Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 354 abonnés
7 543 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 17 juillet 2022
Dans la petite bourgade d'Husavik, près du cercle polaire arctique en Island, se « dresse » le seul et unique musée au monde intégralement consacré au pénis (de tous les mammifères connus). Ouvert en 1997, il a depuis acquis une notoriété internationale et à depuis, déménagé à Reykjavik, la capitale islandaise. "The Icelandic Phallological Museum" (le musée phallologique d'Islande) possède plus de 200 pénis conservés dans du formol, ainsi que diverses pièces artistiques en rapport avec le phallus. Pendant plus de 40ans, son fondateur et conservateur a accumulé bon nombre de pénis et souhaite désormais acquérir le Saint Graal afin de conclure son étonnante collection, à savoir obtenir un pénis humain…
Le documentaire de Jonah Bekhor & Zach Math s’intéresse à ce sympathique et au combien surprenant collectionneur, obnubilé à l’idée de pouvoir faire main basse sur sa quête tant désirée. Jusqu’au jour où deux hommes se présentent à lui, désireux de faire don de leur organe. Páll Arason, un ancien athlète islandais de 95ans et Tom Mitchell, un éleveur bovin (et accessoirement exhibitionniste) américain. Deux protagonistes que tout oppose et qui ne cesseront de nous surprendre tout au long du film.
Les cinéastes ont réalisé ici un film à la fois surprenant et respectueux de leurs protagonistes, à aucun moment, ils ne se moquent d’eux, que ce soit le collectionneur pénien ou les deux donateurs. On y découvre des personnages touchants et terriblement sincère dans leur démarche. Drôles et parfois absurdes, ils nous offrent de beaux moments totalement WTF comme lorsque Páll Arason effectue un moulage de son service 3 pièces pour s’assurer qu’il a bien la dimension souhaitée par le collectionneur (un moulage qui s’avèrera être un fiasco). Sans oublier l’exhibitionniste & narcissique Tom Mitchell, tellement obnubilé par sa teube, qu’il la surnomme "Elmo" et ira jusqu’à se faire tatouer le drapeau américain sur le… gland et ira jusqu’à inventer un comic book à la gloire de son zgeg (imaginez son braquemart avec une cape, sauvant la veuve et l’orphelin).
Ces deux protagonistes qui se battent pour être le premier « pénis humain » à intégrer la collection du musée offre au film des séquences inattendues et réellement amusantes. Une bataille virile s’engage entre les deux hommes, chacun usant d’arguments divers et variés pour parvenir à être le premier à exposer leur bistouquette dans du formol (quitte à le léguer de son vivant !). A côté de ces deux énergumènes, n’oublions pas celui qui sera l’hôte de la quéquette, Sigurdur Hjartarson aura consacré toute sa vie au zob et qui, du jour au lendemain, doit faire face à deux donateurs qui se livrent une guerre sans merci pour rejoindre la collection de son musée, entre égocentrisme et narcissisme.
Une (qué)quête improbable qui lève le voile sur le tabou de la représentation du pénis dans la culture et qui met en lumière la fascination, voir l’obsession de certains hommes pour leur membre.