Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
elriad
433 abonnés
1 859 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 mars 2016
Todd Haynes offre une nouvelle fois une magnifique reconstitution des années cinquante, prouvant une fois de plus son immense talent de réalisateur. Tout est soigné, photo, lumière, atmosphère. Les actrices, lumineuses, portent admirablement le film, Cate Blanchett toujours magique et Rooney Mara, touchante avec son faux air de Audrey Hepburn. Pourtant, si j'avais adoré "loin du paradis", il manque ici pour moi un peu de carnation que la pudeur des sentiments interdit, rendant l'ensemble du film trop glacé. Et quand on attend beaucoup d'un film comme c'était le cas avec "Carol", le sentiment de déception pointe à l'arrivée accompagné d'un petit goût de frustration.
L’histoire est belle. Une histoire d’amour entre une jeune employée de grand magasin, et une bourgeoise mariée et triste au sein de son couple. Avec ce superbe film, le réalisateur rend hommage à l’âge d’or du mélodrame hollywoodien des années 40 et 50. Les costumes, la lumière, la photographie d’Ed Lachman, la mise en scène … Tout est magnifique. Le réalisateur y met néamoins beaucoup de modernité. Quant à cette histoire d’amour, à aucun moment du film on nous parle d’homosexualité (ni d’équivalence). On parle de solidarité féminine, d’amitiés entre femmes. Le film est porté par deux actrices incroyables. Rooney Mara, récompensée à Cannes, est magnifique. Quant à la talentueuse Cate Blanchett, elle est Carol, parfaite comme d’habitude. Le duo de femmes est magnétique. Les scènes sont très émouvantes. Carol est un film élégant, une rencontre amoureuse magnifique, portée par deux actrices talentueuses
"Carol" a été nommé de nombreuses fois aux Oscars, mais heureusement le film a fait chou blanc, car vu la qualité de celui-ci et des autres nommés dans les différentes catégories, j'aurais trouvé injuste qu'il en remporte un même par rapport aux actrices qui sont très talentueuses, mais qui paraissent bien fades dans ce film. Je les aime beaucoup surtout Rooney Mara, mais dans ce film, elles jouent l'une à côté de l'autre, mais pas ensemble, il n'y a aucune alchimie entre elles et donc aucune émotion ni empathie. Je suis resté de marbre devant ce film qui m'a plus ennuyé qu'autre chose. L'histoire est vraiment banale et sans saveur, je suis sûr que si on enlève les deux têtes d'affiche, on pourrait le faire passer comme un simple téléfilm qu'on ne verrait pas la différence. La réalisation est trop académique, certains appellent ça de l’élégance, mais pour le coup, je dirai que c'est trop coincé et ça manque vraiment de piquant. Bref, très déçu par ce film sans âme où la forme prime sur le fond et les émotions.
Montrer l'intimité, et particulièrement l'intimité amoureuse, est l'une des problématiques du cinéma de ces dernières années face au lot d'images putassières dont la société nous abreuve. Carol, sans donner vraiment de réponses, apporte un vent nouveau dans cette problématique. A l'opposé de La vie d'Adèle et sa constante intrusion physique et émotionnelle, Carol joue la carte de la pudeur. Souvent en surface, il pénètre avec douceur les cadres intimes, et sans forcer, redonne sa puissance aux petits gestes. Sur une image crépusculaire mais grouillante d'une chaleur métaphysique (quel plaisir de voir la pellicule utilisée pour autre chose qu'un artifice vintage!), Toddd Haynes porte un regard légèrement fantasmé sur l'univers féminin et sa délicatesse forme un cocon dont le spectateur s'excuse presque de faire partie, à l'image des hommes du film qui gâchent le moment par leurs attitudes bourrins, révélatrices d'une sensibilité dont ils n'ont pas les clefs. Car c'est une autre réussite du film de ne pas s'affubler d'un discours politique ou féministe, et de capter le changement de mœurs d'une époque à l'autre avec la même douceur que celles des corps qui se rapprochent, pour simplement être un beau film d'amour.
En plus de figurer en tant que pionnier du cinéma indépendant américain, Todd Haynes semble s'être fait une spécialité du mélodrame. En 2002, "Loin du paradis" présentait le destin d'une femme dans l'Amérique des années 1950 sur fond d'homosexualité et de ségrégation raciale. En 2016, "Carol" est si l'on peut dire l'alter-ego de son aîné, mettant en scène la passion dévorante de deux femmes durant la même période. Comme d'habitude chez le cinéaste, l'ensemble respire la retenue et le raffinement, pour le meilleur et le pire. La reconstitution est réussi et il faut souligner une sublime bande-originale composée par . Mais le souci du film est qu'il produit l'excès de ses qualités, créant un tout trop raffiné, trop poli. Ces excès s'accumulent en même temps que les longueurs. En somme "Carol" a surtout le mérite de tenir à peu près debout grâce à son duo d'actrices. La plus grande actrice hollywoodienne actuelle, Cate Blanchett ainsi que la talentueuse Rooney Mara sont en effet magnifiques. Sans elles, il va sans dire que "Carol" aurait eu l'étoffe d'une chronique intégralement lénifiante.
Quand le film Américain est "classe" ,il est trés classe..............et là il l'est. Les sentiments sont décris à la perfection. Les deux actrices vedettes jouent subtilement bien. Les années 50 aux USA forment un décor inoubliable. Qu'on est heureux à la sortie d'une salle, quand le film est réussi !!
Dans le New York des années 50, Therese (Rooney Mara) fait la connaissance de Carol (Cate Blanchett) et au fil des rencontres et du temps passé ensemble, une relation amoureuse va s'installer entre les deux femmes. Tiré d'un roman de Patricia Highsmith, la mise en scène est impeccable. Cependant, il y a un manque de rythme et malgré la classe naturelle de Cate Blanchett, je ne suis jamais rentré dans ce film tout en suggestions. Une vraie déception compte tenu des critiques dithyrambiques de la presse...
Magnifique performance du couple Blanchett - Mara. Un film sensible et sensuel, qui parvient à éviter les clichés et les artifices faciles.. Si le scénario n'a rien d'exceptionnel il reste efficace. j'ai également beaucoup apprécié l'esthétique du film.
Il est une qualité que de nombreux films, virtuoses dans bien des domaines, n’arrivent pourtant jamais tout à fait à atteindre : la justesse. Et c’est cette qualité trop rare au cinéma qui me vient en premier à l’esprit lorsque je veux qualifier le nouveau film de Todd Haynes, Carol. Voilà en effet une histoire qui parvient à se sublimer, et ainsi à nous emporter avec elle, par la cohérence et le réalisme des situations qu’elle nous présente. Voilà une histoire qui va faire passer l’essentiel de ses émotions dans le jeu plein de finesse et de subtilité de ses personnages. Parfois, tout n’est que regard et dialogue de l’esprit. Et à ce petit jeu il faut saluer l’immense performance de Cate Blanchett, à l’origine du projet, qui est tout simplement magnétique dans ce rôle de femme forte et indépendante. Il n’est finalement pas étonnant qu’elle parvienne à séduire le personnage qu’incarne Rooney Mara, bénéficiant de part son âge d’une position très érogène d’initiatrice et de mentor. Et c’est peut-être là que ce mot de justesse intervient le mieux : si l’on se concentre uniquement sur la relation qui naît entre ces deux femmes, alors le sexe ne compte plus en réalité. On peut s’imaginer la même histoire, plan par plan, scène par scène, avec les mêmes dialogues et les mêmes non-dialogues, que les personnages soient féminins, masculins, homosexuels ou hétérosexuels : l’histoire restera la même, et les émotions aussi. Dès lors il n’y a plus de genre, mais uniquement des personnages. Et c’est probablement cette justesse perceptible dans les situations vécues comme dans le jeu des acteurs qui, en nous laissant entrevoir une forme d’équilibre dans la valse des sentiments, met également en lumière le profond déséquilibre d’une société des années 50 qui maintient ces deux femmes dans l’immoralité et l’illégalité. C’est de cette manière que le film parvient à développer un discours féministe maniant intelligence et efficacité par son caractère plus démonstratif qu’explicite. Sur la forme ce film est parfaitement maîtrisé, assumant ses références, notamment celle de Mullholland Drive, et tirant partie d’une composition musicale d’une puissante beauté. À voir absolument. 18/20
Je n'ai pas été aussi emballé que les autres spectateurs. Si, comme le disent les cspécialistes, la photographie est belle et nous plonge à l'époque des Etats-Unis des années 50 et les acteurs très bons, l'histoire est molle. Il y a un petit sursaut en fin de film, mais ca ne rattrape pas tout.
Ce film est une pure merveille. Le réalisateur a pris des libertés par rapport au livre spoiler: (mais n'a pas changé la fin, et j'en suis plus que ravie parce qu'il y a un beau clin d’œil au roman) mais ce n'est absolument pas dérangeant. Je ne comprends pas comment "Carol" n'a obtenu aucun oscar. Le jeu d'acteur est juste... sublime. Et les regards... Je pense qu'il faut impérativement se plonger dans les regards qu'elles se lancent, ils sont... waouh. Les effleurement d'épaule aussi sont remplis de beauté. Deux grandes actrices pour un film qui m'a foutu des frissons. Les décors, les costumes, la musique surtout, rendent le tout très crédible. "Carol" de Todd Haynes est rempli de petits détails touchants qui font de ce moment cinématographique suspendu dans le temps une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu voir au cinéma.
Pour moi un très bon film! J’en ressors extrêmement touché, car, à la beauté de cette histoire d’amour, s’ajoute celle des images, des lumières, des costumes et des décors, mais surtout celle des visages et des regards qui se révèlent... Plus qu'un film sur l'homosexualité, j'ai plus ressenti, personnellement, le fait de suivre deux vies de femmes qui se croisent, si différentes, et pourtant, chacune sur son chemin, si proches dans leur volonté de suivre leurs désirs, de se construire, de s’émanciper, de ne pas se laisser broyer par le poids des conventions et de la norme... Cette histoire d'amour n'est pour elles que le déclencheur de leur construction personnelle respective... Etre fidèle à soi-même avant d'être fidèle aux autres... Dédicace à Estelle....
On n'a pas besoin d'étudier de fond en comble le cinéma de Todd Haynes pour saisir que les deux choses qu'il apprécie le plus, ce sont les années 50, ce qui ne veut pas dire, très loin de là, qu'il les idéalise, et les beaux portraits féminins. Ça tombe bien, j'adore les années 50 et j'adore surtout les beaux portraits féminins. Tout cela conjugué au fait que j'admire beaucoup Cate Blanchett et Rooney Mara, pour moi sans conteste une des plus grandes révélations de ces vingt-cinq dernières années. Tout cela conjugué au fait qu'il s'agit d'une adaptation du beau roman de Patricia Highsmith, que j'ai beaucoup aimé aussi, non ça ne pouvait que fonctionner sur moi. Le film s'écarte un peu du livre en ne se focalisant pas uniquement sur le point de vue du personnage de Therese (donc celui incarné par Rooney Mara !!!) mais en traînant de temps en temps sur celui de Carol, ce qui est un choix judicieux car il donne un certain équilibre à l'ensemble permettant aux deux comédiennes d'exprimer à égalité leur talent. Cate Blanchett est excellente, comme toujours j'ai envie de dire, ici mais j'ai carrément trouvé Rooney Mara, en particulier lors des dernières scènes où elle est plus incandescente que jamais, bluffante. J'étais déjà hyper-fan de cette comédienne avant, n'ayant jamais pu résister à son talent et à son charme, et là la situation ne s'est pas arrangée... au contraire. Pour ce qui est de la réalisation, on ne peut que s'incliner une fois de plus sous la subtilité de Todd Haynes quand il s'agit de mettre en évidence les sentiments et de les filmer, de bien décrire l'évolution psychologique de ses personnages. Par exemple, le truc de Therese, qui par l'intermédiaire de la photographie (alors que si mes souvenirs sont bons, dans le roman elle est décoratrice de théâtre !!!) réussit à mieux percevoir les gens, est très bien trouvé. Je signale aussi un début qui m'a rappelé un peu celui du magnifique film de David Lean "Brève rencontre". Et puis, tout simplement et puis surtout l'ensemble est une très belle et émouvante histoire d'amour d'une femme avec une femme.