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Septième Sens
84 abonnés
762 critiques
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2,0
Publiée le 13 juin 2013
Après La Conquête vient Le Pouvoir. Patrick Rotman a écrit le premier sur la montée au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Il réalise le second sur la prise de fonction de François Hollande. Un an seulement et déjà un film sur le Président de la République. Le réalisateur n'aurait-il pas griller les étapes pour laisser le régime se mettre en place ?
Le film ne prend parti et ne fait pas de politique spécifique. Il tente (difficilement) de décrire le pouvoir. Grâce à ses images, on comprend que ce pouvoir s'impose, en quelque sorte, au Président de la République. À l'image de son discours au pouvoir exécutif, il faut faire avec le luxe apparent de l'Élysée. Comme si tout cette magnificence était plus fort que le statut de Président. Les murs, les couloirs ainsi que le mobilier font partie intégrante du pouvoir de la République. Un paradoxe demeure pourtant et l'on est en droit de se poser cette question : comment un homme peut-il régler les problèmes des plus défavorisés dans un endroit aussi riche et opulent ? Si cette interrogation vous met mal à l'aise, attendez de voir comment le personnel de l'Élysée est aux petits soins avec les personnalités politiques...
La première demie-heure est intéressante et tout à fait cohérente. Rotman commence son film avec la passation de pouvoir, pour enchainer avec la photographie de Hollande (notion d'image renvoyée au peuple) faite par Raymond Depardon. L'affirmation des valeurs républicaines mais également du parti socialiste nous sont évoquées dès le début. Avec ces images, le cinéaste créé une introduction solide qui va pouvoir mettre en place son documentaire. Seulement, tout devient ensuite anecdotique et comporte peu d'intérêt. Nous n'avons affaire qu'à des fragments de réunion sans importance, où un excès de plans de coupe parsème le récit. On pense même que le documentariste doit être déçu de tous ses rushes, puisque rien ne ressort véritablement.
Au début de son mandat, François Hollande prônait la politique de la transparence. Patrick Rotman a suivi ce crédo à la lettre car le résultat du Pouvoir s'avère être également transparent.
Ce film m'a beaucoup déçue. Ce n'est pas sensé d'après son réalisateur être un film sur un homme en particulier mais pourtant, j'ai vraiment eu l'impression d'avoir assisté à un reportage politique au cours duquel François Hollande défend sa politique et sa présidence. Vu que le film sort alors que tout le gouvernement est encore en exercice, on ne peut pas trop s'étonner que beaucoup de choses ne puissent pas être montrées mais du coup, est-ce bien un documentaire ou un exercice de communication de plus de la part de François Hollande ?? Rien ne sonne réellement vrai : on voit bien qu'ils ont tous parfaitement conscience d'être filmés et venant de personnes qui soignent leurs discours et leur image pendant les 3/4 du film, on se doute que filmés ainsi, ils ne peuvent pas être très naturels ... D'ailleurs, il n'y a pas la moindre tension entre les "protagonistes", pas le moindre problème dans ce film !! (hormis parfois des discours à repenser !!!.....) J'en suis sortie lassée de l'auto-satisfaction omniprésente du président (avec en plus cette voix-off sensée nous donner une impression d'intimité mais qui m'a surtout donné l'impression d'être une occusion de plus pour le président de "vendre" sa politique et sa façon de gérer le pays) et frustrée d'avoir vu essentiellement des gens se serrer la main, afficher des sourires de façade, échanger quelques banalités et politesses de rigueur ... et des portes se refermer quand on pourrait réellement commencer à voir ce qu'il se passe dans les "vraies" coulisses du pouvoir ...
Point positif : les images d'un monde protocolaire presque d'une autre époque et de lieux rarement montrés.
Le problème du "Pouvoir", c’est qu’il est beaucoup trop à l’image du monde qu’il prétend intégrer et filmer : protocolaire et englué sous les fioritures. Pendant 1h40, le spectateur-citoyen a la désagréable impression de gêner, de ne pas être convié dans ces hautes sphères d’un État qui s’étalent devant ses yeux. Ce qui est dommage avec ce documentaire aux allures de reportage, c’est qu’on y soupçonne en permanence le verrouillage et la censure des communicants de François Hollande. La preuve par ces nombreux moments où les portes d’une pièce se ferment dès qu’on... Retrouvez l'article complet sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)!
Très, très, très nul, le doc qui ne sert à rien et ne vous apprend rien du tout, si ce n'est que nos dirigeants ont l'air bien éloignés des préoccupations des français, exilés qu'ils sont dans ce bâtiment d'un autre siècle, qui doit nous coûter très cher... L'impression d'avoir suivi un doc sur un relais et château ! François Hollande, comme d'autres avant lui, n'exerce aucun pouvoir, le pouvoir il est dans les mains des conseillers et des communicants... Total ennui, avec tout de même une question, la nouvelle star en devenir serait-elle Emmanuel Macron ? Ce doc a dû recevoir l'aval de l'Elysées avant sa diffusion au ciné, j'espère qu'il ne le sera pas à la tété, sinon la réaction des français sera violente !!
Le curieux de nature que je suis ne pouvais pas faire autrement que de se précipiter voir ce film destiné à suivre le nouveau co-Prince d'Andorre dans nombre de ses faits et gestes pendant les huit premiers mois de son nouvel emploi de bureau. D'abord, jour de sa sortie, quelle ne fut pas ma surprise de constater que la salle du MK2 Beaubourg était pleine à craquer; "l'impopulaire" président n'est peut-être finalement pas si détesté que l'on dit. L'exercice de Patrick Rotman est intéressant mais quelque peu glissant; certains virages de son documentaire pourraient laisser croire à un certain manque d'objectivité. Mais sa façon de filmer les coulisses de l'Elysée tourne le dos à cette hypothèse. Défilés de Citroën faisant chanter le gravier de la cour du palais, plans sur la pelouse concave et humide plongeant vers la grille du coq, bruits de pas multiples rompant le sommeil des parquets des bureaux présidentiels, dorures désordonnées, huissiers à l'imperturbable flegme, dont l'un des plus anciens a un pantalon trop court; l'ambiance qui règne dans le cénacle du pouvoir semble inédite et les ors de la République ont le charme que j'imaginais. François Hollande, que je croisais jadis à Carrefour Auteuil, nous laisse le suivre avec patience dans ses rencontres avec ses collaborateurs, ses réunions, ses déplacements et semble parfois oublier la présence de la caméra de monsieur Rotman. On y voit parfois un peu de déférence excessive à son égard et à l'opposé un peu d'humour aussi. Ca se vouvoie, ça se tutoie, ça attend. Cependant, il aurait été intéressant de construire ce documentaire en deux volets. L'ambiance à l'Elysée habitée par l'actuel chef de l'état et celle du temps de l'ancien président; l'huissier aux ourlets ratés en aurait des choses à raconter...
Un tract-film politique, qui quoi qu'en dise le réalisateur tente bien quand même de nous présenter un Hollande sous son côté "sympathique" et "chef de l'autorité". On pourrait presque y croire si on ne connaissait pas la réalité plus complexe et moins présidentielle du personnage. Raté.
Circulez y'a rien à voir Les journées du patrimoine vous permettrons aussi bien voire mieux d'apprécier les ors de l'Élysée. Quant à espérer musarder dans les arcanes du pouvoir, vous en serez pour votre argent car les huissiers ici ont vite fait de refermer les portes sur les vrais conversations des politiques qui nous dirigent. Pouvait-il d'ailleurs en être autrement !
Un film intéressant, en ligne avec les autres fils de Rotman sur Chirac, Mitterand et le duel Sarko/Villepin. Ce qui fascine, c'est le protocole de l'Elysée, et le souci de perfection qui anime les acteurs de ce décorum (huissiers, gardes, maîtres d'hôtel), aussi bien que l'intrusion dans le mode de travail de Hollande, montré sous un jour favorable, en bon leader d'équipe. Par contre on ne peux s'empêcher de mettre en regard l'énergie dépensée sur la Comm et le peu d'impact des prestations des 2 chefs de notre exécutif.
Très déçu par ce documentaire. Le réalisateur a eut accès au saint des saints, mais le film ressemble finalement à une chronique ennuyeuse. François Holland délivre sa philosophie du pouvoir en voix off, mais le réalisateur n'entreprend aucune démarche pédagogique. Il n'y a donc rien à décortiquer, rien à comprendre.
Déçu par Patrick Rotman avec sa Conquête qui évoquait la campagne puis les premiers temps de la présidence de Sarko, je le suis encore plus par ce documentaire, domaine dans lequel Rotman excellait habituellement. Comme pour la fiction La Conquête, très politiquement correct et qui, pour ceux qui lisent entre les lignes du film, était surtout une apologie de la politique de Sarko et surtout pas une critique, Le Pouvoir tombe encore plus bas. C'est une succession d'images et de dialogues qui respirent par tous les pores la mise en scène, tout y est calculé, scénarisé. Je ne peux pas croire une seconde que ce ne soit pas le cas. Comme Jospin en face d'Hollande, qui le vouvoie et adopte un ton presque timide. Ce film pue la supercherie et la malhonnêteté intellectuelle. Je ne peux croire que Rotman soit seul à l'initiative de ce documentaire invraisemblable. Pour autant, ça ne le dédouane pas d'avoir accepté de réaliser cette oeuvre digne d'un charlatan communicant. Extrêmement décevant, Rotman n'est plus dorénavant ma référence dans le domaine du documentaire. Il l'est en revanche dans le domaine de la manipulation et du cirage de pompes des puissants. En plus, les images et dialogues qui se succèdent sont d'une platitude et d'un intérêt absolument inutile.