Avis sur Sexy Baby

On aurait voulu y croire à ce documentaire féministe qui s’interroge sur la façon dont le porno, les réseaux sociaux et la pop culture affectent l’image de la femme (et des filles). Sauf que le sujet n’est clairement pas approfondi, on aurait aimé des interviews de spécialistes, un travail de recherche en amont, plutôt que de simplement se focaliser sur 3 protagonistes.

Les réalisatrices se sont intéressées à 3 personnes de milieu sociaux et parcourt très différents.
Nikita Cash (une ex-pornstar de 32ans), Laura (une jeune femme de 22ans qui succombe à l’appel de la chirurgie esthétique, afin de subir une labiaplastie. Son petit ami, sans doute abreuvé de films porno, ne trouvant pas son vagin à son goût… Elle-même finissant par douter de l’esthétisme de son vagin et plus particulièrement de ses lèvres, loin des standard que semble renvoyer les pornstars) et enfin, Winnifred (une adolescente de 12ans, qui semble un peu trop s’y connaître sur la sexualité et qui n’a pas sa langue dans sa poche).

Toutes les 3 ont un point en commun, elles sont victimes de l’industrie du porno et de la fausse image que renvoie la pop culture au sujet des femmes.

Le documentaire le montre clairement, laisser des adolescents s’abrutirent connement devant les programmes du style MTV, des clips musicaux (de rap, de R'n'B, …) ou tout simplement sur les réseaux sociaux, cela les affectent et peut y laisser des séquelles. Et pas besoin de mater du porno, les clips et les textes de certaines chansons sont sans équivoque.

Notre société nous abreuve d’images à caractère sexuelle, comment, dans de pareilles circonstances, pouvons-nous élever nos enfants et/ou les préparer à cela ? C’est sur ces questions que s’interrogent Jill Bauer & Ronna Gradus (à qui l’on doit un autre documentaire tout aussi important : Hot Girls Wanted - 2015).

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