Réalisé par le quasi-inconnu Adam Deyoe (à qui on doit quelques téléfilms, dont les plus célèbres sont Yeti : A Love Story et The Mental Dead) avec un casting à l'image de sa notoriété, puisqu'il regroupe Scott Peat (un petit rôle dans Transformers, Les Experts ou encore Call of Duty 3), James C. Burns (aussi figurant dans Transformers, Hide et Call of Duty : Black Ops), Marissa Merrill (Photographic) et Corsica Wilson (Veer!, Probably Lightnin), j'ai l'honneur de faire une critique de Dead Season. Autant dire que contrairement à certains Direct to DVD, on ne choisit pas Dead Season pour son casting mais plutôt pour son contexte : alors que les films de zombies ont le plus souvent pour cadre des hôpitaux, centres commerciaux ou des simples rues, Dead Season, à l'image du nullissime Survival of the Dead, dernier Romero en date, prend place sur une île. Plus paradisiaque que Survival of the Dead, il est évident qu'on fait le rapprochement avec le jeu-vidéo Dead Island. Mais la comparaison s'arrête là, car Dead Season n'a, au niveau de l'intrigue ou même de l'atmosphère (malgré le cadre identique), aucune similitude avec le célèbre jeu de rôle façon invasion insulaire de zombies - à part peut-être la différenciation des zombies "qui court" et des zombies "qui marchent". Mais au lieu de rechercher de vagues ressemblances (inspirations ?) entre deux oeuvres que finalement, tout oppose, on va plutôt juger de la qualité de Dead Season : en un mot, ça vole vraiment pas haut. Le principe d'un film de zombies restant de faire apparaître des zombies en gardant une certaine psychologie entre personnages, Dead Season semble ne pas avoir compris ça et au final, on a ni zombies, ni développement de personnages qui restent tout le film incroyablement antipathique tant ils sont complètement incohérents (changement de caractère total d'une scène à l'autre, le personnage principal interprété par le malheureux Scott Peat qui est au début du film, totalement sérieux et sans aucune expression, et qui devient, lors d'un interrogatoire où il est ligoté sur une chaise, un rieur narcissique qui n'est sans rappelé l'humour en moins bien de Robert Downey Jr.).
Les zombies, donc, on les voit pas beaucoup. Et quand on les voit, ils sont complètement figés, aucune terreur transmise, on se demande même comment les personnages principaux font pour se faire mordre avec des zombies aussi ringards que ça. Et là est perdu tout l'intérêt du film : car à côté, y a de bonnes idées (notamment celle de la provenance de la nourriture), même excellentes. Mais on a pas peur, on se retrouve devant une vieille série Z filmée sur une île pas si paradisiaque que ça, avec des personnages totalement pourris mal interprétés et le tout filmé comme un vulgaire film amateur avec un vieux Nokia de trois kilos. Dead Season allie presque tout ce qu'on peut faire de pire dans le genre, des clichés les plus ringards aux zombies presque amusants (qui ont conquis le monde en passant), avec des personnages déjà vu et les situations bateau du genre. Y a quelques bonnes idées mais ça ne parvient pas à sauver un film totalement antipathique du naufrage. Les dialogues, parfois complètement à côté de la plaque, enfoncent le clou sur une bande originale enregistrée sur un piano désaccordé avec une webcam. On a déjà vu pire, mais c'est déjà très mauvais. Passez votre chemin et économisez une heure trente de votre vie.