Tout d'abord : c'est un film de Wes Anderson, ce qui comprend son style bien personnel. Et c'est dans celui-ci que son style atteint le paroxysme des codes Andersonniens. Au jour où j'écris cette critique j'ai vu la plupart des films du réalisateur : Rushmore, La famille Tenenbaum, La vie Aquatique, À bord du Darjeeling Limited, Fantastic Mr. Fox et bien entendu The Grand Budapest Hotel.
Ce réalisateur intrigant, possède une pâte graphique que je trouve extraordinairement travaillée mais qui me dérange totalement durant le visionnage de ses films.. Je n'apprécie pas son style. Toutes ses couleurs et ses symétrie sont inutiles et superflus la plupart du temps. Également je n'apprécie pas vraiment ses histoires. Enfin SON histoire. Car le défaut principal de ses films c'est la résurgence des mêmes sujets, des mêmes personnages, et du même monde. Wes Anderson partage ce défaut avec Tim Burton. J'apprécie la première histoire que je voie de ces réalisateurs, Rushmore, pour W.Anderson, et Beetlejuice pour Burton. Mais à la longue leurs histoires m'insupportent. Néanmoins, Wes Anderson est un réalisateur qui sait s'entourer de bons acteurs qu'il parvient à diriger sans problème. Pour faire bref, je trouve qu'il a un savoir faire filmique monstre mais reste cantonné à des productions qui sentent le réchauffés à des kilomètres.
Dans The Grand Budapest Hotel on découvre ce monde pastel coloré qui plait tant à Wes Anderson, avec une pointe d'aspect animé qui fait écho à Fantastic Mr. Fox. De ce fait le réalisateur fait une sorte de parodie ridicule de ce qu'il a fait.
Pourquoi tant d'acteur si talentueux s'ils ne sont que peux exploité ? Je me le demande. Quelle déception de voir Jude Law (acteur que j'adore) apparaitre que 5 à 10 minutes. Ca a été le premier défauts, d'une longue listes, que j'aie constaté dans ce film.
On sent bien que le film ce veut amusant, mais le néant comique le rattrape rapidement. On est toujours sur sa faim, et la platitude soporifique de ce film fait plus froncer les sourcils qu'esquisser les sourires. J'ai abhorré les traies d”'humour” absurde qui sont digne d'un film amateur, et qui ont du faire se retourner Graham Chapman dans sa tombe. Notamment le personnage de Willem Dafoe (acteur que j'apprécie habituellement) qui a failli me donner des nausées tellement son écriture était bâclée. Il n'est ni méchant, ni gentil, ni même entre les deux.. C'est aussi vide qu'une coquille d'escargot séchée.
Cependant le personnage de second plan mais principal, celui de Ralph Fiennes, est très interessant mais le scénario survole très rapidement son histoire pour passer à celui du personnage vu, revu et re-revu de Zero qui n'est autre qu' un faux Padawan idolatrant comme un abruti son Jedi, mais ici c'est beaucoup moins bien fait que dans Star Wars malheureusement.
Autre point négatif. La symétrie Andersonniens beaucoup trop présente, voire omniprésente, qui étouffe le spectateur autant que les acteurs. De plus, dans ce film anderson conjugue des plans d'ensemble qui pourraient être sublimes s'ils n'étaient gâches par un format 4/3 aussi inutile qu'un garde du corps le serait à John Coffey.
Enfin parlons du final.. La fin comme dans beaucoup de Wes Anderson n'en est pas une, c'est un départ, une sorte d'ouverture. Concrètement c'est une des seules choses que j'apprécie chez Wes Anderson, car il sait faire bien les faire. Ici c'est un retour dans le présent, auquelle on pouvait d'attendre mais je dois dire que je n'ai pas boudé mon plaisir de revoir Jude.
Malgré d'immenses défauts, le film reste regardable grâce à certains acteurs et des jolies plans, quand ils ne sont pas trop symétrique. Je pourrai d'écrire des lignes et des lignes sur l'univers d'Anderson, mais ma conclusion serait la même : Anderson possède son monde dans lequel j'ai du mal à entrer, ainsi je passe complétement à côté des qualité de sa création. Il fait parti des réalisateurs “originaux” qui ne me touche pas, tout comme l'australien Baz Luhrmann.