"Un homme et DES femmes", ça pourrait être le titre du 44° film de Mr Claude Lelouch. Mais le cher homme a préféré ne pas en remettre une Lalouche (oups, pas pu m'empêcher de placer un calembour débile) en faisant référence à son premier opus , "Un homme et une femme", qui comme chacun sait, le propulsa vers la célébrité à l'époque bénie des sixties, quand le terme bling bling n'avait pas encore été inventé par un borgne pour désigner un nain... Non. Son film, il l'a nommé "Salaud on t'aime". Tout un programme.
Pas de chabadabada donc dans ce joli chromo couleur carte postale de montagne. Mais du bling bling, y en a en veux-tu en voilà, et à gerber pour ce qui me concerne. Je me suis posé la question de me lever au bout d'une bonne demi-heure, mais non. Les entourloupes d'Eddy Mitchell pour combler son vieux pote Johnny m'ont tout juste retenu. C'est le moins pire de tous, Eddy (je ne sais plus comment il s'appelle dans le film). Quant à Johnny, en vieux baroudeur encore capable de tomber une dernière meuf, il est toujours aussi photogénique, mais à part sa gueule (Quoi, sa gueule ?)... Il joue le rôle de Kaminsky, un grand reporter de guerre qui a ramené de ses barouds :
-1/quatre filles de quatre femmes avec lesquelles il s'est fâché
-2/beaucoup de blé, assez pour s'offrir une superbe ferme de montagne : on le voit la visiter au début avec sa dernière femme, guidé par la toujours classe Sandrine Bonnaire qui tient l'agence immobilière vendeuse et avec qui il ne va pas faire que signer un contrat d'achat...
-3/pas trop d'états d'âme apparemment, vu qu'il excelle dans l'art de ne pas dire grand chose d'important. Bon d'accord, peut-être qu'il pense trop au monde en souffrance. Ce monde qu'il a tant vu souffrir derrière les innombrables appareils photos qu'il expose sur une table dédiée, peut-être qu'il y pense trop pour avoir encore l'envie d'avoir envie...
Dans cet esthétique navet, le plus bling bling et ce qui m'a vite intrigué, c'est peut-être que dans la cour du domaine si classieux que s'achète Kaminsky, trône une Triumph noire ( je crois que c'en est une, on la voit souvent très vite. Mais c'est même pas une vraie anglaise, juste une replica made in Japan of course) posée là tout le long du film sans que personne ne s'en serve. On ne l'entend jamais mais elle est là, nickel chrome et toujours posée au même endroit, la belle moto pour faire beau sur la photo. C'est peut-être pour entendre quel son elle donnait que je suis resté jusqu'à la fin.
Mais non, nada, je suis resté sur ma faim. Pas de son Triumphant, et rien à retenir de cette daube luxueuse. A éviter donc. Enfin selon moi.