Oh punaise ! Je viens de voir mon premier Luc Besson au cinéma, et je dois dire que ça fait un choc. Bilan des courses ? Et ben ça ne s'arrange pas son cas. Il y a bien sûr un côté exotique à voir ces super-stars (Robert DeNiro, Tommy Lee Jones, Michelle Pfeiffer, tout ce beau monde a déjà un CV long comme le bras) se promener dans notre beau pays, qui plus est en Normandie, pas forcément la région la plus exploitée au cinéma. Mais de cette once de bonne idée (déjà vue dans "In Bruges"... et même traitée, il y a des réalisateurs qui tentent des trucs j'vous dis pas), Luc Besson n'en fait rien naturellement, il filme son décor provençal sans aucun signe d'attachement et échoue complètement à planter son décor (c'est qu'il prend son temps pourtant). Pour ce qui est de la populace locale, c'est que du français moyen (fallait s'en douter, les normands n'allaient pas être moins beaufs que les marseillais chez Besson), tout juste bon à se faire fracasser la tête par des américains, et ceux-ci sont dans leur bon droit, parce-que les américains, eh ben y sont cools, et les français, ben y sont juste chiants et cons. A noter que le français façon Besson constitue aussi un bon moyen pour augmenter artificiellement le killcount des méchants (qui sont décidément toujours aussi malpolis, pas fichus de dire bonjour avant de vous coller une balle entre les deux yeux). Non content d'être un petit jeu de massacre en famille s'il vous plaît (famille américaine blablabla), le film ne manque pas non plus de nous offrir sa petite amourette, ce coup-ci entre la fille de DeNiro et un prof. de maths pas très farouche, avec des larmes en plus (à l'écran hein, côté spectateurs c'est plutôt activité roupillon, car c'est looooonnnnng). Pour sauver l'honneur (de DeNiro), on a quand même droit à une référence cinéphilique (pas trop dure) qui fait presque mouche. Ça s'appelle "Malavita", je ne pense pas vous gâcher le film en vous disant que c'est le nom du chien de la petite famille. Chien du reste que l'on doit apercevoir 5 ou 6 fois dans le film et qui n'apporte rien à l'intrigue. Vu l'inconsistance de l'intrigue, pourquoi pas cela dit... ça aurait aussi bien pu s'appeler "steak haché" (y en a dans le film, ça marche aussi je vous dis) ou encore "le vent qui joue avec la porte des vécés" (y a aussi beaucoup de vent, mais pas de vécé, mince ça ne marche pas !). Bon soit, "Malavita" au départ c'est le nom du bouquin dont est censé être adapté le film. Ben ça m'a pas trop donné envie de le lire.