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chouzeaux
4 critiques
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4,0
Publiée le 26 janvier 2016
Un film très intimiste, passionné, un peu mélo dans le puritanisme des années 50 aux US. Mais malheureusement on peut y rester indifférent malgré de superbes images.
Carol est l'adaptation d'un roman de Patricia Highsmith qu'elle avait publiée en 1952 sous un pseudonyme à cause de son histoire qui avait tout pour choquer l'américaine puritaine de ces années. C'est seulement parce qu'il a rencontré un immense succès et aidé bien des femmes à s'assumer que la romancière avait fini par le revendiquer. Il s'éloigne tout de fois beaucoup des ses habituels romans à suspense pour se concentrer sur une romance pure mais compliquée par les circonstances.
Le réalisateur Todd Haynes ne fût pas le premier choix pour réaliser le film mais il retrouve ici une époque et une histoire qui rappellera certainement à ses fans le long métrage Loin Du Paradis avec Julianne Moore en mère de famille dont le mariage s'écroulait faisant remonter les remords d'une homosexualité non assumée. Avec son directeur de la photo, Ed Lachman, il donne au long métrage une patine qui nous laisse l'impression que Carol est déjà un grand classique tourné dans les années 50.
L'histoire de Carol est particulièrement intrigante dans le mystère autour de la séduction. Comment La jeune et innocente Therese en couple avec un homme a pu subitement tombé sous le charme de Carol, une femme aisée dont un seul regard vous ferait vendre votre âme au diable ? L'actrice Rooney Mara prête ses traits angéliques à la jeune Therese dans une prestation qui lui a permis de gagner le prix d’interprétation à Cannes. Pour incarner la venimeuse Carol, c'est Cate Blanchett qui a été choisie. Elle incarne à la perfection ce personnage intrigant dont on se demande qu'elle sont les intentions avec la fragile petite vendeuse.
On a pas un peu l'impression d'une domination respectueuse dans l'esprit 50 nuances de Grey sans le coté SM dans cette relation. On peut aussi se poser la question de savoir si Carol, sur le point de perdre la garde de sa fille à la suite du divorce ne confond pas sa fille et Therese qui se coiffe de la même façon. Leur relation reste toujours assez distante et prude, on ne ressent curieusement jamais de véritable passion entre les deux femmes comme si la bien-pensance de cette époque les empêchait de vivre pleinement leur amour. Même l'unique scène d'amour du film est particulièrement chaste et soft. On est bien loin des vingt minutes de positions diverses et variées de La Vie D'Adèle.
En marge de cette histoire d'amour, Carol est aussi le combat d'une femme pour la garde de sa petite fille a une époque ou le divorce n'était pas encore aussi courant. Son mari joué par Kyle Chandler ne compte pas se laisser plumer et tout perdre et va faire de sa vie un enfer dans lequel Therese ne saura pas trop ou se mettre. C'est dans cette partie plus sombre de l'histoire que l'on reconnaitra peut être le plus la patte de Patricia Highsmith. Il y aussi le quotidien de Therese qui hésite à franchir le pas et qui cherche également à se professionaliser dans la photographie.
Les scènes sont magnifiquement filmés, amet toutes très leches. Ce film est proche de la perfection.. qui plus est la tension de chaque scène et palpable, jusqu'au moment fatidique /spoiler/de la scène d'amour, qui est par ailleurs d'une rare pudeur. à voir absolument !
Une femme et une femme....chabadabada chabadabada... Hé oui,on peut trouver de belles histoires d'amour de toutes sortes partout...il suffit de bien les raconter,mais il n'était peut être pas nécessaire de caricaturer à ce point les personnages masculins sinon j'aurais mis 5 étoiles non mais des fois!
Le film est très bien malgré quelques longueurs au début. Les caractères des deux personnages principaux sont très bien étudiés. Les actrices Cate Blanchett (rôle : Carol Aird) et Rooney Mara (rôle : Therese Belivet) jouent vraiment très bien. Elles sont crédibles dans leurs rôles respectifs, dans leurs hésitations. Le film présente une belle évocation de l’Amérique des années 1950, avec ses interdits moraux.
Amours interdites dans l'Amérique des fifties, tableau d'une société bourgeoise conventionnelle et liberticide, mélodrame vintage... Todd Haynes renoue avec le genre, les thèmes et la période qui l'avaient inspiré dans Loin du Paradis. Cette fois-ci, il s'appuie sur un roman de Patricia Highsmith, le deuxième de l'écrivain, publié à l'époque sous le pseudo de Claire Morgan. C'est un roman d'amour et de critique sociale, sans la fibre policière qui caractérise généralement son oeuvre. Le réalisateur s'approprie le texte avec son élégance habituelle. Narrativement, il commence par un joli petit puzzle de scènes clés, suivi d'un récit plus classique en flash-back : une sorte de double roman d'apprentissage où il est question d'apprendre à être soi à travers une relation amoureuse taboue. Double quête identitaire : dans la définition et la construction d'une identité pour le personnage de Therese (Rooney Mara), dans l'affirmation sociale d'une identité, au prix de sacrifices personnels, pour le personnage de Carol (Cate Blanchett). Liberté d'aimer et liberté d'être s'unissent dans ce mélo pudique, accompagnées aussi en filigrane par l'expression d'une liberté artistique, via le thème de la photographie. La façon dont Therese photographie Carol fait écho à la façon dont le réalisateur filme ses deux personnages centraux : avec une empathie à la fois délicate et intense. Il leur offre un très bel écrin. Visuellement, tout est superbe. Décors et costumes pour une reconstitution parfaite. Réalisation, lumière et montage pour un impressionnisme mélancolique. L'accompagnement musical est au diapason, ondulant et gracieux. Excellemment dirigées dans cette orchestration générale très cohérente, qui offre un vrai plaisir de cinéma, les deux actrices principales sont à leur avantage : leur prestation-partition commune est remarquable, dans des registres différents, avec une mention particulière pour la maîtrise gestuelle et les jeux de regards. La scène finale brille ainsi par son magnétisme. Difficile de comprendre pourquoi Rooney Mara, seule, a obtenu le Prix d'interprétation féminine à Cannes...
Dans Carol, Todd Haynes raconte avec delicatessen la rencontre de deux femmes que tout oppose aux dans le New-York des années 50 encore très conservateur. Entre passion, liberté et pression sociale , le film offre aux deux actrices principales des roles plein d'émotion et de subtilité.
Nullissime ! Pour faire court : je me suis ennuyé du début à la fin ! Tout est fade et lent ! J'ai adoré Cate Blanchett dans Blue Jasmin mais dans ce film quelle piètre performance ! On a l'impression d'être devant un pub de tissus et de meubles vintage ! L'histoire d'amour entre ces deux femmes n'est pas crédible, aucune émotion passe Grosse déception !
Un film élégant, tout en retenue mais l'émotion passe (la scène finale !!!). Certains plans sont magnifiques, la bande son est splendide, les actrices aussi. Un film sur la passion, l'interdit et l'attente, vertu aujourd'hui disparue.
Carol est un film de Todd Haynes, réalisateur notamment de Velvet Goldmine et de la série Mildred Pierce avec Kate Winslet. J'avais envie de le voir depuis sa présentation au dernier Festival de Cannes, pour ses deux actrices principales : Cate Blanchett et Rooney Mara. Cette dernière y a été auréolée du prix de la meilleure actrice, ex æquo avec Emmanuelle Bercot pour le film Mon Roi de Maïwenn dont j'avais écrit une critique en novembre dernier.
Basé sur une nouvelle de Patricia Highsmith - publiée sous un nom d’emprunt pour éviter la censure de l'époque - ce film ne m'a pas déçue, malgré l'attente. Cate Blanchett est fascinante dans le rôle de Carol. Oscarisée pour Blue Jasmine de Woody Allen, les tenues des années 40 lui vont à merveille, telle une héroïne hichtcockienne, toute en élégance et féminité. Rooney Mara, dont je suis les choix de films avec attention depuis son rôle dans The Social Network, évolue dans ce film, d'un personnage discret et effacé à une femme émancipée. Cette transformation est renforcée dans le film par le montage qui fait une boucle temporelle : la première scène est proposée de nouveau en fin de film, avec un autre éclairage pour le spectateur.
Soutenu par de bons seconds rôles (Kyle Chandler est le mari de Carol et Sarah Paulson spoiler: son ex et amie d'enfance ), ce film dégage une ambiance propre aux années 40, au travers de décors et de costumes magnifiques. Il met en scène deux belles et grandes actrices au service de la dénonciation du tabou de l'homosexualité féminine à cette époque.spoiler:
Dans les années 50, une femme amoureuse d'une autre est assez mal interprétée. D'autant plus si la vie d'un enfant, déchirée entre un mari aimant et une mère qui ne vit pas la vie qu'elle souhaite, est en jeu. Les actrices sont excellentes et Cate Blanchett est juste incroyable. Même si le film est long (trop en fait) l'histoire est bien dessinée et nous tient de bout en bout. L'homosexualité féminine est traitée délicatement et avec la tendresse qu'il est utile de saisir pour le spectateur.
OK les acteurs sont irréprochables, surtout Rooney Mara dans son rôle lunaire parfaitement singulier et du coup parfaitement interprété. Mais j'avoue avoir souffert d'ennui pendant ce film... C'est que le réalisateur n'a pas grand chose à raconter dans cette histoire... un peu soporifique tout ça. Mais bon ce n'est pas l'avis de l'opinion générale à en croire les note Allociné! Quelques scènes sont cependant très belles, comme notamment le final qui est magnifique, porté parfaitement par la musique de la scène.