Les Visiteurs 3, Le Livre de la Jungle, Jason Bourne, SOS Fantômes, Ben-Hur, les remakes et retours de franchises sont légions en 2016 et malgré les râleurs qui s’imaginent que tout était forcément mieux avant, ce n’est pas nécessairement le cas et la plupart sont très réussis. Les Sept Mercenaires ne déroge pas à la règle avec une belle modernisation de ce grand classique du western des années 1960. Plus de cinquante ans après, le casting est entièrement remanié avec de forts acteurs du moment. La marche est ouverte par Denzel Washington (Déjà vu, American Gangster, The Equalizer), accompagné de Chris Pratt (Les gardiens de la galaxie, Jurassic World), Ethan Hawke (Le cercle des poètes disparus, Sinister, American Nightmare), Vincent d’Onofrio (Grosse Baleine de Full Metal Jacket !!), le sud-coréen Byung-Hun Lee (Le bon, la brute et le cinglé, Terminator Genysis), Manuel Garcia-Rulfo et Martin Sensmeier. Emma Cullen, une femme en quête de vengeance, est brillamment jouée par Haley Benett (The Equalizer, Hardcore Henry, La fille du train), véritable sosie de Jennifer Lawrence. L’antagoniste est cette fois-ci un riche industriel du nom de Bartholomew Bogue, qui n’hésite pas à venir bafouer une église et faire tuer ceux qui osent se rebeller dès le début du film.
Plus violent et mieux rythmé que son prédécesseur, le film reste somme toute très classique malgré des personnalités intéressantes et quelques plans plus recherchés comme celui de l’église en feu vue de loin, ou encore des silhouettes chevauchant sous le coucher du soleil. Les mercenaires ressemblent davantage à des hors-la-loi et cachent leur background pendant un bon moment, comme Goodnight Robicheaux
qui a peur de tirer car étrangement hanté par
sa réputation légendaire, et Sam Chisolm qui venge dignement
le meurtre de sa mère et de ses sœurs tout à la fin
. Bien plus élaborée que dans le précédent film, la défense des villageois passe par un entraînement intensif avant une longue bataille finale, avec quelques traits d’humour notamment grâce à Chris Pratt. Face à toute une armée, ils savent qu’ils ne peuvent s’en sortir que par la ruse
et posent de nombreux pièges
, montrant par la même occasion l’intellect limité des hommes recrutés par Bogue. Les hommes tombent un à un
avec la gatling et quatre des mercenaires meurent dignement après une rude bataille.
La dernière demi-heure est alors très réussie et le film aurait pu être très bon si la qualité avait été maintenue tout du long !