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Ciné2909
69 abonnés
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3,0
Publiée le 5 février 2016
Adaptation du roman de Patricia Highsmith (en partie autobiographique), cette romance entre deux femmes n'aura pas manqué de provoquer quelques remous dans l'Amérique du début des années 1950. Une histoire d'amour qui se heurte à l'incompréhension de l'époque notamment à travers le personnage de Carol tiraillée entre sa condition de femme et celle de mère. La réalisation de Todd Haynes fait preuve d'une grande délicatesse à laquelle vient s'ajouter un formidable duo d'actrices. Si Cate Blanchett livre une nouvelle fois une prestation parfaite, on en oublie pas pour autant sa partenaire Rooney Mara. Un film à découvrir avant tout pour l'interprétation car l'histoire elle, reste somme toute assez classique.
Très beau film, tendre et touchant sur une histoire d'amour entre deux femmes dans les années 50. Cate Blanchett et Rooney Mara, toutes deux nominées pour les Oscars 2016, réalisent deux très belles interprétations. On est assez habitués à voir Cate Blanchett dans ce rôle de bourgeoise sophistiquée, mais on ne s'en lasse pas, dans le rôle de Carol elle reste tout simplement sublime. Rooney Mara réalise quant à elle une interpétation très subtile, douce et nuancée. Les images sont magnifiques et Todd Haynes a su rendre ses actrices encore plus brillantes. On ressent beaucoup de tendresse, de tension sensuelle et mystérieuse entre les deux personnages, mais on pourra regretter que celles-ci ne soient pas encore plus poussées, afin de réellement être immergé dans les sentiments exprimés. On peut aussi regretter que, dans ce contexte des années 50, on ne ressente pas assez le jugement de la société sur les relations homosexuelles. Pour résumer, Carol nous raconte une belle histoire de romance, tendre, sincère et pleine de mystère, mais en allant encore plus loin, ce film m'aurait réellement transporté ! Néanmoins c'est un film qui va très bien mûrir dans ma mémoire... :D
A contrario d'un Terrence Malick qui sombre de film en film dans sa propre caricature, Todd Haynes, qui fait lui aussi peu de films, s'élève de film en film vers la perfection. Après le sublime "Far from Heaven" (Loin du Paradis) en 2002, l'excellent "I'm not there" en 2007, "Carol" est de ces films qui resteront sans aucun doute dans l'histoire du cinéma. Todd Haynes est fascinée par les actrices et par l'âge d'or du cinéma Hollywoodien. C'est son univers et ça se sent. L'étonnant, c'est qu'avec un cinéma très classique, il parvient à une incroyable modernité. "Carol", c'est d'une beauté à couper le souffle. Chaque image, chaque plan, chaque travelling, chaque séquence, sont un chef d'oeuvre à eux seuls. Des images d'une telle beauté qui m'ont procuré des émotions photographiques incroyables. Et la fascination qu'il a pour les actrices les transcendent littéralement. Cate Blanchett y est divine ! Ronney Mara frise une perfection à la Audrey Hepburn (à laquelle elle ressemble de plus en plus dans le film). Mais Cate Blanchett a vraiment une présence inoubliable à l'écran ! En regardant ce qu'elle offre au réalisateur en terme de photographie, je me disais que celui-ci devait la bénir en la filmant tellement c'est rare ! Ce film m'a rappelé l'exceptionnel "Mulloland drive" de David Lynch. Pas par le fait qu'il met en scène deux femmes comme personnages principaux, mais plutôt par cet espèce d'évidence visuelle qu'on est là devant un très grand film. Je ne sais pas expliqué ça, c'est comme l'impression que le film était fait d'un bloc d'une grande pureté et qu'il s'écoulait avec une parfaite fluidité. C'est peut-être ça au fond un grand chef-d'oeuvre ?
Todd Haynes livre une splendide fresque romanesque, une incroyable palette de couleurs et de fins sentiments. Blanchett et Mara sont sublimes dans leur antagonisme radical qui s'apprête toujours à imploser. L'image balance toujours entre la netteté et un grain plus sombre, presque moins soigné, comme pour signifier la relation entre Carol et Terry, une relation teinte de masculinité, de féminité, de passion, d'amitié et de filiation. Carol est toujours proche de la perfection, mais sans jamais pleinement l'atteindre : c'est ce qui fait toute la beauté du film.
D'aucuns pourraient voir Carol comme une version Hollywoodienne dans les années 50 de "La Vie d'Adèle", et ces personnes n'auraient pas forcément tord. Je m'explique. Plusieurs points communs peuvent lier ces deux oeuvres, déjà au niveau de la caractérisation des personnages. La jeune fille timide troublée par une "femme" sure de sa sexualité ; la différence culturelle qui sépare les deux mondes auxquels ces deux femmes appartiennent à la base. Au niveau des personnages satellites et des ressors scénaristiques également. """ spoiler: Le petit copain de Thérèse qui ne comprend pas son comportement et se retrouve petit à petit rejeté. La séparation obligatoire aux trois quarts du film.
""" Etc...
Cependant, sur la forme, le film diverge et s'oriente vers quelque chose de plus propre, plus symbolique, mais bien plus académique. En effet, Carol est un film visuellement magnifique. Là où le film de Kechiche optait pour un visuel brut, numérique, en caméra épaule, Carol s'oriente vers une mise en scène léchée, esthétisée et posée. C'est justement cette différence de traitement qui m'a plu et qui donne au film sa valeur. Sur le fond, le sujet traité reste le même, seules les problématiques spécifiques divergent mais la thématique reste similaire. Les deux films étudient leur sujet d'un point de vue sociologique et psychologique, mais Carol, de part son encrage historique, propose une dominance du sociologique alors que la vie d'Adèle se concentrait surtout sur le psychologique. De plus, Carol ne couvre que quelques mois de la vie de Thérèse alors que La Vie d'Adèle s'étirait sur une dizaine d'années si mes souvenirs sont bons.
En bref, même si les deux films présentent des similitudes, Carol propose un traitement suffisament différent pour intéresser. Seulement, selon moi, le film n'atteint jamais la puissance de La Vie d'Adèle, ceci étant du à une mise en scène trop académique et à un scénario beaucoup plus convenu.
Néanmoins, Carol reste un bon film, intéressant sur la forme et sur le fond mais peut-être un peu trop sage.
« Carol » est l’adaptation d’un livre de Patricia Highsmith écrit en 1953. L’écrivaine s’était inspirée à la vue d’une riche cliente dans le magasin où elle travaillait pour écrire son histoire pour le moins avant-gardiste étant donné l’époque.
A bien des égards « Carol » se trouve être un long-métrage d’une élégance rare, porté par deux actrices véritablement au sommet de leur art.
Cette histoire d’un amour impossible entre deux femmes issues de milieux sociaux différents est d’une extrême douceur et d’une sensualité sans borne. En plus d’une reconstitution parfaite de l’époque, nous avons vraiment l’impression de vivre un vrai retour arrière dans les 50’s. Le long-métrage est renforcé par une photographie sublime et un sens de l’esthétisme inné de la part de son réalisateur, Todd Haynes, qui donne à son film une véritable âme pleine d’amour, de passion et d’une sensibilité touchante. Sans oublier la superbe musique composée par Carter Burwell !
Mais se sont indéniablement les prestations remarquables de Cate Blanchett et Rooney Mara dont provient la véritable force du film. Effectivement, les deux comédiennes font transparaître une magnifique et magistrale alchimie à l’écran. Elles donnent une ampleur et un souffle romanesque à cette passion insatiable par leur jeu d’actrice d’une perfection absolue qui marquera indiscutablement les esprits.
A vouloir faire faire un film tout en retenue, sur la rencontre amoureuse entre une grande bourgeoise new-yorkaise malheureuse et une jeune vendeuse un peu oie blanche, on reste en dehors du film : aucune émotion ne passe. C'est dommage, parce que l'interprétation (y compris les seconds rôles) les décors, les costumes et le New-York de 1953 est superbe.
Dans la même veine que "loin du paradis", le réalisateur nous transporte dans l'Amérique des années 50, les couleurs sont moins chatoyantes, l'ambiance plus mélancolique encore. Les actrices sont excellentes
l'homosexualité féminine dans les années 50 superbement reconstituées n'est pas chose facile surtout quand ces rapports côtoient deux mondes si différents. la bourgeoisie avec ses préjugés est implacable. Ce drame, filmé avec intelligence et raffinement accentue encore la détresse des personnages avec les prises de vue derrière des vitres souvent opaques, quelle maitrise ! tous les comédiens sont parfaits emmenés par la virtuosité et l'élégance de Kate Blanchett - du très grand cinéma américain.
Malgré un scénario très décevant qui propose une deuxième partie assez lente et ennuyeuse, la réalisation de Todd Haynes, habile et intéressante, rend le film honorable. Enfin, les actrices, formidables de justesse, proposent une interprétation prodigieuse. Critique en entier en lien.
Pensez vous être capable de tenir face au regard envoutant de Cate Blanchett? Pas sur du tout... Belles images des années 50 de New York, deux actrices qui vous emmènent dans leur passion amoureuse irrésistible. En résumé : Histoire simple, réalisation magnifique, deux actrices exceptionnelles, images somptueuses, rythme parfait...
Ce film est magnifique ! Après avoir vu quelques critiques, j'étais beaucoup moins sûre mais après l'avoir visionné c'est vraiment un très beau film. La réalisation est superbe, la photographie très belle et les décors somptueux respectent bien l'époque. Le scénario est construit avec finesse et justesse. J'avais pu lire, la déception de certains face à la retenue des personnages et les scènes d'amour furtives. Pour ma part, j'ai trouvé des points justes et respectant parfaitement la dynamique de l'époque, et le regard porté sur l'homosexualité. C'est d'ailleurs bien interprété par Kyle Chandler, jouant très bien les maris jaloux mais surtout blessé dans son orgueil. Cate Blanchett en femme battante, forte, indépendant.... Mais finalement pas tant que ça. Et enfin Rooney Mara en petit faon fragile, découvrant un monde dont elle savait qu'elle y était plus épanoui. Tout est calibré et juste. On est devant un très beau film, que je trouve très représentative de l'époque. Et malheureusement encore inchangé sur certains points aujourd'hui.
Carol, dans les Etats Unis des années 50, deux femmes, l'une employée d'un centre commercial, l'autre issue de la bourgeoisie, malheureuses, se croisent au hasard des fêtes de Noël. Un simple regard suffit à les lier dans une passion naissante, prises au piège des conventions de leur monde, elles vont devoir faire face ensemble. Tout le film est porté par deux points positifs majeurs: son contexte et ses actrices. Premièrement, le contexte nourrit énormément l'histoire, puisque là où le scénario suit au final une romance tout à fait banale, ne cherchant même pas à éviter les habituels clichés, une histoire entre deux femmes au milieu des années 50 (merveilleusement restituées soit dit en passant) renforce l'intrigue en ajoutant une tension permanente qui pèse sur les deux personnages. Le tout apporte une teinte d'actualité au film. Deuxièmement, les deux personnages principaux sont portés à l'écran par deux actrices, qui certes ne doivent plus faire leur preuves depuis longtemps, mais qui pourtant nous livrent une prestation magistrale. Les deux sont envoûtantes et rythment le film à elles seules. Le gros défaut du film sera finalement son scénario "bateau". En effet, au delà de son contexte particulier, le déroulé et les rebondissements sont finalement ceux d'une romance classique comme on en a vu des centaines. Cela transparaît notamment dans la dernière partie, qui était totalement superflue... Bref, pas un film révolutionnaire, mais une très belle histoire malgré tout. Allez dans les salles obscures, et vive le cinéma!!!
Très joli film; sujet traité avec délicatesse. Les actrices sont parfaites. Certes quelques longueurs pour rentrer dans le vif du sujet, mais très beau dénouement.