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Scouby64
5 critiques
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5,0
Publiée le 18 janvier 2016
Ce film est un vrai petit bijou et n'ayons pas peur des mots, un pur chef d'oeuvre ! Cette histoire d'amour entre deux femmes dans les années 50 est bouleversante... Le jeu d'actrice de Cate Blanchett et de Rooney Mara est tout simplement éblouissant de vérité, de subtilité... Ici, ce ne sont pas les dialogues qui font avancer l'histoire mais bien les silences, les regards, lourds de sens... Cate Blanchett est royale dans le rôle de Carol! L'élégance même ! J'ai beau chercher, je ne trouve aucun défaut à ce film, bouleversant et de surcroît, magnifique visuellement.
Superbe film tout en élégance et en retenue. J'aurais voulu dire chic anglais mais ça se passe en Amérique mais c'est tout autant glamour, délicat et sensible. Le petit bémol serait une certaine froideur qui fait que malgré toutes les excellentes qualités que je lui trouve, le film ne m'a pas "touché". Mais Blanchett est majestueuse dans le rôle de cette femme prisonnière de son mariage.
Carol est l'adaptation d'un roman de Patricia Highsmith qu'elle avait publiée en 1952 sous un pseudonyme à cause de son histoire qui avait tout pour choquer l'américaine puritaine de ces années. C'est seulement parce qu'il a rencontré un immense succès et aidé bien des femmes à s'assumer que la romancière avait fini par le revendiquer. Il s'éloigne tout de fois beaucoup des ses habituels romans à suspense pour se concentrer sur une romance pure mais compliquée par les circonstances.
Le réalisateur Todd Haynes ne fût pas le premier choix pour réaliser le film mais il retrouve ici une époque et une histoire qui rappellera certainement à ses fans le long métrage Loin Du Paradis avec Julianne Moore en mère de famille dont le mariage s'écroulait faisant remonter les remords d'une homosexualité non assumée. Avec son directeur de la photo, Ed Lachman, il donne au long métrage une patine qui nous laisse l'impression que Carol est déjà un grand classique tourné dans les années 50.
L'histoire de Carol est particulièrement intrigante dans le mystère autour de la séduction. Comment La jeune et innocente Therese en couple avec un homme a pu subitement tombé sous le charme de Carol, une femme aisée dont un seul regard vous ferait vendre votre âme au diable ? L'actrice Rooney Mara prête ses traits angéliques à la jeune Therese dans une prestation qui lui a permis de gagner le prix d’interprétation à Cannes. Pour incarner la venimeuse Carol, c'est Cate Blanchett qui a été choisie. Elle incarne à la perfection ce personnage intrigant dont on se demande qu'elle sont les intentions avec la fragile petite vendeuse.
On a pas un peu l'impression d'une domination respectueuse dans l'esprit 50 nuances de Grey sans le coté SM dans cette relation. On peut aussi se poser la question de savoir si Carol, sur le point de perdre la garde de sa fille à la suite du divorce ne confond pas sa fille et Therese qui se coiffe de la même façon. Leur relation reste toujours assez distante et prude, on ne ressent curieusement jamais de véritable passion entre les deux femmes comme si la bien-pensance de cette époque les empêchait de vivre pleinement leur amour. Même l'unique scène d'amour du film est particulièrement chaste et soft. On est bien loin des vingt minutes de positions diverses et variées de La Vie D'Adèle.
En marge de cette histoire d'amour, Carol est aussi le combat d'une femme pour la garde de sa petite fille a une époque ou le divorce n'était pas encore aussi courant. Son mari joué par Kyle Chandler ne compte pas se laisser plumer et tout perdre et va faire de sa vie un enfer dans lequel Therese ne saura pas trop ou se mettre. C'est dans cette partie plus sombre de l'histoire que l'on reconnaitra peut être le plus la patte de Patricia Highsmith. Il y aussi le quotidien de Therese qui hésite à franchir le pas et qui cherche également à se professionaliser dans la photographie.
L’histoire est belle. Une histoire d’amour entre une jeune employée de grand magasin, et une bourgeoise mariée et triste au sein de son couple. Avec ce superbe film, le réalisateur rend hommage à l’âge d’or du mélodrame hollywoodien des années 40 et 50. Les costumes, la lumière, la photographie d’Ed Lachman, la mise en scène … Tout est magnifique. Le réalisateur y met néamoins beaucoup de modernité. Quant à cette histoire d’amour, à aucun moment du film on nous parle d’homosexualité (ni d’équivalence). On parle de solidarité féminine, d’amitiés entre femmes. Le film est porté par deux actrices incroyables. Rooney Mara, récompensée à Cannes, est magnifique. Quant à la talentueuse Cate Blanchett, elle est Carol, parfaite comme d’habitude. Le duo de femmes est magnétique. Les scènes sont très émouvantes. Carol est un film élégant, une rencontre amoureuse magnifique, portée par deux actrices talentueuses
Beau film classique, Carol a le mérite de retrouver la saveur des mélos d’antan à la Douglas Sirk, tout en s’emparant d’un thème cher à l’auteur gay puisqu’il s’agit d’évoquer la passion entre deux femmes dans l’Amérique des années 50. Le cinéaste est légèrement engoncé dans un certain académisme, mais il est sauvé par la puissance d’interprétation de son duo de comédiennes. Elles sont toutes les deux formidables et elles apportent l’humanité nécessaire à ces beaux personnages tragiques. Le tout est filmé avec pudeur dans une ambiance feutrée qui finit par toucher profondément le spectateur. La musique, superbe de bout en bout, offre un écrin supplémentaire à cette œuvre à la fois charnelle et pudique, classique et dévergondée. Un grand écart pas si évident, que l’on peut rapprocher aussi du très beau A single man de Tom Ford avec Colin Firth.
Voilà un somptueux mélodrame, d’une beauté, d’une délicatesse et d’une intelligence hors du commun. Histoire d’une fascination entre deux femmes, l’une bourgeoise mure, resplendissante, riche et mondaine, l’autre jeunette, petite vendeuse pour survivre, candide mais peu convaincue de vouloir rentrer dans le moule de l’american way of life. Fascination qui va se transformer en véritable amour… très contrarié. Un film magistral tant la mise en scène est parfaite, les interprétations sublimes, tout en justesse et en retenue, les décors irréprochables, la BO remarquable. Si Rooney Mara, extraordinaire, nous fait penser à Audrey Hepburn, l’œuvre elle-même nous rappelle les chefs-d’œuvre de Douglas Sirk mais avec une retenue et une émotion plus touchantes parce que plus justes. Une splendide réussite.
un très bon biopic qui est traité sur un sujet délicat auparavant dans les années 1950 en Amérique sur les relations homosexuelles des femmes avec une très bonne interprétation des 2 actrices principales qui sont magnifiques et exceptionnelle dans leurs rôles. puis une très belle photographie des lieux, décors bel et bien représentée dans ses années là. un film d'une grande sensibilité et subtilité grandement mérité sur grand écran.
Todd Haynes offre une nouvelle fois une magnifique reconstitution des années cinquante, prouvant une fois de plus son immense talent de réalisateur. Tout est soigné, photo, lumière, atmosphère. Les actrices, lumineuses, portent admirablement le film, Cate Blanchett toujours magique et Rooney Mara, touchante avec son faux air de Audrey Hepburn. Pourtant, si j'avais adoré "loin du paradis", il manque ici pour moi un peu de carnation que la pudeur des sentiments interdit, rendant l'ensemble du film trop glacé. Et quand on attend beaucoup d'un film comme c'était le cas avec "Carol", le sentiment de déception pointe à l'arrivée accompagné d'un petit goût de frustration.
Dans les années 50, une femme amoureuse d'une autre est assez mal interprétée. D'autant plus si la vie d'un enfant, déchirée entre un mari aimant et une mère qui ne vit pas la vie qu'elle souhaite, est en jeu. Les actrices sont excellentes et Cate Blanchett est juste incroyable. Même si le film est long (trop en fait) l'histoire est bien dessinée et nous tient de bout en bout. L'homosexualité féminine est traitée délicatement et avec la tendresse qu'il est utile de saisir pour le spectateur.
Un beau film tout en délicatesse sans militantisme, ni provocation. Subtilité et sensualité dans cette histoire d'amour entre 2 personnes, tout simplement.
J'ai passé un bon moment mais j'ai un bémol concernant la réalisation....notamment le coté on sent que l'on est dans une reconstitution des années 50 , l'impression que c'est tourné en studio, un image pourrie (un grain horrible)' un petut manque de rythme....et je trouve que cate blanchett dont le talent est incommensurable et que j'adore n'est pas très bien dirigée... Pourquoi la rendre si glacée par moments et la filmer avec autant de maquillage on se croirait dans une pub pour l'oréal ! rooney mara comme à son habitude excelle même si là encore le réalisateur appuie un peu trop le côté ingénue avec notamment la frange bien alignée par exemple .... elle rėussit le tour de force de dépasser une direction bancale et son émotion à la fin se dégage de tous les pores de sa peau... dommage que le dernier plan du film ne s'arrête pas sur son visage car c'est un superbe moment de cinéma de retranscrire aussi bien le sentiment amoureux bravo rooyney tu as bien mérité ton prix à Cannes
Tout d’abord, le style visuel de Carol est directement en prise avec une réalité de l’époque. Elégant et précis, il dessine avec une rigueur et beauté froides, une société où l’amour entre deux femmes ne peut pas exister. On sent derrière la caméra un pointillisme exacerbé et on ne peut qu’applaudir la minutie avec laquelle les actrices sont dirigées.
Si le film parle d’amour, il ne faut toutefois pas chercher pas de dialogues élancés et de comportements échaudés. Rien n’est dit (ou si peu) mais tout est compris. La psychologie des personnages ne ressort pas des dialogues. Les deux protagonistes ne se livrent pas. On ne saura rien de leurs multiples conversations au restaurant ou dans la voiture. Peu de mots. Peu d’explications. Comment mettre un mot sur ce que ressent Thérèse puisque tout un vocabulaire lui manque ? L’époque ne lui a pas donné les outils pour comprendre, pour savoir que cette attirance existe. Avec cet amour sans nom, sans mot, le film n’en devient d’autant plus romantique.
Au milieu du conformisme ambiant et dans le silence, nous avançons doucement vers la clé du mystère. Comme dans un roman policier, le spectateur se dirige vers la manifestation d’une tension - érotique et homosexuelle - qui finit par exploser.
Le vernis de bienséance se craquelle … non pas à coups d’envolées lyriques, mais par saisissement de regards volés. Les liens sont secrets et se dessinent derrière des comportements hésitants. On observe avec bienveillance et tristesse la relation anxieuse de ces deux femmes amoureuses. Therese et Carol se voient, se flairent et s’effleurent alors que rien ne les autorise à « consommer ». Relation oscillante et freinée, derrière laquelle l’une risque de se perdre. C’est là que se situe le drame.
En s’aimant, elles brisent les conventions. Elles blessent les hommes dans leur amour propre et leur masculinité. Le mari de Carol se venge en exigeant la garde de l’enfant. Rejetée dans le rôle de la mauvaise mère, la belle bourgeoise est taxée de dépravée, de folle.
Ainsi, cette peur qu’elles ressentent, c’est l’anxiété que chacun de nous a pu ressentir en tombant amoureux. Mais c’est aussi une anxiété qui raconte la place des femmes dans la société. L’anxiété de ceux qui découvrent leur homosexualité dans un monde qui n’accepte que ceux qui savent étouffer leur passion.
Amours interdites dans l'Amérique des fifties, tableau d'une société bourgeoise conventionnelle et liberticide, mélodrame vintage... Todd Haynes renoue avec le genre, les thèmes et la période qui l'avaient inspiré dans Loin du Paradis. Cette fois-ci, il s'appuie sur un roman de Patricia Highsmith, le deuxième de l'écrivain, publié à l'époque sous le pseudo de Claire Morgan. C'est un roman d'amour et de critique sociale, sans la fibre policière qui caractérise généralement son oeuvre. Le réalisateur s'approprie le texte avec son élégance habituelle. Narrativement, il commence par un joli petit puzzle de scènes clés, suivi d'un récit plus classique en flash-back : une sorte de double roman d'apprentissage où il est question d'apprendre à être soi à travers une relation amoureuse taboue. Double quête identitaire : dans la définition et la construction d'une identité pour le personnage de Therese (Rooney Mara), dans l'affirmation sociale d'une identité, au prix de sacrifices personnels, pour le personnage de Carol (Cate Blanchett). Liberté d'aimer et liberté d'être s'unissent dans ce mélo pudique, accompagnées aussi en filigrane par l'expression d'une liberté artistique, via le thème de la photographie. La façon dont Therese photographie Carol fait écho à la façon dont le réalisateur filme ses deux personnages centraux : avec une empathie à la fois délicate et intense. Il leur offre un très bel écrin. Visuellement, tout est superbe. Décors et costumes pour une reconstitution parfaite. Réalisation, lumière et montage pour un impressionnisme mélancolique. L'accompagnement musical est au diapason, ondulant et gracieux. Excellemment dirigées dans cette orchestration générale très cohérente, qui offre un vrai plaisir de cinéma, les deux actrices principales sont à leur avantage : leur prestation-partition commune est remarquable, dans des registres différents, avec une mention particulière pour la maîtrise gestuelle et les jeux de regards. La scène finale brille ainsi par son magnétisme. Difficile de comprendre pourquoi Rooney Mara, seule, a obtenu le Prix d'interprétation féminine à Cannes...
Bravo à Cate Blanchett, Rooney Mara et Sarah Paulson. Les trois actrices sont fantastiques, on sent chaque émotion et chaque petit geste, chaque mimique transmet quelque chose. 4,5 car le film a des petites longueurs, mais la justesse du scénario et de l'histoire est incroyable.
Qu'un film d'amour concerne des lesbiennes ou des hétéros, on a besoin de croire en l'histoire du couple principal.
C'est peu de dire de Carol qu'il ne m'a autorisé aucune empathie : il m'a fait le même effet qu'un congélateur fera à une bûche glacée.
Cate Blanchett est un personnage mal dessiné, prédatrice sexuelle se transformant laborieusement en amoureuse transie. Son physique est froid, son désespoir poli, ses pulsions raisonnées.
Rooney Mara affiche un joli minois sans aspérité, qui n'exprime qu'une vague et terne personnalité.
J'ai traversé ce film comme on regarde l'oeil hagard une belle reconstitution de train de luxe dans un musée du Limousin : l'objet est beau, sans enjeu sociologique ou dramaturgique, juste le témoin désuet et inutile d'un temps passé. Dans Carol, à l'image du personnage joué par Kyle Chandler, ce potiche de mari, tous les êtres vivants semblent secondaires et comme passés par un bain de naphtaline. C'est certes très bien filmé, mais le scénario du film ne permettait en réalité d'envisager qu'un modeste court-métrage.
Sorte de bel objet qu'on laissera traîner avec ostentation sur sa table basse mentale, le film de Todd Haynes semble obstinément se refuser à fournir la moindre émotion.