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    Carol
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    4,0
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    393 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 février 2016
    Un film dont l'élégance de la mise en scène a d'égale celle de ses costumes. Chaque plan est une merveille, Todd Haynes a fait de son film un tableau. Les 50's sont formidablement reconstituées, entre New York enneigé et campagne américaine.
    Et le duo d'actrices est sublime, sans oublier les seconds rôles, qui trouvent leur véritable place dans le récit.
    Certes le rythme est lent, mais comme pour mieux souligner une époque où les choses commençaient à bouger lentement, et le changement de ses deux femmes qui en se trouvant, vont enfin vivre et se révéler à elles-mêmes.
    Un film d'une grande classe.
    shindu77
    shindu77

    91 abonnés 1 605 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2017
    Film réussi dans son ensemble. Le casting est de qualité, Tout particulièrement les deux actrices principales très convaincante dans leurs rôles respectifs. La mise en scène est réussi bien que très classique ce qui est dommage car il manque un petit quelque chose je trouve.
    Benito G
    Benito G

    665 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Carol est un film avant toute chose mélancolique : à l'image de la musique lancinante, de la bande-son, des chansons douces, des fêtes de Noël, de la réalisation -mélange de délicatesse et de raffinement-, de la sensualité ambiante, d'une histoire qui ne va pas trop vite en besogne et ne cède pas à la facilité et, enfin, de la forme que prend le scénario lui-même, jouant sur la nostalgie d'un flashback. Les deux actrices sont immenses. Le réalisateur effectue un travail prodigieux : les scènes dialoguées où les personnages sont décentrés, montées en léger staccato... L'enjeu étant de raconter une histoire d'amour, et d'époque, en dépassant "l'originalité" de son propos. Ce sera chose fait en décrivant une société traditionnelle dépassée par les évènements et en brodant autour du thème de la moralité (où est la morale, questionne le scénario, quand il s'agit d'ôter un enfant à sa mère ?). Mais au-delà de l'évidente réussite technique et artistique de l'oeuvre, on sent qu'il se démène littéralement (les personnages y sont très étoffés, deux mondes sont en confrontation) mais au final, au fil des minutes, on sent toutefois qu'il manque un petit quelque chose, pas grand chose, à cette love story ; quelque chose d'encore plus exceptionnelle : une véritable substance cinématographique autre que la simplicité d'une démonstration. Enfin un film plus féminin que masculin sans vouloir exclure la présence masculine^^. Pas exceptionnel en tout point.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 octobre 2016
    Une très belle histoire entre deux femmes de milieu et d'âge différent. L'ambiance année 50 est très réussie niveau décor et costume, on sent qu'il y a eu beaucoup de travail la dessus. Niveau cadrage et montage, j'ai été séduit par le style très intimiste sur ces 2 personnages. Rooney Mara est parfaite pour ce rôle de jeune fille un peu perdue qui recherche son identité. Cate Blanchett est aussi excellente pour ce rôle. La bande son est aussi très réussie pour créer toute cette ambiance.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Je fais partie de ces téléspectateurs qui ne sont pas si facilement bouleversés. Il me faut pour cela un scénario complexe, drôle ou triste mais grâce à Carol j’ai appris que je pouvais être bouleversée par autre chose, le regard de Cate Blanchett. Bien au delà de déconcerter sa partenaire de jeu, Cate Blanchett a le pouvoir de nous faire rougir nous, téléspectateurs, de nous faire ressentir une émotion.

    Je fais partie de ces gens qui apportent beaucoup d’importance au non verbal, aux regards, aux gestes, à la communication du corps en général. Dans Carol vous vivrez au rythme des regards qui dans ce film représentent beaucoup : une émotion, un mot, un sentiment, une action, un acquiescement, vous vivrez grâce à eux. Vous êtes tenu en haleine tout au long du film et vous attendez ce hochement de tête qui fera balancer le film d’un côté ou de l’autre du dénouement de l’histoire.
    Nous vivons l’aventure des personnages non pas au travers de la caméra mais au travers d’eux grâce à l’excellente réalisation dont est dotée ce film. Il est des films qui nous perturbent de par la violence de leur image, la cruauté de la guerre ou de la vie. Dans Carol c’est tout autre chose, vous allez être bouleversée, non pas par le scénario ou par les phrases romantiques ou autre diners aux chandelles mais par la pureté et la sincérité des deux actrices. Vous y croyez, tout simplement.

    La musique est prenante et saura-vous captiver, la mélodie vous englobe dans une sensualité musicale charmeuse.

    Carol c’est ce film qui va vous rendre muet à la fin de la séance, c’est ce film qui va vous faire regarder le générique de fin pendant quelques secondes en vous interrogeant sur les actrices, sur l’histoire et sur les émotions qu’il a fait naitre en vous. Vous allez restez muet dans la salle noir sans considérer les personnes qui sont assises à côté de vous et vous allez vous demander ce que vous avez ressenti, si vous avez été perturbé ? Troublé ? Bouleversé ? Déçu ? Triste ? Il fait parti de ces films qui a la capacité de vous maintenir captifs pendant 2 heures de vous faire voyager dans un autre temps et dans une autre histoire.

    Le thème choisi, celui de l’homosexualité, est justement mis en avant. De part la relation amoureuse, l’évocation des sentiments. Carol est justement retranscris dans le contexte dans lequel il se place : les mœurs, la politique, la morale, l’orientation sexuelle. Et c’est ce contexte moral qui nous fait douter tout le long du film, quelle issue pour la relation entre les deux personnages ? Vont-elles faire de leur amour quelque chose d’impossible à cause des mœurs de l’Amérique des années 50 ? Ou au contraire, l’amour sera-t-il plus fort et plus valeureux ? Là est toute la raison du film et fait l’objet du dénouement de cette œuvre.

    Si le film ne vous a pas prit aux tripes grâce à la performance de Cate Blanchet, le dénouement lui, saura vous toucher de la juste manière. Si vous avez aimé un minimum le film et accroché tout le long durant, la scène de fin sera la minute la plus longue. Les mœurs ou l’amour ?

    Omnia Vincit Amor.
    Carol
    Mondocine
    Mondocine

    75 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2016
    Une exquise douceur entre lumière et mélancolie, étreint ce drame bouleversant au pouvoir de séduction insoupçonnable. Maniériste dans le bon sens du terme, Haynes soigne chaque plan, chaque scène, chaque cadrage, chaque décor, mouvement, détail, trait de lumière ou geste d’interprétation de ses prodigieuses comédiennes, conférant ainsi une immense richesse inouïe à son exercice à la maîtrise suprême. Et le combat impossible et déchirant de ces deux amantes devant faire face à l’opinion réductrice, s'en trouve sublimé, et trouve dans de petites brèches discrètes, un écho contemporain formidable d’intelligence et de justesse. Une superbe histoire d'amour.
    La critique complète sur Mondociné
    vincenzobino
    vincenzobino

    115 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Rien ne prédestinait Carol et Thérèse a ce qu'elles se rencontrent: issues de deux niveaux de vies diamétralement opposés, ayant deux visions différentes de la vie de couple, tout les opposait. Et pourtant il suffit d'un regard pour que le coup de foudre entre la mère de famille riche et la modeste vendeuse rêvant d'être photographe éclate avec les étincelles a prévoir pour la période des années 1950.
    Adaptation d'une nouvelle de Patricia Highsmith, Carol semble a priori nous orienter vers une histoire d'amour entre 2 personnes du même sexe. Et le mérite de Todd Haynes est de garder le mot amour avec l'esprit de la romancière américaine et de magnifiquement reconstituer les années 50. Le film n'a rien d'une partie de jambes en l'air et l'unique séquence amoureuse est traitée avec la pudeur décrite dans le roman.
    L'adaptation est très fidèle au livre et le duo d'actrice est magnifique: Cate Blanchett crève l'écran et Rooney Mara surprend rôles après rôles par un regard, mélange d'innocence et d'angélisme a la fois. Mention spéciale également aux costumes et fort jolie musique de Burwell.
    A recommander et vive la VO apparemment unique et indispensable...
    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    20 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2015
    Récompensée à Cannes pour sa prestation remarquable dans le film Carol, l’interprète féminine Rooney Mara est une candidate idéale pour la course aux Oscars, tout comme le réalisateur américain, Todd Haynes, et l’actrice australienne, Cate Blanchett, qui pourront triompher avec ce long métrage magnifique et sans tabou, parmi les plus touchants cette année. ♥♥♥♥½

    New York, les années 1950. En instance de divorce, Carol Aird se rend au grand magasin Frankenberg pour trouver un cadeau de Noël à sa fillette, Rindy. Au rayon jouet, elle fait la connaissance d’une jeune vendeuse, Therese Belivet, sur le comptoir de laquelle elle oublie sa paire de gants en cuir. Charmée par l’élégante mère bourgeoise, Therese lui fait renvoyer ses gants par la poste. L’incident inaugure entre les deux femmes une série de rencontres au cours desquelles se développe une attirance mutuelle. S’en apercevant, Harge, le mari de Carol, demande aussitôt une injonction au juge pour qu’elle ne puisse plus voir Rindy, en vertu d’une clause de moralité. Dévastée, Carol invite tout de même Therese à fêter Noël avec elle lors d’un voyage en voiture jusqu’à Chicago. Mais Harge fait suivre les deux femmes par un détective privé, afin d’obtenir des preuves de leur liaison.

    Carol :Hommage élégant au film noir classique
    Todd Haynes est devenu le conduit psychique du cinéma américain contemporain, en puisant dans le passé afin de clarifier la façon dont nous vivons aujourd’hui. Avec Far From Heaven , sa montée commerciale de 2002, il a pris les images de couleur bonbon de femmes des années 50 de Douglas Sirk, les a dépouillés de leur camp mélodrame daté, et a donné au spectateur une histoire intemporelle sur l’amour interdit avec une puissance contemporaine. Dans la mini-série, produit par HBO, Mildred Pierce (2011), il a élargi le féminisme tragique de Joan Crawford (1945) et a fait sentir sa mise à jour urgente et novatrice. Maintenant, dans le film exquis, Carol, il a adapté le roman de Patricia Highsmith, The Price of Salt (1952), un récit romantique sur une liaison homosexuelle. Le cinéaste américain a saisi ce qui était autrefois une histoire d’amour tabou et a permis de nous parler avec une franchise et une clarté qui aurait été difficile d’imaginer il y a plus de six décennies.
    Situé à New York au début des années 50, le film est une magnifique capsule de temps qui capture les mœurs et les coutumes d’une Amérique conservatrice au début de l’ère Eisenhower, hérissée par une paire de performance, au sommet de son art, qui se dresse parmi les meilleurs cette année. Rooney Mara (The girl with the dragon tatoo), incarne Thérèse, une vendeuse timide dans un grand magasin qui tente de se tailler une place dans une époque menée par des hommes. Pendant l’achalandage de la folie de Noël, elle rencontre Carol (Blue Jasmine), une bourgeoise du New Jersey festonné en fourrure qui peine à trouver le cadeau idéal pour sa fille. Au début, leur rencontre n’engendre rien d’exceptionnel. Mais peu à peu, un air tacite de curiosité se développe. Thérèse semble frappée par la confiance de Carol et sa hauteur glaciale. Carol, quant à elle, voit quelque chose de curieusement innocent chez Thérèse. Sans lourdeur, Haynes et le scénariste, Phyllis Nagy (Mrs. Harris), se chargent de leur brève rencontre avec calme, mais indéniablement électrique. Lorsque Carol laisse ses gants sur le comptoir de la caisse, impossible de savoir si c’était intentionnel ou non, Thérèse les lui retourne, et c’est alors qu’une amitié se forge, aucune des deux femmes ne savent jusqu’où ce geste les mèneront. Le public est une longueur d’avance sur eux.

    1952 ou 2015, c’est du pareil au même

    Carol, au milieu d’un divorce amer et d’une lutte pour la garde de son enfant contre son mari ( Kyle Chandler ), est perdue et solitaire. Thérèse, une photographe amatrice, est frottée à la pression d’épouser son petit ami et de préhension pour l’indépendance. Elles sont tous deux à la recherche de liberté, qui semble se retrouver dans le regard mutuel de chacun. Le cinéaste nous plonge sans crainte dans le double sens du désir ardent des deux femmes – leur sentiment d’être compris et aimé – pendant qu’elles partagent des moments intimes et de joies lors d’un road-trip à l’extérieur de New York qui rappelle Thelma and Louise (1991), jusqu’à ce que leur connexion ne peut plus être nié. D’une grande finesse, la partition musicale de Carter Burwell a presque un effet hypnotique sur le spectateur. Comme dans Far From Heaven, Carol mine l’esprit étroite de la société et les dangers de vivre une double vie. Mais ce qui était vrai il y a plus d’ un demi-siècle reste encore vrai aujourd’hui : le cœur veut ce qu’il veut, société et bienséance soyez damnés.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 février 2016
    "Haynes ne joue plus à recréer le style, sinon qu'il devient le style lui-même. Les couleurs sont plus froids, la musique moins excessive, le rythme plus reposé et les histoires moins rechargées. Le réalisateur est arrivé au summum de son raffinement grâce à une délicatesse qui montre qu'il a un énorme talent qui va plus loin des satyres. Les images défilent nous submergeant dans l'époque qu'il essaye de recréer grâce à l'inspiration par l'oeuvre de la photographe Vivien Meier ou du peintre Edward Hopper entre autres.

    Puis on a les deux femmes- Rooney Mara joue Thérèse, la jeune qui tombe amoureuse de Carol, une bourgeoise en train de se séparer de son mari, jouée par Cate Blanchett. Voir les deux femmes, avec deux registres si différents c'est un privilège.

    Blanchett est magnifique en donnant un profil théâtral à son personnage avec ses gestes délicats, son langage et son entonnaison. Une femme tragique qui ne peut plus cacher ses sentiments, digne de Tennessee Williams. Ce type de personnages qui sont joués sur scène dont la dernière ligne de spectateurs doit les entendre. Ce façon traditionnelle de surjouer brodé au cent pour cent par des actrices comme Katharine Hepburn dans Sudain, l'été dernier ou comme Vivien Leigh dans Un tram-way nommé désir.

    Mara est à la hauteur quand même. La contention des sentiments qu'elle arrive à retenir avec des petits gestes est incroyable et son apparence froide joue à sa faveur aussi bien les fois où elle essaye de cacher son enthousiasme devant Carol que les scènes où la rancune menace de déborder sa posture calme."

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    BeatJunky
    BeatJunky

    150 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2016
    Todd Haynes ne m'a une fois de plus pas déçu et c'est peu de le dire! Magnifique film à l'image "rétro" qui met de suite dans l'ambiance de l'époque d'après-guerre aux States. Le scénario est hyper simple (peu de rebondissements), La mise en scène est, elle, assez classique, le rythme, un peu monotone et pourtant le film (2h00) passe à une vitesse incroyable grâce évidemment à ses 2 magnifiques actrices que Todd Haynes rend encore plus belles, particulièrement Rooney Mara (prix d'interprétation à Cannes plus que justifié! ) qui m'a scotché par son interprétation de cette jeune femme "fragile" et "innocente" qui tombe sous le charme de cette grande et belle femme au charisme incroyable jouée par une Cate Blanchett comme d'habitude excellente.Les deux sont bouleversantes et m'auront fait passer un excellent moment autour de leur histoire d'amour bien compliquée à vivre à cette époque. Un film émouvant, sincère et plein d'espoir qui n'aura pas volé ses récompenses! Je conseille fortement, bon moment garanti !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 6 septembre 2015
    Enorme déception! Film extrêmement convenu. Cate Blanchett nous fait à nouveau un rôle à la Blue Jasmine (elle y était fantastique mais là c'est redondant). Rooney Mara est insipide. On s'ennuie...
    Blog Be French
    Blog Be French

    39 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 juillet 2015
    Adapté du roman éponyme de Patricia Highsmith, le Carol de Haynes a su se faire une place sur la croisette grâce au prix d'interprétation remporté par Rooney Mara, partagé avec Emmanuelle Bercot. Dès les premiers instants, la caméra de Todd Haynes nous plonge dans un New-York des années 50, bien aidé par ce style néo-classique propre au cinéaste, tout en délicatesse, qui sent bon la fumée émanant d'un porte-cigarette et les bonnes vieilles Pontiacs de l'époque ! La mise en scène en scène, très en grande pompe, est néanmoins archi-maîtrisée et amène une certaine légèreté à un film qui aurait pu tomber rapidement dans le pastiche. Par un sens du détail agréable à l'oeil, le cinéaste filme toute la délicatesse de Cate Blanchett, et cette dernière le lui rend bien.. En effet, pour leur deuxième collaboration (après I’m not there en 2007), le duo Haynes-Blanchett transporte un film aux bases féministes, défendant une forme de lesbianisme pas du tout vulgaire, où le visage angélique de la jeune Rooney Mara contribue à l'aspect sympathique du film. Avec Carol, l'amour naît, vit et se bat sous la lumière, toute en nuance, d'Edward Lachman.
    Voilà, Carol est donc assez agréable à suivre. Mais peut-on uniquement se laisser porter par le film sans y apercevoir un brin de facilité de la part de Todd Haynes ? Car oui, si le réalisateur avait choisi un sujet et un traitement étonnant pour I’m not There, Carol souffre lui d'une forme d'académisme cruellement indolent. Avec son rythme assez lent et son esthétisme beaucoup trop lisse sur la longueur, on a vite l'impression de nager progressivement vers l'ambiance d'un tableau d'Edward Hopper. Pas spécialement sur le côté pastiche justement… Mais surtout dans le sens où on finit par ne plus vouloir croire à cette histoire d'un autre temps. Les costumes ou la musique confèrent un doux parfum au film, mais sans non plus arriver à le transcender comme ils le devraient ! Par le biais de schémas narratifs assez classiques (tels que l'initiation à l'amour et le fait que celui-ci puisse être contesté par la société), on finit par trouver que l'intégralité du film n'a pas autant d'intérêt qu'il n'y paraît. Dans le style néo-classique, on préférera la profondeur des sujets de James Gray. Pour la partie road-movie narrant l'histoire de deux femmes aliénées par une existence monotone, on choisira plutôt le Thelma et Louise de Ridley Scott, sorti 24 ans auparavant.

    Sans être fade, Todd Haynes tombe malgré tout dans une forme de facilité qui ne permet pas à Carol de s'élever là où certains instants fabuleux y arrivent sans force. Le film reste élégant en surface mais l'écriture manque peut-être un peu de profondeur pour réellement faire voyager le spectateur et le garder captif de bout en bout. Sur ce constant déséquilibre, Cate Blanchett porte le film de par sa classe, aidée par l'espiègle Rooney Mara. Légère déception donc pour Carol, similaire à un écrin auquel on aurait oublié d'y placer un bijou en son cœur.

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    Stephan '
    Stephan '

    5 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2016
    les comédiennes sont formidables et le roman à part de Patricia Highsmith est restitué avec maestria (comme à son habitude) par le grand Todd Haynes. L'année cinématographique commence très bien !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 janvier 2016
    Tout en pudeur et tout en sobriété le réalisateur montre l'évolution d'une histoire d'amour entre Carol et Thérèse. Je reste encore émue et surtout très émoustillé de ce film que je recommande.
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2017
    Ce film est dans un premier temps très étrange, mystérieux même, une histoire qui prend son temps et qui se dévoile au fil des minutes, somptueux ! Todd Haynes est dans la veine de ces précédentes créations, une esthétique léchée et de plus en plus audacieuse, la grâce à toucher son cinéma. La beauté se répercute sur les comédiens, Rooney Mara et Cate Blanchett sont bouleversante et renversante, elles trouvent dans ce sixième long métrage de Haynes l'un des plus grands rôles de leurs carrières respectives. Kyle Chandler est comme toujours dans le bon tempo, cet acteur m'émeut dans chacune de ces apparitions sur grand écran ( ou sur plus petit ). La musique, les décors, costumes et autres points plus techniques sont en parfait raccord avec la douceur et la virtuosité du film, déconcertant et troublant en tout point ...
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