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    Carol
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    4,0
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    393 critiques spectateurs

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    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    109 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2016
    Todd Haynes en revient à sa thématique de prédilection tant il semble n’y avoir qu’un pas entre son précédent Loin du paradis et ce Carol, accessoirement acclamé lors de sa présentation cannoise l’année dernière. Certes, le metteur en scène fait preuve d’une certaine rigueur artistique, démontrant un savoir-faire indéniable dans sa reconstitution d’époque, filmant ses protagonistes aux travers de cadres de portes, fenêtres et autres formes de découpages souvent élégants. On pourra aussi saluer sa direction d’acteurs tant les deux comédiennes principales sont convaincantes, touchantes même, dans leurs regards et échanges verbaux. Oui, Todd Haynes fait très bien les choses, il les fait avec passion, cela se sent. Mais cela suffit-il pour que ses films soient considérés comme des archétypes de la romance interdite? Pas sûr.

    Ici, la haute bourgeoisie New-Yorkaise, glamour mais mal dans sa peau, rencontre le prolétariat, le petit personnel plein d’envie, de curiosité et de passion. La belle et élégante Carol rencontre la frêle et jeune Thérèse, et d’un seul regard, naît une passion interdite. Sur fond de divorce et perte de garde d’un enfant pour la première, sur fond de séparation amoureuse et de questionnements quant à l’avenir pour la deuxième, Todd Haynes nous livre une romance qui semble à tout moment pouvoir à la fois bien et mal finir. Le cinéaste ne brûle aucunement les étapes, rapprochant ses deux personnages doucement et méthodiquement, informant les spectateurs de l’évolution du couple via des regards en coin, ceux d’une femme forte et d’une femme timide, via des petits échanges jamais frontaux mais toujours évocateurs. Bref, tout est habile mais passablement lisse.

    A mon sens, la véritable réussite, chez Haynes, pour ce film, tient de la parfaite complicité entre ses deux actrices. Cate Blanchett, audacieuse, turbulente, et Rooney Mara, frêle et touchante, font parfaitement la paire et ose un rapprochement parfaitement chorégraphié. Les deux comédiennes, puisque Sarah Paulson et Kyle Chandler ne font sincèrement que passer, portent le film sur leurs épaules d’actrices pouvant tout jouer, le prouvant bien ici dans un mouvement relationnel à la fois simple et délicat. Petite préférence, d’ailleurs, pour Rooney Mara, actrice au talent monstre qui trouve ici matière à s’exprimer, à l’inverse d’un certain nombre d’apparitions bien plus anodines.

    Impeccable romance, donc, quoique peu passionnante, Carol remplit son cahier des charges et assure à son metteur en scène une belle reconnaissance artistique, plus ou moins méritée du moment que l’on ne le considère pas comme un metteur en scène maniéré. 13/20
    Moise H
    Moise H

    20 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mai 2016
    La bande son est une merveille, le film sensuel, de belles images. que dire, j'aime mais ça ne suffit pas il faut 100 mots alors 100 merci pour la réalisation de ce film
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mai 2016
    Un film qui m'a boulversée, émue et transportée.

    Deux actrices au maximum de leur talent. Tout est dans le regard, les gestes, le sourire...

    Cate Blanchett méritait aussi une palme d'or pour l'interprétation : elle est hypnotique et magnétisante !

    Qu'il est difficile de faire passer l'amour et la passion lorsqu'on joue sans surjouer, en étant dans la retenue...

    Certains ont estimé que le film manquait d'émotion.

    A cela, je réponds :
    "Sous la glace, la passion brûlante...."

    J'ai adoré ce film !
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2016
    Très beau film signé Todd Haynes qui, quelques années après "Au plus près du paradis", retrouve à nouveau l'esprit des mélodrames du grand Douglas Sirk. Reconstitution soignée, superbe photo, musique prenante, et surtout sujet délicat subtilement traité, dialogues d'une grande justesse et, ce qui fait vraiment et incontestablement de "Carol" un très grand film, 2 splendides actrices magnifiées et magnifiques. On oubliera pas de sitôt les profonds et inspirés regards que s'échangent Cate Blanchett et Rooney Mara tout le long du film.
    TchoSensei97
    TchoSensei97

    41 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mai 2016
    Au début, on trouve la relation entre ces deux femmes intrigante, et ça attire l'attention. Mais comme, malheureusement, elle met énormément de temps à évoluer, notre attention retombe progressivement, jusqu'à ce qu'on ne trouve plus vraiment d'intérêt à ce film vers la fin. Beaucoup trop de longueurs, malgré des dialogues bien menés au début, car révélateurs des sentiments des deux femmes malgré le peu de mots utilisés. Leur relation est finalement assez plate. On ressent leur attirance, mais pas forcément la passion amoureuse.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    315 abonnés 2 971 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 avril 2016
    une chronique d'histoire d'amour sensible, pudique autant que tabou et mise en scène dans le New-York raffiné des années 50. dans ce film qui prend son temps, C. Blanchett y est lumineuse.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 180 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2016
    Tout à la fois grand admirateur de Douglas Sirk et de Max Ophüls et d’une manière plus générale du cinéma hollywoodien d’Après-Guerre, Todd Haynes tente régulièrement en explorant le passé de nous faire comprendre par quel chemin ont dû passer les homosexuels pour acquérir droit de cité au XXIème siècle. Le réalisateur, homosexuel lui-même, rend donc un hommage à ceux qui avant lui, désirant vivre librement leur sexualité, ont subi les brimades infligées par une société inquiète de la possible subversion induite par le droit à la différence. « Carol » navigue donc sur les mêmes eaux que le très beau et déchirant « Loin du Paradis », nous plongeant cette fois dans le New York de 1953 pour une adaptation du deuxième roman de Patricia Highsmith,elle-même bisexuelle. Thérèse une jeune vendeuse d’un magasin de jouets devient la maîtresse de Carol, épouse d’un riche homme d’affaires. spoiler: Cette passion qui fait suite à une autre emmène Carol jusqu’à un terrible chantage exercé par son mari qui entend profiter des lois répressives envers les homosexuels pour lui retirer la garde de sa fille. Au-delà des barrières qui se dressent devant Carol dont l’inclinaison sexuelle semble depuis longtemps affirmée, Haynes met à jour le rapport de classe entre les deux femmes dont l’appréhension de la vie est forcément teintée de leur rapport à l’argent. Carol qui a plus à perdre est paradoxalement moins détachée et moins libre que Thérèse quand progressivement les sentiments la rendent plus vulnérable
    . Une dimension du cinéma du réalisateur souvent estompée par les tensions sexuelles et morales qui l’habitent et qu’il convient donc de souligner car déjà présente dans « Loin du paradis » mais aussi dans "Mildred Pierce", son remake du célèbre film de Michael Curtiz (1945). Somptueux visuellement car formidablement mis en lumière par Edward Lachman, fidèle opérateur de Haynes, « Carol » réussit une immersion parfaite dans l’Amérique compassée de cette époque dont les toiles de Hopper nous renvoient si bien l’immobilisme d'une société misant tout sur la consommation. Toutefois un peu glacé, le film ne nous éclaire pas réellement sur la naissance de la pulsion lesbienne chez Thérèse et occulte un peu trop facilement le fait que le mari de Carol, homme de son époque a été, d’une certaine manière dupé par son épouse qui connaissait depuis très longtemps sa propre orientation sexuelle. Le dénouement du film avec l’entrevue chez le juge corrige un peu cet oubli, donnant l’occasion à Haynes d’une issue heureuse à cet amour impossible. Le cinéaste cinéphile profite des émouvantes retrouvailles finales pour nous offrir en dernier plan une Mara Rooney transformée, sosie troublant de la jeune Elizabeth Taylor de cette époque. Formidable directeur d’acteurs, Haynes très inspiré par son sujet parvient à rendre crédible l’assemblage de ces deux formidables actrices qu’à priori tout oppose. On connaissait déjà l’immense talent de Cate Blanchett qui sait tirer tout le parti de son physique alternativement androgyne et féminin pour incarner cette grande bourgeoise passant de prédatrice à victime. Quant à la toute jeune Mara Rooney sa lumineuse prestation à la hauteur de l'ambiguité de son personnage a été justement récompensée du Prix d’Interprétation à Cannes en 2015.
    nestor13
    nestor13

    57 abonnés 1 222 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2016
    Sur à peu près le même sujet et la même ambiance d'époque que "Loin du paradis", Todd Haynes livre avec "Carol" une histoire belle et émouvante. Avec une reconstitution léchée et de jolis portraits, il nous touche avec cette histoire d'amour (presque) impossible. Décrivant avec sensibilité la dure condition de la femme dans une période pas si lointaine et la difficulté d'être différent dans une société si prompte non pas juger, mais à condamner. Cela fait avec beaucoup d'élégance, de pudeur et de talent.
    palb
    palb

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2016
    J'ai beaucoup aimé ce film. Les deux actrices sont excellentes, l'histoire captivante et beaucoup d'émotions. A voir !
    Matthias T.
    Matthias T.

    44 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mars 2016
    Un très beau conte de Noël lesbien, qui évoque le mélodrame et frôle parfois la perfection, divinement mis en images, écrit et interprété. Les hommes sont cependant un peu ternes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 mars 2016
    Ode à l'amour vrai et respectueux, ode à la vie, ode au respect des choix de chacun. Kate et sa comparse sont infiniment belles et touchantes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 mars 2016
    Très belle mise en scène. Une histoire d'amour toute en retenue (époque oblige), sensuelle, où un simple regard vaut mille mots. Les acteurs sont excellents, Cate Blanchett particulièrement est hallucinante (merci la vo) ! Décors et costumes superbes.
    benzinemag.net
    benzinemag.net

    29 abonnés 257 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2016
    Todd Haynes continue de construire une filmographie aussi éclectique que passionnante, ponctuée de très beaux succès. De Velvet Goldmine à Loin du Paradis en passant par I’m Not There ou le moins connu mais superbe Safe avec Julian Moore (1995), le réalisateur américain a montré qu’il était aussi à l’aise dans le biopic musical que dans le mélo... un genre dans lequel il a excellé avec Loin du Paradis en 2002 et qu’il explore à nouveau avec Carol. Todd Haynes nous replonge ainsi dans les années 50 avec une histoire d’amour interdite entre une bourgeoise en instance de divorce et une jeune vendeuse.
    D'un coté, la blonde mélancolique (Kate Blanchett sublime, comme chez Woody Allen dans Blue Jasmine), et de l’autre, la brune au regard pénétrant (Rooney Mara), avec sa bouille de chaton, aux faux airs de Audrey Hepburn jeune. Un couple qui va naitre à la suite d’un regard à la fois long et soudain échangé entre les deux femmes dans le magasin où Carol était venue pour acheter le cadeau de Noël de sa fille.

    Carol est un film tout en finesse, tout en suggestions, fait de mille détails, où les regards sont tout aussi importants que les dialogues, où le désir, la passion et l’émotion illuminent à chaque instant la réalisation cousue main de Todd Haynes. Un film d’amour sincère, simple, beau, envoutant, mais jamais larmoyant exempt de tout effet superflu, ponctué de scène fortes dont une, à la fin du film, particulièrement bouleversante, mettant en scène Carol et son mari dans le cabinet d’une juge où va décider si Carol peut encore avoir le droit de voir sa petite fille.
    Camilleri J
    Camilleri J

    1 abonné 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2016
    De très belles images.
    On prend le temps dans la rencontre entre ces deux femmes.
    Des regards qui en disent plus longs que n'importe quel discours.
    Une bande son qui accompagne tout en finesse et délicatesse.
    Un peu de tendresse dans ce monde de brute ça fait le plus grand bien.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 15 mars 2016
    Dans ce décor préfabriqué des années 50 tout n'est que luxe, calme et volupté. Dans cette ambiance feutrée le divorce conflictuel pourrait presque passer inaperçu dès lors que reste-il au film, une histoire homosexuelle dans les années 50? En fait le scénario est tellement générique que la temporalité importe peu. Les acteurs dans ces conditions ne pouvait pas proposer grand chose sinon les clichés habituels.
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