour vers d'autres horizons laissant la place à Ewan McGregor pour assurer le rôle...
Bref, avec tous ces faux démarrages, inutile de préciser que "Jane Got A Gun" ne partait pas sous les meilleurs auspices et le fait que le film soit arrivé à son terme tient du petit miracle.

Mais alors, n'en retiendra-t-on que son accouchement dans la douleur ou le résultat final a-t-il réussi à surmonter ses épreuves pour devenir une bonne surprise ?
Oui et non. "Jane Got a Gun" est un western se complaisant dans une forme de classicisme qui ne lui permet jamais de réellement s'imposer.
Ce n'est pas tellement le côté esthétique qui pose problème, c'est même plutôt réussi de ce point de vue -Gavin O'Connor se sert de tout le décorum du genre pour livrer un western crépusculaire à la fois réaliste et très pessimiste- mais bien la trame scénaristique qui souffre de son manque d'originalité. Cette histoire d'un drôle de triangle amoureux rattrapé par une vengeance d'une bande de malfrats peine à vraiment trouver l'équilibre entre sa noirceur ambiante et l'émotion qu'elle veut susciter. Alors que les interprètes illuminent par leur justesse les ténèbres dans lequels est plongé le film (Joel Edgerton et Natalie Portman sont formidables), "Jane Got A Gun" va bien trop souvent lorgner du côté du mélodrame prévisible avec ses scènes répétitives de dialogues où les personnages ressassent leurs sentiments pour gagner du temps jusqu'à l'inévitable affrontement final. Le long-métrage souffre aussi d'un éclatement narratif très bancal sous forme de flashbacks qui est, certes, malin quant à la finalité de ménager les quelques rebondissements de l'intrigue mais qui, au bout du compte, ne fait qu'accroître son rythme déjà très faible.

On peut comprendre pourquoi Natalie Portman a été tellement attachée à ce projet (elle est également productrice), ce portrait de femme brisée qui renaît à chaque fois face à l'adversité a de quoi la séduire (et nous aussi), il est juste dommage que l'écrin de western mélodramatique dans lequel il se trouve ne soit peut-être pas à sa hauteur...
4,0
Publiée le 3 février 2016
Le western n'a jamais été mon genre cinématographique de prédilection. Mais il y en a de bons parfois (Appaloosa, Blackthorn, The Homesman...). Et puis il y a Natalie Portman, magnifique (aussi productrice) et Joel Edgerton, formidable (aussi co-scénariste, et déjà dans Warrior le précédent film du réalisateur). Sans parler de Ewan McGregor (terrible en méchant, assez méconnaissable entre son maquillage et sa teinture noire). Des rôles qu'ils ont obtenus après une belle valse du casting mais ils sont tous les trois impeccables et pour beaucoup dans la réussite du film. Mais pas que. La mise en scène est élégante que maîtrisée. Le scénario est assez classique pour ce genre de film même s'il prend une tournure assez féministe puis romantique. On est donc là devant un très beau portrait de femme, indépendante, forte et en avance sur son époque (très masculine) Seul bémol, il y a beaucoup de flashbacks qui ramollisent et gênent un peu la fluidité du récit, mais rien de bien méchant. Il y a un bon suspens et c'est prenant. Et pour ne rien gâcher, c'est visuellement superbe. Bizarrement, j'en avais reçu de très mauvais échos. Pour ma part, j'ai trouvé cela très plaisant, plus profond qu'il n'y parait et vraiment très bien fait. Un bonne surprise donc...
3,0
Publiée le 27 janvier 2016
Jane Got a Gun, à la sauce d'un western post-feministe est une oeuvre qui s'avère honnête. Le scénario reste simpliste dans le fond. Bill Hammond fait loi en ville. Mais lorsque ce dernier décide de trahir son propre clan, c'est Jane, sa femme solide, qui doit prendre les choses en main pour les protéger. Alors, elle se tournera donc vers son ancien amant Dan Frost, pour sa protection. Jane devra faire preuve de courage et Dan devra mettre de côté sa haine pour Bill, s'ils veulent se sortir indemnes et en finir avec ces bandits. Ce film a eu beaucoup de difficultés concernant le casting, le choix réalisateur ou encore sur le budget... Tout a changé ! Seule, Nathalie Portman est restée en faisant son retour sur grand écran. L'ambiance de Jane Got a Gun est réussie avec une noirceur bien trouvée, accompagné de longs plans panoramiques séduisants. Cependant, le rythme reste un peu lent à cause spoiler: de ses flash-backs à l'eau de rose autour de ce triangle amoureux (N. Portman, J. Edgeton, N. Emmerich).
La distribution est très satisfaisante et, on retrouve trois acteurs qui ont déjà joué dans la saga mondiale : Star Wars. La ravissante Nathalie Portman procure beaucoup de crédibilité et d'émotion dans la peau d'une cow-girl déterminée à protéger les siens. Ewan McGregor en truand est surprenant, métamorphosé et totalement investi dans son personnage. Joel Edgerton arrive, aussi à tirer son épingle du jeu en offrant une prestation convaincante. Pas beaucoup d'action au sein du récit mais qui se rattrape vers sa dernière partie. On est loin du dernier Tarantino avec du sang qui gicle à tout va... Pourtant, certaines séquences sont réalistes. Une bande sonore correcte, sans défaut majeur. Pour finir, Jane Got a Gun est un film de western noir élégant auquel le cinéphile passe un bon moment dans la salle de cinéma.
3,0
Publiée le 30 janvier 2016
Le voilà enfin sur les écrans ce projet qui a tant fait couler d’encre non pas pour ses qualités ou ses défauts intrinsèques mais pour sa gestation plus que mouvementée qui fera date dans l’histoire du cinéma. En effet, la réalisatrice initiale Lynne Ramsay ne s’est pas rendue sur le tournage dès le premier jour entrainant des bouleversements de planning, des changements de casting et des problèmes juridiques qui ont du écœuré la productrice Natalie Portman, seule survivante du projet de base. Bradley Cooper et Michael Fassbender (entre autres) devaient faire partie du casting et Joel Edgerton devait jouer le méchant, finalement il sera l’ex de Natalie Portman quand Ewan McGregor jouera ce bad guy. Autant certains long-métrages à la production complexe et pleine d’avaries accouchent de résultats médiocres et malades que l’on ressent à l’écran, autant ici, bien que le film ne soit pas inoubliable, il est difficile de percevoir cette production houleuse.
Cependant, si la réalisatrice initiale était restée aux commandes le film aurait certainement eu davantage de gueule et de personnalité, tant celle-ci s’est montrée douée dans les westerns indépendants. Le résultat ici est de facture trop anonyme et ressemble plus à une série B de luxe qu’à un grand western d’envergure digne de ce nom. D’abord, il manque beaucoup de scènes d’action ou de fusillades ce qui incombe soit au scénario, trop dramatique, soit à un montage voulant évacuer lesdites scènes certainement ratées. Mais les pistolets ne font pas assez parler la poudre et les chevaux n’hénissent pas assez dans les plaines, c’est dommage. De plus, si la fusillade finale tant attendue est correcte et maîtrisée, elle est trop courte et pêche du fait qu’elle se passe la nuit. Cela rend le tout peut-être plus stressant mais moins visible et surtout moins puissant.
Le film est parsemé de flashbacks qui irriguent l’intrigue princpale avec brio et donnent un petit plus à « Jane got a gun ». Ils sont intéressants, bien amenés et aèrent la trame au présent de manière sporadique et bienvenue. Cela donne un éclairage à chaque fois neuf sur l’histoire. Mais dans le genre récent des westerns à femme forte, on retiendra plutôt l’excellent « The Salvation » avec Eva Green et surtout le mal élevé et violent « Shérif Jackson » avec January Jones en prostitué rebelle. A côté, Natalie Portman fait pâle figure et sa production soutenue à bout de bras n’est pas déplaisante mais surtout anodine et un peu trop lisse.
3,0
Publiée le 2 février 2016
« Jane Got A Gun » arrive sur nos écrans lestés de lourdes casseroles. Produit par Natalie Portman, le film devait être réalisé par Lynne Ramsay (« We need to Talk about Kevin ») qui a déclaré KO la veille du tournage. Bradley Cooper puis Jude Law étaient annoncés pour le premier rôle masculin, finalement interprété par Joel Edgerton (« Life », « Strictly Criminal », « Exodus »). Sa sortie en France, prévue le 25 novembre, est décalée après les attentats du 13-novembre. Last but not least, le film sorti aux États-Unis vendredi dernier, a enregistré des résultats catastrophiques au box office ce week-end.

Avec tous ces clignotants au rouge « (Calamity) Jane Got his Gun » faisait figure de No Go absolu, de navet magistral. Avec de telles préventions, fort paradoxalement et fort logiquement, je n’ai pas été déçu par ce petit western qui ne brille pas par son orginalité mais remplit consciencieusement son office

L’histoire est passablement compliquée par des flash-backs trop nombreux. La jeune Jane Buchanan, croyant son fiancé mort à la guerre, est partie dans l’Ouest refaire sa vie. Elle tombe entre les mains d’une bande de criminels mais en est sauvée par l’un des leurs, Bill Hammond. Le film commence quand cette troupe de hors-la-loi est sur le point de les rattraper et que le fiancé disparu réapparaît.

Scénario passablement alambiqué, mais somme toute d’une grand classicisme. Le triangle amoureux trouvera la solution qu’on attendait sans surprise ni déplaisir. Hélas, le film pêche – et c’est son plus grave défaut – par son interprète principal. Natalie Portman est, comme d’habitude, parfaite. Mais elle n’était pas faite pour le rôle. Trop fragile, trop frêle, trop élégante. Elle a beau interprété son rôle avec le perfectionnisme qui l’a toujours caractérisée, elle ne réussit pas à le rendre crédible.
3,5
Publiée le 2 février 2016
Même si ce film n'est pas passionnant, il est tout de même très bien, bien divertissant et très bien ficelé.
J'ai passé un bon moment et l'actrice est très bien aussi.
2,5
Publiée le 18 avril 2016
Les westerns ne sont plus ce qu’ils étaient. Si les femmes sont maintenant mises à l’honneur, c’est surtout la photographie qui apporte une dose qualitative supplémentaire au nouveau genre. Dans Jane got a gun, le grain de l’image est poussiéreux et apporte une touche de mélancolie à l’histoire. Ce ton se retrouvera perpétuellement sur le visage d’une Nathalie Portman épuisée et forte en même temps. Le scénario est fidèle aux westerns et ne mérite pas de s’y arrêter davantage. En effet, il s’agit simplement d’une femme se préparant à protéger son mari. Mais alors que les musiques sont souvent pièces maîtresses, Gavin O’Connor a oublié d’en jouer avec les codes. Ainsi Jane got a gun est un long-métrage instable avec un casting et des tons précis mais qui perd en force sur le reste.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Les meilleurs films de tous les temps