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Un visiteur
2,0
Publiée le 25 février 2016
De jolis costumes, de jolis décors et de jolies couleurs n’arrivent pas à souffler un vent d’air chaud dans la romance glaciale de Therese et Carol. Une déception, donc, de mes espérances pour Todd HAYNES dont la filmographie restera inconnue à mes yeux de par mes sentiments sur ce film (oui, je sais je suis injuste).
Un vrai beau film qui enivre par tant de beauté, de délicatesse, de douceur et de silences qui vous font passer par de nombreuses émotions. Cate Blanchett et Rooney Mara sont d'une élégance déconcertantes. Elles sont sublimes. Chaque geste, chaque regard deviennent alors d'intenses dialogues. C'est à vous couper le souffle d'entendre à travers leurs regards. Elles sont toutes deux renversantes de classe et de sensualité. Todd Haynes soigne son cadre et accorde une importance à l'image, à la lumière, à la bande son. Les plans à travers les fenêtres et les vitres des voitures sont époustouflants. Chaque plan est un dialogue, chaque plan est une merveille. Todd Haynes nous offre là une peinture réaliste des mœurs de l'époque. C'est tout simplement sublime. Pas besoin de scènes de nus pour comprendre la passion entre ces deux femmes. Leurs regards suffisent. C'est une émotion incroyable de voir deux actrices capables de transmettre autant d'émotion par le regard. Filmé et interprété tout en retenue et délicatesse, Carol est une magnifique œuvre d'art qu'il faut voir.
Carol, dans les Etats Unis des années 50, deux femmes, l'une employée d'un centre commercial, l'autre issue de la bourgeoisie, malheureuses, se croisent au hasard des fêtes de Noël. Un simple regard suffit à les lier dans une passion naissante, prises au piège des conventions de leur monde, elles vont devoir faire face ensemble. Tout le film est porté par deux points positifs majeurs: son contexte et ses actrices. Premièrement, le contexte nourrit énormément l'histoire, puisque là où le scénario suit au final une romance tout à fait banale, ne cherchant même pas à éviter les habituels clichés, une histoire entre deux femmes au milieu des années 50 (merveilleusement restituées soit dit en passant) renforce l'intrigue en ajoutant une tension permanente qui pèse sur les deux personnages. Le tout apporte une teinte d'actualité au film. Deuxièmement, les deux personnages principaux sont portés à l'écran par deux actrices, qui certes ne doivent plus faire leur preuves depuis longtemps, mais qui pourtant nous livrent une prestation magistrale. Les deux sont envoûtantes et rythment le film à elles seules. Le gros défaut du film sera finalement son scénario "bateau". En effet, au delà de son contexte particulier, le déroulé et les rebondissements sont finalement ceux d'une romance classique comme on en a vu des centaines. Cela transparaît notamment dans la dernière partie, qui était totalement superflue... Bref, pas un film révolutionnaire, mais une très belle histoire malgré tout. Allez dans les salles obscures, et vive le cinéma!!!
Une pure splendeur. Les actrices sublimes, la photo magnifique... Un torrent d'émotion et de finesse. Quel film vraiment... Universel et puissant! Beau à pleurer.
Film délicat est réaliste, Carol raconte la rencontre et l'histoire d'amour de Carol femme mariée en instance de divorce et Thérèse jeune vendeuse de grand magasin. Todd Haynes filme cette histoire avec sensibilité, intelligence et beaucoup de pudeur. Un film juste et un superbe dernier plan. Mention spéciale aux 2 actrices Cate Blanchett et Roney Mara.
Que de finesses et de tendresses. Oui le film parle d'un tabou qui est un amour fort et sincère entre 2 femmes dans les années 50, mais cela aurait très bien pu se passer aujourd'hui. C'est excellemment joué et très bien tourné. Il y a beaucoup de scènes où tout le dialogue est dans le regard entre les deux actrices et c'est splendide. J'ai été bluffé par tout les décors aussi bien en intérieur qu'en extérieur qui nous font réellement plongé dans les années 50. Magnifique film d'amour avec un grand A.
Film survendu (à mon avis). Un film longuet, sans surprise, des actrices énormément dans la retenue, sans oublier les inévitables scènes saphiques, sensées être sensuelles et qui n'apportent rien à l'histoire. Quelques regards de Cate Blanchet, mais peut-on apprécier un film sur ces quelques secondes ? Je me suis ennuyée, mais ennuyée...
C'était un mardi pluvieux, venté, hivernal quoi ! Rien de mieux qu'une séance de ciné pour faire le plein de soleil. De soleil, il n'y en eu point. Un film sombre tant par son esthétique (seul le rouge à lèvre de Cate vient illuminer les plans) que par son histoire (la difficulté d'affirmer son homosexualité dans un monde encore prisonnier des conventions). A noter : - Une esthétique très soignée, fine, sobre. - Des actrices au sommet de leur art (mention spéciale à Rooney Mara). D'ailleurs, ici, pas besoin de scènes de nus pour que la passion entre ces deux femmes nous sautent au visage, leur regard parle pour elles. - Une musique qui nous porte tout au long du film (comme celle THE HOURS, il y a quelques années) Malgré les quelques longueurs au début du film (qui m'ont un "tantinet" inquiétée), le film prend son envol progressivement pour nous "embarquer" entièrement et nous laisser, légère, requinquée, prête à affronter la noirceur du monde ! N'ayons pas peur des mots " un chef d'œuvre"
"Carol" mise surtout sur l'élégance de sa réalisation et de son interprétation, au risque de rester un peu lisse quant à son scénario et de réprimer l'émotion.
Carol et Thérèse vivent une passion amoureuse au cœur de l’Amérique puritaine des 50’s. Ces deux femmes que tout opposent (brune / blonde ; bourgeoise / ouvrière ; initiée / ingénue ;…) n’étaient pas faite pour se rencontrer et s’aimer. Et c’est autour de ce miroir inversé que Todd Haynes bâti un mélodrame très inspiré par Douglas Sirk ; la référence du genre des 40’s et 50’s. Mais un mélodrame feutré ; pas une larme de versée ; pas de renforts de violons, la phrase « je t’aime », de mémoire ; n’est même pas prononcée. En empruntant des traces maintes fois empruntées par d’autres par le passé, Todd Haynes n’apporte rien de neuf aujourd’hui ; même si son film est de bonne tenue. La réalisation est impeccable, mais reprend les codes de l’époque : des protagonistes serrées dans le cadre par une porte, une fenêtre, des persiennes,…reflet de la prison sociale qui les enferme et du moralisme qui attend son heure pour frapper. Son film est donc chic, mais tellement corseté que la passion peine à faire jour et les émotions à naître chez le spectateur. C’est bien dommage que Haynes reste dans ses petits souliers. Les deux fois où il prend des chemins de traverse, le film prend du coffre : la dispute sur la garde de la fille au cabinet d’avocats et la scène de sexe. Heureusement le duettiste de comédienne est formidable. Mais là aussi les actrices sont très inspirées du passé ; et elles font référence à des grosses pointures : Blanchett en Garbo ; et surtout Rooney Mara ressemblant comme deux gouttes d’eau à Audrey Hepburn dans « Sabrina » ; même air androgyne, fragilité et désir de s’élever dans l’échelle sociale. Elle obtint le prix d’interprétation au dernier festival de Cannes. Bon film mais restant trop sur les rails du mélo classique.
Magnifique à tous points de vue. Très belle photographie d'un New-York des années 50. Climat social également réaliste. Quelques invraisemblances qui n'empêchent nullement d'entrer dans le film et sans conséquences sur le plaisir qu'on éprouve. Interprétation magistrale des deux comédiennes. On se sent solidaire de ces deux femmes et on leur souhaite tout le bonheur du monde. Beaucoup d'émotions. J'ai redécouvert Cate Blanchett (Carol) et son élégance incroyable. Rooney Mara (Thérèse) à la foi fragile et volontaire est également magnifique. Peut-être pourrait-on reprocher une sorte de happy-end à la fin mais nous aurions été privé de la plus belle scène du film ou l'évolution de l'expression des visages est un enchantement. A voir et à revoir. Je l'ai vu une première fois il y a deux semaines et j'ai déjà envie de le revoir. Un film marquant et touchant comme l'a été "In the Mood for love" en son temps.
Du très grand art. Une oeuvre cinématographique magistrale. Chaque plan est travaillé d'une main d'orfèvre. Le jeu des actrices est renversant de finesse et de sensibilité. Un film très émouvant tourné avec un tact et une subtilité remarquable. La musique (superbe) est signée Carter Burwell, mais on aurait pourtant juré du Pilip Glass (comment C. Burwell a-t'il pu pompé à ce point P.Glass !?!)
Carol est un très joli film sur la rencontre de deux femmes dans les années 50. Un film qui parle d'amour, un amour difficile car s'opposant à la convention sociale de l'époque. Un film, du coup, tout en retenue avec deux personnages qui se dévorent des yeux, mais semblent hésiter à plonger dans les délices des amours saphiques. Cate Blanchett est d'une finesse incroyable et Rooney Mara aussi très convaincante dans le rôle d'une jeune fille timide, prise par l'amour comme un lapin dans les phares d'une voiture. Le jeu des deux actrices permet de combler le caractère assez vide de l'histoire. Hélas pour moi, mon adhésion à ce film a été perturbée par le fait que j'avais vu sur le cable, la même semaine, "la Vie d'Adèle", film que j'avais totalement occulté à sa sortie, tant le battage médiatique autour du film m'avait semblé pesant. L'histoire est la même, mais l'émotion est radicalement différente. Distante et raffinée d'un côté, touchante et quasi "tripante" de l'autre... Nul ne peut dire qu'un film est mieux que l'autre. C'est juste une question de sensibilité. La réalité sauvage et épidermique d'Adèle m'a fait davantage vibrer que celle de Carol. Mais cela n'enlève rien à la qualité du film américain. Dans d'autres circonstances, peut-être lui aurais-je mis 5 étoiles....