The Grand Budapest Hôtel est une excellente comédie dramatique coproduite, coécrite (avec Roman Coppola) et réalisée par Wes Anderson, qui s'inspire des œuvres de l'écrivain Stefan Zweig qui conte les tribulations de M Gustave (le concierge du grand Hôtel) et de Zero Moustafa (le groom très dévoué) dans la république (fictive) de Zubrowka dans les années trente... A noter l'excellent casting Ralph Fiennes (magnifique) en M. Gustave et Tony Revolori qui joue le jeune groom qui son entouré de F. Murray Abraham (qui joue M. Moustafa, âgé, devenu le propriétaire du palace), Saoirse Ronan, Mathieu Amalric, Adrien Brody et Willem Dafoe (qui jouent des membres du Z.Z (le parti (extrémiste) du Zig Zag s'apparentant au Nazisme), Jeff Goldblum (excellent en exécuteur testamentaire), Harvey Keitel, Jude Law et Tom Wilkinson (qui jouent l'écrivain, jeune et âgé), Bill Murray (qui apparait en Concierge), Edward Norton, Jason Schwartzman (acteur fétiche du cinéaste), Tilda Swinton (qui joue la très vieille et riche comtesse Céline Villeneuve Desgoffe) et Léa Seydoux (qui joue une servante de la comtesse)... Une jolie œuvre (très intelligente et assez drole) rempli de poésie réalisé par Wes Anderson (un cinéaste très inventif qui a un veritable univers très décalés voir ses autres films pour s'en rendre compte)... A voir absolument car (il est pour moi) Le meilleur film de l'année 2014.
Un bon film qui me donne envie de découvrir le reste de la filmographie de Wes Anderson. C'est drôle et bien pensé. Le fait de changer de cadre en fonction des époques est très intelligent. Tout dans ce film est millimétré et symétrique, on peut aimer ou pas, mais moi, j'ai trouvé que ça allait parfaitement avec ce qu'il nous propose. Les acteurs sont tous bons et la musique colle parfaitement avec l'action.
En bon artisan cinéaste virtuose qu’il est, il tisse un récit sur trois époques, incroyablement ingénieux et ludique mêlant le récit d’aventure façon Tintin, le cartoon, la leçon d’histoire revisitée, la réflexion philosophique tout ça avec un sens de l’humour absurde proche du burlesque au temps du muet. Le tout avec une foule de personnages incarnés par autant de vedettes : Adrien Brody, Owen Wilson, Jason Schwartzman, Bill Murray, Willem Dafoe, Edward Norton, etc.. Wes Anderson poursuit ainsi l’édification d’une œuvre toujours aussi personnelle, avec un travail hyper formel qui ne provoque jamais totalement le rire ou l’émotion mais qui engendre à chque fois un vrai plaisir de spectateur, aussi. Ajoutez à cela la musique en parfait accord avec les images d’Alexandre Desplat et on pourra dire encore une fois : « Les films de Wes Anderson sont vraiment géniaux ! »
Haut en couleurs : ces trois mots résument ce film atypique. Si le sujet, l'histoire du concierge d'un grand hôtel dans l'Europe des années 30, toute proche de sombrer dans la guerre, reste assez classique, son traitement est très poétique, avec une pointe de magie. Dès le début, nous sommes plongés dans cette ambiance cartoonesque, nous faisant explorer la frontière entre le dessin animé et le film. Les décors sont colorés, et les personnages sont, eux aussi, hauts en couleur. Il faut le dire, le casting est quand même très bien fourni et international. Pour autant, le film ne se repose pas de trop sur ça, mais il faut dire que les apparitions successives de personnages familiers ne nous incite qu'à davantage nous plonger dans cette jolie aventure !
Je dois dire que je me suis allègrement laissé entraîner à travers les péripéties de Monsieur Gustave et de Zero, le lobby-boy. Ralph Fiennes est un excellent choix pour le personnage principal, avec sa classe naturelle et son accent british qui créent ce personnage de dandy à la fois exubérant et énigmatique. Dresser un listing de tous les personnages me prendrait des lustres, mais ils font de ce film cette véritable pièce de théâtre - dessin animé - film. L'esthétique choisie complètent la copie, avec non seulement des décors bigarrés, mais aussi des façons de filmer typiques de l'époque et rajoutent du charme à cette réalisation.
Je n'ai pas spécialement eu de coup de cœur, mais j'ai passé un moment agréable où l'on passe par de l'humour, de la nostalgie et du burlesque, face à un film qui casse les frontières.
Il y a des films réalisés par des non-américains sur le rêve américain, mais il y a aussi des réalisateurs américains fascinés par une Europe mythique. Apparemment, Wes Anderson en fait partie, et il nous offre une très personnelle mais très jouissive vision du Vieux Continent dans son dernier film. Pour les références, je dirais qu’on est à la fois dans du Stefan Zweig (la nostalgie pour le passé, les récits enchassés) et dans du Tintin (la république de Zubrowska m’a fait repenser à la Syldavie, le duo de personnages opposés, le dynamisme et le mouvement, …), le tout lié par l’humour et la mise en scène si particulière de Wes Anderson. Je trouve particulièrement impressionnant comment il rend si fluide son récit labyrinthique, mélangeant différentes temporalités, grand nombre de personnages, petite et grande Histoire, et références cinéphiliques ou artistiques constantes. Le tout en à peine plus d’une heure et demie, chapeau ! Et puis félicitations au casting quatre étoiles, tout en moustache, avec mention spéciale à Ralph Fiennes, fascinant en dandy poète qui, à l’image du film, «certainly sustained the illusion with a marvelous grace! »
Je n'ai pas du tout aimé ce film je ne comprends pas la note qui lui est donnée cette il y a beaucoup de stars incroyable mais même eux n'arrive pas à rendre ce film de qualité
Il y a des réalisateurs reconnaissables au premier coup d’œil, qui arrivent à vous happer dans leur univers. Dans cette lignée des Kubrick, Tarantino et autre Burton, on trouve Wes Anderson. Ce type arrive, avec ses petites maquettes, sa géométrie des lieux, ses couleurs surannées, à vous transporter dans ses histoires loufoques et pleines de poésie. Déjà 7 longs métrages où il avait réussi à créer tout un monde, qu’il va transformer au grès de ses scénarios par des chroniques pittoresques pleines d’amitié, d’amour et de malice. On peut déjà citer ses précédents succès comme « Moonrise kingdom », « La Famille Tenenbaum », « A bord du Darjeeling Limited » et ses moins connus (mais tout aussi sympathiques) « La Vie aquatique » et « Fantastic Mr. Fox ». C’est donc tout naturellement que l’on retrouve son style si inimitable dans « Le grand Budapest Hôtel » avec encore plus de maniaquerie que dans ses précédentes œuvres. Je ne parle même pas de la brochette d’acteurs qui a répondu présent, tellement il est parfois frustrant de ne voir certains que lors d’un simple caméo de quelques secondes. On ne peut qu’applaudir la performance d’Anderson, qui est de faire de son dernier film un parangon de son cinéma. Dès l’ouverture, on est plongé dans une narration où chaque personnage mis en scène va apporter sa pierre à l’édifice, en expliquant chacun leur tour l’histoire de l’hôtel et des événements qui s’y sont produits. On passe ainsi d’un narrateur à un autre, de l’écrivain (J. Law) au concierge aux clés d’or (R. Fiennes) puis au propriétaire (F. Murray Abraham). Visuellement, on assiste à l’évolution d’une veille maquette décrépie qui, par la magie du récit, se transforme et retrouve toute sa splendeur. Suite de cette critique sur le site du mondeazerty.fr
Joli à regarder ces personnages d'époque courir dans tous les sens. Surprenant de retrouver une telle brochette d'acteur pour un film qui d'emblée ne paie pas de mine. Pourtant la magie opère dans ce grand Hôtel...
Derrière un récit gigogne très inventif et jouissif, on découvre une fable humaniste sur la vieille Europe en déclin. Le style visuel de Wes Anderson est inventif, burlesque et raffiné. Il suggère Tintin ou Indiana Jones à travers les aventures rocambolesques d’un séducteur raffiné campé par un Ralph Fiennes talentueux et généreux. Quelques plans précis et symétriques évoquent les films muets de Buster Keaton ou Harold Lloyd (ex : caméra qui plonge sur Gustave dans le vide). Merci Martine pour cette viennoiserie
À la veille (ou presque) de la Seconde Guerre Mondiale, le vol d’un tableau inestimable vont entrainer Mr Gustav, directeur du mythique Grand Budapest Hôtel et son lobby boy, Zéro dans une aventure des plus farfelues. Wes Anderson est sans conteste un merveilleux conteur, il nous l’avait déjà prouvé avec des réalisations telles que Fantastic Mr Fox ou A bord du Darjeeling Limited et réitère l’exploit d’émerveiller le spectateur pendant 2 heures durant avec son Grand Budapest Hôtel. Un film rythmé qui joue sur plusieurs terrains : la comédie burlesque, le drame, la romance et qui frôle même le cartoon dans une hilarante scène de course-poursuite. Anderson est un écrivain hors pair qui sait filmer comme personne ses propres écrits. Sachant s’entourer des meilleurs, il a fait appel pour ce film à Alexandre Desplat qui signe une B.O. délicate et toujours juste et pour la photographie, c’est Robert Yeoman qui magnifie tout le travail des décorateurs ou costumiers avec une photo sublime et unique. Chaque plan et parfait et plus beau que le précédent. C’est aussi pour ça qu’on l’aime et l’admire Anderson, son gout de l’esthétisme expressionniste joue une place majeure dans le travail du cinéaste. Tout dans the Grand Budapest Hôtel et décors pour reprendre les termes d’Epstein dans sa critique sur Caligari, le décor lui-même d’abord, le personnage ensuite qui est peint et truqué comme le décor, la lumière enfin, sacrilège impardonnable au cinéma, est peinte elle aussi. Anderson assume son décalage par rapport à ses contemporains et fait du film un tableau hors normes aux multiples couleurs et facettes. Et ce décalage tient aussi du jeu de chacun des acteurs, si le casting pouvait faire penser au début à un film choral comme Moonrise Kingdom, on recentre très vite l’histoire sur Mr Gustav, merveilleusement campé par Ralph Fiennes qui étonne avec son indéniable talent de pouvoir porter n’importe quel costume sans que cela ne fasse tache. Ici, il devient le directeur dû fabuleux hôtel, aussi raffiné que drôle ou décalé et cela sans aucun effort visible. Pour conclure, Anderson a voulu faire un film totalement graphique avec un visuel qui sert totalement son histoire. À l'image de son personnage principal, The Grand Budapest Hôtel est un film dandy qui lutte avec raffinement contre la barbarie de notre époque, Anderson est un résistant et nous rappelle qu’aujourd’hui encore, l’art peut encore jouer un rôle majeur sur l’histoire que nous écrivons jour après jour.